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RISING STEEL

Date de l’interview : 25 mars 2023 – By Ti-Rickou

Les RISING STEEL, ça fait maintenant quelques années que je les connais (depuis leurs tout débuts en fait) et je ne les avais pas revus en live depuis un bon moment.

Pour ceux qui n’auraient pas suivi les évènements, en 2020 le groupe a défrayé la chronique en étant le premier groupe français signé par Frontiers Music. Ils viennent de sortir leur second album « Beyond The Gates Of Hell » sous ce label et c’est pour le défendre qu’ils sont partis en tournée avec RHAPSODY OF FIRE, NIGHTMARE et MANIGANCE.

C’est à l’occasion de leur passage au JAS ROD des Pennes Mirabeau dans les Bouches du Rhône que j’ai pu leur poser quelques questions.

RHAPSODY OF FIRE, NIGHTMARE, MANIGANCE, RISING STEEL au Jas Rod

Report et photos : TI-RICKOU

Bon, depuis la fin du dernier confinement et d’épisode de COVID. La vie a à peu près repris son cours. Les concerts aussi. Les reports sur W.T.R. aussi et Seb 747, Steve*74. Hi’Twist et Cédric leMagic continuent à aller aux concerts et à faire des reports. Et moi ? Vu mon état de santé actuel, beaucoup moins souvent que ce que j’aimerai et surtout beaucoup moins souvent qu’avant. Mais bon, j’ai malgré tout un rôle. Depuis deux ou trois mois, je peux refaire des chroniques et en backoff, j’assume mon rôle de dispatching de demandes d’accred ‘. Je l’accepte parce que je n’ai pas le choix mais il faut dire que là, j’ai un peu les boules. L’affiche de Grenoble avec RHAPSODY OF FIRE, NIGHTMARE, MANIGANCE et RISISNG STEEL me tentait vraiment beaucoup. Accred’ faite pour Steve et Seb. Au moins, on aura un report.

Tiens, quelle surprise, Frontiers me demande si je veux aller voir la tournée à Marseille. Ce n’est pas loin Marseille… Mais bon, le retour de nuit, pas cool. Tiens, ma chérie – qui sait que je crève d’envie d’y aller (mon dernier concert date d’octobre 2022 !) – me dit qu’elle a trouvé un hôtel pas trop cher. Yes, c’est qui qui va aller à Marseille ? C’est Ti-Rickou !!!!! Cool !!!!

Allez, go ! Lever de bonne heure, direction la mer. Désolé les copains de Grenoble mais c’est quand même plus cool d’aller voir des concerts au bord de la mer, surtout quand il fait beau, que d’avoir à  vérifier si on a des pneus neige avant de partir comme c’est le cas vers chez vous, lol ! Arrivée tranquille. Petit repas en bordure d’eau dans un port de pêche. Tranquille. Passage à l’hôtel, récupération de l’appareil photo. Au taquet le Rickou !  

Direction le Jas Rod ! Heu, le GPS me dit de tourner à droite et à gauche. J’ai bien tourné à droite mais je loupe la petite route à gauche… Pas grave, je tourne à droite et le GPS va me retrouver sans problème. Sauf que non et qu’il a décidé de me faire visiter les quartiers nord ! C’est folklorique. Comme dans les films. Des chariots de supermarché au milieu de la rue qui t’obligent à zigzaguer, des gentils Messieurs qui sont là pour t’aider à trouver ce que tu veux. Enfin bref, tu comprends pourquoi même les flics n’ont pas trop envie d’aller se balader là-bas. Allez hop, on sort du bordel. Direction cette fois-ci, la salle. Sans encombres.

Changement de décor. Beau parking. Nickel pour se garer. Et puis, putain une foule. Hé oui, bien que les portes ne soient pas ouvertes, il y a une queue très importante devant l’entrée. Pas grave, on attend en papotant avec un metalleux qui nous explique lorsqu’on lui raconte notre mésaventure que c’est normal, que les quartiers nord, c’est comme ça. Bah voilà, on s’habitue à tout, même au pire. En tout cas, ce qui est cool, c’est que ce soir, même si la date n’est pas sold out, il va y avoir du people.

