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SWEET NEEDLES @ Rock’ O Marais 2018

Report by SEB 747

Aujourd’hui, la France vient de battre l’Uruguay et se qualifie pour les demi-finales de la coupe du monde de foot. Alors, quoi de plus simple qu’un concert pour aller fêter ça ? En plus, ce soir, je n’ai pas besoin de partir aux quatre coins de la Suisse pour assister à ce show. Non seulement il est à deux pas de chez moi, mais il est gratuit, et en plus il y a les parisiens de SWEET NEEDLES ! Et moi, j’adore leur musique.

Alors, que je me prépare tranquillement à partir, voilà que la télévision continue de m’accaparer. Il faut dire, que nous assistons au second quart de finale et que nous saurons, à l’issue de ce match, l’adversaire de la France. Bon, ce n’est pas tout, mais je vais rater mon concert, moi si ça continue ! Remarque, il ne commence qu’à 23h00, j’ai donc le temps de me préparer ! Le match se finit sur l’élimination du Brésil et donc, il est temps pour moi de me mettre en route. Çe serait ballot qu’ils commencent sans moi. Heureusement que mon complice de concert Steve*74 est déjà là-bas, il pourra me réserver une place !

SWEET NEEDLES @ Rock’ O Marais 2018

Arrivé aux alentours de ma destination, je trouve où ranger mon char et me dirige aux lumières et aux bruits vers le site. Nous sommes en pleine nuit noire… et en campagne… l’éclairage n’est pas le même qu’en ville !

Parvenu sur le site, je me rends compte qu’il y a pas mal de monde. Après la fouille habituelle à l’entrée, je me dirige vite vers la scène. Croisant sur ma route les SWEET NEEDLES en pleine forme. C’est cool, ils m’ont attendu. Lol. Il faut dire aussi, que, même s’ils sont de Paris, ce n’est pas la première fois que je les vois. Ils sont déjà venus à plusieurs reprises dans la région.

Ce qu’il y a de bien lorsque c’est un groupe que vous avez déjà vu, c’est que vous savez déjà à quoi vous attendre. Et, pour les SWEET NEEDLES, vous pouvez déjà être sûr que le show sera brûlant !

SWEET NEEDLES @ Rock’ O Marais 2018

Et, l’exception ne fait pas la règle. Pour être chaud, il va l’être. En effet, non seulement c’est la canicule alors que nous sommes en pleine nuit, mais les musiciens sont ultra-bouillants. Il faut dire que ce soir, ils jouent devant un public qui ne les connait pas, même si, quelques afficionados sont venus pour eux. L’affiche de ce festival étant plutôt rock, voire pop, que hard, les SWEET NEEDLES font figure d’Ovnis ce soir, avec IRON TROOPERS le tribute à IRON MAIDEN qui les suivra.

Le groupe monte sur scène sans OSCAR, son chanteur. Il est avec le public, devant la scène. Dès les premiers accords entamés de “Be Bop”, un nouveau titre, il enjambe la barrière et grimpe sur les planches devant un public médusé. Et qui, d’ailleurs, continuera de l’être tout le long du show !

SWEET NEEDLES @ Rock’ O Marais 2018

SIMON DILLINGER et ARTHUR BONNOT enchaînent les riffs lourds et assassins, sous les coups de butoir d’HIPPOLYTE BORDES et les ronflements incessants de la basse d’ARTHUR CALONNE. Ne se contentant pas de jouer derrière, comme le font souvent les bassistes, ce dernier fait le show et va se frotter aux spectateurs ébahis.  

Cependant, il faut le reconnaître, c’est bien OSCAR, le frère jumeau d’ARTHUR, le gratteux, qui tient la vedette. En véritable frontman qui a tout compris, il harangue la foule et n’hésite pas à grimper, à ses risques et périls, sur l’une des colonnes de la scène pour continuer de fustiger le public. Il est fou ! On croirait voir CHARLIE des SLEEKSTAIN ! Il impressionne vraiment les spectateurs au loin qui, du coup, viennent devant les planches pour mieux voir l’étrange phénomène. Le chanteur s’enroule du fil de son micro qui s’emmêle avec le pied, chante en se roulant sur la scène et n’hésite pas à aller devant les crash barrières. Il ne tient absolument pas en place. On dirait qu’il est totalement possédé par sa musique.

