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DUEL au Brin de Zinc

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S’il est un groupe pour lequel j’ai construit une affection particulière au fil des années, c’est bien du groupe Texan DUEL qu’il s’agit. Découvert quasiment par hasard en ce même lieu (au Brin de Zinc) un soir de novembre 2017, le coup de foudre avait été immédiat.

Signés chez les excellents Heavy Psych Sounds Records qui ne cessent de me surprendre de par la qualité des groupes qu’ils ont dans leur écurie, DUEL continue son petit bonhomme de chemin avec l’incapacité totale de faire un mauvais album : il faut dire que leur petit dernier, “Breakfast with Death”, successeur du non moins excellent “In Carne Persona” (2021), est une véritable bombe atomique, confirmant tout le bien que je pense du groupe depuis cette soirée.

Depuis ? J’ai eu la joie de les revoir, une seule fois, au Hellfest 2022 où ils ont foutu un bordel du feu de Dieu pendant leur set. Comble du bonheur, ils ont eu la merveilleuse initiative de l’immortaliser en nous le proposant en tant qu’album live.

Difficile de décrire cette soirée autrement qu’au moyen de superlatifs, mais toujours est-il que le quatuor a délivré, une fois de plus, un set en tous points parfait ! D’aucuns se permettront de dire que ce sont les paroles d’un fan absolu qui manque d’objectivité, je les invite à les découvrir sur scène : une telle mauvaise foi ne serait que celle de quelqu’un qui ne les a jamais vus.

Un show de DUEL, c’est intense, authentique, un pur moment de rock ‘n’ roll alliant Stoner, Doom Metal et Psych Rock. Et au milieu de cette fournaise de sonorités incandescentes, on a même eu droit à un titre qui a frôlé les limites du Thrash Metal !

En clair, la soirée s’est voulue brûlante, sans compromis, autour d’un public qui savait pourquoi il se déplaçait ! Puisse DUEL continuer à nous fournir des albums aussi excellents et des prestations scéniques aussi intenses encore longtemps ! Quelle baffe !

NAMASS PAMOUSS 2024, jour 1

UFOMAMMUT @ Namass Pamouss 2024

En cette fin juin, notre cher pays serait au bord du gouffre. Alors quoi de mieux que de se faire un festival, loin de tout, au fin fond de la montagne pour penser à autre chose ? A deux jours d’une actualité anxiogène, rien de tel pour se vider la tête. Avec mon copain de concerts, Steve*74, nous retournons à la Tête de Cabeau de Manigod pour assister au Festival Namass Pamouss où l’ambiance est toujours folle. Le festival se déroule sur trois jours cette année avec toujours autant de groupes de Stoner mais aussi d’autres genres relativement proche. Pour nous, ce sera seulement le vendredi et le samedi car le dimanche, il faut se rendre aux urnes ou à la messe, ou les deux, tout dépendra de notre motivation. Lol. Trêve de plaisanteries, la programmation du dimanche n’étant pas vraiment notre style de prédilection, nous préférons nous abstenir.

Maintenant que les présentations sont faites, parlons des groupes. En ce 1er jour de festival, nous avons droit à 4 groupes avec pour tête d’affiche les Piémontais UFOMAMMUT.

Attendez… La Tête de Cabeau… Ce n’est pas là où il y a une côte à 45° à gravir à pieds avant d’aller secouer nos chevelures – qui s’éclaircissent avec le temps – dans un cadre magnifique situé dans les montagnes haut-savoyardes ? Cette fameuse côte où on fait le recensement de nos organes afin de savoir si on n’en a pas laissé en bas ? Eh bien si !! Et même que je suis sûr qu’ils ont fait exprès de la raidir encore plus. Comment ? Le temps n’étant pas au beau fixe, et la côte étant impraticable, même en 4×4, le festival se tient au pied de la montagne ? Euh… Comment dire… YOUPI !!!!! Je n’aurais pas à monter cet infernal (oui, je sais, l’enfer on aime ça mais tout de même) chemin caillouteux où on risque la chute à chaque pas lors de la descente. Je ne cache pas ma joie. Mdr.

Ce soir, en plus des Italiens, nous avons TRIGLOTH, venus en voisins d’Annemasse, les sudistes de BOURBIER venus de Roquebrune Cap Martin et les Texans de THUNDER HORSE. La soirée s’annonce lourde et puissante, puisque les quatre groupes sont qualifiés de Doom, Sludge et Stoner. De quoi faire résonner les montagnes et faire sortir les marmottes de leurs trous ! Pauvres bêtes. Lol.