Il presque l’heure du début annoncé des sets lorsqu’on entre dans la salle mais j’ai quand même un peu de temps pour découvrir le Jas Rod où je n’ai encore jamais mis les pieds. On ne peut pas accéder au bar parce que c’est déjà blindé. Il est positionné dans une salle sur le côté, mais à part de sortir une hache ou une batte de baseball, pour rentrer dedans, ça va être compliqué, lol ! La seule solution, c’est d’attendre qu’un groupe joue pour pouvoir aller le visiter. Bref, on verra ça à plus tard.

Ça fait drôle d’être dans une salle et de ne connaître pratiquement personne dans la salle. En revanche, effectivement, en ce qui concerne les musiciens, c’est le contraire. Je connais tout le monde ou presque ! D’ailleurs, ils sont vachement surpris de me trouver sur la date de Marseille. On est contents de se retrouver. Surtout moi d’ailleurs.

Pas trop le temps de papoter. RISING STEEL commence les hostilités. Et les grenoblois avec leur heavy metal des familles ne sont pas là pour enfiler des perles. EMMANUELSON et ses copains prennent la salle d’assaut. Le son est bon. Petit bémol pour les lumières, mais bon, je ferai avec. En plus, il n’y a pas de pit et avec le monde qu’il y a ce soir, il va y avoir du sport. J’ai un peu perdu l’habitude, moi ! L’avantage, c’est que, comme toujours, pendant le premier groupe, il est facile de se déplacer.

Je n’avais pas revu RISING STEEL depuis un bail et je ne les avais même pas vus depuis que STEPH les a rejoint à la guitare. Y a pas à dire, ça le fait ! Il s’est méga bien incorporé au groupe. Les morceaux sonnent graves. Ça fait méga du bien de les revoir !

Le public déjà présent ne va pas le regretter. Waouh, ça va être court mais ça va être bon ! Voilà un début de soirée comme je les aime. C’est qui le plus content ? C’est moi !!

Allez, première pause de la soirée. Humm, j’avais raison, le bar, ce n’est même pas la peine d’y penser. Il est pris d’assaut. Ce n’est pas grave, on va attendre. C’est cool, il y a un stand de nourriture dehors. On peut aussi sortir pour ceux qui veulent fumer, c’est nickel. Pour ceux qui veulent prendre l’air, c’est nickel aussi. On va passer la pause à dire bonjour aux copains.

Le temps passe vite et c’est déjà le moment de retourner dans la salle pour le début des Toulousains de MANIGANCE. Je suis méga content de les revoir eux-aussi. C’est la troisième fois que je les vois avec CARINE PINTO au micro car, tout comme NIGHTMARE, MANIGANCE a pris une fille pour remplacer un chanteur. Et pour moi, ça matche grave ! J’adore la voix de CARINE et je suis donc au taquet pour le début de leur set.

La salle commence à se remplir tranquillement. Et c’est parti. Bon, il y a quelques changements de musiciens. Mais en gros, je ne suis pas perdu. Je m’attendais à des morceaux chantés en Anglais, vu qu’ils viennent de réenregistrer leur album en Anglais. Mais non, on va avoir un choix classique. En bon Français. C’est parfait et ce n’est pas pour me déplaire.

MANIGANCE, c’est bien rodé, ça bouge, ça tient la scène. Ils assurent grave. Le public communique bien avec eux. Seul bémol pour moi, c’est les lumières pour prendre des photos. Pas terrible mais bon, ça fait du bien de retrouver le live. Je dois quand même demander aux gens de me laisser passer, pas l’habitude.

