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ROCK’O MARAIS – Jour 2 : Live Report @ Poisy – Samedi 08 juillet 2023

SPIT RECKLESS @ Rock’O Marais

Report et Photos by SEB 747

C’est le deuxième jour de Rock’ O Marais et devinez quoi, j’y retourne une fois de plus en famille ! C’est qu’elles commencent à prendre goût aux concerts, lol ! Et en plus ce soir, il y a SPIT RECKLESS dont elles sont fans. Je l’avoue, moi aussi, mais bon…

Une fois n’est pas coutume, j’arrive à la bourre pour le premier groupe. De ce que j’ai entendu, ce n’est pas mon trip. Mais ce n’est pas grave, ce n’est pas pour eux que je suis venu. Je rencontre d’autres copains que je n’avais pas vus depuis un petit moment et discute le temps que SPIT RECKLESS s’installe.

Puis, c’est le moment tant attendu. Nos copains genevois s’emparent de la scène de Poisy. Et c’est parti pour une heure d’un show intense ! Je suis trop content de les revoir, moi. Ca faisait une éternité que je ne les avais pas vus. Tiens, ils ont un nouveau membre… C’est un claviériste du nom de KEVIN. Ca rajoute un petit plus dans le Rock FM de nos copains.

“ Merci le Rock’ O Marais ! ”, commence CHRIS après le premier morceau. « On est super contents d’être là », continue t-il. Et nous donc, serais-je tenté de dire ! D’autant plus qu’ils viennent de sortir un nouvel album et qu’ils nous en présentent quelques titres. Le rock énergique et mélodique fait mouche dans le public de Poisy dès le premier morceau. Il faut dire que CHRIS et ses acolytes savent comment faire pour séduire un public qui ne les connaît pas.

Dès le troisième morceau, « Circles », il le fait chanter. Dès le suivant, il lui demande de taper des mains en cadence. Je trouve le début du set un peu mou, même s’il est toujours aussi bon. Il suffit d’écouter « I still think about you » et son refrain incontournable qu’on ne peut s’empêcher de reprendre à gorge déployée. Puis au fur et à mesure, les titres prennent de la puissance et deviennent contagieux avec des morceaux inéluctables comme « You make me happy », le tout premier titre écrit par SPIT RECKLESS qu’ils nous interprètent ce soir avec une intensité que je ne lui connaissais pas. C’est fou comme ce titre est fédérateur !!

Je remarque que de plus en plus de monde s’agglutine devant la scène et c’est vraiment cool pour le groupe qui ce soir, j’en suis sûr, récolte de nouveaux fans.

La nuit commence à tomber et le spectacle va bientôt se terminer. « Rock’ O Marais, vous êtes là ? », demande CHRIS au public de Poisy durant « Rock ‘n’ Roll coaster ». Évidemment, de plus en plus nombreux, celui-ci se manifeste bruyamment. « On va faire un petit test alors ». Et le chanteur refait chanter le public. Le refrain repris en masse par le public, fait un super effet.

Il est l’heure de présenter ses musiciens, « le petit nouveau » KEVIN, aux claviers, l’incontournable VG à la batterie, le « vétéran » GIBS à la basse et l’ancien, SERGIO, à la guitare. CHRIS remercie le staff et invite les spectateurs à vider les fûts de bière.

Et c’est la fin. Nos copains saluent le public et le programmateur commence à présenter le prochain groupe en indiquant aux spectateurs que nos copains suisses reviendront très bientôt. Oui mais voilà, le public ayant été totalement conquis en réclame une autre. Un peu dans l’embarras, SPIT RECKLESS remercie le public et commence à vouloir laisser la place. Cependant, le programmeur qui a l’habitude, cède à la demande et laisse nos copains genevois jouer un tout dernier titre. Et c’est « People Rock in a Free World » qui finit de mettre le feu au Rock’ O Marais.

C’est avec une bonne vingtaine de minutes de retard que JEWLY commence donc son set. Ce n’est pas une inconnue puisque la chanteuse et son band sont déjà venus en ces terres. Personnellement, je ne connais pas le groupe. Je me pose donc devant la scène pour voir ce que cela vaut.

Les premiers morceaux joués ne me séduisent pas vraiment. La chanteuse fait une très bonne prestation scénique, elle a un joli timbre de voix et tient bien le public mais personnellement, ce n’est pas trop mon truc. Je préfère suivre de loin en attendant la venue de SPIT RECKLESS à son stand de merch’.

