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Live report de STEVE *74

Quoi de mieux qu’un petit concert pour célébrer le début des fêtes de fin d’année ? Le Sandinista Circus investit la salle de la Gravière à Genève pour nous proposer de fêter Noël avant l’heure avec pas moins de quatre groupes.

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C’est encore une salle où je mets les pieds pour la première fois, pourtant dans le coin je pensais les avoir toutes faites ! La salle se situe au fond d’une petite rue plutôt sombre dans un quartier qui de nuit ressemble plus à une zone industrielle qu’à autre chose. Heureusement, il y a un poste de police au début de la rue et je peux donc garer ma voiture sans crainte à proximité de la salle.

Ce soir, c’est la fête à la Gravière ! Dès la porte d’entrée passée, de charmantes jeunes filles déguisées de façon assez sexy invitent les clients spectateurs à jouer à différents jeux pour tenter de gagner des boissons fortement alcoolisées. En revanche, si on perd on doit payer le prix qu’on a tiré… Ca peut très vite se révéler dangereux pour son foie et surtout son portefeuille !!

J’ai largement le temps de regarder tout ça car le concert ne devrait débuter qu’à 22H30, ce qui pour quatre groupes est à mon avis un peu tard !!

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SPACE FISTERS

 

Le moment tant attendu arrivant finalement. C’est dans l’autre salle que les franco-suisses de SPACE FISTERS foulent la scène en premier. Sans être rabat-joie, la scène est toute petite et il y a certainement des restrictions sur l’éclairage car seulement quatre petits spots dispensent une lumière plus qu’intimiste. Heureusement que j’ai un flash, sinon pas de photos ce soir !

Pour en revenir à la musique, SPACE FISTERS c’est un power trio qui fait du stoner. Fondé en 2012, le trio à malgré son jeune âge réussi à faire la première partie de KADAVAR. Digne héritier de BLACK SABBATH pour la lourdeur de certains riffs, ils jouent un stoner tout en puissance. Placés l’un en face de l’autre (c’est à dire de côté pour le public), le bassiste-chanteur fait claquer sa Rickenbaker tandis que le guitariste lui répond avec des riffs métalliques à souhait. Le tout emmené par un batteur qui ne se ménage pas…

Les morceaux sont longs, essentiellement instrumentaux et les passages calmes annoncent souvent des parties plus endiablées. Le chanteur est tellement concentré qu’il ne parlera au public que pour dire bonjour et au revoir. Il n’annonce même pas le titre des morceaux.

C’est sur un instru que finit ce set qui pour moi est une découverte. Je suis agréablement surpris par le groupe. La soirée commence bien.

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MARECHAL

 

Changement de décor avec le groupe suivant, les genevois de MARECHAL. Formés en 2009, le quintet a pour devise : “Boire, Bière, Brûler Village”, tout un programme !

Pour le look aussi, c’est très rock : le chanteur et un des guitariste portent de hautes cuissardes noires qui laissent apparaître des slips noirs avec le nom du groupe écrit sur le derrière et un “Satan m’habite” tout en finesse sur le devant.

Bon, il faut dire que c’est aussi un des titres de l’album “Coup de grisou” paru fin 2013…

D’ailleurs ils arrivent sur scène les visages et les bras noircis comme pouvait l’être les mineurs sortant de la mine.

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MARECHAL

 

Tel Laurent Blanc qui embrassait le front dégarni de Barthez avant les matchs de l ‘équipe de France de foot, tous les musiciens se font une bise d’encouragement avant de débuter le concert, à part le chanteur et l’autre guitariste qui eux se font un smack prolongé. Sans jouer les vierges effarouchées, c’est la première fois que je vois ça dans un concert. Il y a un début à tout, me direz vous…

Leur hard-rock est teinté de nuances rock’n’roll, voire punk avec un chant puissant.