Tiens, on me tape sur l’épaule. Il faut que j’aille tout de suite faire une interview de RISING STEEL.  Oups j’ai failli oublier, pris comme je l’étais par la presta de CARINE et de ses copains. Allez, ça ne va pas durer longtemps mais bon, ça je vous en parle tout à l’heure. L’interview finie, je suis de retour pour la fin du set.

Tiens, CARINE annonce un invité… Et c’est qui l’invité ? C’est qui l’inconnu connu ? Je vous le donne en mille, il s’agit de YVES CAMPION, bassiste et fondateur de NIGHTMARE. Il vient pour chanter un morceau en duo avec CARINE PINTO. Eh oui. Là, il n’est pas avec sa basse et on voit que ça lui manque parce qu’il est en train de nous inventer la air bass, la basse magique ! En tout cas, c’est cool, ça prouve que le courant entre lui et MANIGANCE est méga bien passé. Tout le monde s’éclate. Belle fin de set et très bonne prestation du groupe. Dommage que ce soit un peu court pour moi. Il faut avouer que je suis très fan.

Nouvelle petite pause. C’est toujours la foire d’empoigne pour entrer dans le bar. Ce n’est pas grave, je vais quand même terminer par pouvoir m’acheter un truc à boire. Je commence à avoir soif, moi !

Allez, petit papotage avec CARINE et les autres membres du groupe. Papotage aussi avec mon copain Cyril Caillat du magasin de musique Soul Azylum à Voiron et tourneur des marseillais de RAKEL TRAXX (que je suis triste de ne pas avoir vus ici). Il m’explique que ce soir il accompagne RISING STEEL.

C’est maintenant le moment pour NIGHTMARE de monter sur scène. Ces dernières années ont vu pas mal de changements dans le groupe depuis le départ des frères AMORE dont JOE le chanteur emblématique du groupe qui a été remplacé par une chanteuse, puis remplacé par une autre chanteuse et là, c’est une troisième chanteuse, BARBARA MORGORE, qui est au micro.

Le style aussi a bien bougé. On est passé du heavy traditionnel à un hevy metal plus moderne. Pour moi, on est dans la nouveauté car c’est la première fois que je vois cette chanteuse avec eux. J’aime bien sa voix et j’aime bien sa présence scénique. Ça commence très bien. En plus, BARBARA s’incorpore très bien aux autres membres du groupe.  Elle semble avoir une vraie complicité avec MATT et YVES, c’est cool.

Heu… la dame, elle growle ! Si, si, je ne déconne pas ! Il y a des moments, elle growle ! Bon, pas tout le temps hein, je vous rassure. Ça, j’aime beaucoup moins mais MATT a l’air de s’amuser beaucoup. Il demande même à un gars dans la salle si c’est assez metal pour lui, lol ! Tout le groupe est au taquet. Bien-sûr, le public aussi !

Là, ça devient beaucoup plus difficile de se déplacer dans la salle. Le son est toujours bon mais avec les lumières, c’est toujours compliqué pour les photos. Je découvre certains des morceaux NIGHTMARE ce soir en live et c’est vrai que j’apprécie bien. Il est clair que les amoureux du groupe à ses débuts ne vont pas s’y retrouver, mais bon, ça s’appelle le changement. On aime ou on n’aime pas mais c’est comme ça. En tout cas, NIGHTHMARE évolue. Cette formation tient plus que la route. La preuve, le public est déchaîné !

Moi, je me dis que c’est peut-être le moment d’aller faire un tour au bar et d’aller manger un truc parce qu’après, il n’y aura plus rien à manger. Je suis quand même le set de loin et j’ai raison, les growls, ça passe tout de suite mieux au bar, lol ! Le groupe termine son show sous les applaudissements nourris du public.