SWEET NEEDLES @ Rock’ O Marais 2018

On en prend plein les mirettes et l’on sent les musiciens super fiers de jouer devant un parterre rempli.

Alors qu’ils sont en train d’interpréter un nouveau titre, OSCAR n’hésite pas à rendre hommage aux groupes qui les ont précédés. Pour se rappeler de tous, il les a écrits sur une assiette en carton et demande à la foule de faire une ovation à chaque nom qu’il évoque. C’est cool comme attention.

Vers la fin du morceau, il pose son micro et va se jeter dans la foule pour pogoter avec les spectateurs pendant que ses camarades continuent de jouer. C’est dingue l’ambiance qui règne à Poisy ce soir. Perso, j’adore leur musique, ce mélange de stoner, hard-rock et métal. Quelle énergie se dégage de ce groupe ! C’est génial ! Et quel frontman !

SWEET NEEDLES @ Rock’ O Marais 2018

Avec les SWEET NEEDLES, il n’y a aucun temps mort. Ça dépote la côte de maille de ton arrière-grand-père !

OSCAR demande au public s’il veut des CDs. Et, dos à la scène, fermant les yeux, il jette ses maxi CDs dans une foule qui n’hésite pas une seule seconde à se jeter dessus. S’il continue comme ça, c’est sûr, il va y avoir des morts ! Mais j’y pense ? Ne viendrait-t’il pas de lancer une nouvelle mode qui va devenir virale ? Il faudrait que cela devienne une discipline olympique !! Va falloir en parler au C.I.O. Si on leur dit que c’est pour le bien du rock‘n’roll, je suis certain qu’ils acquiesceront. Mdr.

SWEET NEEDLES @ Rock’ O Marais 2018

Les titres s’enchaînent les uns après les autres et je me rends compte que de plus en plus de spectateurs se sont rapprochés de la scène. C’est fou le public qu’ils sont en train de conquérir ! Je ne doute pas une seconde que ces musiciens soient appelés à devenir importants pour la scène heavy rock française.

Le show se termine sur “Thirteen”, le titre qui rend hommage aux victimes du Bataclan avec un OSCAR qui se déchaîne. Roulant par terre, hurlant dans son micro couché à même le sol, pendant que ses compères font frémir la foule.  Il finit à genoux et complètement éreinté.

SWEET NEEDLES @ Rock’ O Marais 2018

Reprenant la parole, il invite le public à venir le retrouver, lui et ses potes, au merchandising pour boire des coups et prendre des photos.

Quelle prestation ! Quel frontman ! Quels musiciens ! Vivement un autre concert !

Bon, il est temps pour moi de regagner mon logis, non sans recroiser les SWEET NEEDLES qui se rendent au stand de merch. Superbe soirée.

EXXCITE

L’avantage quand on dort sur place, c’est qu’on a peu de chance d’être à la bourre. J’ai dit peu de chance… Heu, ne rigolez pas, non seulement je n’étais pas à la bourre mais j’ai même fait le soundcheck… Bon d’accord, des bancs de la piscine distante de quelques centaines de mètres du festival. La pause était nécessaire vu que non seulement la température n’a pas baissé mais qu’en plus elle a encore augmenté ! Et pourtant, on est quand même en pleine montagne !

J’arrive donc juste pour l’ouverture des portes et je suis même en avance par rapport à mon ami Steve*74. Premier réflexe : dire bonjour aux copains et copines que je n’ai pas vu depuis… quelques heures.

Je n’ai même pas le temps de faire le tour des stands merch’ que sur la scène de droite, le premier groupe ouvre cette deuxième journée du Roche’n’Roll Fest. Et cette deuxième journée est, merci mon Dieu, sous le signe du rock-hard ! Pas la peine de vous dire que sur la globalité de l’affiche, je suis plus enthousiaste qu’hier !

