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ensiferum

Report de Steve*74

Que faites-vous quand vous êtes le samedi soir à côté de Bâle pour H.E.A.T et que le lundi il y a la Hard-Rock Session à Colmar ??? Et bien, vous vous payez un hôtel et vous restez sur place ! Surtout qu’une fois encore, l’affiche est superbe.

Ce concert se déroule pendant la Foire aux vins au Parc des expos de la ville. Inutile de vous préciser qu’il est légèrement compliqué de s’y garer…. En plus, comme c’est la première fois que je viens, je ne prends pas la bonne entrée ! Du coup, je dois traverser une bonne partie de la foire pour enfin arriver à l’arène où a lieu le concert… Et donc je rate une bonne partie d’ENSIFERUM (Serait-ce le syndrome Ti-Rickou ?!) !  Je peste d’en avoir raté une bonne partie même si je vais être franc avec vous : ce n’est pas pour eux que je suis venu à Colmar.

Les finlandais ont la difficile tâche d’ouvrir ce festival. Bien qu’ils soient le seul groupe violent de la soirée, je constate qu’ils s’en sortent plutôt bien. La fosse devant la scène est déjà en fusion et ça slamm déjà méchant.

Le folk métal viking proposé ce soir n’est pas trop agressif même si le look arboré est assez guerrier. Des traces de peinture noire sur les visages et les kilts de deux des musiciens ajoutent une note d’exotisme au spectacle. A noter une présence féminine avec EMMI aux claviers pour adoucir un peu l’ensemble de ce monde de brutes.

Ce sont les voix qui me dérangent le plus avec ces groupes, et là elles évoluent entre chants gutturaux et chants clairs (ouf !!). Je n’écouterais pas ça tous les jours mais finalement ça passe bien.

En une heure c’est bouclé. Pas de favoritisme pour ce festival, pas de rappel, tous les groupes auront une heure montre en main pour leur set.

WASP 1

Le temps de dire bonjour à quelques connaissances qui ont fait le déplacement et c’est déjà au tour de W.A.S.P.P. Le backdrop en fond de scène est ancien car il annonce W.A.S.P. 1982 – 2014…

Sur la musique d’intro, le groupe se la joue star en se mettant dos au public et en ne se retournant que sur les premières notes de “On your Knees”.

BLACKIE, le patron incontesté, a un peu grossi et il ne bougera pas vraiment de tout le concert… contrairement à DOUG BLAIR, son guitariste.

De nombreux fans se pressent contre les barrières car BLACKIE est une icône du rock, grande gueule comme on les aime. Ou comme on les déteste !!

WASP 5

Le son n’est pas hyper bon. Ca gâche un peu la fête car la set list est en fait un best of fait uniquement de tubes : “Love machine”, “Wild child” (mon morceau préféré), “The Idol”, “I wanna be somebody”.

Sur ce dernier morceau, BLACKIE fait chanter le public et applique les vieilles recettes à savoir qui du côté droit ou du côté gauche chantera le plus fort. Pas original pour un sou, mais toujours efficace !!

Les musiciens qui l’accompagnent font le boulot, mais nous sommes loin de la folie qu’il y avait au début du groupe avec CHRIS HOLMES et RANDY PIPER. Non monsieur, ce n’est pas de la nostalgie, c’est une vérité !!!

Le show se termine en fanfare avec un petit “Blind in Texas”.

Les gens autour de moi sont contents d’avoir vu un groupe qui parfois annule ses concerts un peu au dernier moment….

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Place maintenant à ACCEPT. Pour moi, ils auraient du être la tête d’affiche de ce concert, mais les organisateurs en ont décidé autrement.

Des fumigènes et des lumières aussi rouges que la pochette de leur dernier CD annoncent la venue des musiciens. La batterie est surélevée et posée sur la base à priori d’une pyramide.

Le show débute par “Stampede” issu du dernier album “Blind rage”.

Leur heavy métal mélodique n’a plus à faire ses preuves et l’arrivée de MARK TORNILLO au chant n’a absolument pas changé la donne, sa voix s’inscrivant à merveille dans l’univers musical du groupe. Les anciens morceaux crées du temps d’UDO passent comme une lettre à la poste.

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Les deux membres historiques du groupe, WOLF HOFFMAN et PETER BALTES s’entendent comme larrons en foire. Ca s’entend et ça se voit !!