Les textes sont en français ce qui donne une couleur musicale différente, même si ce soir je n’ai pratiquement compris aucune parole ! Et c’est dommage car leurs paroles sont assez provocatrices avec des titres comme “Destructor”, “Rodéo”, “Satan m’habite”, “Bouffe du riche” (au pays des banques, il faut oser !).

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MARECHAL

 

C’est direct, énergique, les compos sont musclées et ne font pas dans la finesse.

C’est sur un “Pick-up” boosté par des chœurs qu’ils quittent la salle. Pour être franc je n’ai pas trop aimé le chant, pas assez mélodique à mon goût et trop en avant dans la balance générale.

C’est maintenant au tour de SLEEKSTAIN de fouler la scène. Ca faisait longtemps que je ne les avais pas vus, lol ! Je n’ai à vrai dire plus assez de doigts pour compter le nombre de fois où j’ai vu ce groupe mais il faut dire qu’ils n’hésitent pas à se produisent un peu partout dans la région, Suisse comprise. Donc pas de nouveauté à attendre dans un show qui sera court mais intense.

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SLEEKSTAIN

 

“My friend Jack” en ouverture donne le ton avec un hard-rock teinté de sleaze, immédiatement suivi d’un “Dead til’ U love” avec son riff sleaze, une rythmique puissante, des refrains entêtants, tout pour plaire au public. CHARLY, le chanteur arbore un look assez glam avec un perfecto blanc et un bandana rose. Comme d’habitude, il fait le show et se démène sur la scène malgré son étroitesse.

Le “Great ball of fire” de JERRY LEE LEWIS sera la seule reprise de ce soir. Morceau très court mais hyper-efficace et qui dégage une énergie folle. Les morceaux défilent vite, “Hard rain” avec son refrain facile à retenir, et pour finir “Shoot” un morceau rapide qui laisse le public pantois.

La prestation est parfaite. Les musiciens ont progressé, le groupe est compact, mais c’est trop court. J’aurais bien aimé un ou deux morceaux en plus !

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SLEEKSTAIN

 

Hey, les gars, comme la période des vœux arrive à grands pas, on espère un nouvel album pour 2015 !!

Je profite du changement de matos sur scène pour faire une escapade dans l’autre salle. La température est montée de plusieurs degrés grâce à un nouveau jeu proposé par les gentils organisateurs. Il y a une espèce de balancier avec une flèche à un bout et un verre de l’autre côté qui fait contrepoids.

Le but du jeu est de mettre des pièces dans le verre pour faire monter la flèche de l’autre côté. L’intérêt de cette opération est qu’une fille se déshabille au fur et à mesure que la flèche monte.

Ambiance assurée… Surtout que la demoiselle ne manque pas de charme !! Bon, elle finira quand même en culotte et en soutien-gorge.

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EYES SHAKER

 

Tout ça est bien sympa, mais il est déjà très tard et il reste encore un groupe, EYES SHAKER. Dès les premiers accords, les spectateurs affluent et la salle se remplit d’un coup. Les premiers rangs deviennent, pour la première fois de la soirée, inabordables.

Le groupe est un duo improbable entre un batteur et un claviériste chanteur. Ce dernier a un baffle Marshall rose orangé de deux mètres de haut et un vieux clavier que n’aurait pas renié JON LORD au début de DEEP PURPLE. Scéniquement, c’est forcément figé avec deux musiciens assis, mais ce n’est pas gênant, surtout avec cette petite scène !

Je les avais malheureusement raté cet été aux Fêtes de la musique de Genève en première partie de CLUTCH. N’ayant entendu que de bons échos de cette prestation, j’avais envie de les voir.

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EYES SHAKER

Et bien je confirme ! Leur rock psyché influencé par la fin des 60’s et le début des 70’s est prenant.

A deux ils abattent un boulot monstrueux ! Le duo est plein d’ardeur et ils nous font vite oublier le bassiste et le guitariste manquant à toute formation rock digne de ce nom. Ils pratiquent avec bonheur un bon vieux rock qui sue. L’orgue Hammond omniprésent donne une couleur très DOORS à leur musique (pour rappel eux n’avaient pas de bassiste).

