Monthly Archives: juin 2023

GAELLE BUSWEL au Brin de Zinc

Lundi 19 juin 2023 à Barberaz (73)

Depuis le temps que j’entendais parler de GAELLE BUSWEL ! Quelqu’un qui, adolescente, se tourne vers les musiques de BONNIE RAITT et JONNY LANG et qui joue dans un groupe à l’âge de 13 ans, force mon respect ! Aussi ma curiosité me poussa à aller la voir sur scène l’année dernière, au Léman Blues Festival. Et je fus agréablement surpris par sa prestation, son plaisir à être sur scène tout comme le talent indéniable de son guitariste MICHAAL BENJELLOUN.

Retour cette fois-ci, au Brin de Zinc, dans une salle idéale pour sa musique et lieu que j’affectionne tant. Le show démarre avec « The Journey », titre éponyme de son dernier album, paru déjà en 2021. Aux premières notes qui retentissent, il y a cette voix qui t’accroche. S’ensuit presque tout son dernier album avec « Last day », « All you gotta do ». Ce dernier titre me rappelant avec ces riffs, le projet musical TOUCH (avec NORBERT KRIEF et STEVIE)

GAELLE, entre deux morceaux, nous parle du plaisir d’être enfin en ce lieu, après leur galère pour arriver à destination ce soir. De retour d’un festival en Suisse, les problèmes se sont accumulés sur la route avec leur « tour-bus » et ils ont du transférer tout leur matériel pour arriver à temps dans l’agglo de Chambéry.  Face à ses désagréments, Gaëlle souligne que le groupe a montré beaucoup d’humour, un bon esprit et de la fraternité.

Avec « Razors edge », on est immédiatement séduit avec ces chœurs, cette voix qui nous transporte.

Quelle communion avec le public, qui le lui rend bien. S’enchaîne « What night have been » au son bluesy et toujours avec la patte guitaristique de MICHAAL BENJELLOUN. Un peu de douceur avec « A rose without a thorn » pour mieux repartir avec le puissant « Perfect foil ». Retour avec « Selfish game », tiré de son 2ème album »’Black to blue » (2014) et que l’on retrouve en bonus track, sur l’album suivant « New day’s waiting » (2017). Et excusez du peu : en live à Austin/Texas !

De beaux solos de guitare transpirent, toujours avec la dextérité de MICHAL BENJELLOUN. S’ensuit « 25 hours » au gros son de guitare et batterie.  On a droit à une cover d’HENDRIX avec « Ain’t no telling ». Retour à « The Journey » pour un « Perfect lullaby » aux sonorités indiennes et qui s’aventure sur sa fin à un « Hey Jude » des BEATLES. GAELLE se démène pour emmener le public dans son univers musical. Et avec « So blue », titre rythmé avec MICHAAL, le spécialiste de la slide, elle fait chanter le public. Quelle belle fin de show.

Mais ce n’est que pour mieux revenir ! GAELLE BUSWEL nous envoie en rappel le « Proud Mary » de CREEDENCE CLEARWATER REVIVAL, immortalisé par IKE & TINA TURNER. Sur scène, elle est rejointe par MISS SOURY (chant) et son acolyte NICO ALLIGATORMAN (guitare), pour une cover endiablée.

« Soldier of love » verra sonner la fin d’un show, tout en générosité, avec un groupe soudé dont le plaisir à jouer transpire sur scène.

