MOJOTHUNDER au Brin de Zinc

Dimanche 15 mars 2023 à Barberaz

Le dimanche, la semaine prend fin et le lendemain il faut retourner travailler. La retraite ce n’est pas pour tout de suite. Même si certains copains y sont déjà. Lol. En attendant, ce soir je retourne à Barberaz avec mon binôme pour aller voir un groupe de classic rock nommé MOJOTHUNDER.

Je l’avoue volontiers, je ne connais pas le groupe et, pour une fois, je décide de faire comme mon copain Steve*74, je n’écoute pas un seul titre, histoire d’être dans la complète découverte. Je ne m’inquiète pas trop, étant donné que, depuis le temps que je fréquente le BDZ je n’ai jamais été déçu ! Je passe récupérer mon co-voitureur et zou, direction le Brin de Zinc sous des giboulées de mars intenses. Mais c’est bien connu, « quand mars bien mouillé sera, beaucoup de fruits cueillera ». Plutôt des concerts pour nous évidemment ! Et, vu ce qui nous attend, je ne suis pas si mécontent de la pluie de ce soir.

Une fois sur place, nous sommes un peu en avance. Alors nous papotons un peu dehors et d’un coup, voilà qu’arrive deux musiciens de MOJOTHUNDER qui viennent nous saluer. Ils semblent très heureux de nous rencontrer et nous disent tout le bien qu’ils pensent du Brin de Zinc. Du coup, nous en profitons pour leur dire que nous allons faire des photos et un futur report que nous nous empresserons de leur transmettre une fois fini. Qui a dit que nous leur mettions la pression ? Dans tous les cas, c’est une chouette rencontre.

Il commence à faire froid dehors et la pluie ne semble plus vouloir s’arrêter, nous décidons donc de rentrer à l’intérieur. Je me rends bien compte que peu de spectateurs sont présents ce soir mais ne m’inquiète pas trop étant donné qu’il est un peu tôt, le public arrivera un peu plus tard. La moyenne d’âge n’est pas de la première pluie, mais on retrouve tout de même quelques copains de Chambéry.

Nous n’avons pas trop longtemps à attendre, car le groupe s’installe déjà sur scène. Pas de première partie, nous sommes un dimanche, nous entrons donc directement dans le vif du sujet, ce qui est loin de me déplaire. Venus de Lexington au Kentucky, et fort de leur tout premier album « Hymns from the Electric Church » sorti en mai 2021 – après un premier EP sorti deux ans auparavant sans maison de disque, et d’un récent petit Live – les MOJOTHUNDER sont venus en Savoie pour partager leur passion du rock.

Cela se ressent dès l’interprétation de leur premier titre « Bulleit ». La ferveur que développe le groupe dès l’amorce du morceau est palpable.

Le chanteur SEAN SULLIVAN (également préposé à la guitare) possède un timbre de  voix chaleureux qui fédère les fans autour de sa présence. D’entrée de jeu, je suis conquis, et je ne suis pas le seul à voir la mine réjouie des copains à côté de moi. BRYSON WILLOUGHBY, le fondateur et deuxième guitariste du groupe, joue régulièrement sans médiator et fait impression par son jeu. ANDREW BROCKMAN, le bassiste, n’arrête pas de danser en tortillant de l’arrière-train. Il a un jeu de jambes incroyable ! Il reste toutefois très discret mais s’éclate comme un fou. Derrière les fûts, le batteur, ZAC SHOOPMAN, n’est pas celui qui officie d’habitude – ou alors il a changé de nom et fait un lifting, lol ! Dans tous les cas, même s’il ne semble pas se prendre au sérieux avec sa casquette à hélice, il martyrise bien ses fûts et connaît par cœur tous les morceaux du groupe.

MOJOTHUNDER navigue tantôt dans les abysses du hard-rock, tantôt dans celles du south rock et même dans celles du blues-rock avec de grosses influences BLACK CROWES. Ce qui est sûr, c’est que nos copains du Kentucky sont bien influencés par le son des 70’s. Il coule dans leurs veines, faisant instantanément taper du pied et hocher de la tête.

SEAN ne perd pas de temps en paroles, ne s’adressant que peu de fois au public. Ne pensez pas que c’est du dédain, il semble plutôt laisser parler sa musique en restant humble … ou plutôt légèrement timide. Cependant, il remercie le public après chaque titre avec un « Thank You » qui vient du fond du cœur et facilite l’accroche du public.

Beaucoup de morceaux – un peu trop à mon goût – sont interprétés mid tempo, mais joués avec une telle passion que je ne peux qu’acquiescer. Que ce soit « Soul », « Let it Fall » ou encore « Good as gone », les titres passent comme une lettre à la poste, joués par des musiciens passionnés par leur musique. Cela fait plaisir à entendre et leur ferveur, il faut bien le dire, fait du bien un dimanche, après une semaine intense.

Il n’y a pas de gros amplis derrière nos Lexingtoniens, pas deux tonnes de pédales de distorsion, juste ce qu’il faut pour faire parler la musique. Deux guitares chacun pour les guitaristes et une basse qui semble avoir vécu, pas plus, pas moins. Ce qui est intéressant, c’est que BRYSON et SEAN jouent sur les mêmes marques de guitares et quasiment les mêmes modèles, une Gibson Les Paul et une SG rouge – popularisée par un certain ANGUS YOUNG – qu’ils utilisent à foison.

La musique aussi rampante qu’addictive des Américains est vraiment géniale. C’est une arme redoutable pour achever les plus sceptiques. Le plaisir de jouer et la bonne ambiance sur scène est vraiment cool. Les musiciens s’entendent comme larrons en foire et lorsque SEAN casse une corde, instantanément les autres musiciens se lancent dans un petit bœuf très sympa, pendant qu’il accorde son autre guitare.