Le chant est clair, puissant et participe à donner une couleur et une tonalité particulière à une musique vraiment très typée.

Le batteur n’est pas là pour amuser la galerie, son jeu est du genre excité. Une petite influence punk pointe au détour de certains morceaux ce qui donne une touche de modernité et permet aux deux musiciens de se démarquer d’influences trop voyantes.

C’est une véritable découverte que je fais ce soir et je vous encourage vivement à aller les voir s’ils passent près de chez vous.

En conclusion, les absents ont une nouvelle fois eu tort de ne pas venir. Une excellente soirée avec un groupe à revoir dans de meilleures conditions, deux groupes en devenir et un qui confirme de concert en concert.

Seul bémol à cette soirée, il me faut penser à regagner mes pénates et il est plus de 2 h du matin. Je ne suis pas encore couché, moi !!!

Bon, ça commençait à faire un petit moment que je n’avais pas été prendre l’air au Transbordeur (bon d’accord, pas si longtemps que ça, mais on s’habitue !).

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Euh, je ne vais pas dire que je suis en retard : c’est TYR qui a commencé tôt ! Non, je ne suis pas de mauvaise foi !!! Et puis, je ne suis pas si en retard que ça, ils viennent de commencer !

Et heureusement que je n’en ai pas loupé beaucoup car j’aurais vraiment eu les boules. Ce soir, putain, ça le fait !!!

Déjà, le Transbo grande salle est presque full, l’ambiance est bonne, le son est très bon et TYR y va à donf ! Je ne suis pas un fan extrême de leur musique sur CD mais là, vraiment ça tape !

Le petit côté dansant de leurs morceaux agit à merveille sur le public, le choix de la set list est parfait. Le folk métal tendance happy en provenance des Iles Féroces… euh non Feroë – c’est pas parce qu’ils se font des tartares de Flipper qu’il faut les traiter de barbares, lol ! – est bigrement efficace et leur est bien propre.

Waouh ! c’est déjà fini ! C’est vraiment passé vite !

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Le temps d’aller faire le tour des copains présents dans la salle, de dire bonjour au bar et je n’ai même pas le temps de me ré-hydrater  : KORPIKLAANI arrive déjà sur scène. Méga rapide le changement de plateau !

Bon ben alors là, je ne sais même plus quoi dire d’autre que on est à donf dans du folk métal joyeux et entraînant. D’ailleurs la salle ayant déjà été bien chauffée commence à bouger vraiment, y’en a qui commence à nager sur la foule ! Si, si, je n’ai pas abusé du houblon !

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Nos copains finlandais sont comme à chaque fois que je les ai vus terriblement efficaces. Ils sautillent de partout, que ce soit le violoniste ou le chanteur ou encore le guitariste.

Même si une partie de la scène est partiellement occupée par le matos bâché de SABATON, ça remue vraiment sur scène. Et du coup ça remue de plus en plus dans la salle où étrangement pour ce genre de concert il y a énormément de filles !

En tout cas, le concert file à la vitesse de ma grand-mère sur un skate à moteur. Vraiment, vraiment trop vite ! On n’aura pas mon morceau préféré : “Beer, beer, beer” ni même “Tequila” ! Du coup, je suis un peu frustré, moi. Mais bon, comme dirait une copine, c’était court mais c’était bon !

Allez, là on va pouvoir aller se ré-hydrater car dans le Transbordeur, c’est vraiment l’été indien ! L’intermède va être un petit peu plus long car il faut enlever l’énorme bâche sur l’arrière de la scène.

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Bon, c’est marrant car au moment où beaucoup de gens au bar parlaient de la prochaine tournée de SCORPIONS avec EUROPE en première partie fin 2015, “Final countdown” est diffusé à fond les ballons et la lumière se met à bouger. Tiens, ils se sont gourés ? Ils ont remplacé SABATON par Europe ?