L’arrivée du groupe a son stand, voit beaucoup de spectateurs dévaliser leur merchandising. Surtout le dernier excellent LP qu’ils dédicacent bien volontiers. Ils discutent avec leur nouveaux fans et prennent des photos avec eux.

Au fur et à mesure que j’écoute le set de JEWLY,  je trouve certains morceaux sympathiques, voire très bons , surtout ceux joués dans un style plus bluesy que leur rock alternatif et atmosphérique.

Le show de JEWLY sur le point de se terminer, je me rends compte que j’aurais pu suivre un peu plus parce que ce n’était pas si mal que ce que je pensais au début. J’irais donc les revoir dans une autre configuration si l’occasion se présente.

Le dernier groupe est, encore une fois, un tribute band. Cette fois-ci, c’est aux Blues Brothers que ce groupe rend hommage. Etant donné la politique du webzine qui présente exclusivement des groupes de compos, je n’en parlerai pas mais c’est très bien fait et le public apprécie.

ROCK’O MARAIS – Jour 1 : Live Report @ Poisy (74) – Vendredi 07 juillet 2023

MAX ANGUSON

Report by SEB 747 – Photos STEVE*74

Ce soir, c’est à un petit festival à deux pas de chez moi que je me rends. Sur deux jours, le Rock O Marais est entièrement gratuit et essaie de promouvoir les groupes locaux. C’est à Poisy, non loin d’Annecy que cela se situe.

Comme je pars en famille, j’arrive en retard pour le 1er groupe, NEWT. J’arrive juste à temps pour BLACK CHAIR RIT, un combo annécien qui m’est totalement inconnu. C’est un groupe qui fait dans le gros Sludge avec quelques touches de Stoner.

Le guitariste soliste saute et headbangue comme un dingue, le batteur frappe comme un sourd, le bassiste groove à fond et le chanteur guitariste rythmique à une voix qui sort d’outre-tombe.

Les spectateurs lambda en prennent plein les yeux car le groupe bouge bien sur scène, et les oreilles. Certains titres sont d’une lourdeur et d’une puissance impressionnante. Ils me donnent l’impression d’être un genre de CROWBAR avec un peu de PANTERA français.

J’aime bien leur musique, même si certains titres, avec la grosse voix qui fait peur – comme dirait le rédac’ chef – me séduisent un peu moins. Je ne suis pas sûr d’écouter un album en entier mais sur scène, ça le fait. Un groupe intéressant à suivre si on aime le gros bruit. Bonne entrée en matière.

Place maintenant à MAX ANGUSON, un guitariste français originaire de Chambéry qui a le don de mélanger AC/DC à TELEPHONE en passant par les GUNS ‘N’ ROSES. Un bon gros rock français avec un coefficient de sympathie intense et qui interprète ses chansons en Français.

D’entrée de set, le musicien, qui arrive en manteau de fourrure (surprenant avec la chaleur qui règne), séduit tout le public de Poisy avec son rock énergique et mélodique.

MAX est une véritable bête de scène avec une maîtrise fantastique de son instrument. Accompagné de LUDO à la basse, ALEX à la seconde guitare et PETER, le puissant batteur, le guitariste fait le show. Prenant la scène de long en large, haranguant régulièrement les spectateurs, le musicien tient tout le monde dans le creux de sa main.

D’un seul coup, il disparaît des planches, pendant que ses comparses s’éclatent tout seul sur scène, pour débarquer dans le public. Il se promène dans la foule devenue bien compacte, et va se mettre sur les barrières devant la console son pour haranguer les spectateurs du fond.

En revenant, il s’approche d’une petite fille, la prend entre ses bras, guitare en mains, et tente de la faire jouer un petit peu. Sûrement impressionnée, elle préfère le regarder jouer. Les fans n’en perdent pas une miette.

MAX pour le titre “The Nation”, invite le chanteur FRANCOIS ROTTA de VOODOO SKIN et du tribute band à AC/DC de ce soir, à monter sur scène pour venir chanter le morceau avec lui. La complicité des deux musiciens ne fait aucun doute.

Une petite demi-heure plus tard, c’est la fin. Le groupe m’a fait bonne impression, et je pense que ce soir, il s’est trouvé plein de nouveaux fans.

Il est l’heure pour THE PRIZE d’arpenter la scène. Les musiciens s’installent et commencent le show. MAGGY LUYTEN arrive sur scène avec un masque de lapin sur les yeux. Et dès le premier titre, j’ai l’impression que quelque chose ne va pas. Pour tous les fans, devant les planches, il ne semble pas y avoir de problèmes. Ils sont à fond derrière le groupe. Personnellement, je trouve que ce soir, elle manque de voix. Pour moi, elle force trop sur ses cordes vocales.