BLACK LEMONS

Allez c’est parti ! Ce sont les suisses de BLACK LEMONS qui lancent les hostilités. Bon, j’avais lu – et on m’avait dit – que c’était du punk mais là on est plus dans du punk à roulettes. Le punk à roulettes pour ceux qui ne le savent pas, c’est le style OFFSPRING. Ils sont mega contents d’être là. Ils demandent aux gens de s’approcher de la scène car effectivement en ce début de fest et par cette canicule, non seulement le public n est pas forcément arrivé mais ceux qui sont là sont plutôt vautrés dans l’herbe ou près du bar… eh oui, à la télé et à la radio, on nous dit qu’il faut nous hydrater. Donc, on obéit !

Personnellement, j’aime bien le style des BLACK LEMONS. C’est frais, ça bouge et en plus, c’est bien fait. Totalement le genre de groupe parfait pour ouvrir un fest.

Première pause de cette deuxième journée. Pause qui, comme lors de la première soirée, ne va vraiment pas durer longtemps… L’avantage d’avoir deux scènes et des techniciens hyper-efficaces, c’est que les groupes s’enchaînent très, très vite.

EXXCITE

Même pas le temps de finir ma bouteille d’eau que c’est déjà le tour de EXXCITE de monter sur scène. Première acclamation du public due à la monter sur scène d’ABEL CABRITA, le guitariste. C’est la vraie star du festival. Pour ceux qui n’auraient pas suivi le report d’hier, ABEL est aussi le bassiste de NOW OR NEVER.

Bon allez l’intro se termine. Nouvelle ovation pour ABEL dans un premier temps et pour tout le groupe ensuite ! C’est marrant, j’ai personnellement vu pas mal de fois EXXCITE en live et le webzine a fait pas mal de reports sur eux mais à chaque fois il y a du mouvement dans les musiciens. Cette fois-ci, c’est un nouveau musicien qui apparaît ou plutôt une musicienne car maintenant EXXCITE a une claviériste… Ou pas car, pour le début du concert, il y a bien le clavier mais il n’y a personne derrière !

Ca démarre très, très fort ! ABEL et les siens sont à minima aux taquets et se démènent comme des diables. Ils sont littéralement déchaînés.

CYZO SKYZ, le chanteur bouge autant – voire plus – qu’ABEL, ce qui est un exploit. Il investit complètement la scène. C’est dingue, il a non seulement pris sa place dans le groupe mais en plus il est devenu un mega frontman.

EXXCITE

EXXCITE

Le public qui arrive sur le site se joint à la fête. Il faut dire que les morceaux d’EXXCITE – surtout les titres glam – mettent le thermomètre à dure épreuve, comme si il y en avait besoin ! Il y a même un boys band improvisé avec entre autres RICKY MARX (NO OR NEVER et ex-PRETTY MAIDS) et JEEP MONCOVER, le tour manager bien connu qui font les midinettes en mimant un refrain qui fait “No, no, no”.  ! Trop drôle ! Les musiciens sont hilares sur scène et le public se régale.

La clavieriste fait son apparition sur un morceau que je connais bien. Et ça le fait. Non seulement ce n’est pas choquant mais ça apporte un plus aux morceaux.

Nos copains sont de plus en plus déchaînés. Je pense qu’on va avoir du mal à les arrêter. La scène, pourtant grande, n’est pas assez grande pour eux, il faut qu’ils descendent dans le public pour nous faire un cover d’EUROPE bien apprécié par la gente féminine. Ils enchaînent avec un BON JOVI pendant lequel le chanteur décide de faire un wall of death… avec lui au milieu !! Alors, un wall of death sur le “Living on a prayer” de BON JOVI,  je doute que qui que ce soit l’ait déjà fait mais en plus que les deux murs s’écrasent sur le chanteur, là c’est du jamais vu !

Allez c’est déjà fini, sniff !! EXXCITE, moi j’aime vraiment et là c’était un grand concert.