Nous partons relativement tôt pour une petite heure de route dans les paysages montagneux de notre Yaute, et arrivons sur le site. Le premier avantage, c’est que tout est à proximité. Le parking étant quasiment à deux pas, pour la première fois, depuis que nous allons à ce festival, nous prenons notre temps. Une fois en son sein, nous découvrons l’installation. Exit le joli pré dans la montagne, bienvenue sur le terrain caillouteux d’un parking. D’un autre côté, je n’ai pas eu à monter la côte, alors je ne suis pas mécontent. En attendant le début des hostilités, la pluie s’est invitée et nous pousse à nous retrancher sous une tente en attendant que l’orage passe. Et comme par hasard, c’est là où ils cuisinent la tartiflette. Les douces effluves de reblochon fondu et de patates emplissent l’atmosphère. C’est difficile de résister ! D’autant plus qu’il est l’heure de manger. Du coup, je ne vais pas me priver parce qu’en plus elle est super bonne.

TRIGLOTH @ Namass Pamouss 2024

Tiens TRIGLOTH commence. C’est que je n’ai pas fini moi ! Bon, comme c’est tout de même un peu trop violent pour mes petites oreilles fragiles, je regarde de loin, et laisse mon copain Steve aller affronter le public bien entassé devant la scène. Comment ça je ne suis pas fair-play ? Tiens, la pluie s’est arrêtée pile poil au début du set. Elle a dû avoir peur de la grosse voix. Mdr. Personnellement, je ne suis pas fan du tout, ça manque de mélodies au niveau du chant. Cependant, je constate que le public à l’air de bien apprécier, et c’est tant mieux pour le groupe.

Dès le début, les pogos et les crowdsurfing sont enclenchés. J’ai bien fait de ne pas m’aventurer trop près, ce n’est plus de mon âge.

En attendant la suite, je discute avec Nicolas, l’organisateur, qui m’explique qu’ils sont contents d’avoir un repli, mais que ce n’était pas prévu et qu’ils avaient même installé le site tout en haut de la montagne. Les journées ont dû être longues et les nuits très courtes.

Lorsque s’arrête enfin, à mon goût, la prestation des Annemassiens, c’est au tour du second groupe de s’installer. J’entends de la batterie qui continue et un public qui se manifeste. C’est un enfant de cinq, six ans qui joue et il est impressionnant de technique. Bravo à lui !

THUNDER HORSE @ Namass Pamouss 2024

Il est 21h et des brouettes, lorsque les Texans de THUNDER HORSE commencent leur set. La setlist est carrément écrite sur de l’essuie-tout, j’hallucine. Dès les premières notes de « Inner Demon », on se rend compte que c’est plus dans notre style, avec une influence à la BLACK SABBATH. D’un seul coup, le public s’amasse sous la tente pour venir voir les Texans jouer. “We are THUNDER HORSE from Texas. You have a beautiful country. Thank you for watching”, nous dit le chanteur guitariste STEPHEN BISHOP.

L’influence de BLACK SABBATH est flagrante dans la musique des musiciens de San Antonio mais avec un gros côté Doom plus prononcé. Musicalement, c’est très éloigné de ROBIN TROWER que TODD CONNALLY, le guitariste soliste, porte fièrement sur son T-Shirt. Ce n’est pas ce qui empêche les riffs assassins sortis par le musicien, le son de basse groovy de DAVE CROW, les frappes de folie de JOHNNY LIGHTNING à la batterie, de faire vibrer le public.

Des titres lourds avec “New Normal“ qui vous dévissent la tête ou “Let Them Bleed” qui enfonce le clou. Que voulez-vous, c’est une chape de plomb qui s’abat sur Manigod !

Le temps s’éclaircit et on redémarre avec “Chosen One” avec TODD qui va se frotter au public devant les planches. Plus le set avance, plus je le trouve génial. Bon, le public commence à s’échauffer un peu trop, un repli stratégique s’impose. Que ce soit devant la scène ou au fond, les spectateurs sont en folie et il vaut mieux se retirer plutôt que de risquer sa peau. J’ai un report à écrire, moi !

Après le génial “Aberdeen “, c’est avec un Blues lourd, mélangé avec des riffs sabbathesques et pinkfloydiens psyché, que tout s’articule vers un joyeux crescendo de bruit et de puissance qui se poursuit avec “Liber ad Christ Milites Templi”.