Nous passons un super moment, et même si ce soir, le Brin de Zinc n’est pas complet, il n’y a que des passionnés.

Nous voilà déjà au dernier morceau. Un « Jack Axe » au tempo élevé, qui conclut le set.

MOJOTHUNDER descend de scène sous les bravos du public. Ils décident de remonter sur les planches pour finir par un superbe « Queen of the Night » qui se fonde sur « Papa was a Rolling Stone », la chanson popularisée en 1971 par THE TEMPTATIONS, à la sauce Kentucky of course !  

Quelle claque musicale remplie d’humilité avons-nous pris ce soir ! Les musiciens, hyper contents de rencontrer leurs fans n’hésitent pas à signer à tout va et à prendre des photos avec le sourire aux lèvres.

Pour nous, il est temps de rentrer dans notre pays en repensant à la devise du groupe : « MOJOTHUNDER, c’est plus que de la musique, c’est un mouvement ».

Chroniques Metal – Avril 2023

Label : Napalm Records

Sortie : 07 avril 2023

Album coup de cœur W.T.R.

Yes, le nouveau Powerwolf arrive ! Enfin plus qu’un nouvel album, c’est une version avec de nouveaux titres en plus.

La pochette est sublime et donne le ton, du power heavy metal ! Moi, je suis client. J’aime leur univers, leur musique, donc je prends ma hache et mon bouclier et c’est parti ! Ca va saigner. Après, on ira boire de la cervoise dans une taverne glauque pour se fritter avec les gardes du roi et rigoler avec les serveuses en racontant nos exploits de grands guerriers, quand on a tué un loup-garou juste avec une dague.

Comment je m’égare ? Pas du tout ! Powerwolf, c’est tout ça : du power metal qui file la pêche, te nique la nuque mais qui te met un sourire banane sur le visage. Les morceaux sont top. A écouter mega fort.

Cette version comporte 6 nouveaux morceaux. A savoir que cet album sort en plusieurs versions dont 2 en édition limitée avec du matériel en supplément. Voilà, ils ne se moquent pas de nous.

Powerwolf confirme son potentiel et la place d’héritier du trône du metal. Et bien-sûr, c’est un album coup de cœur W.T.R. Vivement qu’on puisse les entendre en live ces putains de morceaux ! Allez on y retourne.  BAGAAAAAAAARRE !

Label : Clawhammer

Sortie : 07 avril 2023

Coup de cœur W.T.R.

Je vous préviens, cette chronique est pour les fans de doom, de stoner, de riffs bien lourds, d’ambiance pesante. Si vous aimez ce genre, alors là vous allez vous régaler les esgourdes. On est dans la famille « les Black Sabbath sont mes parents », mais avec une identité propre, une touche de stoner et une vision bien particulière du truc. Plus qu’à mélanger bien fort ! Aucun doute, Void King a un style bien à lui !

Ce « The Hidden Hymnal » n’est que la première partie d’une œuvre et après avoir écouté ces 6 morceaux, on est carrément impatients d’avoir la suite car ce style, nous on adore… surtout quand c’est aussi bien fait que ça !

Apres il faut un rituel : allumer les bougies, éteindre la lumière, commander un orage un soir de pleine lune, emprunter le chat noir de la voisine… et mettre le niveau sonore à donf’ ! Vous êtes désormais prêts à effectuer un voyage mega cosmique.

Ok chérie, je baisse le son, j’éteins les bougies et je ramène le cat à la voisine, t’es même pas drôle, na ! Cet album est bien-sûr un album coup de cœur W.T.R.! Comment j’ai intérêt sinon vous m’envoyez direct dire bonjour aux alligators dans les marais de Louisiane ?!! Ca va pas, non ?!!

Label : The Sign Records

Sortie : 14 avril 2023

Il y a des fois où le style n’est pas évident à décrire. Et là, c’est le cas, du punk-rock, du rock, du hard-rock… Le mieux est de dire que tu mélanges bien tout ça et que tu te retrouves avec un fuckin’ rock ‘n’ roll qui avoine sévère !

J’aime ce style, c’est frais et ça met des grosses baffes dans la tronche ! Les fans de Nashville Pussy, Mad Sin et consorts vont se régaler avec les Allemands de Lucifer Star Machine, ça dépote sa bière au fond du pub ! Ca speede et ça détend, pas de prise de chou, juste de l’énergie et du fun. Et parfois ça fait un bien fou !

Et c’est parti, les murs tremblent et les voisins font la rythmique au plafond avec leurs balais ! Bonne découverte pour ma part. Un groupe qui doit déchirer grave en live car leurs morceaux sont taillés pour la scène !!!

Label : Frontiers Music

Sortie : 14 avril 2023

Coup de cœur W.T.R.

La pochette de ce « Eagle Flight » est superbe, ça commence plutôt bien pour la chronique du nouveau Revolution Saints ! Pour rappel, ce groupe est composé de Deen Castronovo au chant et à la batterie, de  Joel Hoekstra à la guitare et de Jeff Pilson à la basse.

Je suis aux taquets car j’aime beaucoup ce groupe. Je trouve que leur association matche bien car, il faut le reconnaître, ce n’est pas tout de prendre des pointures pour en faire un superbe album. En tout cas, là, ça fonctionne. Il faut évidemment aimer le hard-rock classieux, bien léché, mega bien produit. Chez W.T.R., on est bien clients, voire même carrément des aficionados du style.