Bon, je ne vais même pas avoir le temps de me réhydrater car ABEL CABRITA veut que je leur refasse une interview, chose que je vais faire (enfin essayer de faire) avec grand plaisir. Sauf que, même si le son est moins fort qu’hier, dans la zone VIP ça ne va pas être jouable ! On va la faire à l’extérieur, sur le parking.  Mais c’était sans compter sur le fan club de NOW OR NEVER et le boys band de tout à l’heure qui nous ont suivis ! En clair, ça a été l’interview la plus bordélique ou rock’n’roll, comme vous préférez, que j’ai faite. Pourquoi je vous en parle ? C’est que comme je n’ai pas eu le temps de la visionner cette interview, je ne suis pas sûr qu’elle soit publiable !

NADEDJA

Bon, même pas le temps de passer par la case bar et de prendre une bouteille d’eau que je retourne vers la première scène où les lyonnais de NADEDJA ont déjà commencé à jouer. Euh là, il y un saxo sur scène. Si, si !

Musicalement, ils me mettent un peu dans la merde. On va dire qu’ils font du rock metal blues punk. De la musique à leur sauce, quoi ! C’est surprenant au début. On n’a pas forcément l’occasion d’entendre du sax dans notre style musical (on n’est pas au Mexique !), mais c’est bien fait. Leurs morceaux sont agréables, les paroles sont en français et c’est mega travaillé.

En plus, les musiciens ont une très bonne présence scénique. Le guitariste chanteur a des faux airs à DANKO JONES… en plus beau gosse ! Ils mettent bien en valeur leur différence, ce qui ne les empêche pas de faire bouger le public qui se révèle très ouvert et réceptif à leur musique. Pas surprenant que leur nom soit régulièrement présent sur les affiches dans la région ! Un des groupes découverte de ce fest pour moi.

Bon là, à cette nouvelle pause, il faut que je boive ! Note pour l’année prochaine : s’il fait le même temps, prévoir un jacuzzi ou une douche dans l’espace VIP, les copains ! Bien qu’en parlant de douche, le ciel se fait de plus en plus menaçant. Je suis un peu comme Astérix et Obélix, j’ai peur – bien qu’on m’ait dit que les orages ne devraient pas tomber avant deux heures du mat’ et qu’à priori, à cette heure, je ne serai plus là – que le ciel ne nous tombe sur la tête !

DOG’N’STYLE

Bon, pas le temps de souffler, j’y retourne ! C’est au tour des DOG’N’ STYLE en provenance d’Epinal (mais ils ne sont pas sages comme des images) d’investir la scène. DOG’N’STYLE, c’est un des groupes que je veux absolument voir en live et ce, depuis un bon moment. Je les ai malheureusement loupés lors de leur récent passage au défunt BARACAT (Rémi, si tu me lis..) et là, je suis forcément aux taquets.

Et je ne vais pas être déçu ! On augmente le son, on monte les potards, leur hard-rock’n’roll va remonter la pression en décibels ! Au premier coup d’oeil, on voit que ce sont des vrais de vrais, des hardos comme on aime et qu’ils sont là pour faire parler la poudre, faire de la musique, boire des bières, bref faire la fête ! 

Leurs morceaux sont des petites bombes atomiques de hard-rock comme j’aime et te font bouger les cheveux et vibrer les orteils ! Le public qui continue à arriver se masse devant la scène. C’est peut-être pour les copines sexy qui occupent la scène…. Heu, elles ne bougent pas, normal ce sont des poupées gonflables ! Au moins, on est tranquilles, elles ne vont pas faire les choeurs !

DOG’N’STYLE

Scéniquement, les DOG’N’STYLE, ça le fait grave. En plus, ils ont les mots pour faire réagir le public, toujours prêt à s’enflammer. Moi je suis aux anges. Je découvre les morceaux que je ne connaissais pas encore vu que je n’ai pas leur album et c’est clair que c’est encore un truc qui va me coûter du pognon. Nouvelle tarte de ce festival.

Moi, je suis triste bien sûr quand ça se termine mais comme je ne l’ai pas dit depuis longtemps : “Tout a une fin, sauf la banane qui en a deux !”. Excusez-moi, c’est la soif !

