05 juillet 2019 à Montcul (Colombier-Saugnieu – 69)
Report et Photos by Ti-Rickou
- Heu, tu vas où
aujourd’hui Ti-Rickou ? Je vais à Montcul !!!! - Hein ? Si
tu ne veux pas me le dire, d’accord mais ne soit pas grossier !!!!! - En fait, je vais
vraiment à Montcul, pas loin de Lyon, pour le Plane ‘R’ Fest… - Ce n’est pas
trop violent pour toi ? - Ben, il y a R.A.B, KINDRED et KORPIKLAANI. En plus, le lieu est méga cool, le fest est méga
fun et il y a une putain d’ambiance !!
Donc même pas peur de quelques barbares, direction Montcul pour le premier jour du festival ! Bon, quand on sait où est Montcul, c’est plus facile de trouver le parking, et après le site. En plus, cette année, le fléchage est super bien fait.
Heu, il y a du son.. Je crois que j’ai un peu loupé le début, moi !!! Bizarre, ça ne ressemble franchement pas à R.A.B, ce doit être FOSS, le groupe qui assure l’intermède, car cette année, il y a un groupe local qui joue pendant les changements de plateaux, soit 4 fois 15 minutes – si je trouve ça horrible, ça va être long l’histoire, lol !
Non, ce n’est pas FOSS… et j’ai raté R.A.B. que j’aime bien car je me suis trompé sur l’heure de début ! Mais… je les connais les musiciens sur scène ! Ils étaient au Lyon Metal Fest. C’est BENIGHTED !!!! Je suis content de ne pas les louper, moi. Comme tout le monde le sait, je suis fan de ce style méga violent avec cette voix qui me provoque des tremblements nerveux, lol !!
Malgré tout, même si ce n’est absolument pas mon truc, on peut dire que sur une scène, ils envoient le bois (on pourrait même dire qu’ils l’envoient pour trois hivers !… même sous plus de 40°). Ils sont aux taquets.
Le… heu… je dois dire chanteur… se démène comme s’il ne souffrait pas de la chaleur. Il donne comme ses copains tout ce qu’il a et le public ne s’y trompe pas. D’ailleurs, il y a pas mal de gens qui ne sont venus que pour eux !!! L’ambiance est méga
bon enfant, les licornes sont là, les nageurs de foule aussi, le houblon coule à flots (ben oui quoi, il fait chaud et il faut s’hydrater comme ils disent à la télé !).
Le set était presque fini quand je suis arrivé mais j’ai quand même pu profiter du soleil pour faire des photos et me conforter dans le fait que ce style méga brutal, je ne supporte pas. Il en faut pour tous les goûts, les fans sont, eux, aux anges.
Je dois quand même vous dire une chose, même si je suis loin d’apprécier le style, j’ai trouvé la prestation très réussie !
Tiens, il y a déjà de la musique. Pas sur scène car ils changent le matos mais vers la console au sol, au milieu du public. C’est FOSS, un mec et sa guitare et une partie basse / batterie enregistrée. Heu, c’est un peu violent, surtout la voix mais ça passe encore. En plus, le gars est un vrai barge. Il emmène le public dans un circle pit de fou.
Les gens s’éclatent sur sa musique. La mayo prend. Le chanteur est rejoint par un autre guitariste, le délire est total. Du coup, on ne voit pas passer le changement de plateau.
Bon, c’est peut-être aussi parce que je ne suis pas forcement pressé que JINJER commence.
La fois où je les ai vus en live, la dame m’a vraiment fait peur avec sa grosse voix !!! Plus qu’à espérer qu’après BENIGHTED, ça passe mieux.
Allez, c’est parti. Retour dans le pit photos – bien protégé des amoureux de crowdsurfing – juste pour l’arrivée des ukrainiens (pas roumains, Christian, lol) de JINGER !
Et dès le début du set, c’est la guerre dans le public. Ca bouge, ça saute, ça atterrit dans les bras de la sécu qui les fait sortir en douceur pour refaire un tour de manège gratos !! Musicalement, eh bien, ça n’a pas changé, du metalcore. En revanche, bizarrement, je trouve ça moins violent que la première fois. C’est peut-être parce que le son est moins fort.
J’ai l’impression qu’il y a plus de parties en voix claire et moi j’aime beaucoup cette voix-là ! Sinon j’ai toujours un problème avec ce type de morceaux qui partent dans tous les sens sans se soucier de l’harmonie, mais bon ce n’est pas nouveau, lol !
Scéniquement, ça le fait, c’est carré et puissant. La chanteuse a un putain de charisme – j’ai dit charisme, bande d’obsédés – et cette fois-ci, je ne me suis pas senti obligé de me sauver au fin fond du fest !
Allez, c’est fini. Retour à la case FOSS, ou sur l’herbe ou à l’ombre, au choix. Ambiance festival. On se croirait presque à Barcelone. Les garçons et même quelque filles sont torses nus. Il y en a même un qui se met complètement à poil pour pisser ! Bref, il fait chaud et lourd !