THUNDER HORSE @ Namass Pamouss 2024

Les Texans sont très revendicatifs et expressifs, surtout dans l’attitude scénique. TODD, tatoué de partout, même jusqu’aux phalanges, est celui vers qui tous les regards s’attirent. Il semble vivre les sons qu’il tire de sa guitare et prend très souvent les devants. DAVE, casquette vintage vissée sur la tête, est la force tranquille qui suit les coups massifs de JOHNNY pendant que STEPHEN harangue le public. «You guys are fuckin Amazing»,  dit-il en regardant le public devenir complètement fou. Enfin, bref, vous l’avez compris, les THUNDER HORSE mettent le feu dans les montagnes.

Au bout d’une heure de jeu intense, et après autant de titres excellents, il est temps de conclure avec un petit As de pique de MOTORHEAD. Bon sang de bonsoir, quelle performance !! Le public est lessivé. Et dire qu’il reste encore deux groupes à venir ! Le temps, qui depuis tout à l’heure était menaçant, semble s’être apaisé. Une bonne nouvelle pour le festival, pourvu que ça dure !

UFOMAMMUT @ Namass Pamouss 2024

Il est 22h30 – quasiment à la seconde près – lorsque le trio italien UFOMAMMUT foule les planches de Manigod. Depuis la mi-mai, ils sont en tournée pour fêter leur 25e anniversaire avec plusieurs dates en France. En jetant un œil sur la setlist, je découvre que c’est carrément un labyrinthe. Sur chaque titre il y a des annotations qui vous renvoient à d’autres annotations, le tout en couleur côté basse et noir et blanc avec des petits dessins côté guitare. Euh… j’ai l’impression que ce ne sont pas les mêmes titres… C’est sûr qu’ils jouent ensemble et pas chacun de leur côté ? Lol.

Les Piémontais se préparent, règlent leurs instruments puis c’est parti. POIA à la guitare, LEVRE, derrière sa batterie, et URLO à la basse et au chant commencent par « Crook Head ». Dès les premières notes, la lourdeur s’impose avec beaucoup d’effets sonores. Ce n’est pas étonnant quand on remarque le nombre de pédales d’effets qu’il y a devant chaque guitariste. Leur sludge psychédélique est empreint de mélodies sous une voix bourdonnante qui m’impressionne encore plus en live.

Avec sa Flying V, POIA sort des riffs répétés lourds et puissants pendant que LEVRE, tête baissée, maltraite ses fûts. “Kismet” et “Mausoleum”, les morceaux suivants barrissent tel un vieux pachyderme sous des sons puissants, futuristes et stratosphériques qui nous emportent dans un voyage psychédélique aux confins du cosmos. Ce sont les maîtres de la fusion entre magie et psychédélisme, d’une lenteur pesante qui fait headbanguer le public.

D’ailleurs, au moment où je me dis, c’est cool, ça ne devrait pas bourrer, le public s’excite. Je crois que j’aurais mieux fait de me taire. Les spectateurs se bousculent de plus en plus et rester devant la scène tient du suicide. Donc je me retire pour apprécier la musique des Italiens qui continuent de plomber les montagnes avec des morceaux tels que « Super Nova » ou la reprise floydienne «Welcome to the Machine».

A l’arrière j’aperçois les membres de THUNDER HORSE qui regardent le show. Il y a même  TODD qui est en train de filmer la prestation des Italiens. UFOMAMMUT a des adeptes au fin fond du Texas, incroyable ! En regardant bien, je constate que Stephen porte une veste Desertfest, festival dans lequel les Piémontais ont récemment joué. Ceci explique peut-être pourquoi les Texans semblent autant apprécier.

Une heure plus tard et c’est déjà la fin. Ou pas. Les Italiens ne veulent pas s’arrêter comme ça et refont un dernier titre toujours aussi spatial mais totalement instrumental «Oroburos».

C’est une charge écrasante que nous venons de prendre par ce trio complètement barré.

BOURBIER @ Namass Pamouss 2024

A peine le temps de se remettre que les Roquebrunois de BOURBIER installent leur matériel. Il est minuit vingt et… c’est l’heure de dormir ? Meuh non, bande d’ingrats ! C’est l’heure pour BOURBIER de réchauffer les montagnes. D’entrée de set, je me rends compte que ce n’est, une fois de plus, pas pour moi. Nous sommes dans un Post Hardcore Sludge, un peu trop agressif vocalement. J’apprécie leur musique et le bon jeu de scène du chanteur qui est déjà à genoux pour le premier titre. Du coup je me dis que soit il ne s’entend pas dans les retours, soit il est déjà à fond. A moins qu’il cherche quelque chose sur la scène. Lol.