Cependant, la prestation est bonne. Les copains (souvent musiciens) sont contents et reprennent en chœur le refrain de “I swear”. Une grosse partie du public est avec le groupe. CHRISTOPHE GODIN et MAGGY plaisantent, à leur habitude, bien sur scène cependant, une autre partie des spectateurs à l’air de ne pas accrocher. Il est vrai que le métal que joue le groupe n’est pas pour toutes les oreilles.

Contrairement à beaucoup de copains qui en sont complètement fan, je le suis un peu moins ce soir. La voix de MAGGY me semble éprouvée et détaillée par moments. Je crois qu’il va falloir que je consulte un ORL quand je vois le monde qu’elle arrive à accrocher ce soir… ou alors c’est la vieillerie. Lol.

C’est après la belle cover du “Show must go on” de QUEEN que je préfère m’éclipser, malgré la bonne interprétation du groupe musicalement. Peut être le son est-t-il la cause de ce décalage que je ressens ? Je n’en ai aucune idée, mais la prestation de THE PRIZE ne m’a pas séduit ce soir. J’ai préféré celle que j’ai vu l’an dernier au Festival Guitare en Scène. A revoir dans de meilleures conditions.

Le dernier groupe étant un cover-band aux Australiens bien connus d’AC/DC, mon report s’arrête là.

Je rentre donc chez-moi un peu déçu. J’attendais beaucoup (trop peut-être ?) de THE PRIZE mais je suis vraiment content d’avoir découvert MAX ANGUSON que j’irais revoir volontiers. Rendez-vous demain pour une autre soirée !

FESTIVAL NAMASS PAMOUSS 2023 – Jour 2 : Live Report @ La Tête de Cabeau de Manigod (74) – Dimanche 25 juin 2023

THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023

Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74

De retour à Manigod, pour remonter à la Tête de Cabeau. Mais quelle idée !! Remonter la côte « dré dans l’pentu » où je crache mes poumons à chaque pas ? Complètement maso ! Allez, beaucoup de rage, de désespoir et on y va. Euh… courage et espoir, c’est peut-être mieux. Quoique… Et dire qu’il y a des télésièges de l’autre côté. Mais pourquoi ne sont-ils pas ouverts ? Comment ça, je me plains ? Même pas vrai. Lol.

Aujourd’hui, il y a au moins deux supers groupes et je ne veux surtout pas les rater. Le temps de monter la côte, j’arrive malheureusement un peu à la bourre pour TIGADRINE, mais sans vraiment manqué grand-chose car ils viennent à peine de commencer. Comme l’an passé, c’est un groupe qui est difficile à chroniquer dans ces pages, étant donné que ce n’est pas vraiment le style du webzine. En tout cas, c’est plaisant à entendre et très original. Ca démarre bien la journée sous un soleil éclatant et une chaleur brûlante !

Il y a un dicton qui dit : « En juin, beau soleil qui donne n’a jamais tué personne ». Faut le dire vite, parce que la chaleur qu’est en train de dégager Râ (le Dieu égyptien du soleil), n’est pas loin de réussir à nous achever pour de bon. Du coup, re-limonade bio – il est un peu trop tôt pour la bière – et re-découverte de ce superbe site avec ses si impressionnantes montagnes. Je cherche aussi un coin à l’ombre, évidemment. C’est qu’il commence à faire chaud sous le soleil éclatant de Manigod !

Pendant que nous patientons, nous apercevons des musiciens qui semblent être du troisième groupe de la journée. Ils sont en train de discuter à bâtons rompus en plein cagnard. Il y en a un qui est déjà torse nu, laissant apparaître de nombreux tatouages. Personnellement, je pense qu’ils sont fous, mais ce n’est que mon avis.

Tiens, il semble y avoir un peu moins de monde qu’hier, mais c’est dans une ambiance à la cool, du dimanche en montagne, que se déroule ce deuxième jour. Manque plus que le pique-nique et ce serait parfait. Bon, il y a toujours la tartiflette, mais par ce temps, ce n’est pas vraiment l’idéal. Il fait toujours aussi chaud en ce début d’après-midi, et les coins à l’ombre sont vite pris d’assaut. Heureusement que l’air frais des montagnes permet de moins étouffer ! Du coup, j’en profite pour flâner à flancs de montagne et reprendre quelques photos de paysages. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut côtoyer d’aussi près des panoramas aussi somptueux.

