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TAGADA JONES

 

ABBEL CHEMOUL

ABBEL CHEMOUL

Allez, un petit tour à la Tannerie de Bourg-en-Bresse. Le parking me donne d’entrée une indication : je ne vais pas être tout seul !

La file d’attente devant la porte me le confirme… comme elle me confirme que je ne suis pas à la bourre (ça commence bien pour mes résolutions 2016 !) et que je vais pouvoir voir le groupe de première partie. Super !

ABBEL CHEMOUL, du metal hardcore local. Bon, c’est clair, les musicos sont heureux de jouer. Le chanteur a du tomber dans un bain hardcore quand il était petit, il est à fond et ne fait pas semblant. En plus, il a une putain de présence scénique ! Musicalement, c’est bien fait. Après, c’est quand même du hardcore et franchement ce n’est toujours pas ma pinte de houblon. Rien à faire, je n’y arrive pas, ça me stresse.

Oulà ! Ca commence à bouger pas mal dans la salle ! Un petit repli vers le bar m’est nécessaire. La pause ne va pas être trop longue car le set d’ABBEL CHEMOUL se révèle court et le changement de plateau rapide !

 

TAGADA 6

TAGADA JONES

Et c’est dans une Tannerie bien remplie – plus de 400 personnes – que TAGADA JONES monte sur scène. D’entrée de jeu, le public qui n’attendait que ça se lâche. Ca bouge ! Il y a une putain d’ambiance et en plus le chanteur en rajoute en disant que ce soir c’est la dernière date de la tournée et qu’ils sont contents que ce soit ici.

Mais, même s’ils sont en fin de tournée, les TAGADA JONES vont se donner à fond. Je savais que TAGADA JONES était un groupe qui dépotait en live, mais putain ce n’est rien de le dire !

Sur scène, les zicos y vont à fond. Et j’apprécie de voir que leurs morceaux sonnent encore plus metal en live. Et ça donne vraiment ! Putain, j’ai bien fait d’être là, moi !

Je suis obligé de battre en retrait car devant ça devient du grand n’importe nawak ; il y en a qui prennent la scène pour le plongeoir de la piscine et la foule pour les bassins. Sans compter ceux qui se lâchent en oubliant que tout le monde n’est pas forcément dans leur délire. Mais bon, au fond on est très bien aussi ! Et on n’a pas à se méfier de prendre un gus sur la tronche. Je suis décidément trop vieux pour ces conneries.

Allez, c’est fini. Je suis venu, j’ai vu et je suis happy car vraiment TAGADA JONES m’a mis une bonne baffe comme je les aime.

Allez tiens, maintenant je vais rentrer me boire ma tisane (lol !). Bien méritée !

they call me rico

THEY CALL ME RICO

Bon ce soir, retour à la Tannerie de Bourg-en-Bresse pour une soirée sous le signe du blues.

Et je suis… en avance !

Donc je ne vais pas louper la première partie, le canadien de THEY CALL ME RICO qui, en plus de jouer de la guitare, de l’harmonica et de chanter, joue de la batterie ! Eh oui, c’est possible ! Bon, ce soir, il est quand même accompagné d’un clavier.

Mais putain, c’est vachement impressionnant !

Et quelle facilité à faire l’homme-orchestre ! Pour le style, on est dans du blues folk, et il nous interprète en majorité des compos originales issues de ces deux albums. Mais on a aussi des covers de blues revus à sa sauce  ! Le public bien présent ce soir apprécie la prestation. Perso, je trouve que c’est bien fait et j’apprécie la prouesse technique. Mais, petit à petit, je décroche. Quoiqu’il en soit, c’est une bonne entrée en matière.

Bon, c’est maintenant la traditionnelle pause pour changement de plateau.

FRED CHAPELLIER 1

FRED CHAPELLIER

Et c’est au tour de FRED CHAPELLIER et de ses musiciens de monter sur scène. Là, on est vraiment dans du blues. FRED CHAPELLIER est non seulement un putain de bluesman mais il est aussi un putain de guitariste. Il ne se contente pas d’évoluer dans un style ; on retrouve l’influence des vieux bluesmen, de CLAPTON et même de SANTANA dans ses solos. La set list de ce soir est béton. Lui et les siens nous emmènent dans leur monde, l’ambiance est chaude, tout le monde est heureux, les musiciens s’éclatent, le public aussi. Moi, je suis aux anges et carrément plongé dans son univers où la guitare est reine.

