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BLAZE BAYLEY 3

BLAZE BAYLEY

Report de SEB 747

Ce soir, c’est dans la direction de Genève que je me rends. Plus précisément à Versoix. Pour vous situer un peu, vous continuez après Genève sur les bords du lac, et vous vous arrêtez là où les propriétés font des kilomètres carrés, et les hôtels 5 étoiles pullulent.
Ce qu’il y a de bien avec les Suisses, c’est qu’ils sont capables de vous faire une salle de concert dans des endroits totalement improbables. En route, donc, pour les sous-sols de “la Ferme”, dans les Caves, ou se produit, BLAZE BAYLEY.

Ce concert est entièrement gratuit. Oui, vous avez bien lu : GRATUIT !!! Le jour où on verra, en France, une star internationale de notre musique préférée en concert gratuit… Qui a dit “quand les poules auront des dents” ?

Précision Suisse oblige, on commence à l’heure, il n’est donc pas question d’être en retard.

D’entrée de jeu, je remarque que nous sommes bien dans une cave (manquait plus que les bouteilles. Je subodore, d’ailleurs, qu’elles ont été bues avant que je n’arrive). Il n’y a pas beaucoup de lumières et elles sont essentiellement blanches, ce qui n’est pas l’idéal pour les photos.

HEADLESS CROWN 3

HEADLESS CROWN

Pour la première partie, nous avons droit à HEADLESS CROWN. Nouveau venu sur la scène métal – le groupe existe depuis 2011, mais n’a commencé les concerts que l’an passé – ces Genevois entamaient leur 1er concert de l’année. Mais, que demander de plus ? Premier concert de l’année, et première partie de BLAZE BAYLEY. Je pense que ça en ferait rêver plus d’un.

Musicalement, nous sommes dans le heavy metal teinté de speed des 80’s, bref tout ce que j’aime.

Dès le début les membres d’HEDLESS CROWN sont à fond dedans. On sent qu’ils ont plaisir à jouer sur scène, trop contents de faire la première partie d’une aussi importante tête d’affiche.

STEFF PERRONNE le chanteur, nous le précise aussitôt. Il faut dire aussi que l’an passé, ils ont fait un concert en première partie d’ABSOLAV, et que les musiciens qui accompagnent BLAZE, sont issus de ce groupe. Ceci expliquant peut-être cela.  En tous les cas, les gars sont heureux et ça se voit.

STEFF est à fond dedans, headbanguant à se tordre le cou même lorsqu’il ne chante pas. MANU FROELICHER à la guitare rythmique, toujours à faire des grimaces, s’amuse avec ses compères tout en plaquant des accords de feu. CED LEGGER, en lead guitare nous assène des riffs assassins soutenu par les métronomes MACK MACHET à la basse et CARLOS BENSABAT à la batterie.

Les titres s’enchaînent les uns derrières les autres et sont beaucoup plus pêchus que sur l’album. En plus, on entend bien la basse de MACK et les coups de marteaux de CARLOS. La rythmique est bien en place. Pour la 3ème fois que je les vois, que de chemin parcouru ! Vivement un nouvel album parce que des titres tel que “Edge of Sanity”, ou “Men Or Machine” vous rentrent dans le crâne pour ne plus en sortir et vous vous surprenez à les fredonner encore une fois que le show est terminé (voire même des jours plus tard !).

BLAZE BAYLEY 2

BLAZE BAYLEY

Malheureusement, régularité suisse oblige, ils ne peuvent finir leur set, coupant à deux morceaux de la fin. Moi, j’aurais bien aimé qu’ils finissent mais le timing doit être respecté. Frustration légère des musiciens, mais ils le prennent bien. Ils auront la possibilité de se rattraper le lendemain au Manoir Pub de St Maurice puisqu’ils continuent de suivre BLAZE durant sa tournée helvétique.

Changement de cymbales sur la batterie, petit soundcheck, les membres d’ABSOLVA se préparent. Les lumières se font porter pâle, et on attaque.