Allez après cette petite pause, je me prépare pour la tête d’affiche, RHAPSODY OF FIRE. Ou pas. C’est quoi ce mec ? Il y a un mec sur scène, un Espagnol qui chante sur une bande-son ! C’est bizarre. Certains disent que c’est comique. Je ne comprends pas trop ça. Un vendeur de chouchous qui s’est trompé, je ne sais pas, mdr. Renseignements pris, il s’agirait de JUEGO WIKO, un Espagnol qui a enregistré un titre avec RHAPSODY OF FIRE at qui a été sur la tournée pour faire plusieurs dates avec eux. On aime ou on n’aime pas mais le mec, il a vachement la pêche quand même ! Et surtout de sacrées corones de venir balancer son truc tout seul sur scène. Ma femme a l’air d’amer, elle gigote comme pendant les ferias ! En tout cas, c’est cool, et puis ça ne dure pas trop longtemps. Juste le temps de préparer la scène pour RHAPSODY OF FIRE.

Allez là maintenant, ça va être bon. C’est le moment de retrouver RHAPSODY OF FIRE avec ALEX STRAPOLI et ses copains. Je ne sais pas si le concert est sold out mais en tout cas la salle elle est bien,  bien blindée maintenant. Très difficile de se déplacer, surtout autour de la scène. Les lumières ne sont toujours pas au top et pour shooter, ça va être rock and roll.

Même pas peur, c’est parti ! Le son est méga bon et c’est super. Le groupe démarre en mode « les freins, c’est pour les lâches ». Ca fait du bien de les retrouver. Il faut dire que je suis très fan depuis le début et que j’adore ce groupe, tant à l’époque où il s’appelait RHAPSODY que dans la version RHAPSODY OF FIRE. Moi, j’adhère. Je prends une grosse tarte. Encore une fois. J’adore la voix d’ALEX, il est, pour moi, juste parfait. Si, si.

Le public se lâche grave. Il y a une putain d’ambiance à Marseille ! La soirée se termine vraiment mega bien.

Malheureusement, mon état de santé aidant, je fatigue très vite et bien que je résiste au maximum, il m’apparaît impossible de tenir jusqu’au bout… Dégoûté. Je suis quand même super content d’avoir revu plein de copains, dont certains au moment où je sors (n’est-ce pas MATT ?). Donc re-(petit) papotage avant de reprendre la route, direction l’hôtel. En tous cas, ce soir on a eu droit à une mega soirée et à une mega affiche. Je suis vraiment heureux d’avoir revu EMMANUELSON ET STEPH  avec la bande de RISING STEEL, CARINE et les copains de MANIGANCE, YVES, MATT et l’ensemble de NIGHTHMARE. Et bien-sûr RHAPSODY OF FIRE. Je suis un peu dégoûté de pas les suivre pour être demain avec eux à Grenoble, mais je sais que Seb et Steve vont faire un beau report. On va pouvoir comparer les deux !

Premier concert au Jas Rod et j’espère pas le dernier car j’ai vraiment aimé cette salle et que je n’ai qu’une hâte : y retourner !

See you later my friends. Heureux de vous avoir retrouvés vous aussi, les amis lecteurs de W.T.R ! Putain, il n’y a rien de mieux que les concerts en live !

Long live Rock’n’Roll, Long live W.T.R. !

NANOWAR OF STEEL

NANOWAR OF STEEL, NANOWAR OF STEEL… Avant de les voir sur scène, j’étais inquiet. Après les avoir vus, j’étais carrément enthousiaste ! Et dire que grâce à la chargée des groupes du Rising Fest j’ai pu leur faire une interview, c’est trop cool ! Les NANOWAR, j’aime et c’est sans compter que je vous distille le résultat de notre rencontre. En espérant les revoir bientôt mais sur mes terres cette fois !!

Interview réalisée lors du Rising Fest à Longvic (21) – 05 octobre 2019

ETERNAL FLIGHT

Report by SEB 747

Ce soir, pas de fête, d’armistice, pas de deuil à honorer. Bah, ce n’est pas pour cette raison que je ne vais pas me faire un concert ! Manquerait plus que ça ! Alors, me voilà reparti en direction de la Suisse pour aller voir la première version de l’Eternal Metal Festival. Ce festival devait à l’origine accueillir entre autres SIDEBURN, ETERNAL FLIGHT et RISING STEEL. Malheureusement, suite à des problèmes professionnels, SIDEBURN a du déclarer forfait et c’est donc un autre groupe suisse qui a la lourde tâche de les remplacer : REBEL DUCK. C’est un peu dommage, j’aurais bien aimé revoir SIDEBURN en live moi !