Et ce « Eagle Flight » ne déçoit pas, il s’écoute facilement, les morceaux sont agréables, la voix et les mélodies sont superbes. En résumé, je dirais que c’est un album « Coup de cœur W.T.R. » à avoir dans sa collection !

Label : Frontiers Music

Sortie : 14 avril 2023

C’est avec grand plaisir que je retrouve Archon Ange, le groupe de Zak Stevens, chanteur de Circle II Circle, Savatage, Trans-Siberian Orchestra. Eh oui, pas mal comme CV, non ?

Dans Archon Angel, il fait du heavy metal melodique, limite power metal. C’est classieux et moderne. Si vous aimez les solos de guitare, la puissance du heavy et les morceaux bien ficelés, vous allez être servis.

Ce « II » ne déçoit pas, bien au contraire et plus je l’écoute, plus je l’apprécie, ce qui est bon signe.

Label : Frontiers Music

Sortie : 14 avril 2023

Encore un groupe qui ne me rajeunit pas, L.A. Guns, le groupe de Tracii Guns, le Guns de Guns and Roses. Effectivement, L.A. Guns n’a pas eu le même succès que les gunners – ils ont toujours fait des albums de sleaze un peu plus noirs, moins funs – mais leurs premiers albums sont des must. Après, ça c’est corsé. Pour finir, Tracii Guns et Phil Lewis se sont remis ensemble et les albums sont redevenus cool.

Alors bien-sûr, ce « Black Diamonds » nous interroge. La pochette est un pur L.A. Guns, pas de doute la dessus. Le contenu est bien fait, les ballades sont belles, les morceaux sont biens dans leur style, très sleaze glauque, mais je ne sais pas, il me manque un truc, un petit truc qui transformerait cet albums pas ouf’ – comme dirait ma fille – en tuerie intersidérale.

Bref, pas un mauvais album mais, comme dit un prof à un très bon élève qui rend un devoir juste bon : « Peut mieux faire » !!!

Label : Frontiers Music

Sortie : 21 avril 2023

Album du mois W.T.R.

Vérification avant le début de l’écoute, ma chérie n’est pas là, yes ! Parce que oui, avant de mettre du AOR, c’est une précaution à prendre si je ne veux pas me prendre une bâche du style : « C’est dansant, c’est tout mou, etc ». Bref, vous le savez probablement déjà, elle fait une réaction allergique au style.

Et encore une fois, elle ne sait pas ce qu’elle manque ! Les morceaux sont sublimes et te file la pêche, la voix est magnifique, les compos sont inspirées, bref cette album, c’est du bonheur en barre !! Et puis un peu de douceur dans ce monde de brutes, c’est toujours bon à prendre. Que ce soit dans une queue pour prendre de l’essence ou dans les contournements interminables au milieu de poubelles en flamme, ça vous apaise, ça vous rend plus cool.

« Everlasting » est indéniablement un album qui devrait être remboursé par la Sécu car c’est un superbe antidépresseur. C’est donc avec un grand plaisir que nous lui attribuons le titre d’album du mois, et c’est bien mérité ! Merdoume, cacadoume, je ne peux pas me le remettre, ma chérie est de retour ! Vite, un album Brutus Records, lol !!

Label : Napalm Records

Sortie : 21 avril 2023

Coup de cœur Ti-Rickou

Sur ce coup-là, rien qu’à voir la pochette, je peux dire que c’est du power metal… ou alors leur choix de pochette n’est pas bon. Ca commence bien, je l’aime bien cette pochette. Et j’aime aussi le power metal. Il faut juste que je retrouve mon armure et ma hache et c’est parti pour un tour pour le « Angus McSix and the sword of Power » à donf’ !

Et voilà, j’avais raison, on est dans du power metal symphonique. C’est en fait un concept album. On part dans l’histoire de Angus McSIX qui ressuscite des enfers pour venir sur un Pegasus combattre les forces du mal. Heu si, c’est possible ! En tout cas, c’est le pitch de cet album qui en annonce d’autres.

Alors moi, j’aime beaucoup le concept et le résultat power symphonique, mélodique moderne est excellent. On rentre facile dans leur univers. Certains pourront trouver le résultat trop moderne, moi j’adhère à donf’, je fais le petit kangourou tout seul devant  mon écran.

Ca faisait longtemps trop longtemps que je n’avais pas écouté un album aussi bon dans ce style ! Ca fait du bien ! Rien à jeter sur cet album : les morceaux sont top, la voix de Thomas Winkler est juste parfaite. Je suis sous le charme. Et, même si les combats ont été moins violents que prévu,  ça n’enlève rien au plaisir. Allez, gros coup de cœur !

Label : Rob Mules Records

Sortie : 28 avril 2023

Billet d’avion OK, passeport OK, bagages check. Prêt à partir pour la Norvège ! Comment ça, je ne pars pas pour de vrai, je vais juste chroniquer un groupe Norvégien ? Spoonman ? Donc je peux enlever mon pull moche qui devait me tenir chaud ? Ah, on est le premier avril ? OK.

On reprend. Du coup, je vais vous parler d’un groupe norvégien appelé Spoonman (si, si, c’est vrai !) et de leur album nommé « Silent psalm ».

On bute le suspect direct, c’est du hard-rock moderne avec des paroles engagées sur les injustices, la politique, l’environnement, etc. Ils ne sont toutefois pas prise de tête et leurs textes matchent bien avec leur musique.

Alors bien-sûr, ce n’est pas forcement joyeux, mais c’est efficace, bien fait, bien produit et diffèrent. A découvrir pour ceux qui veulent des textes à contenu et qui sont prêts à découvrir d’autres univers.