Pour moi, ayant déjà vu BLAZE l’an passé, je ne suis pas surpris par le backing band, même si, je l’avoue volontiers, j’ai eu un peu de mal à les reconnaître. Pour ma défense, ils ont bien changé en un an, les barbes ont poussé en longueur. Quoi qu’il en soit, les musiciens sont contents d’être présents, et ça se voit. D’autant plus qu’une grande complicité s’est instaurée avec BLAZE sur la tournée de l’an passé. A tel point que c’est avec eux que BLAZE à fait son nouvel album. Nous voilà dans l’ambiance.

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BLAZE BAYLEY

C’est sur “Infinite Entanglement”, titre tiré de son dernier album, que le set démarre sur les chapeaux de roue. Les musiciens sont aux taquets. CHRIS APPLETON le guitariste, nous démontre tout son talent n’hésitant pas à s’avancer devant la scène pour nous montrer toute sa technique.

Le géant bassiste KARL SCHRAMM et le massif batteur MARTIN McNEE en imposent par leur présence. BLAZE peut être fier d’eux, ce sont d’excellents musiciens et il a enfin trouvé ceux qu’il lui fallait, c’est flagrant.

“A thousand years” suit avant d’arriver sur un titre de la Vierge de Fer “Futureal”. BLAZE est en pleine forme. Il chante en donnant tout ce qu’il a, posant sa main sur la tête des spectateurs. Mais, contrairement à ce que j’ai vu l’an passé, il ne leur chante pas dans l’oreille. Sûrement pour ne pas les rendre encore plus sourds !

Le son est massif et à une bonne résonance, ce qui est plutôt surprenant dans ce genre de salle.

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BLAZE BAYLEY

Durant “Human” BLAZE nous rappelle comment il s’appelle (ce qu’il fera souvent pendant le set) et remercie le public d’être venu le voir. “Kill and Destroy” montre qu’il tient la foule dans sa main. Voilà BLAZE qui nous montre son visage tourmenté ; il chante en se tapant le front avec son poing. C’est un homme habité par ses chansons que nous découvrons ce soir. “Identity”, un autre titre du sieur BAYLEY, puis “Stars are Burning” se suivent. Pendant “Ten Seconds”, c’est le public qui se déchire.

Tout le monde est aux anges… et BLAZE est en nage. Une accalmie arrive avec “Calling you Home” et BLAZE se fait plus tendre. Souriant au public qui n’en demande pas tant, tellement c’est bon.

BLAZE reprend son visage torturé sur “Stare at the Sun” puis plus profond sur “Virus”. Encore un titre de la Vierge de Fer. Le public est en délire et bouge bien. On sent que les musiciens prennent autant de plaisir que nous. Ce qui ne m’étonne guère, vu les nombreux tatouages de MAIDEN, dont un superbe de The trooper que porte le bassiste. Il a même un autographe de STEVE HARRIS et de BLAZE sur son bras. On peut aussi lire « I’ve got BLAZE BAYLEY on my arms » au-dessus de la signature. Impressionnant. Je vous laisse imaginer à quel point il est fan !

L’ambiance s’apaise pendant que BLAZE nous raconte ses anciens déboires avec le label SPV : « Chaque soir, quand je joue, je vends du merchandising et les fans achètent mes CD et mes t-shirts pour me soutenir, il n’y a personne derrière moi, tout revient à BLAZE BAYLEY. C’est comme ça que je peux continuer à tourner et payer mes musiciens, même si ce soir ils ne seront pas payés ». Fou rire dans la salle et sur scène.

Passé ce petit laïus, il nous rappelle qu’on ne doit pas se laisser marcher sur les pieds et que nous ne devons pas être le “Ghost in the machine”. Et la foule entre encore plus en délire. C’est presque démentiel cette ambiance. S’ensuit “Silicone Messiah” qui fait bien vibrer la salle.

BLAZE nous annonce que nous sommes un public sexy mais qu’il est le plus sexy de tous et “Man Hunt” titre de Wolfsbane, son ancien groupe, démarre. C’est la bagarre sur scène. Dans une ambiance très bon enfant, CHRIS et KARL volent la vedette à BLAZE, ne le laissant plus prendre le devant de la scène, l’obligeant à se retirer au fond. Mort de rire, on se croirait retourné en maternelle !