Yes, pause hydratation… ou pas car OIL CARTER vient d’arriver et donc, direction le parking pour la deuxième interview de la soirée. Je vérifie d’abord que le fan club de NOW OR NEVER ne soit plus là et j’embauche Steve*74 pour filmer car j’ai niqué toute ma batterie avec EXXCITE. Mais bon, je ne pouvais pas laisser passer ce moment, on est rock’n’roll ou pas.

BUKOWSKI

Et évidemment, je n’ai même pas le temps de passer au ravitaillement ! Je me dirige vers la scène où BUKOWSKI vient de faire son apparition. Et BUKOWSKI, c’est clair, je ne vais pas en louper une miette. Ca fait longtemps que je ne les ai pas vus en live et la dernière fois, j’avais pris une bonne claque.

Bon ça doit faire vraiment longtemps que je ne les ai pas vus car je ne reconnais pas le guitariste. Normal, ce n’est pas le même ! Je ne l’aurai pas forcément oublié vu que le nouveau porte des dreads. En tout cas, il a très vite pris sa place dans le groupe et il faut bien dire que scéniquement, il est très impressionnant. Je suis mort de rire parce qu’en plus il n’arrête pas de me tirer la langue ! Ca me fait penser à un bassiste lyonnais aux cheveux blonds frisés et dont les initiales sont MF (non, je ne balance pas, MARKUS !).

BUKOWSKI

Pour ceux qui ne connaissent pas BUKOWSKI, scéniquement c’est terrible. Les musicos ont une présence et un charisme incroyable. Musicalement, on est plutôt dans du hard moderne qui, moi, me transporte grave. Et il n’y a pas que moi, vue la réaction du public très nombreux maintenant qui se masse devant la scène et s’éclate sur les titres qui défilent à la vitesse de ma grand-mère en ski (on est à la montagne, je vous le rappelle !).

Le chanteur fait des explications de texte, il dédicace un morceau en hommage à leur manager décédé il y a six mois et va même jusqu’à faire asseoir les gens en hommage aux victimes des attentats. L’horreur du Bataclan l’a visiblement profondément marqué. C’est un vrai moment d’émotion.

BUKOWSKI

C’est clair que BUKOWSKI, c’est vraiment un groupe à voir en live et ce soir ils sont mega en forme.

Bon allez, ça sent la fin, ils nous disent qu’il y a encore deux groupes à venir dont OIL CARTER avec qui ils ont déjà joué et nous annoncent qu’on va prendre une grosse claque. Moi c’est clair, la dernière fois que j’avais vu BUKOWSKI – en première partie de D.A.D. à Lyon – j’avais pris une bonne claque mais là, c’est carrément un gros pin dans la tronche qu’ils m ont mis !

Là, je vais quand même essayer de boire un peu ! Moi, malheureusement, je n’ai pas le droit de goûter au breuvage houblonné vert qui coule à flots et que les copains ont l’air d’apprécier comme il se doit ! Normal de faire la fête aux produits régionaux et ici, c’est la bière verte au Génépi !

OIL CARTER

Bon allez, c’est reparti ! Vu que je leur ai fait une interview, vous aurez compris que je suis aux taquets pour OIL CARTER. Depuis le temps que je voulais les voir ! Ca va être une découverte scénique de plus pour moi ce soir.

Et ça part sur les chapeaux de roues ! Les toulonnais n’ont pas fait le déplacement pour admirer les montagnes et, eux-aussi, ont décidé de nous démonter la tête à grands coups de décibels. Ils officient dans un style, on va dire classique, mélange de MOTORHEAD, PANTERA, METALLICA et consorts mis dans un shaker. On secoue bien, on rajoute la touche OIL CARTER, et voilà !

Ils ont une présence sur scène qui met tout le monde d’accord. On voit qu’ils ont l’habitude de jouer live et surtout qu’ils aiment ça. Si j’ai pu avoir, à un moment donné, un doute sur le fait qu’ils arrivent d’entrée à emmener la foule en passant juste derrière BUKOWSKI, eh bien ces doutes viennent de s’envoler en fumée ! Rien à redire, ça joue, ça tient la scène.