THUNDER IN THE EAST 2023

Samedi 10 juin 2023 Chez Paulette à Pagney Derrière Barrine (54)

Report by LionHell TwentyOne

En ce beau samedi de juin, go to Chez Paulette, célèbre Pub Rock, à Pagney derrière Barine (54) pour la première édition du Festival Thunder in the East. Ce festival est co-organisé par Mathieu, animateur de Heavy ma Vie, sur Radio Campus Besançon et ses deux compères Terry DeFire et le célèbre Youtubeur Max Yme, qui sont respectivement chanteur et guitariste de CRYSTAL THRONE – groupe que l’on retrouve à l’affiche de ce Thunder in the East. Ce festival met en avant cinq nouveaux groupes Français issus de la Nouvelle Vague du Heavy Metal. Belle initiative que voilà !!!   Pari risqué que de miser sur un Fest sans une « grosse locomotive » en tête d’affiche. Je casse le suspens direct : l’essai a été transformé !! Le public, environ 200 personnes, a répondu présent, ce qui est bien pour une telle initiative et en plus à une semaine du Helffest !  

Un regroupement stratégique à l’entrée de l’autoroute pour faire une seule voiture, et nous v’la quatre Dijonnais en partance pour Chez Paulette. Deux heures plus tard, nous voici arrivés dans ce charmant petit village Lorrain qui abrite le plus fameux Pub Rock de tout l’est de la France. C’est notre jour de chance, c’est la fête du village ! Un p’tit détour par le stand crêpes gaufres s’impose, histoire de faire le plein d’énergie avant le début des hostilités, lol.  En plus, en arrivant devant la salle, nous avons le plaisir d’être accueilli par Paulette. Il n’y a pas à dire, elle en impose, la Paulette et ses bientôt 100 ans au compteur (en septembre de cette année) !       

De suite, nous sommes dans le bain. Nous retrouvons nombre de nos amis dans le public, mais aussi parmi les musiciens qui vont se produire ce soir.  Juste le temps de boire un verre que c’est l’heure du premier groupe.

SULFATOR @ Chez Paulette

19h, SULFATOR, groupe Toulousain de Thrash, a la lourde tâche de débuter cette soirée. Perso, avant de voir leur nom sur l’affiche, je n’avais jamais entendu parler de ce groupe. 

Dès l’entrée en scène des musiciens, mes yeux sont attirés par le T-Shirt du chanteur guitariste. Il porte un beau T-Shirt de VEKTOR. Et paf dans le mille !

Leur set va passer trop vite pour moi. J’en aurais bien pris un peu plus. Je vais suivre avec beaucoup d’intérêt l’avenir de ce groupe.

Le Thrash joué par le quartet est à ranger dans la case Techno-Thrash à tendance Prog’ et, forcément, VEKTOR est pile dans cette mouvance. Mais on sent aussi les influences de groupes comme CORONER ou WATCHTOWER. Il y a pire comme influences !  

Petit bémol, le son n’a pas été parfait et, par moments, la voix était trop en retrait, ce qui fait qu’on n’entendait pas toujours bien une des deux guitares. Mais bon, le Fest est bien lancé !

STAR RIDER @ Chez Paulette

Après une pause à l’extérieur de la salle, because que calor, que calor dans la salle, c’est au tour des Grenoblois de STAR RIDER de fouler les planches. J’attendais avec beaucoup d’impatience de pouvoir enfin les découvrir en live !! N’ayant pas pu me rendre au Rock’ n’ Eat de Lyon pour les voir, je n’ai pas été déçu. Ce groupe transpire – et pas à cause de la chaleur dans la salle – le HARD !!! J’ai vraiment pris mon pied à découvrir sur scène les titres de leur EP sorti en 2022.

Ce show est un retour vers les 80’s mais sans la DeLorean, lol. Tout n’a pas été parfait, mais c’était vivant, plein d’énergie et d’envie !!

Je vais faire mon pinailleur : KIM SAXX (chant), il faut que tu interagisses un peu plus avec le public pour vous rapprocher du niveau des ANIMALIZE.  Cerise sur le gâteau, le groupe va nous interpréter une reprise du « Rock Brigade » des DEF LEPPARD en compagnie de NIELS BANG, le chanteur d’ANIMALIZE et d’ANTOINE VOLHARD, chanteur de SACRAL NIGHT. Ma découverte du Fest : STAR RIDER !!!