“Stalingrad”, “Restless and wild”, et le morceau que j’attends par dessus tout : “Princess of the dawn” arrive ! C’est carré, les Flying V sont de sortie. Celle de WOLF gémit sous ses doigts experts et le public chante le refrain à tue-tête.

Nos grands-parents doivent se retourner dans leurs tombes quand retentissent les premières notes de “Fast as a shark” et sa fameuse intro polémique “Heilli Heillo”. Parenthèse historique, les paroles de ce titre proviennent d’une gentille chanson à boire allemande et n’ont absolument rien à voir avec un chant de guerre.

Le jeune public lui s’en fiche royalement et participe de plus en plus bruyamment à la fête.

“Metal heart” arrive avec son fameux intermède symphonique de la “Lettre à Elise” de Beethoven. Il est impossible de faire plus mélodique que ce passage.

Et pour conclure un show parfait, on a droit à “Balls to the wall”.

Je ne sais pas ce que vous ferez le 10 décembre prochain, mais moi je serais à la Belle Electrique de Grenoble pour revoir ACCEPT avec, cette fois-ci, une set list plus longue !

SABATON C1

Nouveau changement de décor pour la venue de SABATON. Comme il n’y a pas de rideau, on peut voir l’installation de la scène et des décors. En gros, ça ressemble à un tableau de guerre. Un char poussé par des roadies habillés en militaires fait son entrée sur la scène, la batterie étant mise sur la tourelle. Les pieds de micros ont un casque incorporé, des sacs de sable, des panneaux indicateurs….

Bref, toute la panoplie d’un champ de bataille.

C’est sur l’intro d’EUROPE, le fameux “The Final countdown” – ils sont suédois ne l’oublions pas – que les hostilités commencent.

C’est en formule commando, pantalon de treillis en avant que SABATON fait retentir les premières notes de “Ghost division”.

SABATON C8

Le public va jouer le jeu et rentrer dans l’univers proposé. Et même plus ! La fosse est en fusion et le service d’ordre ne chôme pas, c’est le moins qu’on puisse dire !

Je pensais bêtement qu’après ACCEPT ça allait être coton pour eux de faire mieux, mais je me trompais. Ce groupe a gravi petit à petit les marches qui mènent à la reconnaissance et à la notoriété et ils savent y faire.

JOAKIM BRODEN mène le groupe d’une main de maître et joue avec ses musiciens autant qu’avec nous. Ils poussent le vice jusqu’à faire semblant de discuter pour savoir quels morceaux ils vont jouer.

SABATON C6

Avec toute la pyrotechnie développée sur scène, il n’y a aucune place pour l’improvisation : tout doit être programmé, millimétré.

JOAKIM remercie bien entendu le public d’être venu si nombreux, et remarque aussi la qualité de la programmation de la soirée.

Du temps qu’il y est, il en profite pour faire son service après-vente en précisant les dates françaises de la prochaine tournée en 2016. Il n’a rien oublié notre bonhomme ! Si un jour il arrête la musique, il pourra toujours se reconvertir en homme d’affaire avisé !

Le heavy pratiqué ce soir par SABATON est différent de celui d’ACCEPT, moins mélodique mais nettement plus rentre-dedans, sans pour autant être agressif. Il faut écouter “Carolus rex” ou encore “Swedish pagans” pour s’en apercevoir.

J’aime bien le timbre de voix de JOAKIM. Et comme le son est excellent, je suis bluffé par la prestation de ce soir : du grand art !!! Je regarde autour de moi, et visiblement je ne suis apparemment pas le seul à le penser.

Pour le final, “Dead soldier’s waltz” et “Masters of the world” clôturent ce festival dans un déluge de feu et de confettis.

SABATON C10

En conclusion de cette soirée, je dirais que je ne regrette vraiment pas mon petit séjour en Alsace, moi !

Mais il faut dire que depuis des années, Colmar nous concocte des affiches de rêve. Alors, vivement l’année prochaine !

audrey horne a2

AUDREY HORNE

Le temps de regarder si j’ai bien des chaînes dans le coffre et c’est parti direction l’Alsace et plus précisément Colmar ! Heu, j’aurais pu vous dire que j’avais une envie subite de choucroute ou de bretzels, mais que neni, j’en avais juste marre que les norvégiens d’AUDREY HORNE passent deux années de suite dans notre beau pays et nous évitent ! Donc j’applique le vieil adage : si tu ne viens pas à Ti-Rickou, Ti-Rickou viendra à toi !