En tout cas, le public continue d’être à fond en slammant et en faisant du crowdsurfing, ce  qui permet au groupe de se faire plaisir et de s’éclater en harmonie avec le public. Pour nous, il est temps de laisser le groupe à ses borborygmes et de redescendre de la montagne, non sans avoir salué les musiciens de THUNDER HORSE en train de manger de la tartiflette. A demain Namass Pamouss !

SILVERTRAIN, BLOODY FLOW à l’Over Eighteen Motors

Il y a un petit bout de temps que je n’ai pas pu aller à un concert, et encore plus un concert du côté de Lyon. Là, c’est dans une salle que j’aime, l’Over Eighteen Motors et, cerise sur le cake, on n’a pas besoin de rentrer dans Lyon pour y aller. A l’affiche ce soir, il y a le groupe de PHIL YBORRA, SILVERTRAIN et en première partie, c’est BLOODY FLOW, un groupe de l’Ain qui fait parler de lui et que je veux voir depuis un moment.

J’arrive tranquillement et je me gare facile. Je suis même pas mal en avance et j’ai donc le temps de papoter avec SYLVAIN, le patron du lieu, et Phil de SILVERTRAIN qui nous explique que malgré leur hésitation, ils joueront sans bassiste, le leur ayant déclaré forfait suite à une Scarlatine. Oups ! En plus, leur batteur n’est pas encore arrivé et il est 20h. Chaud patate !

Le temps passe et le batteur de SILVERTRAIN finit quand même par arriver.

Il est l’heure pour BLOODY FLOW d’ouvrir les hostilités. BLOODY FLOW, c’est un power trio basse, batterie, guitare et chant qui œuvre dans du Doom/Stoner.

Et putain, ça déboîte sa mère-grand ! Comment dire ? C’est lourd et puissant, la voix grave matche à fond avec la musique et les morceaux te transportent. Le groupe se donne à fond devant un public acquis à leur cause. Les T-Shirts et les Sweats à l’effigie du groupe sont bien présents dans la salle (il faut dire qu’ils sont carrément classe !). J’en vois d’ailleurs aussi sur les membres du staff, lol !

J’adore les power trio, moi, surtout ceux qui, comme celui-là, sont bigrement efficaces ! Waouh, je ne regrette pas d’être venu et de les découvrir en live ! BLOODY FLOW est un groupe qui a un vrai potentiel.

Le set terminé, je me rue sur le stand merch’ pour leur prendre leur album mais là, j’apprends qu’il ne doit arriver en physique que prochainement. J’apprends aussi que le groupe est signé sur le label Adipocère ! Gagné qu’ils sont bons car le Doom/Stoner, ce n’est pas à proprement parlé le fonds de commerce habituel de  mon copain Christian !!! Ma chérie que j’aime m’achète (pour me consoler ?) un superbe sweat. Content Ti-Rickou ! J’apprends que BLOODY FLOW va faire la première partie de NASHVILLE PUSSY au Rock ’n’ Eat Live de Lyon. Une bonne occasion pour ceux qui ne les connaissent pas de les découvrir.

Allez, l’attente commence. SILVERTRAIN fait ses balances. Heu, c’est compliqué… En plus, le groupe décide de se brancher en façade au lieu d’utiliser les amplis du groupe d’avant. Sans basse, ce n’est pas gagné et je crains le pire.

Et c’est parti ! Je découvre les deux guitaristes, dont un joue en kilt, et le nouveau batteur. Eh oui, à part PHIL, il n’y a une fois de plus que des nouveaux…

Alors, j’avais franchement hâte d’entendre les nouveaux morceaux de SILVERTRAIN en live car j’ai vraiment aimé leur dernier album mais là, comment dire ?… Tout est dans les aigus. La salle se vide rapidement. PHIL  continue malgré tout à interpréter les morceaux des différentes époques du groupe mais ce n’est pas leur soir, la mayonnaise ne prend pas.

Ce soir, le Train d’Argent a du mal à rester sur les voies. Dommage.

Quant à moi, une de mes jambes me fait souffrir et je décide de partir avant la fin du live. Je prends quand même le temps de dire au revoir à ma découverte du jour, les BLOODY FLOW ainsi qu’au maitre des lieux, Sylvain, et on the road again !

Bilan de la soirée : cool d’être revenu dans cette salle et d’avoir découvert un groupe à suivre. En ce qui concerne SILVERTRAIN, bah je vais dire, la mort dans l’âme, un concert à oublier très vite. Je leur donnerais juste un conseil, parfois il vaut mieux annuler une date que vouloir absolument la tenir dans des conditions catastrophiques. Bon, là-dessus, dodo !!