CRYSTAL THRONE @ Chez Paulette

Les locaux de l’étape, CRYSTAL THRONE, vont donner ce soir leur premier concert en France et le deuxième concert de leur jeune carrière. Ça joue, ça tricote du manche, c’est technique, ça chante bien mais, pour ma part, je trouve que ça manque de vie et de spontanéité. Ceci s’explique sûrement par le peu de concerts à leur actif mais aussi par la complexité des morceaux qui doivent demander pas mal de concentration aux musiciens… C’est peut-être ce qui les a empêchés de lâcher les chevaux. Je n’ai pas vraiment aimé non plus l’utilisation de bandes pour soutenir les chœurs. Ça ne me pose pas de problèmes en soi… sauf quand il y a un décalage et que les chœurs sur bandes jouent quand il n’y a personne derrière les micros… Ca ne fait pas très pro.

Notons quand même, à leur décharge, que TERRY et MAX sont les  organisateurs de cette soirée et que ce n’est pas simple d’assumer les deux rôles.

CRYSTAL THRONE @ Chez Paulette

Pourtant, le groupe va mettre les petits plats dans les grands en nous interprétant, un nouveau morceau, « Tides of Ages », à paraitre sur leur deuxième album et une superbe reprise du « Eyes Of A Stranger » de QUEENSRYCHE. Mon dieu, l’aisance vocale de TERRY sur ce titre !!! Titre que j’ai entendu chanter par GEOFF TATE, chanteur original de QUEENSRYCHE, en avril dernier au Keep It True. Au final, CRYSTAL THRONE est le groupe sur lequel j’ai le moins accroché de la soirée mais j’aimerais toutefois bien les revoir sur scène car c’est un groupe qui a du potentiel… Affaire à suivre.  

SACRAL NIGHT @ Chez Paulette

C’est au tour des Grenoblois de SACRAL NIGHT. Eh oui, des Grenoblois… encore ! Il faut dire qu’il y a de supers groupes dans cette ville : ELECTRIC SHOCK, RISING STEEL et AVALAND entre autres. De venir réjouir nos cages à miel ! SACRAL NIGHT a été ma découverte du Festival de Vouziers 2022.

Qu’en est-il de la deuxième fois ? Ben, pareil que la première fois, la découverte en moins. Ce groupe est absolument fantastique sur scène !!! Leur Dark Heavy me transporte !! Leur musique entre en résonnance avec mon moi intérieur et la sublime voix d’ANTOINE vient parfaire le tout !! Les morceaux « Le diadème d’argent » et « Conquérant des lumières » sont de véritables hymnes à reprendre en chœur ! SACRAL NIGHT va nous gratifier de deux reprises. La première : « Par le sang et l’acier » de HIGHT POWER et la deuxième, pour clore leur set, le « Wild Child » de W.A.S.P., avec en guest vocal, TERRY de CRYSTAL THRONE. Qu’est-ce que cette prestation a été bonne !!! 

SACRAL NIGHT @ Chez Paulette

Mention spéciale à ANTOINE qui a nettement progressé dans son interaction avec le public et son aisance sur scène. Si, il y a quelques années, il manquait cruellement d’assurance scénique avec ELECTRIC SHOCK, il est maintenant parfait vocalement mais aussi en tant que frontman du groupe.  Je suis impatient de le revoir avec SACRAL NIGHT, en septembre au Pyrenean Warrior Open Air et en octobre au Rising Fest, mais aussi d’entendre le nouvel album d’ELECTRIC SHOCK et de revoir le groupe sur scène.

ANIMALIZE @ Chez Paulette

Nous voilà arrivés au terme de cette soirée avec les Lyonnais d’ANIMALIZE et leur Hard Heavy Old School. Là aussi, tu fais un bond dans le passé, direction les 80’s. Droit au but ! Parfait du début à la fin de leur prestation ! Grosse tuerie !! Méga claque !!! Que du bonheur !!!!  Et pour ne pas dire que du bien (lol), c’était trop court !!!!! Le groupe bouffe la scène et le public. NIELS, basse chant, assure grave niveau vocal et comme frontman. Il est bien secondé par la paire de guitaristes qui ne sont pas en reste pour assurer le show.