En plus ce disque a des pouvoirs magiques, il a fait disparaitre ma chérie !!!!!

Sortie : On Rotten Records

Sortie : 28 avril 2023

Coup de cœur Ti-Rickou

Tiens un groupe que je ne connais pas ! Déjà, pour commencer, je trouv le nom du groupe sympa. La pochette est fun. C’est déjà un très bon début ! En plus, la fiche comm’ m’explique qu’ils aiment Motorhead, Blue cher, Black Sabbath et Lynyrd Skynyrd ! Que des groupes que j’apprécie. Du coup, je suis impatient d’entendre ce que ça va donner si on passe toutes ces influences au shaker et qu’on remue bien.

Et bien clairement, je ne vais pas être déçu ! On est dans du funkin’ rock’ n’roll, doom tendance stoner. Si, si ! Et voilà comment je perds ma chérie, lol ! Moi bien-sûr, j’adore.

La voix est bien grave mais audible, les morceaux t’emmènent d’une ambiance à l’autre juste pour te mettre des grosses tartes dans la tronche. Et, comme tu es maso, tu aimes ça et comme tu aimes même beaucoup, tu en redemandes et tu montes le son. Ok chérie, je descends le volume… Pfff… Même pas vrai car comme tout le monde le sait, si c’est trop fort, c’est que t’es trop vieux !!

Avis aux fans du style Nashville Pussy et consorts, vous allez vous régaler ! Bon forcément, je lui mets un putain de coup de cœur ! Allez,  même joueur rejoue !!!!!

Label : autoproduit

Sortie : 28 avril 2023

Album coup de cœur WTR

La découverte d’un groupe tient à peu de chose, par exemple un « Bonjour, je suis attaché de presse sur Lyon, est-que je peux vous envoyer des groupes pour chronique ? ». Bah oui, si ce n’est pas du bourrin ou des tribute bands, why not. Je suis toujours curieux de découvrir de nouveaux groupes. Allez, premier groupe de la team, Dolloster.

La pochette est sympa et donne envie de découvrir ce groupe lyonnais, heu non bordelais. Je comprends mieux pourquoi je ne connais pas, lol !

Allez play !! Et putain, ce n’est pas juste bon, c’est mega excellent ! Du classique hard-rock comme je l’aime. Ca joue grave, la voix matche, c’est un chant en Anglais, parfait. Les morceaux te font bouger les cheveux en mode headbanging, un coup à te niquer la nuque, mais même ça, c’est bon !

Ouah, je ne déconne pas, c’est vraiment très bon. Bon OK, c’est le style que j’aime mais là, les morceaux sont top, les solos aussi et la rythmique est nickel, de quoi faire headbanger les kangourous. J’apprécie les chœurs discrets mais présents et cette voix…. Ces envolées de guitare !!

Yes, voilà ce que j’aime, prendre une grosse baffe par un groupe que je ne connais pas. Forcément album coup de cœur et un putain de cocorico !!!

P.S. : toi, l’attaché de presse, je ne te connais pas mais tu as des putains d’oreilles et je t’aime déjà ! Alors oui, je ne peux pas passer à côté et vous non plus, bande de petits graisseux ! W.T.R., soutien de la scène française !

THE POOR au Brin de Zinc

Mardi 07 mars 2023 à Barberaz

THE POOR @ le Brin de Zinc

Aujourd’hui, la France est en grève. Est-ce que cela va m’empêcher d’aller à un concert ? Vous rigolez j’espère !! Évidemment que non, puisque ce mardi soir, THE POOR, un groupe culte Australien, qui continue sa tournée européenne (débutée en Espagne fin février) vient chauffer les esgourdes des Savoyards pour leur seconde date en France.

Anciennement nommé THE POOR BOYS, ils ont sorti leur tout premier EP en 1992 après avoir vidé toutes les bières des pubs de Darwin au nord de l’Australie, et ont raccourci leur nom après la publication d’un second EP et l’arrivée de leur tout premier LP deux ans plus tard. Après 13 ans d’absence, THE POOR a fait son grand retour discographique en début d’année. Du coup, ce matin je me suis retapé toute la discographie du groupe depuis ses débuts afin d’être prêt pour ce soir.

Comme d’habitude, je passe chercher mon binôme de concerts, et nous revoilà repartis au Brin de Zinc de Barberaz. Une fois arrivés, nous sommes en terrain connu. Tous les copains que nous n’avions pas vus dans les montagnes la semaine dernière, sont là. Cela fait plaisir de revoir des têtes connues ! Comme vous vous en doutez, nous passons le temps à papoter des concerts récents et de ceux à venir.

Plus le temps passe, plus je me rends compte que le Brin de Zinc se remplit. La jauge va bientôt déborder, c’est cool. Par contre, à force d’attendre l’arrivée du groupe sur scène, nous commençons à prendre racine. C’est moi, où j’ai l’impression de voir des feuilles pousser sur les planches ? Pourtant, il n’y a point de substances illicites dans le BDZ… à moins qu’il n’y en ait dans la fumée qui sort de la machine à fog. Mdr !

THE POOR @ le Brin de Zinc

Il est 21h15 lorsque nos copains australiens s’installent sur la scène. ANTHONY “SKENIE” SKENE, au chant et à la guitare rythmique, GAVIN HANSEN – à la barbe blanche presque aussi longue que celle de mon copain Steve – le batteur et MATT WHITBY le bassiste, sont les pierres angulaires de THE POOR. Ils sont accompagnés par le tout nouveau guitariste, dans le groupe depuis 4 ans (lol), DANIEL COX.