Chemin faisant, je rencontre un des musiciens vu précédemment et discute avec lui. Il me dit combien il est impressionné par ces montagnes et qu’il n’en revient toujours pas de jouer dans cet endroit. « C’est incroyable, c’est totalement fou », me dira-t-il. Et quand je lui dis que c’est exactement ce qu’on dit les musiciens l’an passé, il n’est pas étonné. Voyant mon appareil photo, il me demande si je suis photographe du site. Je lui explique que nous sommes venus pour faire un report sur le festival. Comment ça, je lui mets la pression ? Meuh non, pas du tout ! Personnellement, je pense que plus ça va aller, plus le festival va grandir. En souhaitant quand même qu’il garde des proportions familiales. Après avoir eu cette bonne discussion, il est temps de retrouver un peu d’ombre avant de fondre !

WINE LIPS @ Namass Pamouss 2023

Sous la tente, il commence à y avoir de l’agitation. Ce sont les Canadiens de WINE LIPS qui s’installent. Composé de CAM HILBORN, AURORA EVANS, JORDAN SOSENSKY et CHARLIE WEARE, ils font dans le Garage Rock, Psychedelic Rock. Autant dire que ça va remuer du brancard ! Et c’est le cas. Dès le premier titre, « Eyes », le ton est donné. CAM le chanteur guitariste et cofondateur du groupe avec AURORA derrière ses fûts, est déjà à fond. Un petit problème de cordes voit JORDAN, le blond guitariste, s’éclipser le temps de deux, trois morceaux. « He’s back », nous dira CAM en se moquant gentiment de son comparse lorsque celui-ci revient. Les titres sont dégainés les uns derrière les autres : « In the Clear », « Mall Walker », « Shark Eyes ». Il y a quelque chose de sale, de graveleux dans la musique des Torontois. Chaque titre a le don de déchiqueter le public. C’est excellent. Le vieil adage qui dit Sex, drug and rock‘n’roll sied à merveille au groupe.

On continue sous la rythmique distordue et la voix aiguë de CAM qui traverse à peine le mur sonore de AURORA. « Tension » suivi de « New Jazz » et « Stimulation » déchaînent les spectateurs qui ne se laissent pas abattre. Ils continuent de remuer devant la scène sans jamais laisser la poussière retomber. Certains se lancent dans des crowdsurfing et n’hésitent pas à se laisser porter par le public jusqu’au bout de la tente. C’est de l’adrénaline pure, c’est du bruit, c’est intense, c’est rafraîchissant et c’est vivifiant. Quelle baffe !

CAM, lunettes de soleil sur les yeux, n’en perd pas une miette. JORDAN, après ses déboires récents, est à fond sur sa guitare et CHARLIE, placé sur le côté droit de la scène avec ses lunettes noires sur les yeux, ne reste pas placide. Mais personnellement, celle qui m’impressionne le plus, c’est AURORA. Elle martyrise ses fûts avec une puissance phénoménale ! Quelle maîtrise de son instrument ! Elle n’est pas loin de donner des leçons à tous les pseudos batteurs mâles qui se prennent pour des stars.

WINE LIPS @ Namass Pamouss 2023

WINE LIPS, c’est une sorte de rock’n’roll sans retenue, implacable et féroce infusé de psilocybine (un principe actif de certains champignons hallucinogènes) qui vous donnera l’envie d’acheter une moto, juste pour la crasher contre un mur. « Choke » puis « Fingers » et enfin « Get Your Money » avec sa fin fabuleusement chaotique démontent les montagnes avant de continuer sur « Lemon Party » qui apporte une énergie contagieuse. J’en deviens complètement baba.

Puis c’est avec « Suffer the Joy » et ses interminables minutes épiques que se clôt ce show absolument incroyable. Les Canadiens ont mis le feu aux montagnes et je me demande comment les Israéliens de THE GREAT MACHINE vont faire pour faire mieux.

A peine on-t-il terminé leur set que nos nouveaux copains Torontois sont déjà au stand de merch’, malgré la chaleur écrasante. Ils sont trop contents de pouvoir discuter avec leurs supporters et notamment avec des fans venus expressément pour eux de Montréal.

Pour faire patienter le public, il y a la scène des jams où j’ai aperçu tout à l’heure un membre du trio jouer derrière la batterie, mais il y a aussi des jeux géants à l’extérieur du site, essentiellement pour les enfants certes… mais j’ai quand même l’impression que beaucoup de grands enfants s’y amusent aussi ! Il faut dire que le site est hyper agréable et que l’air des montagnes est vivifiant, et aussi que le soleil fait rougir les spectateurs qui, sous l’influence de la bière, entre autres, rigolent bien.

THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023

En attendant, MICHAEL IZAKY, le batteur de THE GREAT MACHINE, le trio Israélien installe son matériel. Tiens, c’est avec lui que j’ai sympathisé tout à l’heure ! AVIRAN et OMER HAVIV, respectivement bassiste et guitariste du groupe, commencent leurs balances. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils sont totalement différents l’un de l’autre. Autant AVIRAN à l’air d’être hyper cool, genre Babacool de la fin des sixties, autant OMER ferait presque peur, avec ses piercings et ses tatouages de partout. Évidemment, il n’en est rien.

Pas de tergiversations excessives dans les réglages, il est temps d’entamer le set. AVIRAN à l’air pressé de commencer, c’est bon signe. La chaleur commence à être étouffante sous la tente, les spectateurs commencent à trépigner d’impatience. C’est MICHAEL qui arrive le premier derrière ses fûts. Il tient une bouteille de Génépi et commence à boire goulûment avant de la faire passer à ses camarades. Je vous ai déjà dit qu’il faisait chaud, non ? AVIRAN et OMER suivent de près et attaquent le premier morceau, « Dragon Wagon ». La grande machine est lancée et n’est pas prête de s’arrêter.

AVIRAN, qui apprenait quelques mots de Français pendant les balances, s’amuse avec le public pendant que OMER le démonte avec ses riffs assassins. « Martin Collins », le second morceau tiré de leur deuxième LP vient mettre le feu. Dans le public, c’est l’euphorie. Les pogos sont déclenchés et la poussière du site commence à s’envoler.

C’est au tour de MICHAEL d’être au chant avec « Fun Rider ». Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il fait monter encore plus de pression que son copain AVIRAN ! Sa voix est plus rugueuse et son jeu de batterie fait trembler la scène, comme lorsque l’orage résonne dans les montagnes. Il est vraiment impressionnant. Comme il fait très chaud, devant comme sur la scène, c’est open bar pour le trio. La bouteille de Génépi a diminué d’au moins la moitié et c’est maintenant une bouteille de Tequila à laquelle s’attaque AVIRAN. Généreux, il en donne de bonnes rasades à certains fans qui ne demandent que ça !

THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023

Et question musique, me direz-vous ? Eh bien, c’est toujours aussi intense. Les morceaux flirtent la perfection avec « Keith » ou encore « Hell & Back » qui voit les musiciens inviter un guest à chanter avec eux. DAN EZRA, puisque c’est son nom, s’éclate bien sur les planches et fait un peu de crowdsurfing pendant que OMER se frotte au public en dégainant des riffs incendiaires et que AVIRAN fait bourdonner sa basse sous les saccades de MICHAEL. Que d’énergie d’entrée de jeu. Quand je vous avais dit qu’ils étaient timbrés ces Israéliens !  Leur Stoner Rock mélangé avec une grosse dose de Punk Rock est en train de nous démonter la nuque à force de headbanguer.

Nos nouveaux copains israéliens tentent en vain d’épuiser le public, c’est totalement incroyable. OMER prend la scène de long en large sous les frappes incessantes de MICHAEL complètement déchainé, et les vrombissements de AVIRAN qui récupère je ne sais comment des lunettes de soleil, et en profite pour se faire allumer une cigarette par des spectateurs.

THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023

Trois morceaux coup sur coup de leur dernier album avec « Notorious », « Day of The Living Dead » et « Mountain She », un morceau à la TITO AND TARANTULA sans TITO qui, il faut bien se l’avouer, est relativement bien trouvé dans ce contexte et c’est reparti avec AVIRAN qui nous présente son grand frère OMER. Sous la tente, c’est tout de même bien chaotique. D’ailleurs; c’est tellement intense que rester devant la scène tient de la gageure. Un petit repli stratégique s’impose afin de ne pas se retrouver écrasé par les fans surexcités. De temps en temps, une ouverture se profile et j’en profite pour aller prendre des photos. Mais vite fait, hein. Faut pas déconner quand même, je tiens à ma vie. Mdr

Pendant ce temps-là, j’aperçois CAM et CHARLIE de WINE LIPS qui s’amusent sur les jeux à l’extérieur du site. Ils finiront par revenir assister au show des Israéliens une fois leur partie terminée. Fun comme ambiance !