Et c’est pourquoi je me rends au Grillen de Colmar.

Bon, je ne risque pas d’être en retard pour le début du concert vu qu’à 16h30 je suis déjà sur place. Non, je ne suis pas parano et je n’ai pas peur de louper le début à 21h ! C’est juste que je ne suis pas égoïste et que je veux vous faire partager mon amour du groupe en leur faisant une interview !

Donc, après l’interview, j’ai même le temps d’aller visiter le marché de Noël de la Petite Venise. Un peu de culture populaire ça n’a jamais fait de mal à personne. Et puis le vin chaud, de toute façon, ça réchauffe !

PET THE PREACHER

PET THE PREACHER

Et non, je n’ai pas eu à trouver le moyen d’être en retard pour louper le groupe de première partie et je suis bien là quand les danois de PET THE PREACHER montent sur scène.

Alors là, on est dans du stoner tendance doom en mode trio. Un peu étrange pour commencer cette soirée, mais bon, perso le stoner, moi j’aime. Et là, on est en plein dedans ! Avec des morceaux joyeux comme tout, des rythmes qui bougent, des musiciens qui se fendent la poire…

Bien sûr, je déconne ! Comme je le disais, on est dans du vrai stoner croisé avec un petit côté sabbathien, le genre de truc qui peut faire peur à certaines.. D’ailleurs, je ne retrouve plus ma femme ! J’avais oublié comment elle était rapide pour se téléporter !!!

Quant à moi, je passe un bon moment. C’est bien fait et j’apprécie leur ambiance et leur musique.

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’77

Après un rapide échange de musiciens sur scène, changement total d’ambiance car les barcelonais de ’77 montent sur scène ! Avec eux, on est dans la famille “les kangorous et les koalas sont nos copains”, ou plutôt de plein fouet dans la famille “AC/DC est mon papa et AIRBOURNE c’est mon frère”. Ou si vous préférez dans de la musique qui fait bouger les cheveux et qui nique la nuque.

Certains trouvent ça basique et primaire, moi j’adore ! Pas de fioritures inutiles mais des morceaux qui envoient le bois.

En plus, nos copains ibériques le font méga bien. On est loin d’être dans du simple ersatz et les morceaux issus de leurs différents albums fonctionnent terribles en live.

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’77

Les deux frères VALETA ont du piquer des fringues à Francis ROSSI de STATUS QUO en ressortant les pantalons pat d’eph’ et des tenues made in 70. Heureusement, même si c’est serré, ça ne les empêchent pas de jouer ni de chanter !

En plus sur scène, ça le fait grave. Le guitariste est toujours en mouvement, il fait le clown, prend des postures et de s’éclate avec le public. Il descend même de scène pour jouer au milieu du public et prend la pose pour des photos avec une personne dans la salle… tout ça sans s’arrêter de jouer ! Trop fort !

Certains musiciens du groupe ont du subir une cure de jeunesse parce qu’il y en a deux que je ne reconnais pas. Ah c’est normal ? C’est plus les mêmes !!

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’77

J’ai quand même passé une partie du concert à me demander leurs âges à ces petits nouveaux ; surtout le batteur à qui je n’aurais pas servi d’alcool sans avoir vu sa pièce d’identité, moi ! Renseignements pris, il s’avère qu’il a quand même dix-neuf ans, mais putain qu’est ce qu’il frappe fort sur ses fûts !

Le bassiste malgré son jeune age aussi assure grave. Ca fait plaisir à voir et au moins ça prouve qu’il y a de la relève.

La salle bien remplie réagit très bien ; ça bouge et ça headbange dans tous les coins. Tiens, j’ai retrouvé ma femme ! Hmm, j’en connais une qui va avoir bobo au cou demain !

Bon, on flirte maintenant avec les 23 h et des brouettes. Le set se termine. Gros show de ’77 ! Rien que pour ça, ça valait déjà le coup de se taper autant de bornes !

Bon allez, petite pause réhydratation pendant le changement de plateau. Cette fois-ci, il faut quand même enlever une batterie. En effet, les deux premiers groupes ont joué sur la même batterie posée – bien sûr – devant la batterie d’AUDREY HORNE. Pas con, ça évite de galérer et de faire durer le changement de plateau. Merci, c est cool !