C’est maintenant au tour des anglais de SKINDRED de venir agiter le public. Là, je suis curieux. Ils œuvrent dans du métal fusion et la première fois que j’en ai entendu parler, c’était lors de l’interview que j’avais faite de ROGER WEISSIER (Base Productions, Replica) qui me disait que, pour lui, c’était l’un des meilleurs groupes à voir en live. Donc, même si la fusion ce n’est pas non plus mon truc, je suis aux taquets.
Tiens, le « Thunderstruck » d’AC/DC en intro, ils ont bon goût ! Ils laissent défiler le morceau jusqu’au bout pour chauffer le public. Et paf, l’intro de STAR WARS pour accueillir le groupe.
Et c’est parti pour un set de folie douce !!! Visuellement, ça le fait. Le guitariste semble sorti des ZZ TOP. Le chanteur – un black a dreadlocks – a un look impossible mais tu ne vois que lui. Il n’arrête pas de bouger, de sauter, il joue avec son pied de micro sur lequel est accroché un drapeau anglais, il fait participer le public, les fait taper des mains, les lever en l’air, il fait reprendre en chœur des oh oh, des ah ah. En bref, il l’attise pour que la fusion avec le groupe soit parfaite.
Musicalement, eh bien, il est sûr que ça ne plaira qu’aux plus ouverts car oui, il y a du métal mais aussi du rap, de la soul, pas mal de reggae. Plein d’influences en fait mais surtout plein de folie dans leur musique. Les morceaux sont carrément aussi barrés qu’eux et putain en live c’est énorme !!
Le tout me met une énorme baffe ! J’adore même deux de leurs morceaux ! Et quelle ambiance dans le public ! Il fait méga chaud, je dégouline et je prends des gouttes de sueur des musicos, heu non c’est de l’eau, la pluie (enfiiin !). En fait ce ne sont que quelques gouttes et ça fait du bien. Personne ne s’affole et tout le monde profite de la fin du set.
Une fin de set en apothéose où le chanteur demande aux membres du public de retirer leur T-shirt et de le tendre entre leurs bras. Au top, tout le monde fait tourner son T-shirt au-dessus de sa tête et visuellement, ça donne un moment très sympa ! Quelques minutes plus tard, il fait s’accroupir la foule pour un jump final, les T-shirts ressurgissent. C’est la fête !
Wahhhhh, quelle bonne surprise !!! Roger, tu avais raison, SKINDRED en live, c’est énooorme !!
Bon, dernière apparition de FOSS. La première fois, j’avais trouvé ça bien, la deuxième un peu moins bien et là, j’aimerai qu’ils arrêtent. Trop violent à cette heure pour moi. Bref, trop de FOSS tue le FOSS.
Bon, l’orage qui s’annonçait ne vient finalement pas sur nous, on ne reçoit juste que des petites goutes et Montcul reste sec !
Il est l’heure de retrouver les copains de KORPIKLAANI. L’heure pour la sécu de remettre les gants. Attention, la piscine humaine est ré-ouverte !!! Et c’est annoncé par le folk métal joyeux des finlandais fidèles à eux-mêmes : le violon est habillé en blanc, le chanteur porte du cuir et son chapeau, le bassiste a toujours sa putain de barbe.
Quelle énergie d’entrée de jeu. KORPIKLAANI sur scène, ça bouge (comme dans le public d’ailleurs). Les musiciens ne sont pas statiques, ils changent de place, ils changent d’instruments. Pourtant, je trouve qu’avec le temps les débuts de set sont moins festifs, il n’y a plus cette folie constante du « Beer, Beer, Beer » ou de l’ « Hunting Song » des débuts qui te prenait d’entrée et te laissait vidé à la fin avec un sourire banane sur le visage. C’est un peu comme s’ils étaient passés d’un turbot essence à un diesel. C’est toujours très bien mais moins festif ou barge qu’avant.
Il faut attendre la fin du set pour retrouver ça avec bien-sûr l’hymne de tous les festivaliers : « Beer, Beer, Beer » ! L’apothéose avant la fin.
Eh oui, il est déjà 1h30 du mat’ et il fait toujours chaud. On papote avec les copains (Christian d’Adipocère, Cyril de Rock Azylum, les BENIGHTED et bien d’autres). Pas forcément envie de rentrer dans une fournaise. On est très bien dans Montcul.
Au Plane ‘R’ Fest, tout est bien pensé, le bar, les stands miam-miam (les hamburgers du Hard-Rock Café, le stand de gaufres, etc.), des toilettes sèches propres et entretenues tout le long du fest, le site où on peut circuler, se poser et même camper, la gentillesse des bénévoles, le son et les lights pour la scène et – de ce que j’ai vu du crash-barrière – le professionnalisme des agents de sécu qui prenaient soin de reposer doucement les baigneurs. Un bon point aussi pour le public très festif et bon enfant.
Bien-sûr, un énorme merci à Mediatone et au Plane ‘R’ Fest et un grand long live rock ‘n’ roll.
Pour moi, ce sera malheureusement un «à l’année prochaine» sans le deuxième jour. Bon, reste juste à retrouver ma voiture au parking de Montcul !!!!!!!!