La musique est lourde et puissante et les musiciens donnent tout sur scène. Devant, les crowdsurfing, les pogos et autres circle pits continuent de plus belle. « Motor » puis « Witches », un autre titre tiré de leur deuxième LP après le tout premier morceau de leur set font vrillés les spectateurs. Les pogos ne s’arrêtent plus. La terre se soulève et l’air devient irrespirable. C’est de la folie ! L’ambiance ne retombe quasiment jamais.

C’est bientôt la fin du set puisque « The Die », le dernier titre puissant de ce soir commence. Dans le public, c’est toujours complètement dingue, un nouveau circle pit est déclenché. Les musiciens en prennent plein les yeux, et nous aussi avec la poussière. Lol. Le morceau tire à sa fin, le calvaire se termine.

THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023

Euh… Mais qu’est-ce qu’ils font ? AVIRAN prend une cymbale et la donne au public pendant que MICHAEL continue à jouer. Ils sont fous où quoi ? OMER prend une autre cymbale, puis c’est au tour de la grosse caisse qu’ils descendent de l’estrade. Ils sont en train de tout casser ! Ils sont complètement barrés ! Les musiciens finissent de démonter les éléments de la batterie tout en continuant d’interpréter le morceau, puis ils descendent de scène et s’installent carrément au milieu du public pour le finir ! AVIRAN fait asseoir tout le monde afin de remercier les spectateurs et tout le staff, avant de se faire porter – il a laissé sa basse aux fans – et faire un peu de crowdsurfing tout en continuant de hurler dans son micro. MICHAEL, debout, assène comme un dément les coups sur ses toms pendant que OMER triture sa gratte en tapant du pied. Il est toujours entouré des spectateurs qui n’en croient pas leurs yeux. C’est complètement dingue ! Je n’ai jamais vu ça ! Même mon copain Steve, qui est d’une génération supérieure en reste bouche bée. Et pourtant, il a vu beaucoup plus de concerts que moi.

THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023

Une fois le set fini, et après avoir ramené les éléments sur scène, ils viennent au stand de merch’ pour discuter avec les fans. Quel show, complètement déjanté et totalement incroyable !

Juste un petit mot pour ceux qui pensaient que la programmation ne valait pas un pet de lapin et n’ont pas daigné tenter l’ascension, euh… comment dire… vous avez raté quelque chose de grandiose, même si je peux comprendre ceux qui n’ont pas voulu tenter une grimpette improbable. Mais pourquoi les télésièges étaient-ils à l’arrêt ? Mdr. Nous discutons avec les musiciens venus de Tel Haviv qui nous expliquent qu’il est difficile de faire du Rock là-bas mais qu’ils se débrouillent pour faire des concerts.

MICHAEL, qui a complètement craqué sur le site, veut s’acheter un pied à terre pour pouvoir profiter tous les jours des paysages. Il ne veut pas rentrer. lol.

THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023

C’est pour nous l’heure de descendre de la montagne pour retrouver notre doux foyer. Nous saluons, comme il se doit, nos nouveaux copains de THE GREAT MACHINE et les Canadiens de WINE LIPS.

Un grand merci à l’association NAMASS PAMOUSS pour cette nouvelle invitation. Vivement l’année prochaine pour de nouvelles aventures ! Il va falloir que je pense sérieusement à trouver une solution pour monter plus facilement cette côte…

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FESTIVAL NAMASS PAMOUSS 2023 – Jour 1 : Live Report @ La Tête de Cabeau de Manigod (74) – Samedi 24 juin 2023

Report by SEB 747 – Photos de STEVE*74

Vous souvenez-vous du festival en montagne de l’an passé ? Mais si, rappelez-vous, là où on doit monter à pieds un chemin à 45° (d’ailleurs, je me demande s’il n’a pas pris quelques degrés de plus cette année) « dré dans l’pentu » comme on dit chez nous ! Eh bien, on y retourne cette année. L’association NAMASS PAMOUSS a remis le couvert et ce, comme l’an passé, sur deux jours.

C’est mon binôme habituel qui m’accompagne. Après une montée plus que hardie, nous voilà sur le site. Une chose est sûre, c’est que c’est toujours aussi impressionnant de beauté et de hauteur aussi, mais c’est un autre sujet. En revanche, j’ai l’impression qu’il n’y a pas beaucoup de monde aujourd’hui, étrange… La montée aurait-elle fait peur aux futurs spectateurs ? En attendant, moi, je refais encore un checking de mes organes histoire de voir si je n’ai rien perdu en route. Je n’ai pas envie de redescendre et remonter après. Lol !