Que neni ! Ca annonce juste l’arrivée sur scène de SABATON ! Et putain la bâche a été enlevée et on voit maintenant un énorme tank avec des mitrailleuses lampes monstrueuses qui servent de support à la batterie en lieu et place de la tourelle ! De chaque côté, il y a des caisses de munitions.

Là, je commence à avoir un petit peu peur. Il faut dire que j’étais surtout venu pour KORPIKLAANI et que ça faisait un moment que je n’avais pas écouter SABATON. Mais non, d’entrée je suis rassuré, on n’est pas dans du death métal, ils n’ont pas viré leur cutie. Ouf !

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Et putain là, je prends d’entrée une énorme tarte ! Comparé à la dernière fois où je les ai vus, ils se sont métamorphosés ! Aidés en cela par un son très bon et une putain de présence scénique.

Le chanteur est un putain de frontman, relayé par tous les autres qui n’arrêtent pas de bouger, de prendre des poses, de communiquer avec nous. Ce qui ne va pas servir à tempérer l’ambiance de la salle ! C’est carrément la baignade en drapeau vert !

La sécu assure grave, se contentant d’évacuer les nageurs de foule gentiment par les crash barrières, ce qui donne une putain d’ambiance ! J’hallucine ! Je suis bien à Lyon ? J’ai rarement vu une ambiance pareille au Transbo !!

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Le chanteur va même s’amuser avec une sorte de couverture – certainement fait main – à l’effigie de SABATON lancée par une fan !

Au niveau musique, on a droit à une virée musicale dans leurs différents albums. Je ne sais pas si c’est l’ambiance où si c’est vraiment un changement du au groupe ou au choix des morceaux, mais c’est vraiment un grand show qui nous est délivré ce soir. SABATON va avoir plus de temps sur scène – bien sûr, c’est la tête d’affiche ! – mais ils nous la jouent vraiment “les freins, c’est pour les lâches”.

Je ne sais pas dans quel état ils vont finir mais ils y vont à fond dans le scénique ! Même quand ils récupèrent entre les morceaux, c’est toujours dans la bonne humeur et on n’a pas le temps de voir passer le temps.

Bon, quitte à me répéter, là c’est vraiment une grosse claque, surtout que je ne m’y attendais pas. Bande de traîtres ! Une méga bonne surprise pour moi ! Comme quoi, ça vaut toujours le coup de se déplacer.

Allez, c’est pas qu’on s’ennuie, mais là, va falloir se rentrer. Euh… bon d’accord, on va prendre le temps de faire des petites photos avec nos copains de KORPIKLAANI qui, comme à leur habitude, ont pris le temps de venir papoter avec leurs fans. Trop top ces finlandais !

Je pense que c’est mon dernier concert à Lyon pour cette année. En espérant que l’année 2015 commencera aussi bien qu’a fini 2014 !! Un dernier mot à dire : “Beer, beer, beer” !!!!!

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Live Report by Eric OUAKNIN

Les heures de gloire du Hard FM sont, il faut l’avouer, derrière nous. Si, en terme discographique, certains labels tels que Frontiers, le chef de file, gardent en vie ce genre musical, il en va autrement pour les concerts, fort rares de nos jours. La musique de papa ne fait pas déplacer les jeunes foules et même pour faire bouger les “vieux”, il faut une valeur sûre, telle un FOREIGNER ou un festival du type FIREFEST.

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La musique a un côté identitaire qui fait que le public écoute un artiste ou un groupe dans lequel il se reconnaît. Dans ces conditions, il est fort logique de ne compter qu’une poignée de jeunes spectateurs lorsqu’un groupe de Hard FM se produit.

La moyenne d’âge des musiciens de H.E.A.T, bien que basse, ne dérogera pas à la règle et c’est un parterre de spectateurs mûrs qui attendra le combo suédois pour son premier concert parisien en tête d’affiche.

C’est avec “Point of No Return” et “A Shot At Redemption”, les deux premiers titres de leur dernier album “Tearing Down The Walls” que les scandinaves entament le set. Le son est clair, propre et surtout pas trop fort. Nous allons passer une bonne soirée.