Visuellement, c’est top et musicalement, dans la famille hard heavy musclé, c’est hyper bon ! Leurs morceaux sont hyper-efficaces. Eux- aussi font le bonheur des ostéopathes car leur musique te nique les cervicales bien comme il faut mais en tout cas, ça fait du bien à l’esprit.

OIL CARTER

Ils vont nous faire un petit cover de METALLICA méga bien fait que je préfère même à la façon dont METALLICA le joue maintenant (non, pas la tête !).

Je découvre leur répertoire vu qu’ils vont nous faire des morceaux de leur premier album et de leur dernier. Mention spéciale pour le morceau en hommage à LEMMY. Je ne regrette vraiment pas d’être là ce soir pour les voir. Et je ne suis pas le seul, le public très présent malgré l’heure tardive est de mon avis et s’éclate dans un bon esprit. Pas de débordements intempestifs ni de gros lourdingues qui se mettent à slammer entre potes. Bref, le paradis ! 

Bon, il se fait vraiment tard et il reste encore un groupe. Donc malheureusement, ça va me paraître un peu court. Mais encore une très bonne découverte live ce soir et une grosse baffe !

Allez – ça commence à être l’arlésienne ce truc-là mais bon, vue la chaleur toujours présente (il est plus de minuit et on flirte encore avec les 28 degrés) – je vais me re-hydrater. Comme d’habitude, la pause va être courte car les changements de plateaux sont vraiment très efficaces. Mon Dieu, que c’est bien cette double scène !

SIDILARSEN

Allez c’est parti pour le dernier groupe de la soirée et le dernier groupe de cette magnifique édition du Roche’n’Roll Fest. Les toulousains de SIDILARSEN montent sur scène. Là encore, c’est une découverte pour moi. Je n’ai jamais eu l’occasion de les voir en live et je ne connais pas forcément très bien leur musique. Ce que j’avais entendu des balances a été un bon teaser.

Bon allez, c’est parti ! Grosse artillerie, écran à droite et à gauche de la scène sur lesquels sont projetées des vidéos, gros lights, gros son, musiciens qui assurent et qui ont l’habitude de faire de grosses prestations live, deux chanteurs (un lead avec la guitare plus un deuxième chanteur).

Alors visuellement bien-sûr, c’est top, ça le fait. Musicalement, heu comment va-t’on dire… ils se définissent eux-mêmes comme un groupe de dancefloor metal. Et c’est peut-être justement ça mon problème. Ce n’est pas le côté dansant qui me dérange mais ce n’est pas une musique qui m’accroche… en tout cas, pas longtemps. Même si, effectivement, ils ont des morceaux dont j’apprécie surtout les textes. C’est vraiment trop décalé par rapport à ce que j’aime. En plus, j’ai vraiment une préférence quand c’est le chanteur guitariste qui officie.

Soyons clair, c’est loin d’être désagréable et de me donner l’envie de fuir. En plus, la plupart du public s’éclate comme un fou. Ca chante, ça danse. C’est nickel comme image de fin de fest !

SIDILARSEN

… Sauf que là, il est plus d’une heure du matin et que le ciel commence à se zébrer dangereusement.  Je pense que je vais avoir de la lumière et de la flotte sur le long chemin de retour. Je vais donc dire au revoir aux copains et copines, aux organisateurs (tiens c’est bizarre, je n’arrive pas à retrouver ABEL et pourtant j’ai bien crié “Apéro”) !

Je ne peux terminer ce report sans adresser un énorme remerciement aux organisateurs pour l’organisation sans faille de ce festival, une programmation top, un lieu magnifique et des bénévoles vraiment adorables. Un mega festival fait par des gens qui ont envie de faire partager leurs coups de foudre sur des groupes et les rendent accessibles à tout le monde. Pour rappel, le fest est non seulement gratuit mais les boissons et la nourriture sont réellement à des prix plus qu’abordables.

Je le dis haut et fort, le Roche’n’Roll Fest est pour moi le festival à ne pas louper l’année prochaine ! 