Les premières notes retentissent et le public se masse devant eux. SKENIE prend son micro pour commencer le show puis se rend compte qu’il n’est pas allumé. Heureusement pour lui, il le rallume de suite (pas comme un DON DOKKEN qui, lors d’un concert auquel j’ai assisté il y a une dizaine d’années, a mis trois titres avant de s’en apercevoir) et lance un rugissement qui fait trembler les murs du BDZ. Les guitares commencent à gronder, la batterie à battre et le chanteur… à sauter dans tous les sens, complètement survolté. On sent qu’il a envie d’en découdre.

THE POOR @ le Brin de Zinc

SKENIE à un chant qui réveille les foules avec sa voix diaboliquement rock’n’roll. Dès le premier morceau « Tell Someone who Cares » tiré du tout premier EP, il ne tient pas en place, même lorsqu’il récupère sa guitare pour faire la rythmique, la faisant tourner autour de son cou et reprenant le micro pour aboyer ses textes.

DANIEL est un fou furieux. Il sait comment tenir une scène et, même si c’est SKENIE qui prend les devants, il n’est pas en reste et montre toute sa dextérité. MATT est très puissant, il martèle sa basse à cinq cordes et remue énormément. Lui aussi ne tient pas en place, du moins quand SKENIE n’est pas en train de prendre toute la scène. GAVIN, quant à lui cogne comme un sourd, planqué en fond de scène. Son style de jeu est très énergique, ses frappes sont solides et ses rythmes puissants, il fournit le fondement rythmique du groupe.

« Trouble » tiré de « Round 2 » dessoude le Brin de Zinc, devant les spectateurs qui restent impressionné par le jeu du chanteur. « Personne n’est plus sourd que celui qui ne veut pas entendre. », dit un proverbe des Australiens. Et j’ai bien l’impression que ce soir nos nouveaux copains s’entendent très bien sur scène. Ils sont donc loin d’être sourds. Par contre, étant donné la puissance du combo, nous, nous n’allons pas tarder à l’être. Lol !  

THE POOR @ le Brin de Zinc

« Are you with me ? » nous demande le chanteur en joignant le geste à la parole « All right, so let’s get on a fuckin’ ride, babe ! ». « Ride », le fameux titre annoncé est lui-aussi tiré de leur premier EP. Le groupe est toujours aussi motivé. SKENIE, les yeux révulsés vers le haut, empoignant sa guitare, DANIEL bougeant dans tous les sens, faisant crier sa guitare, et MATT venant taquiner ses copains sous les coups répétés de GAVIN.

Dès la fin du morceau le chanteur prend la setlist qui est devant lui et la chiffonne. « Qui a besoin d’une setlist ? », dit-il en la jetant vers son batteur, « Pas moi », rigole-t’il.

« Est-ce que quelqu’un a notre dernier album ? », continue t’il. Certains spectateurs se manifestent. « Ca  tombe bien, nous allons en jouer un morceau ! ».

THE POOR @ le Brin de Zinc

C’est donc « Take the World » qui débarque dans les enceintes du BDZ. D’un seul coup, voici que tout mon corps se met à bouger, ma tête fait des aller/retour de droite à gauche, de haut en bas. Comment voulez-vous rester de marbre quand ce quatuor nous délivre une telle énergie communicative ? C’est difficile, voire incompréhensible !

Pendant ce titre, SKENIE demande à un fan de monter sur scène. Il lui donne sa guitare pour jouer la rythmique de ce morceau. Celui-ci s’en tire admirablement bien. « Thank you, Alex », remerciera le chanteur, une fois celui-ci terminé. Pour en avoir discuté un peu avec Alex à la fin du concert, il me dira qu’il leur avait demandé s’il pouvait jouer avec eux avant le show, mais qu’il ne s’attendait pas du tout à ce qu’ils acceptent. Comme quoi, il faut savoir saisir sa chance.

Avant d’entamer le titre suivant « Dirty money », les musiciens réclament une bière et commencent à chantonner sur un ton enfantin « More beer, more beer », ce qui fait rire toute la salle. SKENIE enlève son T-shirt pour laisser apparaître un énorme tatouage outlaw mutha fucka sur son torse.

Les morceaux qui défilent, « Let me Go », « Hair of the Dog », nous prouvent que le groupe s’est définitivement installé dans le paysage hard-rock, teinté du pub rock propre à son pays.

« Est-ce qu’il y a des femmes seules ce soir ? », demande SKENIE… « Non mariées ? »,  précise-t-il. Comme il ne semble pas avoir de réponse, il redemande : « Des hommes seuls alors ? Lever le bras. Des hommes mariés ? Avec une bague au doigt ? Ok ce morceau n’est pas pour vous. », dit-il en se marrant. Et voilà nos copains Aussies qui dégomment « Ain’t On the Chain », un titre qui semble parler beaucoup au chanteur.

Le rock’n’roll brut et rugueux bardé de riffs implacables de THE POOR avec ses solos terriblement heavy, ses lignes de basse d’un groove exceptionnel, cette batterie virevoltante, fait un tabac dans le Brin de Zinc. Une légère influence AC/DC, ou ROSE TATOO voire DAD pour certains, plane dans la musique de nos Kangourous préférés, mais peut-on leur reprocher ? Surtout lorsque l’on sait l’influence qu’ont eu les frères YOUNG et ANGRY ANDERSON, le chanteur des TATTS, sur leur continent.

« Payback’s a Bitch » voit SKENIE descendre dans la salle et réapparaître debout sur le comptoir. Il doit avoir soif. Lol !