Mais d’un coup, une copine me fait signe, elle veut me dire un truc. Le concert est presque fini alors je vais la voir… Et pendant que tout le monde chante et communie avec le groupe, j’apprends que dans une autre salle de concert, le Bataclan, c’est l’enfer, que des illuminés sont en train de massacrer des gens parce qu’ils font juste la même chose que nous : écouter de la musique.

Sans même m’en rendre compte, comme un boxeur après un KO, je suis déjà dans ma voiture, je veux rentrer pour avoir des infos, des nouvelles de mes copains qui devaient être au Bataclan.

Et là, les infos tombent, c’est un effroyable carnage. 

J’arrive enfin à éteindre la télé et l’ordi, il est plus de 3 h du mat’. J’ai les yeux embrumés. Je n’avais même jamais imaginé qu’on pouvait prendre une balle en pleine tête pendant un concert… Mais d’ailleurs, comment imaginer une telle horreur, d’autant plus que les concerts sont une porte de sortie de notre vie quotidienne, un endroit où, pendant quelques heures, on est en famille, à écouter de la musique, à tout oublier et être juste bien.

FRED CHAPELIER 2

FRED CHAPELLIER

Je me mets du FRED CHAPELLIER dans le casque, mes yeux sont encore plus humides… la musique… ce blues qui prend encore plus son nom ce soir.

Je ne pourrais jamais oublier ce concert, ce concert de FRED CHAPELLIER, le vendredi 13 novembre 2015 à la Tannerie. Et ce concert, c’était vraiment un putain de concert.

Voilà. Bien sûr ce report spécial est dédié aux victimes des attentats de Paris, qu’ils soient morts au Bataclan ou sur une terrasse de café.

SCHENKER 2

MICHAEL SCHENKER’S TEMPLE OF ROCK

Allez, ce soir c’est Bourg-en-Bresse et plus précisément la Tannerie qui va être le haut-lieu névralgique du hard-rock avec en tête d’affiche MICHAEL SCHENKER and THE TEMPLE OF ROCK !

Et ils sont venus, ils sont tous là, les grenoblois, les chambériens, les annéciens, les stéphanois, les dijonnais, les montbéliardais, les clermontois, et même des lyonnais (si, si !). On a bien sûr aussi des burgiens, trop heureux de ne pas avoir à faire à minima une heure de route pour voir leur héros.

D’entrée de jeu, l’affichette “complet” plaquée sur la porte marque le fait que, malgré ce que peuvent en penser les mauvaises langues, le hard-rock de qualité fait encore recette. La Tannerie a – heureusement ! – eu la brillante idée d’ouvrir les portes un peu plus tôt et du coup l’entrée se fait sans précipitation et sans que les gens risquent de rater la première partie. C’est donc tout doucement que la salle se remplie.

Une chose est sûre : on ne va pas avoir froid !

77- C

SEVENTY SEVEN

… D’autant plus que c’est une bande de fous furieux de jeunes espagnols, les ’77 (SEVENTY SEVEN) qui va ouvrir les hostilités. Et de quelle manière ! Leur hard-rock binaire à la AIRBOURNE, AC/DC fait bouger les cheveux sans toucher la racine. Du vrai hard- rock sans prise de tête mais bigrement efficace. Malgré leur jeune âge, les ’77 ont déjà une grande habitude du live et ils vont profiter du fait que les gens ne puissent pas bouger d’un pouce pour leur asséner de grands riffs dans la tronche ! C’est trop trop bon !! Début de soirée sur les chapeaux de roues, comme je l’aime.

La pause ne va pas voir bouger beaucoup de gens – même pour aller se ravitailler en houblon ! – car, comme dirait un humoriste français, on est serrés comme des sardines.

Mais même ça, c’est bon !