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Le show va s’articuler principalement autour des deux derniers albums ; c’est donc avec “Better of alone”, le Bon Jovien “Heartbreaker” et “It’s All about Tonight”, tirés de “Access The Nation” que le groupe poursuit.

L’absence de DAVE DALONE, parti du groupe l’an dernier, ne fait pas défaut et ça tourne très bien avec ERIC RIVERS comme seul guitariste.

La balance entre énergie et mélodie est parfaitement équilibrée et la voix puissante d’ERIK GRONWALL – découvert lors de la Nouvelle Star suédoise et entré au sein du groupe en 2010 – y contribue fortement. 

Cette véritable pile électrique n’arrête pas de gesticuler mais sa voix reste toujours bien en place. Il a depuis longtemps fait oublier KENNY LECKREMO, son prédécesseur.

Retour au dernier opus avec “Inferno”, la ballade “Tearing Down the Walls” et le superbe “Mannequin Show”.

Après une première moitié de show captivante et sans faille, j’avoue avoir décroché durant les deux anciens morceaux suivants, “Late Night Lady” (H.e.a.t 2008) et “Beg Beg Beg” (Freedom Rock 2010) sur lequel “Highway Star” de DEEP PURPLE sera évoqué. Tout ça me conforte dans l’idée que nos suédois ont bien progressé.

On constatera même que le bassiste JIMMY JAY n’a plus son look androgyne des débuts !

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Fort heureusement ma distraction va tourner court, juste après la ballade “All the Nights” grâce à une fin de concert brillante.

Tout d’abord calmement avec “Downtown” puis les plus rock “Enemy in Me” et “Emergency”, sur lequel le show prend fin… temporairement.

Le groupe est visiblement content de jouer devant un public de connaisseurs, jamais pris en défaut chaque fois qu’ERIK lui laissait l’opportunité de s’exprimer. Les deux premiers titres de l’album “Address the Nation”, l’entraînant “Breaking the Silence” et le plus FM “Living on the Run” sont joués en premier rappel.

H.E.A.T nous salue ensuite avec en fond sonore “Sister Christian” de NIGHT RANGER, mais après quelques secondes la bande son s’arrête et, sans quitter la scène, le groupe nous joue “Laughing at Tomorrow” qui clôture leur dernier album. Et définitivement le gig.

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Voilà, c’est fini. Avec pas moins de dix-huit titres, les suédois nous en ont donné pour nos deniers. Mais avons-nous assisté pour autant à un concert parfait ?

Eh bien, pas tout à fait car nous avons eu droit au sempiternel et inutile solo de batterie, qui enlève a chaque fois une chanson. Je n’aurais personnellement pas été fâché d’entendre leur “Falling Down” ! Mais je regrette surtout l’absence de la set-list de leur hit “Straight for your heart” que a sérieusement manqué… Un peu comme si TYKETTO ne jouait pas “Forever young” !

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AUDREY HORNE

Le temps de regarder si j’ai bien des chaînes dans le coffre et c’est parti direction l’Alsace et plus précisément Colmar ! Heu, j’aurais pu vous dire que j’avais une envie subite de choucroute ou de bretzels, mais que neni, j’en avais juste marre que les norvégiens d’AUDREY HORNE passent deux années de suite dans notre beau pays et nous évitent ! Donc j’applique le vieil adage : si tu ne viens pas à Ti-Rickou, Ti-Rickou viendra à toi !

Et c’est pourquoi je me rends au Grillen de Colmar.

Bon, je ne risque pas d’être en retard pour le début du concert vu qu’à 16h30 je suis déjà sur place. Non, je ne suis pas parano et je n’ai pas peur de louper le début à 21h ! C’est juste que je ne suis pas égoïste et que je veux vous faire partager mon amour du groupe en leur faisant une interview !

Donc, après l’interview, j’ai même le temps d’aller visiter le marché de Noël de la Petite Venise. Un peu de culture populaire ça n’a jamais fait de mal à personne. Et puis le vin chaud, de toute façon, ça réchauffe !