DANIEL est un guitariste monstrueux de technique. Il est toujours autant déchaîné. Il fait comme son camarade qui s’occupe du chant, il va se frotter au plus près de la scène, montrant sa dextérité au public conquis. Inspiré et frénétique, le guitariste prend toute la lumière, pendant que son copain remonte sur scène.

THE POOR @ le Brin de Zinc

Après un petit « Love Shots » issu de l’excellent nouvel album « High Price Dead » où SKENIE va rendre visite à GAVIN derrière sa batterie pendant le solo de DANIEL, nos amis Kangourous se font plus doux avec « Cry Out », une ballade qui fait du bien même si elle est jouée d’une façon intensive. On est australien où on ne l’est pas !

Un « Man of War » et un « Poison » plus tard, le groupe remercie ses fans et descend des planches pour revenir quasiment aussitôt. Taquinant la guitare, avec un super solo de DANIEL,  c’est le « More Wine Waiter Please » fameux titre qui les as fait connaître dans le Bush qui déboule dans les enceintes du BDZ. Les Australiens sont toujours aussi motivés. SKENIE descend une fois de plus de la scène, mais cette fois-ci, DANIEL le suit au grand plaisir du public. Pendant qu’il remonte sur les planches, le chanteur est de nouveau sur le comptoir. C’est soit qu’il crève de soif, soit qu’il a décidé de draguer les serveuses. Lol.

On ne sait plus où donner de la tête, les Australiens sont partout. MATT et DANIEL croisent le fer, où plutôt les guitares, et SKENIE se suspend au plafond, quand il ne monte pas sur les retours. Les musiciens continuent de se dépenser sans compter et ils terminent en beauté leur intense set avec « Only The Night » tiré du tout premier album.

THE POOR @ le Brin de Zinc

« We are THE POOR,  thank you for watchin’ », nous dit SKENIE avant de s’éclipser. Et c’est la fin du show. Du moins, c’est ce que l’on pourrait penser, parce que, comme souvent au BDZ, le public en redemande. Du coup, les Australiens nous font l’honneur de revenir une fois de plus sur scène, au grand plaisir des spectateurs.

« You want one more ? », déclare SKENIE en souriant. Et les voilà de retour avec « Hair of The Dog ». Survolté comme au début, le chanteur est toujours autant bouillant. Il ne tient plus en place, il court de partout sur la scène, prend la casquette d’un spectateur pour la mettre sur sa tête et fait le fou avec ses musiciens. Les Aussies terminent leur set sur les chapeaux de roues avec la seule cover de la soirée « So Sick of You » de BUCKCHERRY. SKENIE s’agrippe encore au plafond pour chanter pendant que DANIEL exécute un solo à la HENDRIX en jouant avec ses dents, sous les assauts répétés de la batterie de GAVIN et le ronflement de la basse de MATT.

Le morceau terminé, les musiciens quittent définitivement la scène, laissant les fans dans un état de transe musicale, complètement abasourdis par leur prestation.

Quelle claque ils nous ont mis ! Incroyable !! Tout le monde autour de nous est d’accord pour dire que c’était l’un des meilleurs concerts que nous ayons vu depuis un moment.

C’est étrange, mais je suis attiré comme une mouche sur le miel par les T-shirts qui trônent sur le stand merch’… Pourtant il ne me semble pas ce matin avoir écouté THE POOR à l’envers. Il doit y avoir des messages subliminaux cachés dans la musique des Australiens parce que je ne peux pas résister à m’en acheter un. Et vu le nombre de spectateurs qui se ruent sur le merchandising, je me pose encore plus la question. Mdr.

THE POOR @ le Brin de Zinc

Tout sourire et hyper content d’être venu à la rencontre de leurs fans, le groupe n’attend pas l’éternité pour aller les remercier et n’hésite pas à signer CD et setlist sans discontinuer. Ils sont aussi très ouverts à l’idée de prendre des photos. C’est tellement vrai qu’il faut faire la queue pour être pris avec eux.

Ce sont les Espagnols qui disent : « Demain est souvent le jour le plus chargé de la semaine » alors il est temps de prendre congé de nos nouveaux copains Australiens et du Brin de Zinc pour rentrer dans notre Yaute natale parce que demain, il va bien falloir retourner travailler. Tout le monde n’est pas à la retraite comme certains. Lol.

Une fois de plus, un grand merci à Thomas, le patron du Brin de Zinc, pour cette rencontre.

WARLUNG et KADABRA au Lion d’Or

Mercredi 15 février 2023 à La Cluzaz (74)

WARLUNG

En ce lendemain de Saint-Valentin, quoi de mieux que d’aller se ressourcer à la montagne ? Ce soir, mon copain de concerts Steve*74 et moi, partons à La Clusaz, non pas pour faire du ski, mais bien pour aller à un concert. En effet, deux groupes de stoner américain sont en tournée européenne depuis le début du mois et avant de secouer le Secret Place de Saint-Jean de Vedas, ils sont venus voir les montagnes Haut-Savoyardes. Deux dates en France et pas une dans la capitale des Gaules, c’est vous dire si nous sommes privilégiés !

Pour nous, monter à La Clusaz pour un concert, c’est une première. Enfin, pas tant que ça, puisque cet été nous nous étions rendus à la Tête de Cabeau à un petit quart d’heure de route de là. Si vous suivez un peu le webzine, vous devriez le savoir. Sinon, tant pis pour vous. Lol.