On ne va pas avoir trop de temps à mijoter car déjà les premières notes magiques de “Doctor, Doctor” résonnent. Yes, yes, yes, !!! MICHAEL SCHENKER et ses copains sont là, chez nous, à Bourg-en- Bresse, à la Tannerie et putain, ils sont en forme ! Imaginez le répertoire qu’il faut avoir pour commencer par un morceau comme “Doctor, Doctor” ?!!!

schenker 1

MICHAEL SCHENKER’S TEMPLE OF ROCK

A part des grognons ronchons, je ne vois pas comment on ne peut pas apprécier la présence de HERMAN RAREBELL, magique derrière ses fûts, de FRANCIS BUCHHOLTZ, impérial à la basse avec une forme impressionnante et un sourire banane. Et que dire de leur complicité sur scène, chose rarement visible pour des musiciens de ce calibre ?

DOOGIE WHITE a une voix magique. Alors effectivement, il y a peut-être deux morceaux périodes SCORPIONS où il est un peu limite, mais bon putain, comparé à son immense talent sur les autres morceaux, ce n’est pas forcément dramatique !

Et que dire de MICHAEL SCHENKER qui avec les années comme le bon vin se bonifie ? Non seulement il a toujours son toucher de guitare miraculeux, son immense feeling et sa super Flying V qu’il a contribué à rendre célèbre dans le monde entier mais en plus il a trouvé son équilibre avec son TEMPLE OF ROCK et retrouvé son plaisir et sa joie de jouer.

Je vous ai dit qu’on avait commencé par “Doctor, Doctor”, je ne vais pas vous faire la set list dans l’ordre mais on va avoir droit à “Rock Bottom”, “Lovedrive”, “Coast to coast”, “Natural Thing”, “Victim of Illusion”, “Hurricane”… Un parfait dosage entre UFO, MSG et bien sur SCORPIONS. Une putain de set list du feu de Dieu ! Des morceaux d’anthologie qui tournent pour la plupart depuis trente ans en prouvant leur efficacité.

Alors on trouvera toujours quelques rabat-joie qui n’avaient pas compris le style de musique qui allait être joué ici ce soir, mais moi comme les cinq cent autres personnes qui ont rempli la Tannerie, on en prend plein nos oreilles et plein nos mirettes. Et c’est ça le plus important. MICHAEL SCHENKER nous prouve encore ce soir que non seulement il est un excellent technicien mais aussi qu’il est un putain de compositeur qui sait faire des riffs qui passent au travers du temps.

En parlant du temps, malheureusement dans ces cas-là, il y a accélération de particules et voilà on se retrouve déjà à la fin. Les lumières se rallument, la salle se vide tout doucement… au compte- gouttes même car bien sûr les gens ne veulent pas passer à côté du stand merch sans ramener un souvenir de ce moment magique, que ce soit de MICHAEL SCHENKER ou de SEVENTY SEVEN.

Ces derniers sont très heureux de rencontrer les gens qui les ont découverts ce soir et qui, pour un grand nombre veulent acheter leurs albums. Les ’77 ce soir se sont fait de nouveaux fans et c’est amplement mérité.

Pour avoir du MICHAEL SCHENKER en revanche, c’est très simple, sa photo dédicacée est à vingt euros ! Mais bon d’un autre coté, on comprend qu’il n’aurait pas pu signer trois cent cinquante autographes !

SCHENKER 4

MICHAEL SCHENKER’S TEMPLE OF ROCK

Allez, maintenant que la foule est moins dense, on peut retrouver les copains et discuter un peu avec eux, refaire le concert comme on refait un match et même si bien sûr tout le monde a un petit bémol, on tombe rapidement d’accord sur le fait que MICHAEL SCHENKER est dans cette formation terriblement efficace. Euh, et comme dirait une copine : “C’est putain de jouissif” !!!

Moi perso, j’ai toujours du mal à redescendre. Je viens d’avoir quelques-uns des morceaux que je préfère joués d’une manière hallucinante et par un des plus grands guitar-hero du monde. Ouais ouais, j’assume !

Allez, le parking est vide, la salle se ferme… Mon Dieu, qu’est-ce que c’est beau une Tannerie blindée !

Heu non non, ce n’est pas une blague : pour ma reprise des concerts, ce sera en pays hardcore, na ! Si, je vais bien et non je n’ai pas de séquelles qui m’ont rendu maso !