Bon, comme je n’ai pas encore pu voir les REBEL DUCK et que mon ami Steve*74 ne m’en a dit que du bien, je suis content quand même. En plus, ça me fait un autre groupe suisse à découvrir ! Et comme je n’ai pas encore eu l‘occasion de voir ETERNAL FLIGHT et qu’ils se disent franco-suisse, ça me fait en fait qu’un demi-groupe de plus. Mdr !

C’est sous une pluie battante que je me rends à Thônex. Arrivé à l’heure, ce que je pressentais s’avère exact : à savoir peu de monde malheureusement. Qu’à cela ne tienne, les groupes présents sont là pour nous faire headbanguer et nous allons le découvrir tout le long de la soirée.

REBEL DUCK

Le temps de dire bonjour aux copains et à l’organisateur de ce festival et déjà, REBEL DUCK monte sur scène. Venus de Neuchâtel, les Canards Rebelles attaquent pieds au plancher. Musicalement, nous sommes dans une veine très “acédécienne” avec une voix qui a des airs de FIREBALL MINISTRY.

Le groupe suisse, bien décidé à nous faire oublier la déconvenue de SIDEBURN, fait preuve d’une volonté farouche. Agé d’une vingtaine d’années, le DUCK n’est pas pour autant un novice. Agissant dans le milieu depuis 2014, ils ont de nombreux concerts à leur actif et notamment un concert au Radar Festival l’an passé.

FLORIAN BERNHARD, le vocaliste guitariste rythmique, a une voix rocailleuse à souhait. J’aime beaucoup son timbre. De voix, pas postal ! Banane ! ALIX LEUBA à la lead, RAPHAEL DI GERLANDO à la basse et NICOLAS BAUME à la batterie sont les compagnons de jeu de FLORIAN.

Pour “Hard Rock City”, celui-ci pose sa guitare et prend seul le micro. Les compos sont solides et le son est au top. Ce qui, regrettablement, ne sera plus le cas ensuite. Pour les lumières, en revanche, ce n’est pas vraiment ça. D’ailleurs, un des photographes présents m’enviera d’avoir un appareil avec un flash ! 

Les neuchâtelois sont en pleine forme et font le va et vient sur la scène. Le hard-rock teinté 80’s joué par nos copains est vraiment subtil. Il vous accroche par sa mélodie et ne vous lâche plus.
« Si tu ne nous connais pas, ce soir tu vas sur Youtube et tu regardes le clip de “Bad Girl”» ! C’est sur cet ordre que FLORIAN lance le morceau suivant.

Les titres sont très accrocheurs : “Deal With The Devil” au refrain fatal, “Born in Nowhere” avec son petit air de METALLICA en version moins speed. Il n’y a rien à jeter. Tous les morceaux sont étudiés pour vous faire rocker. Ils nous feront même deux reprises : “Born To Be Wild” et “Johnny B Good”. Une bonne entame de festival, la soirée commence super bien. Vivement la suite !

RISING STEEL

Vingt petites minutes plus tard, c’est à RISING STEEL de se frotter au public suisse. Les grenoblois, que j’avais vu dans leur fief en première partie de NIGHTMARE, sont venus faire bouger la Barakson.

“Breaking” démarre sous les coups de butoir de STEEL ZARD, le batteur. FABRICE, alias EMMANUELSON le chanteur est particulièrement en voix ce soir. Cette attitude toujours rentre-dedans en mode “les freins, c’est pour les lâches” surprend le public. Moi, je suis un peu habitué.