C’est sous un soleil couchant que nous partons dans nos montagnes en direction de notre lieu de rendez-vous. Un petit bar limité à 80 personnes, pas une de plus, à moins d’une heure de chez nous, ça change. Et forcément, quand il y a si peu de place, il ne faut pas arriver à la bourre si on veut être sûr d’assister au concert. Heureusement pour nous, pas de neige annoncée. Même si nous sommes équipés, ce n’est pas non plus pour nous déranger.

KADABRA

Arrivés sur place, nous constatons que nos montagnes n’ont pas bougé d’un iota et qu’il y a encore de la neige dans la station, mais que dans les champs, pas sur la route, ouf. Nous cherchons un peu le lieu du concert, et en attendant l’ouverture, faisons un tour dans la station au milieu des skieurs et des touristes. Deux chevelus qui se promènent sans tenue de ski ? Étrange comme situation. Lol.

De retour devant l’entrée, nous nous rendons compte qu’il y a un peu plus de monde que tout à l’heure, il est temps de faire la queue ! L’entrée se fait d’une façon très originale. Il faut lancer des dés (et non pas votre copain Dédé) et le résultat que vous trouvez indique le prix de votre place. Heureux celui qui fait un double un, mais faire un double six, n’est pas si mal non plus, si ça peut aider. Personnellement je ferais un six, mon copain Steve*74 un sept. On ne s’en tire pas trop mal sur ce coup-là !

C’est l’association Namass Pamouss qui est à l’origine de ce concert, celle qui était déjà à l’œuvre cet été avec le festival à Manigod. Ce soir, c’est du gros stoner à tendance psychédélique auquel nous avons droit. WARLUNG, un groupe venu de Houston au Texas a embarqué en tournée leurs copains de KADABRA, venu de Spokane, Washington. Les deux groupes sont signés par le label Heavy Psych Sounds Records et mélangent du BLACK SABBATH avec des éléments psychédéliques.

Étant donné que le bar est exigu, nous allons tout de suite vers l’avant de la scène. Sauf que de scène, il n’y en a pas. Étant donné le lieu, ce n’est pas étonnant. Les musiciens vont donc jouer à même le sol devant les retours. Ça va être chaud.

KADABRA

C’est KADABRA qui commence. Les trois membres que sont GARRETT ZANOL, le guitariste chanteur aux nattes tressées sous sa casquette, IAN NELSON derrière la basse et CHASE HOWARD, le batteur, s’installent et c’est parti !

Dès les premières notes, nous voilà repartis au milieu des années 70, où j’étais à peine né dans notre musique préférée ; mon copain Steve, lui, était déjà plus en avance. La voix nasillarde de GARRETT résonne dans le Lion d’Or sous les frappes de mules de CHASE et le ronflement incessant de la basse de IAN. Celui-ci est sur-motivé. Coincé un peu en retrait sur la droite des planches, il ne tient pas en place. Bougeant comme un fou, headbanguant autant qu’il le peut, se penchant régulièrement sur son ampli, tenant son instrument horizontalement, tête vers le bas, cordes contre l’ampli, pour le faire ronfler de plus belle.

Quant à Chase, avec le sourire qui lui traverse le visage, il doit être complètement sourd, étant donné sa façon de martyriser sa batterie. Il en fait régulièrement tomber un pied de cymbale. Mais ce n’est pas le peu de place qui lui est accordé, qui va l’empêcher de faire trembler les murs du Lion d’or.

GARETT est lui-aussi à fond sur sa guitare, enchaînant les solo et chantant penché sur son micro. Il semble impressionné, ou peut-être trop content d’être là, lorsqu’il prend la parole pour présenter le groupe. « Hello, we are KADABRA from Washington ! We’re in France this week, so enjoying the show ! ».

Les morceaux de KADABRA sont longs et un peu trop instrumentaux à mon goût, mais cela ne m’empêche pas d’apprécier leur prestation. Le public, lui aussi semble apprécier ou peut-être est-ce dû à la bière qui coule à flot dans les verres. En tout cas, il reste relativement condensé devant les retours et pogote pas mal, débranchant régulièrement le retour, empêchant GARRETT de s’entendre. Ce petit problème technique va être récurrent tout le long du concert.

Musicalement, KADABRA est très psychédélique, il y a beaucoup de reverb’ dans le micro,  et le son qui sort des enceintes, amplifie cette impression d’être revenu dans les seventies. Des guitares fuzz, une basse qui groove à fond, un bourdonnement incessant, bienvenue dans le monde de KADABRA ! La magie semble bien opérer, le public étant de plus en plus envahissant. Mon copain Steve*74 opère un repli stratégique mais moi, je reste devant, essayant tant bien que mal de résister aux flux.

GARRETT penche de plus en plus son regard sur son ensemble de pédales de distorsion. Il semble avoir un autre problème, et décide de changer les piles, pour relancer de plus belle la musique de KADABRA. C’est complètement fou, la lourdeur des titres est telle qu’ils se bousculent les uns derrière les autres. Lentement mais sûrement, le groupe fait secouer la nuque et les chevelures des spectateurs. A tel point, que je remarque régulièrement des flaques de bière qui se baladent dangereusement vers le retour et les lumières. Il est temps de passer la serpillière !

Et nous voilà déjà au dernier morceau. Le public est déchaîné et s’éclate bien devant un GARRETT enchanté. Tellement, qu’il décide de rentrer dans le public pour son dernier solo, avant de laisser sa guitare aux spectateurs pour aller faire un petit crowdsurfing. Et c’est terminé. Le groupe débranche ses instruments pour laisser la place à WARLUNG.