MAFIA RD'CORE 2

MAFIA RD’CORE

C’est juste que premièrement, pour une fois, le concert n’est pas super loin de chez moi, que de deux MADBALL était vers la fin des 80’s, l’un des leaders de la scène hardcore new-yorkaise et que de trois, je suis carrément en manque de concerts !

Donc, direction cette sympathique salle de la Tannerie pour mon voyage aux pays des rappeurs metalleux !!!

Pour commencer mon voyage initiatique, ce sont les mâconnais de MAFIA ‘RD CORE qui montent sur scène devant un public très clairsemé. 

Comme vous le savez, je suis un grand spécialiste du genre (lol !!!) donc voilà mon avis de néophyte : un groupe énergique qui envoie la purée, avec un chanteur qui a bien la patate et une voix puissante.

Bon, j’ai mis un petit bout de temps à comprendre dans quelle langue il officiait, mais bon dans le style c’est plutôt bien fait et surtout supportable pour moi !!!

 

FIRST TRY 1

FIRST TRY

Allez, après une petite pause, reprise des hostilités avec un groupe de Lyon FIRST TRY. 

Heu… alors là, plusieurs manières de voir le truc : soit comme mon voisin du style “Putain, c’est méga bien ! Ca envoie ! Ils déménagent grave les deux chanteurs, C’est d’la balle, ils sont méga bons”,

soit à ma manière, directe, avec la diplomatie d’un char d’assaut : “C’est très bordélique, et musicalement et scéniquement. Que ce soit l’un ou l’autre des chanteurs, musicalement c’est pareil, ça me donne envie de me transformer en autruche pour me planquer les oreilles sous terre… Ou, plus simple à réaliser, d’aller visiter la zone fumeur !!”.

Sinon, vous avez aussi la version diplomatique : “c’est plutôt bien fait, mais encore un peu jeune tout ça !”. 

Bon bref, pas aimé du tout !

 

La pause se termine. La salle s’est un peu remplie – il y a vers les 230 personnes – pour l’arrivée sur scène des new-yorkais.

MADBALL 2

MADBALL

Et ça part comme un taureau lâché de son box dans une arène ! MADBALL, ça déménage. Le chanteur ne tient pas en place et heu… le public non plus. Il y en a qui confondent la scène avec le plongeoir de la piscine !… Sauf que c’est pas de l’eau dessous mais des gens. Si on rajoute à ça le pétage de plomb d’un dixième qui se lâchent en oubliant qu’ils ne sont pas tout seul, on a un début de set explosif !!!

En étant objectif, c’est bien fait. Le chanteur bouge comme un diable, les autres musicos sont bien solides et j’apprécie quelques morceaux.

Après, musicalement, c’est vraiment basé sur l’énergie brute et ce mélange métal brutal et voix saccadée, ce n’est vraiment pas mon truc. En plus en live, c’est encore plus violent que sur CD.

Il a quand même fallu qu’un gros lourd ait pris ma tête pour une piste d’atterrissage pour précipiter ma sortie de l’arène. Et comme dirait Roger Glover dans “L’arme fatale” : “je suis vraiment trop vieux pour ces conneries-là” !! Donc, je me mets en retrait vers la sortie pour pouvoir voir le reste en toute sécurité.

J’ai bien fait de rester quand même car quelques minutes plus tard, c’est un gamin d’une dizaine d’années qui monte sur scène. Et il s’éclate tellement que le chanteur finit par lui demander son prénom. Cool l’américain !

MADBALL 1

MADBALL

Le concert continue avec le même schéma : voix rappée et gros métal. Moi, et ben j’ai atteints ma limite. Voilà, je voulais voir MADBALL et je les ai vus ! J’ai eu confirmation de ce que je pensais : je n’ai jamais été assez punk ou fan de thrash – et encore moins de rap – pour apprécier le hardcore, moi !

Bon, je vais me cantonner à mes groupes de hard-rock, de heavy métal, de hard-FM, de glam-rock ou de blues-rock !

C’est quand déjà ARENA à Lyon ?!!!

 

Bon voilà, c’est fini. Les fans du style sont contents et c’est ça le plus important, non ??