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BLAZE BAYLEY

Pendant qu’ils font leurs solos, CHRIS jouant sur la basse de KARL et vice-versa, BLAZE essaie de revenir et, toujours mort de rire, ces derniers l’empêchant de chanter. Cela fait bien rire le public qui se prend au jeu des musiciens. Qu’est-ce qu’on se marre ! Ça fait plaisir de voir qu’on peut encore s’amuser dans ce monde de brutes.

Après cette petite récréation, on repart avec le côté maidenien et c’est sur “Fear of the Dark” qu’ils enchaînent. Tiens, un titre que BLAZE BAYLEY n’a pas écrit durant son séjour chez MAIDEN. S’ensuit un petit “Man on the Edge” de derrière les fagots et c’est déjà l’heure du rappel.

C’est qu’avec tout ça, je n’ai pas vu le temps passé, moi. Excellent set.

Le public réclame son idole, et c’est en tendant l’oreille que BLAZE revient pour attaquer avec un titre de MAIDEN “Como Estais Amigos”. Il finit sur “Dark Energy 256” un titre de son dernier album, dont il n’oublie pas de faire la promotion, nous expliquant qu’il va faire partie d’une future trilogie et qu’il travaille même sur un jeu vidéo qui va être basé sur l’histoire. Un grand travailleur ce BLAZE !

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BLAZE BAYLEY

Salutations du public qu’il remercie chaleureusement d’être venu nombreux le voir.

Comme à chaque fois, à peine le set fini, BLAZE BAYLEY nous attend pour signer des autographes, prendre des photos, taper la discute. Un personnage qui a le cœur sur la main et cela se voit. Trop cool !

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ELFERYA

Live Report de Steve*74

Un samedi sans concert,  c’est un peu comme une journée sans cigarettes pour un fumeur : un manque s’installe… Et là, rien à l’horizon ! Mon samedi s’annonçait morose jusqu’à ce que je reçoive un mail d’un ami m’annonçant un concert à Meyrin en Suisse. Ouf, sauvé par le gong au dernier moment !

Pour ceux qui sont nuls en géographie ou qui tout simplement n’habitent pas la région, Meyrin est une charmante bourgade mitoyenne de Genève, située le long de l’aéroport. Au milieu des blocs de béton, se trouve la salle de l’Undertown qui, elle, est vraiment sympa. 

Pour un prix modique, il y a ce soir à l’affiche quatre groupes helvètes. Comme je ne connais qu’un seul de ces groupes, je pars à l’aventure.

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BORDERLINE

Pour débuter cette soirée, BORDERLINE, un groupe que je découvre. Formé en 2013, ils sont le seul groupe de la soirée à ne pas pratiquer de métal. Ils jouent un rock à tendance alternative. Différentes influences, comme du blues et un soupçon de funk, viennent peaufiner l’ensemble musical du quatuor.

Emmené par une chanteuse qui répond au prénom d’ORNELLA, la musique est très agréable et passe très bien sur scène. Lors des passages guitare acoustique et voix, on apprécie d’autant mieux le chant.

A noter une belle reprise de “White Rabbit” du JEFFERSON AIRPLANE, où quand les jeunes se souviennent de leurs glorieux aînés. Vous pourrez les soutenir ou vous faire une idée en écoutant leur tout premier CD qui vient juste de sortir. La soirée débute bien…

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DEEP SUN

Après un changement de matériel court, c’est maintenant au tour de DEEP SUN de fouler les planches de la scène. Ils sont originaires de Schönenwerd en Suisse Alémanique, ville plus connue pour ses magasins d’usine que ses groupes métal. Mais il y a un début à tout dans la vie !

Le groupe a lui aussi une chanteuse, DEBORA. Mais la ressemblance s’arrête là avec BORDERLINE. Ici, nous avons du métal symphonique avec un chant lyrique. La filiation avec des groupes comme NIGHTWISH ou WITHIN TEMPTATION se fait sentir.