WARLUNG

Fort de leurs quatre albums depuis 2017, « Sleepwalker », « Immortal Portal », « Optical Delusions » et le petit dernier, « Vulture’s Paradise », les gars de Houston prennent place. CHRIS et ETHAN TAMEZ, la section rythmique du groupe restés à la maison pour raison de santé, c’est TRAVIS et AUSTIN de KILL THE LIZARD, un autre groupe de Houston, qui prennent le relais.

Étant donné que le groupe est composé de quatre membres, je me demande comment ils vont tenir dans un si petit endroit. Mais en fait, ils s’en sortent très bien. Tout comme PHILIP BENNETT le petit guitariste en charge aussi des voix, ou GEORGE BABA le guitariste et vocaliste qui joue torse nu, ainsi que le batteur qui, lui, laisse apparaître une jolie tête de tigre tatoué sur son corps. Le bassiste qui joue sur le côté droit devant son ampli comble le trou.

Avec WARLUNG, nous revenons un peu sur terre, les morceaux étant moins psychédéliques et plus dans un esprit BLACK SABBATH. La musique est beaucoup plus lourde et moins sirupeuse, ce qui motive bien le public. D’un coup, c’est le bordel dans le bar, ça pogote de partout et il y en a même un qui fait du crowdsurfing ! C’est du grand n’importe quoi !! GEORGE se prend en pleine figure son pied de micro, mais ce n’est pas ce qui l’empêche de continuer ses solos de tuerie. PHILIP, étant plus petit que son camarade, évite souvent de justesse les mouvements des spectateurs. Comme il met régulièrement le manche de sa guitare en avant, ceux-ci font un peu plus attention.

Les gars de Houston jouent un peu dans un état second, peu dérangés par la houle humaine. Chaque chanson possède des mélodies captivantes et des passages mémorables. Elles envoient des frissons dans le dos de chaque auditeur.

Une batterie solide, une basse profonde, des guitares puissantes chargées d’adrénaline, et un chant souvent doublé par PHILIP et GEORGE, c’est tout ça WARLUNG, et plus encore. Ils ont une façon de construire des morceaux avec une fluidité qui coïncide avec leurs changements dynamiques de volume. C’est vraiment cool.

Étant donné que la foule est à fond derrière le groupe, le retour est de nouveau débranché, Mais cela ne dérange pas PHILIP qui nous dit « It’s not working, but we don’t care, it’s rock ‘n’roll !! ». En revanche, les mouvements du public deviennent de plus en plus chauds. Mon copain Steve •74 décide de nouveau de faire un repli stratégique et s’en va au fond du bar, loin des vagues successives du public. Personnellement, n’écoutant que mon courage – ou étant un parfait imbécile, au choix – je décide de faire don de mon corps afin de protéger comme je le peux les musiciens et leurs instruments. Évidemment, je ne résiste que peu de temps et me retrouve souvent en déséquilibre, essayant tant bien que mal de rester debout. Décidément, ce n’est plus de mon âge ! Enfin bref, difficile de rester concentré sur la musique quand on est en permanence en train d’essayer de rester debout. Je n’ai pas l’impression que ce soit une très bonne idée, étant donné qu’il n’y a pas de scène, mais bon, il faut faire avec. Quoi qu’il en soit, j’apprécie beaucoup la musique que promulgue WARLUNG en prenant appui contre le promontoire du bar, pour rester sur mes pieds.

Les morceaux s’enchaînent et déchaînent les spectateurs toujours autant motivés. Les crowdsurfing reprennent de plus belle, l’alcool coulant toujours à flot. Du coup, les bières ne tiennent plus vraiment dans les verres, et d’un coup une de mes jambes ainsi qu’un de mes pieds se retrouvent baptisés de bière. Me voilà bien. Mdr ! Les vapeurs montent dans les têtes de certains spectateurs qui peinent à tenir éveillés, certains étant déjà partis rejoindre les bras de Morphée. Personnellement je me pose la question de l’intérêt même si je comprends le plaisir que l’on peut prendre dans une telle soirée, mais apparemment, c’est le but recherché dans une station. Je dois être trop vieux. Lol.

WARLUNG continue son lynchage entre stoner rock mélodique, heavy metal tranchant et hard-rock gorgé d’une bonne dose d’énergie. Bardé de solos enflammés, de chorus très NWOBHM et d’un travail très précis sur les voix, le style des Texans repose sur autant de traditions que sur un aspect visionnaire où l’esprit et le son du doom ont laissé une forte empreinte.

Il est bientôt 23 heures lorsque le dernier morceau est joué. Les musiciens remercient le public, mais celui-ci en redemande. Alors, après avoir posé la question au patron, ils branchent de nouveaux leurs instruments. « We’re gonna play one more song », nous dit le  guitariste, « After, we are gonna take a beer !! ».

Et c’est reparti. A la guerre comme à la guerre, le public ne se tient plus et tenter de rester en position verticale tient de la gageure. Heureusement, le morceau ne dure pas une éternité, et les plus enivrés des spectateurs, et souvent les plus indisciplinés, sont en train de dormir. Lol.

WARLUNG remercie chaleureusement le public après avoir terminé leur dernier titre, serrant les mains des spectateurs ravis.

Avant de partir, une fois à peu près sec, je me rends au fond du bar afin d’acquérir un joli T-Shirt de WARLUNG que j’avais repéré un peu plus tôt. Nous en profitons pour saluer les deux guitaristes qui discutent avec le batteur de KADABRA de la façon dont s’est déroulé ce concert de folie.

L’ambiance dans le bar étant de plus en plus joviale et enivrée, il est temps pour nous de descendre des montagnes et regagner notre verte prairie. Nous disons au revoir aux deux guitaristes de WARLUNG et au GO de la soirée qui nous confirme que le festival de Manigod aura bien lieu cet été.