PET THE PREACHER

PET THE PREACHER

Et non, je n’ai pas eu à trouver le moyen d’être en retard pour louper le groupe de première partie et je suis bien là quand les danois de PET THE PREACHER montent sur scène.

Alors là, on est dans du stoner tendance doom en mode trio. Un peu étrange pour commencer cette soirée, mais bon, perso le stoner, moi j’aime. Et là, on est en plein dedans ! Avec des morceaux joyeux comme tout, des rythmes qui bougent, des musiciens qui se fendent la poire…

Bien sûr, je déconne ! Comme je le disais, on est dans du vrai stoner croisé avec un petit côté sabbathien, le genre de truc qui peut faire peur à certaines.. D’ailleurs, je ne retrouve plus ma femme ! J’avais oublié comment elle était rapide pour se téléporter !!!

Quant à moi, je passe un bon moment. C’est bien fait et j’apprécie leur ambiance et leur musique.

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Après un rapide échange de musiciens sur scène, changement total d’ambiance car les barcelonais de ’77 montent sur scène ! Avec eux, on est dans la famille “les kangorous et les koalas sont nos copains”, ou plutôt de plein fouet dans la famille “AC/DC est mon papa et AIRBOURNE c’est mon frère”. Ou si vous préférez dans de la musique qui fait bouger les cheveux et qui nique la nuque.

Certains trouvent ça basique et primaire, moi j’adore ! Pas de fioritures inutiles mais des morceaux qui envoient le bois.

En plus, nos copains ibériques le font méga bien. On est loin d’être dans du simple ersatz et les morceaux issus de leurs différents albums fonctionnent terribles en live.

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’77

Les deux frères VALETA ont du piquer des fringues à Francis ROSSI de STATUS QUO en ressortant les pantalons pat d’eph’ et des tenues made in 70. Heureusement, même si c’est serré, ça ne les empêchent pas de jouer ni de chanter !

En plus sur scène, ça le fait grave. Le guitariste est toujours en mouvement, il fait le clown, prend des postures et de s’éclate avec le public. Il descend même de scène pour jouer au milieu du public et prend la pose pour des photos avec une personne dans la salle… tout ça sans s’arrêter de jouer ! Trop fort !

Certains musiciens du groupe ont du subir une cure de jeunesse parce qu’il y en a deux que je ne reconnais pas. Ah c’est normal ? C’est plus les mêmes !!

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’77

J’ai quand même passé une partie du concert à me demander leurs âges à ces petits nouveaux ; surtout le batteur à qui je n’aurais pas servi d’alcool sans avoir vu sa pièce d’identité, moi ! Renseignements pris, il s’avère qu’il a quand même dix-neuf ans, mais putain qu’est ce qu’il frappe fort sur ses fûts !

Le bassiste malgré son jeune age aussi assure grave. Ca fait plaisir à voir et au moins ça prouve qu’il y a de la relève.

La salle bien remplie réagit très bien ; ça bouge et ça headbange dans tous les coins. Tiens, j’ai retrouvé ma femme ! Hmm, j’en connais une qui va avoir bobo au cou demain !

Bon, on flirte maintenant avec les 23 h et des brouettes. Le set se termine. Gros show de ’77 ! Rien que pour ça, ça valait déjà le coup de se taper autant de bornes !

Bon allez, petite pause réhydratation pendant le changement de plateau. Cette fois-ci, il faut quand même enlever une batterie. En effet, les deux premiers groupes ont joué sur la même batterie posée – bien sûr – devant la batterie d’AUDREY HORNE. Pas con, ça évite de galérer et de faire durer le changement de plateau. Merci, c est cool !

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AUDREY HORNE

Allez, le moment tant attendu est arrivé ! La Norvège débarque à Colmar. Ladies and gentlemen, AUDREY HORNE !!! Et putain, c’est parti ! J’attends ce moment depuis deux ans et donc pas le temps d’être objectif. Je suis quand même juste un peu surpris de voir arrivé TOSCHIEE, le chanteur, en chemise blanche et cravate. Mais bon, avec les tatouages de bras, ça fait un bon contraste !