ACID MAMMOTH au Brin de Zinc

Ce soir, je retourne au Brin de Zinc pour le concert d’ACID MAMMOUTH. J’avais assisté à leur show dans la même salle l’an dernier et j’avais bien aimé leur prestation. Du coup, j’ai hâte de voir comment ils ont évolué !

La bonne surprise, c’est que ce soir ce sont 150 personnes qui se sont déplacées au Brin de Zinc. Si la salle n’est pas pleine, on est vraiment pas loin de la jauge maxi ! C’est cool. Je suis d’autant plus content qu’en 2023, il n’y avait que 70 personnes. Le fait qu’ils aient doublé leur public est bon signe et signifie que ce groupe commence à prendre en France. Je suis d’ailleurs très surpris car je ne repère qu’une vingtaine – au grand max – de têtes connues. Tous les autres, je ne les ai jamais vus en concert. Chouette, de nouveaux copains, lol ! 

Il y a ce soir une première partie : ELECTRIC JAGUAR BABY. Je n’ai pas grand-chose à en dire. C’est un groupe en devenir qui cherche sa voie. Mais ça reste très dur à définir. Le duo français nous balancent leurs titres parfois Post Punk, parfois New Wave Punk parfois Stoner. Du coup, je n’accroche pas et je me mets en retrait. Je suis quand même bien emballé par leur reprise du « Foxy Lady » de HENDRIX. C’est juste excellent.  

Le set se termine et moi, de mon côté, j’attends le reflux du public en direction du bar pour aller me placer devant la scène pour ACID MAMMOTH. J’arrive à me frayer une place vers le bord de la scène. Content !

Je n’attends que peu de temps car déjà, lesdits ACID MAMMOTH arrivent sur scène comme il se doit au BDZ, en se frayant un chemin à travers le public. Et c’est parti ! Et le moins qu’on puisse dire c’est que c’est doom de chez doom !

Pour ceux qui ne connaissent pas ce groupe, ACID MAMMOTH est un quatuor grec créé en 2015. Il n’aura finalement fallu que peu d’années pour que le groupe se taille une solide réputation sur la scène stoner et doom metal grecque.  On a donc 4 musiciens, le guitariste chanteur, un guitariste, un bassiste. Je constate que le batteur n’est plus le même depuis l’an dernier. A noter que les deux guitaristes sont père et fils, ce qui est plutôt rare dans le monde du rock. Le groupe vient de sortir son quatrième album « Supersonic Megafauna Collision » le 05 avril dernier.

Ce qui est marrant, c’est que le père me reconnait. Je n’en suis pas peu fier, lol ! Ils nous distillent des morceaux longs, environ 7 minutes par titre ça commence à faire ! Leur rock est lent et lourd. On retrouve leurs infra-sons caverneux, lucifériens… Flippants quoi !   

Il fait bien chaud dans le BDZ qui est presque plein mais je suis stoïque, je reste devant la scène…. D’autant plus que je galère grave pour les photos avec les lumières bleues/violettes assorties d’un fogg bien sympa. Mais bon, ce genre de lumière est une espèce de norme pour ce style de musique alors ne m’en veuillez pas si mes photos ne sont pas terribles.

A côté de moi, il y a deux jeunes qui s’éclatent bien. Ils m’apprennent que c’est la première fois qu’ils font un concert au Brin de Zinc ! Incroyable pour une salle qui vient de fêter ses 19 ans d’existence. Ils sont épatés de voir un ancien comme moi en concert. Ca ne me rajeunit pas mais je suis content de leur montrer que le rock n’a pas d’âge ! Sinon, ça se passe bien dans le public, ça secoue la tête et ça brasse dur assez régulièrement.

Quant à moi, je trouve  que les Grecs font leur truc mais, pour ma part, j’ai trouvé qu’ils étaient un peu en mode automatique. En plus, ce n’est pas un groupe qui communique beaucoup avec le public à part quelques « Merci » ou « Bravo Barberaz ! ».

A la fin du set, je demande la set list au bassiste. Il me dit : « OK mais en contrepartie, tu montes avec nous sur scène et tu prends la photo finish. ». Ca m’amuse bien sauf que du coup, je n’y suis pas sur la photo, moi ! C’est balot !

Et voilà, c’est fini. Le concert a duré une bonne heure et demie. Je retrouve mes deux jeunes de tout à l’heure et finalement, je fais don de la set list acquise à la sueur de mon front à l’un d’eux. Cadeau de bienvenue au BDZ, Rémy !

Allez les copains, à bientôt pour de nouvelles aventures !