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AUDREY HORNE

Allez, le moment tant attendu est arrivé ! La Norvège débarque à Colmar. Ladies and gentlemen, AUDREY HORNE !!! Et putain, c’est parti ! J’attends ce moment depuis deux ans et donc pas le temps d’être objectif. Je suis quand même juste un peu surpris de voir arrivé TOSCHIEE, le chanteur, en chemise blanche et cravate. Mais bon, avec les tatouages de bras, ça fait un bon contraste !

Bon Dieu, que c’est bon ! Les morceaux sont encores meilleurs en live que sur CD. Le groupe a une putain de présence et d’entente sur scène. Je découvre mes morceaux préférés de “Youngblood” et là, je suis vraiment aux anges ! D’autant plus que ça joue vraiment et que le chanteur a encore plus une putain de voix ! C’est purement énorme !!

Les morceaux de “Pure heavy” sont également de purs brûlots en live. En plus, ils vont nous jouer des morceaux de leur premier album. Bref, un vrai tour dans leur discographie.

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AUDREY HORNE

On n’a pas juste droit à une simple représentation musicale, ils sont vraiment communicatifs, ils sont dans le show, ils sont le show !

A un moment, les musiciens descendent avec pieds de micros, guitares et basse en plein milieu du public. Il n’y a que le batteur – le fourbe ! – qui reste planté sur sa batterie. Le truc drôle, c’est que c’est alors une partie du public qui monte avec lui sur scène. Un pur moment carrément hallucinant… qui plus est sur un des morceaux que je préfère d’AUDREY HORNE.

Je vous ré-explique que je suis comme un dingue ?!! Et il n’y a pas que moi. On est vraiment ans une ambiance de folie. Putain, qu’est-ce que c’est bon !

Alors évidement on est déjà vers les 1h30 du mat’ et ils vont être obligés de s’arrêter de jouer.

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AUDREY HORNE

Mais putain, quelle prestation ! ENORME !!! Une putain de claque donnée par un putain de groupe. Ce soir, ils m’ont confirmé en live ce que je pensais déjà d’eux en écoutant leurs albums. AUDREY HORNE, c’est vraiment le groupe à suivre !

Encore un moment que je suis heureux d’avoir vécu car il est clair pour moi que dans quelques années ce sera avec quelques milliers de personnes que je serai obligé de les partager. AUDREY HORNE a ce petit quelque chose en plus qui fait la différence entre les groupes qui réussissent et les autres. La dernière fois que j’ai eu cette impression, c’était pour un petit groupe du nom d’AIRBOURNE. Bref, j’ai trop de chance, moi… ou du flair !

Bien sûr, tout ce beau monde va se retrouver au stand merchandising (c’est vrai ça, ce n’est pas comme s’il était tard et qu’on était fatigués !) pour échanger avec les fans signatures et de belles petites photos.

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AUDREY HORNE

Le truc cool, c’est qu’au GRILLEN la sécu n’est pas pressée et ne fout pas tout le monde dehors à toute vitesse comme c’est malheureusement le cas dans la plupart des salles.

Mais bon, cette fois-ci ça y est, that’s all, this is the end  et je dois quand même aller vérifier de mes petits yeux qu’il n’y ait toujours pas de neige dehors.

En tout cas moi, je ne regrette absolument pas d’avoir fait le déplacement à Colmar : non seulement le concert d’AUDREY HORNE était énorme mais les trois groupes étaient vraiment de qualité. Perso, ça faisait un bon bout de temps que je n’avais pas été voir un concert avec trois groupes que je n’avais jamais vus sur scène et ça, ça fait du bien !

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AUDREY HORNE

En plus, j’ai découvert un salle que je ne connaissais pas non plus avec une très bonne acoustique, vraiment très agréable et avec une team carrément adorable.

L’association Hoplà qui a organisé le concert de ce soir est une asso très dynamique avec des gens passionnés de musique, de ces gens qui ne font pas ça dans l’unique but de remplir la salle, mais bien de faire passer des musiciens de qualité, dans le style qu’on aime en plus ! Un grand merci pour nous avoir réservé un accueil aussi exceptionnel !

Bref, j’ai passé au Grillen un méga bon moment et moi ça me donne déjà un putain de goût de reviens-y !