Musicalement, ANIMALIZE a son lot d’hymnes à scander en chœur avec eux : «  Samouraï de l’Univers », « Esprit de l’asile », « Sous l’Oeil du Charognard » et « Chainsaw and Boomstick », qui verra CHARLY TRONCONNEUSE de STAR RIDER assurer la guitare. Ils nous assènent aussi le morceau le plus Punk de leur répertoire, « Pigs From Outer Space », avec son p’tit côté DEAD KENNEDYS. ANIMALIZE est venu et ANIMALIZE a tout atomisé sur son passage !!!! Vivement la prochaine fois, les copains !!!

ANIMALIZE @ Chez Paulette

Petits bémols de la soirée : la chaleur dans la salle (il faudrait penser à ouvrir les sorties de secours entre les groupes pour aérer) et le retard pris entre les changements de groupes qui va se monter à 45 minutes pour la prestation d’ANIMALIZE. Du coup, le groupe, qui a clôturé la soirée, a joué devant une petite centaine de spectateurs. Ce serait bien de revoir ça pour la deuxième édition.

Merci beaucoup à toute l’équipe de Chez Paulette pour leur sympathie. Merci aux organisateurs d’avoir pris le risque de faire un Fest juste avec des groupes émergents. Merci au public de s’être déplacé pour cette première édition. Si deuxième édition il y a, je ferais mon possible pour en être.

Support the Underground !!! 

FISHBONE et LOHARANO à l’Ilyade

Mardi 06 juin 2023 à Seyssinet Pariset (38)

FISHBONE @ L’Ilyade

Ce soir, je suis de nouveau sur les routes en direction de Seyssinet Pariset pour aller voir un autre groupe légendaire que je n’ai pas revu depuis 2007. La dernière fois, c’était au Festival des Rockailles à Reignier. Pas une éternité, mais un bon bout de temps quand même. C’est dans ces moments-là qu’on se rend compte que les années passent plus vite que ce que l’on pense. Lol. Mais que vais-je voir, vous demandez-vous ? Eh bien un vieux groupe de Los  Angelès, j’ai nommé : FISHBONE !

Pour ceux qui ne connaissent pas, ce sont, plus ou moins, les inventeurs de la fusion. Musicalement, c’est un mélange de reggae – j’en vois déjà qui partent – de funk et de rap – oulala, restez, restez, c’est pas fini. Lol – mais aussi de punk et d’un peu de métal. Ah, vous êtes revenus ? C’est sympa, merci. Dans les années 80, un temps que, comme dirait le grand Charles (AZNAVOUR, pas DE GAULLE), les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, ça faisait fureur. Depuis leur début en 1979, ils ont influencé plein de groupes. Cependant, si l’on devait en garder qu’un, ce serait les RED HOT CHILI PEPPERS. Imaginez ce que cela peut donner en live !

Mon co-voitureur habituel n’étant pas fan, je lui trouve une remplaçante hautement qualifiée, mdr ! La route, je commence à la connaître comme il faut, mais je ne peux pas encore la faire les yeux fermés (et puis de toute façon, ma femme ne me laisserait jamais faire). Et c’est sous un soleil radieux que nous partons en direction de la banlieue grenobloise.

Arrivés devant la salle, je reconnais quelques copains, venus notamment de Voiron, pas très loin. Nous en profitons pour taper la causette en attendant l’ouverture des portes qui ne devrait pas tarder. Cependant, suite à un problème électrique venu compliquer la préparation des groupes, nous devons patienter encore quelques temps. C’est donc avec une bonne demi-heure de retard sur l’horaire prévu que nous rentrons enfin dans L’Ilyade. Mais on ne va pas se plaindre, étant donné qu’il fait super beau aujourd’hui.