Les morceaux vous agressent, c’est sûr, mais dans le bon sens. Les mélodies sont un peu cachées sous les guitares Dime, chères à l’ancien guitariste de PANTERA, de TONY et MIGHTY V et les bourdonnements de la basse de FLO, mais la puissance jouée par le combo décoiffe.

RISING STEEL

Et on enchaîne sans compromis avec “Rising Steel” suivi de “The Watcher”. EMMANUELSON est à fond. Il headbangue avec ses potes musiciens et harangue les spectateurs. Il est habité par ses chansons et j’adore son  jeu de scène. « Réveillez-vous la Barakason ! » hurle t’il. « Le titre suivant s’appelle “Pussy”. Non, je ne ferais pas la traduction ! C’est un morceau plus rock’n’roll mais on a voulu le faire ! ». Oui, ce titre est plus rock‘n’roll, mais lorsque FABRICE prend le chant, le côté métal reprend vite le dessus.

« Ne renoncez jamais » nous lance t’il. « Never Give Up » frappe les esprits. Pas de répit pour nous. Le son n’est malheureusement plus au rendez-vous et les lumières ne se sont toujours pas éclaircies, mais ce n’est pas ça qui va empêcher le groupe de continuer à faire le show.

RISING STEEL

Les titres joués les uns après les autres anéantissent la Barakason. “Warlord” est entamé sur une puissance qui impressionne. Le power metal de RISING STEEL ne fait pas dans la dentelle. On en prend plein les oreilles. Musicalement et vocalement, tout est ahurissant. La puissance du combo est toujours phénoménale. Perso, j’aime beaucoup et pour une fois, je ne suis pas le seul vu le nombre de personnes qui headbanguent.

« Merci à mon pote de 30 ans pour nous avoir invités ce soir et merci à vous de vous être déplacés ici ce soir !». “Hell ‘s Control”, suivi de “Devil’s Woman” vont clore ce set plein d’énergie, digne de réveiller une Barakson un peu endormie.

ETERNAL FLIGHT

Il est l’heure pour ETERNAL FLIGHT de prendre possession de la scène. Organisateurs du festival, ils sont venus faire le vernissage de leur quatrième album “Retrofuture”.

En combinaisons noires, tels des aviateurs – de l’éternel évidement – le groupe s’encourage avant de monter sur scène. L’intro de “Ante-dote”, premier titre de leur tout récent LP démarre. Le public à l’air plus nombreux que tout à l’heure. Les spectateurs qui s’étaient installés en fond de salle sont revenus devant la scène, c’est cool.

Sous un backdrop reprenant la pochette de “Retrofuture” et qui s’étend sur tout l’arrière de la scène, les gratteux JEROME FISCHER et THIBAUD DUCROT font leur entrée. Ils sont suivis de près par CEDRIC NGUYEN, le nouveau bassiste qui vient d’arriver début mai et THIBAUT PONTET le batteur (dans le groupe depuis l’an passé). GERARD FOIS, le chanteur, ex-DREAM CHILD, groupe qui a eu en son sein un certain DOMINIQUE LEURQUIN, entame “Angels of Violence”, dernier titre de leur dernier album et comme on dit chez nous : « ça envoie du bois ! ».

ETERNAL FLIGHT

Dans une version plus mélodique que nos copains grenoblois, ETERNAL FLIGHT démarre son show en terrain conquis. Dès le deuxième morceau, “The Tower” titre datant de 2011, le groupe montre qu’il n’est pas là pour plaisanter. La cohésion du groupe est visible et la bonne ambiance qui règne sur scène est flagrante.

GERARD est en voix. Ses aiguës atteignent des sommets. C’est un grand fan de GEOFF TATE et ça s’entend. Perso, je ne suis pas friand de ses notes très hautes mais il a la bonne idée de ne pas trop en user, ce qui fait que je peux apprécier les morceaux moins poussés, plus mainstream quoi ! Lol. Et comme sur son dernier LP c’est un peu le cas, je préfère amplement ceux-ci.