En attendant, allons récupérer des forces en se restaurant avec une super bonne tartiflette maison (quel Reblochon, mes aïeux !!!) et en s’hydratant, avec une bonne limonade bio. Eh oui, pas de bière parce que, alcool + montagne + chaleur ne font pas bon ménage et vu que j’y retourne demain, il faut rester en forme. Ah ben d’un coup, il y a de plus en plus de monde. Cela me rassure, il y en a d’autres qui ont dû en baver pour monter ! Mon questionnement de tout à l’heure n’est plus d’actualité, heureusement pour l’asso. C’est juste que, pour une fois, nous sommes arrivés un peu trop en avance.

VICEPREZ @ Namass Pamouss 2023

J’entends une voix qui vient de la scène, c’est le premier groupe de la soirée qui commence. VICEPREZ, un groupe de Punk Rock franco-germano-italien basé entre Annecy et Lyon et qui vient tout juste de sortir son second album après être allé enregistrer son premier au fin fond de l’Ardèche. Mélangeant aisément le Punk des années 80 et le Hardcore, c’est six musiciens sur scène, trois guitaristes, une section rythmique (basse et batterie) et une chanteuse aux pieds nus.

Les morceaux sont ultra courts, mélodiques mais pas trop, c’est du Punk Rock pas de la pop, et il y a pas mal de samples. Surprenant mais ça passe tout seul. Et cela permet aux musiciens de s’accorder pendant que ceux-ci sont lancés.

La voix de la chanteuse est écorchée et j’aime bien son timbre. Mais elle n’est pas la seule à prendre le chant lead, les guitaristes aussi le font de temps en temps. J’apprécie beaucoup cette entrée en matière qui a le mérite de remettre sur pied. Trois guitares pour du Punk c’est très étrange, cependant je trouve que c’est très intéressant et j’aime bien. C’est des punks sans le look, d’après mon copain Steve. Je lui rappelle juste que les années 70 et le punk à crête, c’est dépassé. Mdr.

Les titres défilent à une vitesse impressionnante. 38 minutes et 15 morceaux plus tard, c’est plié. Le groupe dit au revoir avant d’aller directement au stand de merch’ à côté de la scène. Une chose est sûre, c’est qu’ils ont mis le feu au public !

ALPI CORPS @ Namass Pamouss 2023

Le temps de se reposer les oreilles de cette déferlante, nous avons droit, en entracte, au groupe ALPI CORPS. Mais kesako ? Du gros Thrash Death ? Du Black Metal des montagnes ? De l’AOR ? Du Heavy psychédélique ? Du Stoner ? Du heavy power machin bidule truc ?

Non, c’est tout simplement un groupe de cor des alpes. Cette sorte de grosse corne dans laquelle ils soufflent pour en sortir des sons. Pas très métal tout ça me direz-vous… Et je vous répondrais que non effectivement mais que c’est plaisant et en plus très sympa. Et puis en attendant, pourquoi pas ? Nous sommes au beau milieu de la montagne et ce n’est pas désagréable. Ça fait passer le temps.

EL PERRO @ Namass Pamouss 2023

On entend des sons de basse depuis tout à l’heure, EL PERRO ne devrait pas tarder. Et en effet, ils sont en train de faire la balance. Puis ils repartent en coulisses, ce n’est pas l’heure. Cinq minutes plus tard, revoilà le groupe sur scène. PARKER GRIGGS, qui a fait ses classes au sein de RADIO MOSCOW, trio de psyché-blues explosif célébrant avec ferveur le culte de l’Expérience hendrixienne, s’est entouré de musiciens de talents. HOLLAND REDD, son comparse à la six-cordes, le batteur de son ancien groupe, LONNIE BLANTON, le bassiste SHAWN DAVIS, et un percussionniste du nom de TAWNY HARRINGTON.

Changement de style, par rapport à tout à l’heure. Venus de San Diego en Californie, le groupe joue un rock à tendance psychédélique, très typé 70’s et que j’aurais tendance à qualifier de Funk Rock sous acides. Après un petit problème à la batterie et une cigarette spéciale amenée par un roadie, le groupe entame son second titre.

D’entrée de set, le groupe est phénoménal. L’indiscutable paire rythmique fait le job à merveille. LONNIE frappe comme un sourd et maltraite ses fûts, SHAWN plus en retrait tire sans arrêt sur sa clope, groove à fond, TAWNY frappe ses kongas avec habileté et ça donne une couleur différente à la musique. Ceux qui s’éclatent le plus sont tout de même les deux guitaristes qui se rendent coup pour coup.