LOHARANO @ L’Ilyade

Avant d’attaquer dans le dur, il y a une première partie qui, je le reconnais, m’a encore plus motivé et décidé à aller à ce concert. C’est un groupe tout droit venu de Madagascar et qui, lui aussi, fait dans la fusion. Je les ai découverts sur un site de streaming et j’adore leur style. N’ayant malheureusement pas encore eu l’occasion d’aller les voir (et pourtant, ils sont passés pas loin de chez moi, et même la veille au Brin de Zinc de Barberaz), j’ai hâte de voir ce que ça va donner en live. LOHARANO, puisque c’est de lui qu’il s’agit, c’est la rencontre du rock et des rythmiques ternaires ancestraux malagasy mélangés et je dirais même malaxés avec les gros sons de notre musique préférée.

C’est dans le noir complet que démarre le premier morceau. Puis des lumières blanches qui font un joli effet, apparaissent. Euh, ils ne vont pas jouer comme ça tout le long, j’espère ! Parce que pour les photos, ça va être compliqué ! Heureusement, dès le deuxième morceau, les lumières reviennent même si, et on peut le regretter, elles ne sont pas vraiment au top. Qu’à cela ne tienne, le groupe n’en a que faire et joue à un rythme effréné et ça headbangue de partout sur scène.

MICHAEL RAVELOSON, le bassiste, torse nu, est déjà à fond et MAHALIA RAVOAJANAHARY, la guitariste vocaliste et leader du groupe (à la voix superbe), n’est pas en reste. Son flow flamboyant dans la belle langue de l’Ile Rouge nous envoûte. J’en suis, comme beaucoup de spectateurs ce soir, complètement baba. Les frappes ultra groovies de NATIANA RANDRIANASOLOSON sont impeccables et donnent du rythme à la musique du groupe.

Même si, à part peut-être quelques spectateurs, on ne comprend rien, les rythmiques agressives et mélodiques de LOHARANO font un malheur dans le public. Nous passons tous un agréable moment. MAHALIA, qui assume son féminisme dans un pays où être une femme rockeuse est (presque) hérétique, parle très bien le Français, quasiment sans accents et explique régulièrement ses morceaux. Notamment avec l’excellent titre qu’est « Mangina » (tais-toi en Français), un morceau qui incite à ne plus se taire, contrairement à ce que l’on pourrait penser.

MICHAEL, sous son épaisse chevelure, nous sort des sons incroyables et n’arrête pas de headbanger, tout comme MAHALIA lorsqu’elle ne chante pas.

Le groupe semble exprimer tout ce qu’il a au fond de lui, comme si c’était le seul vrai moment où il se sent bien libre. Le show de nos nouveaux copains malgaches, dégage quelque chose de puissant et d’hypnotique, c’est vraiment une expérience à vivre.

Après un « Sidina » de toute beauté, le groupe remercie chaleureusement le public nombreux de Seyssinet.

Quelle bonne claque nous avons pris ce soir ! A voir les sourires sur les visages, j’ai bien l’impression que LOHARANO a encore séduit un nouveau public.

Petites discussions à bâtons rompus sur la prestation remarquée des musiciens de l’Ile Rouge et le temps passe. Mais nous ne trépassons pas, motivés que nous sommes à nous prendre une autre claque musicale. On doit être masos. Lol !

FISHBONE @ L’Ilyade

21h54, les cris commencent à se faire entendre dans la salle après que les lumières se soient abaissées. Deux minutes plus tard, l’Arête de Poissons (FISHBONE) monte sur scène. Le groupe est composé aujourd’hui du vocaliste saxophoniste de toujours, ANGELO MOORE, du fashionista bassiste JOHN NORWOOD FISHER, de DIRTY WALTER KIBBY II à la trompette, de CHRISTOPHER DOWD le claviériste et tromboniste fou, de MARK PHILLIPS le guitariste récent et, pour finir, de JOHN STEWARD, planqué derrière ses fûts. Ce dernier remplace PHILIP “FISH” FISHER, le batteur originel du groupe, depuis deux ans déjà et en avait fait l’intérimaire de 1999 jusqu’en 2016.