THIBAUT PONTET, casque vissé sur la tête, frappe fort, ce qui a pour conséquence de faire caisse de résonance avec le fond de la salle. Le son est fort sur scène mais dans la salle il se perd de temps en temps. Pas vraiment idéal pour le métal pratiqué par le groupe. Qu’à cela ne tienne celui-ci joue son va-tout, comme si c’était leur ultime représentation.

ETERNAL FLIGHT

“The Journey” est interprété avec force et envie. C’est un morceau que j’aime bien. Notamment le refrain qui est assez sympa. JEROME fait du tapping. Il fait preuve d’une grande virtuosité et  joue avec ses doigts sur le manche de guitare avec une vitesse impressionnante. C’est un véritable shreddeur ! Il en impose avec son style et permet à GERARD de ne pas prendre toute la lumière. Il est vraiment impressionnant dans son habileté à jouer avec les notes ! 

THIBAUD DUCROT le guitariste rythmique porteur d’une superbe Dime, guitare que DIMMEBAG DARREL adorait et la même que ses copains de RISING STEEL, est plus discret que JEROME. Il est dans une pénombre constante mais n’hésite pas à prendre les chœurs en soutient de son chanteur. CEDRIC est un bassiste discret mais d’une efficacité redoutable. La façon qu’il a de jouer avec ses doigts pour faire vibrer les sons de sa basse est vraiment cool. La colle prend bien avec THIBAUT.

ETERNAL FLIGHT

La fondation rythmique tient bien les morceaux. Elle est bien en place et cela se remarque. Cette harmonie tient l’ensemble de la formation. Les titres se suivent sans réellement se ressembler. De “Poison”, deuxième titre de leur récent album, à “All We Are” datant de 13 ans et au terrible refrain, en passant par “Retrofuture”, joué dans une version plus métal et rapide que sur l’album, on sent une certaine maturité dans l’interprétation. Le groupe a su prendre place rapidement sur scène.

La prestation scénique que nous fait ETERNAL FLIGHT permet d’oublier un peu les récurrents problèmes de son et de lumières qu’on ressent dans la salle. “Danger Calling” est quasiment le seul titre joué ce soir avec lequel j’ai eu un peu plus de mal. Même si le refrain est très entraînant et que GERARD en a profité pour nous le faire reprendre en chœurs.

Après un “Succubus” totalement délirant, GERARD nous interpelle : « Merci de vous être déplacés. Je remercie EMMANUELSON d’être venu faire la fête avec nous. C’est un copain de 30 ans. D’ailleurs, je vois plein de copains qui sont présents ce soir. Toi, je te connais, toi aussi ! Alors, pour vous, voici un morceau qui parle d’amis : “Friends !”». Ce morceau date de 2007 et vient de l’album “Under the Sign of Will”. Les spectateurs de fond de salle headbanguent en cadence et se manifestent en levant le poing.

Après un “Next Ones” et un “Nightmare Kind 2” au petit côté horrifique, il est temps de conclure de show. C’est donc avec un titre datant de 2004, tiré du premier album, “Beyond The Golden Gates” que ce set un peu déstabilisant se termine. Il est vrai que le groupe était un peu en rodage mais il a assuré l’essentiel et le public le remerciera chaleureusement après le show. Pour moi, à par le son qui se faisait la malle, la prestation d’ETERNAL FLIGHT m’a impressionné par son efficacité.

ETERNAL FLIGHT

Bilan de la soirée 

REBEL DUCK, est une bonne surprise. Je le reverrai bien volontiers en concert.

RISING STEEL, fidèle à lui-même, avec un FAB en plein forme.

ETERNAL FLIGHT, une belle découverte, dommage que le son ait été aussi désolant. A revoir avec un meilleur son et un peu plus de monde, ils le méritent.

Un énorme merci à GERARD FOIS pour ce festival et cette généreuse invitation. A quand le second Eternal Metal Festival ?!!!

ETERNAL FLIGHT