Bon Dieu, que c’est bon ! Les morceaux sont encores meilleurs en live que sur CD. Le groupe a une putain de présence et d’entente sur scène. Je découvre mes morceaux préférés de “Youngblood” et là, je suis vraiment aux anges ! D’autant plus que ça joue vraiment et que le chanteur a encore plus une putain de voix ! C’est purement énorme !!

Les morceaux de “Pure heavy” sont également de purs brûlots en live. En plus, ils vont nous jouer des morceaux de leur premier album. Bref, un vrai tour dans leur discographie.

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AUDREY HORNE

On n’a pas juste droit à une simple représentation musicale, ils sont vraiment communicatifs, ils sont dans le show, ils sont le show !

A un moment, les musiciens descendent avec pieds de micros, guitares et basse en plein milieu du public. Il n’y a que le batteur – le fourbe ! – qui reste planté sur sa batterie. Le truc drôle, c’est que c’est alors une partie du public qui monte avec lui sur scène. Un pur moment carrément hallucinant… qui plus est sur un des morceaux que je préfère d’AUDREY HORNE.

Je vous ré-explique que je suis comme un dingue ?!! Et il n’y a pas que moi. On est vraiment ans une ambiance de folie. Putain, qu’est-ce que c’est bon !

Alors évidement on est déjà vers les 1h30 du mat’ et ils vont être obligés de s’arrêter de jouer.

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AUDREY HORNE

Mais putain, quelle prestation ! ENORME !!! Une putain de claque donnée par un putain de groupe. Ce soir, ils m’ont confirmé en live ce que je pensais déjà d’eux en écoutant leurs albums. AUDREY HORNE, c’est vraiment le groupe à suivre !

Encore un moment que je suis heureux d’avoir vécu car il est clair pour moi que dans quelques années ce sera avec quelques milliers de personnes que je serai obligé de les partager. AUDREY HORNE a ce petit quelque chose en plus qui fait la différence entre les groupes qui réussissent et les autres. La dernière fois que j’ai eu cette impression, c’était pour un petit groupe du nom d’AIRBOURNE. Bref, j’ai trop de chance, moi… ou du flair !

Bien sûr, tout ce beau monde va se retrouver au stand merchandising (c’est vrai ça, ce n’est pas comme s’il était tard et qu’on était fatigués !) pour échanger avec les fans signatures et de belles petites photos.

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AUDREY HORNE

Le truc cool, c’est qu’au GRILLEN la sécu n’est pas pressée et ne fout pas tout le monde dehors à toute vitesse comme c’est malheureusement le cas dans la plupart des salles.

Mais bon, cette fois-ci ça y est, that’s all, this is the end  et je dois quand même aller vérifier de mes petits yeux qu’il n’y ait toujours pas de neige dehors.

En tout cas moi, je ne regrette absolument pas d’avoir fait le déplacement à Colmar : non seulement le concert d’AUDREY HORNE était énorme mais les trois groupes étaient vraiment de qualité. Perso, ça faisait un bon bout de temps que je n’avais pas été voir un concert avec trois groupes que je n’avais jamais vus sur scène et ça, ça fait du bien !

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AUDREY HORNE

En plus, j’ai découvert un salle que je ne connaissais pas non plus avec une très bonne acoustique, vraiment très agréable et avec une team carrément adorable.

L’association Hoplà qui a organisé le concert de ce soir est une asso très dynamique avec des gens passionnés de musique, de ces gens qui ne font pas ça dans l’unique but de remplir la salle, mais bien de faire passer des musiciens de qualité, dans le style qu’on aime en plus ! Un grand merci pour nous avoir réservé un accueil aussi exceptionnel !

Bref, j’ai passé au Grillen un méga bon moment et moi ça me donne déjà un putain de goût de reviens-y !