C’est avec « I Like to Hide Behind My Glasses » que les américains venus de la Cité des Anges nous cueillent, lunettes noires sur les yeux, cachés, comme ils le chantent, derrière celles-ci. ANGELO, costume rose seyant, borsalino blanc sur la tête continue avec « I Wish I Had a Date ». Les morceaux sont excellents, mais je me pose des questions, étant donné qu’ils sont légèrement « mou du genou ». L’interprétation n’est absolument pas en cause, le professionnalisme des musiciens est plus que palpable, mais il me manque un petit quelque chose qui pourrait tout faire basculer.

Puis dès le troisième – énergique – morceau « A Selection », un morceau du tout premier album, les musiciens s’affolent. L’ambiance sur scène et dans le public devient intense.  ANGELO qui s’éclate sur les planches comme un fou prend toute la lumière. Je ne peux quitter le musicien des yeux. Lorsqu’il n’est pas en train de jouer du saxophone (qu’il change régulièrement, passant du plus gros au plus petit), il se frotte au plus près du public pour chanter. Il commence à se démener de plus en plus mais il n’est pas le seul. CHRIS est aussi à fond sur son clavier pivotant et prend parfois le chant lead. A noter que quasiment tous les musiciens chantent les chœurs, NORWOOD, dandy sur le retour devant son impressionnant jeu de pédales de distorsion, DIRTY WALT qui fait résonner sa trompette avec un micro, sous les coups de butoir de JOHN. MARK est un peu plus réservé, même si son jeu de guitare est bien intense.

Un peu de calme revient avec « All We Have is Now » tiré de leur nouvel EP, sorti après neuf ans de disette. Puis, c’est au tour de « Everyday Sunshine » d’être interprété. Ce morceau a le don de galvaniser le public. Une partie des fans dansent en cadence aux sons déployés par FISHBONE pendant qu’une autre partie déclenche les pogos. Je pense halluciner, je demande à ma femme de me pincer pour me réveiller, mais non, je ne dors pas, dans le public c’est l’hallali ! D’un coup, tout me revient.  Ce que j’avais vu à l’époque me ressurgit en pleine figure… et quelques bousculades aussi.

Sur scène, ANGELO ne tient plus en place. Il a déjà posé sa veste et son chapeau. La chaleur intense de l’Ilyade déborde sur la scène et, d’un seul coup, le voilà qui se jette dans le public pour faire du crowdsurfing ! Oui, vous avez bien lu, dès le cinquième morceau, le voilà déjà dans le public en train de nager physiquement dessus !! Ce type est complètement fou !

Les titres les plus expressifs du combo s’enchaînent tout en déchaînant le public, de plus en plus téméraire. Les pogos sont de plus en plus nombreux et j’avoue que ça commence à devenir compliqué pour prendre des photos… D’autant plus que les stages diving, où l’art de monter sur scène pour se jeter dans le public, sont encouragés par un ANGELO toujours à fond. Lorsqu’un fan monte sur scène, le chanteur tente de lui faire chanter le refrain de ses chansons. Il échoue régulièrement jusqu’à ce qu’un jeune entre 13 et 16 ans, le bluffe en reprenant facilement les paroles avant de repartir dans le public. Même certaines filles font du crowd et certains spectateurs, qui ne sont pas coutumiers du fait, se lancent aussi. C’est devenu un peu n’importe quoi devant les planches et je ne vous cache pas que rester concentré sur ce qu’il se passe sur scène devient un peu compliqué. Mdr.

ANGELO a de plus en plus chaud. Il est torse nu maintenant, laissant apparaître ses nombreux tatouages. Au détour d’un autre morceau, ni vu ni connu, le voilà qui se refait une petite séance de surf dans le public, toujours micro en mains. C’est totalement dingue !