Allez see you next time my friends, à l’année prochaine.

Long live Roche’n’roll Fest !!!

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RATTLESNAKE

Report par STEVE*74

Ce qu’il y a de bien avec internet, c’est qu’au dernier moment vous pouvez trouver une date de concert et ainsi modifier votre planning de la soirée. Il faut dans ce cas être hyper-réactif et partir le nez au vent pour une nouvelle aventure musicale.

Ce soir, direction le Grand-Lancy dans la proche banlieue de Genève pour un festival programmé sur deux soirs.

Pour une fois se garer devant la salle est un jeu d’enfant. Ouf ! car je suis limite au niveau du timing… La faute à un monde fou sur la route et aux trop nombreux feux tricolores entre la douane et la salle.

La première chose que j’aperçois en arrivant devant la salle est un stand où l’on peut découvrir et goûter gratuitement la Trooper, la célèbre bière d’IRON MAIDEN. Chose que je m’empresse de faire illico presto ! La soirée débute bien !!

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REBEL DUCK

Juste le temps ensuite de dire bonjour à quelques connaissances que déjà retentissent les premières notes de REBEL DUCK, le premier groupe de la soirée. Je découvre devant une salle modestement remplie un groupe totalement inconnu pour moi.

Renseignements pris, le quatuor vient de Neuchâtel et a déjà sorti fin 2015 un CD intitulé “Hard rock city”. Avec un tel titre nous savons où nous allons, pas de souci. Tout un programme en sorte !

Dès le premier titre,”Wolf under the moonlight”, le décor est planté. Ils pratiquent bien un hard-rock mélodique et plus les morceaux défilent et plus l’influence sous-jacente d’un AC/DC apparaît. Des titres faits pour la scène et plein d’énergie. Bon, il faut dire qu’ils sont jeunes, donc plein d’allant et débordant d’une énergie propre à leur âge !

FLO le guitariste chanteur possède une belle voix et essaye de faire participer un public un peu amorphe. NICOLAS, le bassiste et RAPHAEL le batteur, assurent une bonne rythmique sur laquelle ALIX le guitariste, tisse des solos incisifs.

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REBEL DUCK

Comme souvent lors des concerts gratuits, les spectateurs quittent la salle pour aller dehors, fumer, parler ou rejoindre la buvette située elle-aussi à l’extérieur. C’est dommage, mais le phénomène va se répéter toue la soirée, quelque soit le groupe.

Les REBEL DUCK eux s’en fichent et continuent de convaincre ceux qui restent avec des titres toujours aussi percutants. Seul petit bémol à ce show, le dispensable slow “Snow white” qui, pour moi, est assez insipide et n’apporte pas grand chose d’original. Le suivant “Long time Rock’n’Roll” manque lui aussi de personnalité.

Heureusement la fin est nettement plus rock avec les OH OH OH de rigueur chanté par le public lors de “On stage tonight”. Pour finir en beauté, ils interprètent un percutant “Black pumpkin”.

Avis aux amateurs de ce genre, voici un groupe plein de promesses et à suivre.

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RASH PANZER

Place ensuite aux RASH PANZER. Pour vous les situer, un flash-back s’impose.

Le groupe a connu son heure de gloire à Genève et ses environs dans la deuxième partie des années 80. Formé en 1979 autour de J. JAY GUERTCHAKOF, le chanteur emblématique, le groupe a connu de nombreux changements de personnel au cours de son histoire. Son point d’orgue arriva quand NONO et FARID de TRUST décidèrent de produire le groupe pour un 45T. Mais pour différentes raisons, le disque ne parut pas en 45T mais uniquement en K7 auprès d’un public restreint. C’est ce qu’on peut appeler une bonne opportunité de ratée !!! Finalement un EP sortira bien plus tard en 88 avec une autre formation autour de J. JAY.

Après une longue période d’hibernation, le virus refait surface et le groupe se reforme autour de J. JAY et RENATO, le guitariste présent lors de la sortie de l’EP. Après des répétitions et plusieurs mois de composition, un album voit le jour en 2013 : “Back on the rocks”. La machine est remise sur rails et fonce tête baissée vers de nouvelles aventures.