Formé en 2006, le groupe a déjà sorti un album “Flight of the phoenix”, ce qui donne une certaine maturité musicale à l’ensemble… Même si pour moi le clavier n’est pas trop mis en avant, caché qu’il est derrière les deux guitares.

Deuxième petit hic, le chant. La voix est à mon avis trop linéaire en live et donne une impression de répétition aux morceaux. Il faudrait que j’écoute le CD pour vérifier ou non cette impression.

Malgré tout, le public répond présent et s’éclate.

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HEADLESS CROWN

Puis c’est au tour de HEADLESS CROWN, le groupe pour qui je suis venu ce soir. Avant les premières notes de musique, je constate que tous les musiciens sont habillés en noir. Noir comme leur musique ??

Non, nous avons ici un heavy puissant aux riffs acérés qui puise ses racines dans les 80’s avec JUDAS PRIEST, SAXON et consorts comme influences. Nous avons de la testostérone !

En même temps, c’est normal puisque c’est aussi le seul combo 100% masculin de la soirée !

Ce qui est surprenant dans l’affaire c’est que STEFF, le chanteur, vient de SILVER DIRT, un groupe de hard-rock lorgnant de temps- en-temps vers le glam ou le sleaze. Avec ce changement de cap, son chant a changé. Il a évolué, il est devenu plus grave, plus sombre. Il maîtrise parfaitement son domaine et nous fait oublier haut la main son ancien univers musical..

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HEADLESS CROWN

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HEADLESS CROWN

Ce soir, les HEADLESS CROWN interprètent les titres de leur premier album qui doit sortir chez Massacre Records début décembre. Il est intitulé “Time for Revolution”. Inutile de vous dire que le label allemand ne les a pas signés par hasard.

Si l’album ressemble à la musique jouée ce soir et au clip visible sur internet, ils n’auront rien à envier aux groupes reconnus dans le style.

Formé en 2011, et après quelques changements de musiciens, le groupe se stabilise avec CARLOS à la batterie, CED et MANU aux guitares et MACK (tiens un annécien, ex TOBACCO ROAD !) à la basse.

Personnellement, j’ai préféré les trois derniers morceaux et leurs rythmes mi-tempos, je les ai trouvés plus mélodiques. Si vous voulez un conseil, continuez sur cette voie, elle vous mènera loin.

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ELFERYA

Ce qu’il y a de bien en Suisse, c’est que les horaires sont respectés par tout le monde et c’est donc à l’heure prévue qu’arrive ELFERYA, le groupe vedette de ce mini-fest. Ils viennent fêter avec le public la sortie de leur deuxième album “Eden’s fall”. 

Ils oeuvrent eux-aussi dans un registre métal symphonique avec une chanteuse aux commandes. Ici, il n’y a pas de clavier mais une violoniste pleine de fougue.

Ils ont joués avec des grands noms du style comme DELAIN, XANDRIA et même ELUVEITIE. Ils sont aussi allés en Amérique du Sud défendre leur premier album “The straight and narrow” devant un public très nombreux, comme habituellement dans ces contrées. 

Malgré cette expérience, je trouve le look des musiciens très disparate. Ca manque d’unité alors que musicalement tout est bien huilé. C’est dommage.

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ELFERYA

Le batteur est nouveau dans la formation ainsi que MELODY, la chanteuse. Dans un registre nettement moins lyrique que DEEP SUN, elle nuance bien sa voix et les morceaux s’écoutent facilement.

L’apport d’un violon est un plus lorsqu’il est utilisé en support rythmique de la guitare. Il apporte des sonorités rarement entendues dans le métal.

Avant le dernier morceau et les remerciements de rigueur, le groupe nous présente GUSTAVO SAZES, l’artiste qui a réalisé la pochette de leur disque. Ce brésilien est venu spécialement du Portugal où il habite pour l’occasion. Je vous en parle car il a aussi travaillé pour MORBID ANGEL, ARCH ENEMY ou JAMES LABRIE, c’est donc un personnage intéressant.

En cas de besoin, n’hésitez pas à faire appel à lui, son travail mérite le détour !

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ELFERYA

En conclusion, j’ai passé un agréable moment. Et pour finir, un grand merci à YAN pour ses belles photos.