Les titres défilent et le groupe est toujours aussi survolté. L’ambiance sur les planches est fun, d’ailleurs le sourire qui ne quitte pas le visage des musiciens, prouve, s’il en est, qu’ils s’éclatent comme des petits fous. Au détriment, parfois, de la musique, mais on leur pardonne facilement, tellement ils se donnent sur scène.

C’est fou comme le temps passe vite ! Nous arrivons déjà au dernier titre « Party at Ground Zero » un des premiers titres qu’ils aient été amenés à jouer. Même pas vu que c’était la fin. Il faut dire que j’étais plus concentré à éviter de me prendre des pieds dans la figure ou des gens sur le dos. Il est 23h23 précises, lorsque le groupe quitte la scène, soit après 1h20 de show. Est-ce la fin ? Bien sûr que non, car après avoir bien fait poireauter le public pendant plusieurs minutes, le groupe revient frais comme un gardon.

« Bonin’ in the Boneyard » et « Freddie’s Dead », un cover de CURTIS MAYFIELD, qu’ils avaient joué en live pour la première fois en France en 1986 – ça ne rajeunit pas – sont joués l’un après l’autre. « Yes, WE love you ! », nous lance NORWOOD de concert avec ANGELO et CHRIS. Celui-ci d’ailleurs ne tient plus en place et laisse régulièrement son clavier pour un trombone à coulisse. Il en profite pour déambuler de long en large sur la scène, tout en prenant le chant lead.

Il est temps pour nos copains de FISHBONE d’entamer leur tout dernier morceau de la soirée avec « Sunless Saturday ». Ce titre tiré de leur plus fameux album « The Reality of My Surroundings », met littéralement le feu au public. Les stages diving et les crowdsurfing ne s’arrêtent plus, c’est le boxon sur scène comme dans le public. C’est vrai que c’est beaucoup plus facile si le chanteur vous encourage à le faire. Lol.

20 minutes plus tard, après le rappel, c’est fini. Le groupe quitte la scène sans même dire au revoir à son public. Un peu surprenant tout de même. Cependant, à peine la scène débarrassée, apparaît au stand de merch‘ un ANGELO tout sourire, content de rencontrer ses fans et faisant la promotion de son merchandising.

Après avoir salué, comme il se doit, le chanteur et le féliciter pour son étonnante prestation, il est temps pour nous de regagner nos pénates. Un gros orage avec une pluie apocalyptique nous attend en chemin pour s’effacer un peu plus tard. Ouf, pas mécontent que ça s’arrête, parce qu’on a beau dire que l’apocalypse ça plait aux metalleux, ça fait du bien quand ça s’arrête !!!

Un grand merci à Metallian Productions pour l’accréditation et, promis, on fera mieux la prochaine fois pour les demandes.

THIN LIZZY FEST 2023

Dimanche 11 juin 2023 à l’Empreinte de Savigny le Temple (77)

Moi qui porte une admiration et une adoration pour le chanteur/bassiste/compositeur/poète PHIL LYNOTT, voilà un week-end que j’attendais !! En effet, quand trois passionnés de l’univers musical de THIN LIZZY décident, envers et contre tout, d’organiser une soirée dédiée à sa musique, je réponds présent ! Surtout que d’habitude, il faut s’expatrier en Irlande ou dans la perfide Albion pour voir de tels évènements.

Le provincial que je suis n’ayant pas évalué la distance de Paname à Savigny en RER (60km), et ce RER ayant en prime eu du retard, je suis arrivé en dehors des clous ! Et c’est en ayant raté les deux premiers tribute bands que je rentre dans la salle pour découvrir le troisième déjà sur scène. Même si je n’en dirais pas plus, je garde une bonne impression de ce groupe parisien, fidèle à l’esprit du grand PHIL.