Sur scène, la voix grave de PARKER fait résonner les montagnes et c’est tout bonnement génial. On prend un pied phénoménal, tout comme les musiciens qui se font réellement plaisir. HOLLAND et PARKER se lancent dans un duel sans merci, chacun reprenant les notes de l’autre. Quelle claque nous prenons à travers la tête ! Le public n’en revient pas.

Une fois le set terminé, nous voyons de nouveau les musiciens au stand de merch’, tout content de discuter avec les fans.

EARTHLESS @ Namass Pamouss 2023

Un repos s’impose en attendant le prochain groupe de ce soir : EARTHLESS.  Nous retournons déambuler sur le site, histoire de reprendre quelques forces, pendant que le groupe prépare sa balance. Une fois terminée, pas de retour en coulisses, on attaque directement. “Ready ?”, demande le régisseur au groupe ? “OK, you can go”. Et d’un coup, un invité surprise monte sur la scène. Un gros chien blanc, type Labrador, décide lui aussi de participer après être grimpé par les coulisses. Hey, c’est cool, ils ont aussi un chien qui joue dans le groupe ! C’est le quatrième membre. Lol. Bon, il est vite invité à descendre, même s’il semble n’en avoir pas trop envie. Lui aussi veut faire la fête.

Passé cette surprenante entrée en matière, EARTHLESS entame son set. Et devinez qui revient après devant la scène ? Le chien, tel un roadie, qui vient voir si tout est parfait, et récupère, au passage quelques caresses, avant de repartir visiblement satisfait.

Dès les premières notes, je regarde de plus près. Un trio de vieux briscards de San Diego, qui font dans le gros Stoner. Musicalement, les musiciens sont plus que doués, cependant il me manque un petit je ne sais quoi. Puis, d’un coup, je me rappelle que j’avais écouté leur dernier album et qu’il était quasiment entièrement instrumental. Un genre de KARMA TO BURN pour ceux qui connaissent. N’étant pas musicien, je préfère m’éclipser et profiter des montagnes de nuit. Musicalement, le groupe est ultra bon, ça joue fort et hyper bien techniquement, mais ce n’est décidément pas pour moi. Nous aurons droit aux deux derniers titres chantés et j’avoue que j’aurais préféré que ce soit le contraire, ayant bien aimé la voix du guitariste chanteur.

Une petite discussion avec Nicolas, l’organisateur du festival, nous apprend qu’ils ont dû lutter contre les éléments ; une tempête s’est abattue sur l’Est de la France en milieu de semaine, ruinant les efforts fournis les jours précédents. Monter la scène et organiser le festival en deux jours et demi pour ce week-end ? Nous ne pouvons que saluer l’énorme effort fait par toute l’équipe !

WITCHFINDER @ Namass Pamouss 2023

WITCHFINDER, le dernier groupe joue à minuit. Venus de Clermont-Ferrand, le groupe fait du gros Doom teinté par moment de Sludge. C’est lent, écrasant et intense. Tout pour plaire. C’est un bon groupe qui sait jouer.

J’aime bien leur musique seulement la fatigue me rattrape et les odeurs de certaines substances m’obligent à faire un repli stratégique. De plus, les pogos ont été déclenchés très tôt, et c’est devenu un peu compliqué devant la scène.

Les morceaux sont très bons et on sent la densité immense des titres. Des notes de clavier lugubres, un chant hypnotique ultra saturé, avec une section rythmique qui envoie du lourd. C’est puissant et mélodique à la fois. Il est quasiment impossible, si l’on tient à sa vie, d’être devant. Du coup, j’apprécie de loin.

Si je ne devais retenir qu’un morceau ce serait “Majijuana”. Le morceau dédicacé pour une certaine Marie-Jeanne a fait exploser les spectateurs qui, malgré l’heure tardive, se sont éclatés comme des fous.

L’heure du crime bien passée, il est temps pour nous de descendre des montagnes. La route pour rentrer n’étant pas vraiment courte et il ne faudra pas traîner demain vu que le premier groupe joue en début d’après-midi. Une petite heure de route nous attend. Ce n’est   rien comparé à celle que doivent effectuer deux fans que nous croisons dans la descente ; venus de Saint-Etienne, ils ne sont venus que pour EL PERRO et eux en ont pour 4 heures de route !

Enfin bref, demain étant un autre jour, il faut aller se reposer. Rendez-vous donc demain pour la suite de l’aventure !