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RASH PANZER

Maintenant que vous connaissez un peu leur histoire, faisons place à la musique et au concert de ce soir. C’est devant un public plus conséquent que pour les REBEL DUCK que les premières notes de “Do you really know” se font entendre. Je sens d’entrée que je vais rajeunir de quelques années avec un répertoire naviguant entre les anciens et les nouveaux titres. 

J. JAY rend très rapidement un hommage aux anciens membres du groupe aujourd’hui disparus. Oui, J. JAY et RENATO ne sont pas nés avec la dernière pluie et les années passent vraiment trop vite. Outre RENATO et J. JAY, la formation compte ce soir PHIL CARRUPT (basse) et BERNARD WIDMER (batterie) dans ses rangs. Les petits nouveaux se sont bien intégrés et font sans souci oublier leurs prédécesseurs.

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RASH PANZER

Les bougres n’ont rien perdu de leur énergie et ils naviguent entre heavy-rock et hard-rock traditionnel. Ils ne renient pas leurs influences très 80’s.

Le second morceau “More and more” délaisse un peu le hard-rock pour des sonorités plus rock. A noter sur ce titre un beau solo de RENATO.

Les titres défilent et les influences restent. Ce n’est pas honteusement pompé, c’est même savamment distillé. Mais l’ombre d’AEROSMITH, par exemple, plane au-dessus de RASH PANZER. Il y a pire comme référence me direz-vous ! Après “Gimme some light” et comme son nom l’indique, les lumières de la salle se rallument à la fin de ce titre.

Bonne prestation d’ensemble, mais je pense qu’ils peuvent mieux faire en modernisant un peu le style musical.

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RATTLESNAKE

Place maintenant au troisième et dernier groupe de la soirée. Les RATTLESNAKE sont eux aussi une référence dans le coin. Formés dans les années 90, ils écument les scènes de la région avant de disparaître comme tant d’autres. Mais en 2012, DYLAN, âgé alors de 17 ans, convainc son père de reprendre le micro pour reformer le groupe. Là encore, après de nombreux changements de line-up autour de Raph (le père) et Didi (le fils), le groupe se stabilise avec maintenant BASTI (à la basse) et INDY (à la guitare).

La musique est festive et ne prend absolument pas la tête. Tout est prétexte à la fête et à l’éclate. Le premier titre “Rattlesnake girl” annonce bien la couleur. Du pur hard-rock’n’roll où l’ombre d’AC/DC n’est jamais très loin. D’ailleurs un peu plus tard, ils nous feront un “Shot down in flames” pour confirmer leur attirance pour les anglo-australiens. Ecoutez aussi le très bluesy “Hell to pay” et vous ne pourrez plus nier cette filiation.

Pendant que BASTI garde souvent les yeux fermés, enfermé dans sa bulle, RAPH et surtout INDY descendent de la scène pour aller rencontrer le public. INDY, lui, s’arrêtant le plus souvent devant les personnes du sexe opposé ! Comme c’est bizarre !!

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RATTLESNAKE

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RATTLESNAKE

En vieux routiers qu’ils sont, ils ont de la bouteille. Pour confirmer cette affirmation, ils ont sur leurs pieds de micro un petit cercle où ils peuvent poser leurs gobelets de bière sans risque de la renverser. C’est la classe !!!

Le temps défile à toute vitesse, les morceaux passent comme une lettre à la poste et sans lasser les auditeurs que nous sommes. Pour le rappel RAPH demande à J. JAY de remonter sur scène pour chanter en duo un “Jumping Jack Flash” – des ROLLING STONES, pour les incultes – de toute folie. Cà swingue un max et tout le monde tape du pied sur ce riff imparable.

Cette journée de vendredi se termine sur un air de fête. Si vous avez envie d’écouter ces musiciens et de faire une agréable découverte, vous pouvez vous procurez leur CD pour les apprécier.

En conclusion, une excellente soirée avec une bonne découverte et deux confirmations. Vivement demain pour la suite !

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