Dès la sortie de scène du groupe, je me rue au stand de merchandising pour acheter la totale : un T-shirt de la journée, un double vinyle rouge de THIN LIZZY, concert de Lyon (Palais d’hiver/82)… Sacré souvenir que cette relique puisqu’en 1982, j’étais monté au Pavillon Baltard, quelques jours auparavant !

FURIOUS ZOO @ L’Empreinte

Déjà FURIOUS ZOO est dans la place, sur scène. Pour ceux qui ne connaissent pas ce groupe, c’est le projet big rock de RENAUD HANTSON. Nous avons là, la dernière mouture du groupe et vraiment une dream team en les personnes de :

  • RENAUD HANTSON – chant,
  • XAVIER PALADIAN – guitares et backing vocals,
  • PASCAL MULOT (ex-PATRICK RONDAT GROUP et fidèle guerrier de RENAUD – basse,
  • AUREL OUZOULIAS (THE PRIZE, ex-MORGLBL) – batterie.

Le show démarre avec « Bad reputation », un titre de choix de l’univers de THIN LIZZY, suivi de « Going down », tiré de « Fishnet », nouvel album de FURIOUS ZOO fraîchement sorti.  Une bien belle surprise que d’entendre « Dear miss lonely heart », tiré du premier album de PHIL LYNOTT « Soho in Soho ».

FURIOUS ZOO @ L’Empreinte

Les titres de FURIOUS ZOO « Rock messiah », « Why dontcha », « The day of reckoning », « I don’t wanna lose you » sont agrémentés de  classiques du rock comme « Highway star » (DEEP PURPLE), « Johnny the fox » (THIN LIZZY), « Foxy lady » (HENDRIX).

FURIOUS ZOO tient en la personne de XAVIER un nouveau guitariste dont la dextérité n’est plus à prouver. Et c’est avec « Whole lotta love » de LED ZEPP que le groupe achève un show des plus vitaminés. Quel plaisir que cette communion avec le public !

Aux visages réjouis des gens dans la salle, on a eu droit à un beau moment de wock’n’roll, comme aime le dire RENAUD HANTSON. Impression confirmée par une amatrice de musique embringuée dans ce festival et qui me dit être impressionnée par la voix de RENAUD, sa tenue sur scène ainsi que cette version de « Foxy lady » qui l’a emportée.

Pas le temps de souffler puisque c’est le moment d’un petit intermède sous forme d’une tombola.

MARCO MENDOZA @ L’Empreinte

Retour rapide aux festivités en la personne du latino killer de la basse : Mister MARCO MENDOZA ! Il va explorer ses trois albums solos avec une prédominance pour l’album « Viva la rock », sans renier pour autant les groupes avec lesquels il a joué dans sa prolifique carrière. On a donc droit à « Hey baby » (avec TED NUGENT), « Hole in my pocket » (avec NEAL SCHON, guitariste de JOURNEY), « Chinatown » et « Jailbreak » (avec THIN LIZZY).

Pour « Chinatown », RENAUD HANTSON va rejoindre MARCO sur scène, tout comme la chanteuse de BLACK ROSE, l’un des tribute de la soirée. Il est aussi étonnant d’entendre un cover du PLASTIC ONO BAND (LENNON & YOKO ONO ) « Give peace a chance » où MARCO fait participer le public. Mais c’est sans compter sur du groove avec « Higher ground » du génial STEVIE WONDER.

Le show se termine avec un « Sweetest emotions » endiablé !

MARCO MENDOZA @ L’Empreinte

Pour une première édition du Thin Lizzy Fest, c’est pour moi un sans faute ! Un grand bravo aux organisateurs pour leur rigueur mais aussi pour la communion de leur folle passion. Sans oublier la salle l’Empreinte qui a fait confiance à ces trois fous furieux.

Rendez-vous est pris pour l’année prochaine puisqu’il a été annoncé une deuxième édition. Un premier nom a même déjà été confirmé avec la venue de GRAND SLAM, le groupe du guitariste LAURENCE ARCHER et du défunt PHIL LYNOTT !