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LIPSTICK VIBRATORS + WHAT THE FUCK : Live Report @ le Brin de Zinc de Barberaz (73) – 09 avril 2022

LIPSTICK VIBRATORS @ Le Brin de Zinc

Report by SEB 747

Samedi soir, veille du 1er tour des élections présidentielles, quoi de mieux pour se vider le crâne qu’un concert ?… D’autant plus quand c’est à deux pas (à vol d’oiseau) de chez moi ! Mon copain de virées électriques, Steve*74 devait aussi être de la partie mais un rhume de printemps l’a rattrapé. Du coup, je me retrouve un peu perdu sans mon binôme. Par chance, un autre copain a accepté de m’accompagner sur la route, non pas que celle-ci soit difficile – je pourrais la faire les yeux fermés (enfin pas trop non plus, faudrait pas se foutre en l’air avant le concert) – mais c’est toujours sympa d’avoir de la conversation pour l’aller et le retour.

Ce soir, je vais au Brin de Zinc de Barberaz voir les LIPSTICK VIBRATORS, un groupe parisien de high energy rock’n’roll avec un sauvage mélange de punk-rock et de garage et WHAT THE FUCK, un groupe de garage rock annécien que j’ai déjà eu l’occasion de voir il y a quelques années. J’ai comme l’impression qu’il va y avoir du mouvement ce soir. Bah, j’ai survécu aux pogos de THE RUMJACKS, je devrais pouvoir survivre à ceux de ce soir !!

C’est donc motivé comme jamais que je prends la route en direction de la Savoie. Il y a du monde sur la route et j’arrive légèrement en retard sur mon horaire prévu. Heureusement pour moi, ils n’ont pas encore commencé.

WHAT THE FUCK @ Le Brin de Zinc

Tenue de hockeyeur sur le dos, c’est-à-dire : jambières, coudières, casque… je suis prêt à affronter le, sûrement très chaud, public. Comment ? Je ne peux pas rentrer comme ça ? M’enfin, ça m’aurait tout de même bien servi, moi ! Lol.

Le public, clairsemé au départ, remplit petit à petit la salle. C’est cool pour l’organisation. Même si le Brin de Zinc n’est pas plein, il est tout de même bien rempli.

Les trois membres de WHAT THE FUCK s’installent sur les planches et font rugir les guitares. Pas de basse, juste un batteur, JAB, par ailleurs chanteur, et deux guitaristes, OLIV et PEDRO.

Dès le premier morceau, l’énergie punk est là. Ravageur jusqu’au bout de la crête (punk oblige), l’absence de basse ne semble pas être un problème. Un peu surpris par la structure du groupe, les spectateurs se rapprochent de la scène au bout du troisième morceau. Mais, même s’il y a de plus en plus de gens, ça reste relativement sage devant les planches. Je comprends mieux pourquoi mon équipement de hockey n’était pas nécessaire. Mdr.

WHAT THE FUCK @ Le Brin de Zinc

OLIV, chapeau sur la tête, prend le chant sur 3 titres. J’avoue que je préfère sa voix mais la rage de JAB est idéale pour la musique du groupe. Très rock’n’roll dans la musique, très punk dans la voix embellie au papier de verre et à la bière, tous les titres sont très bons et on passe un excellent moment.

On est loin du punk-rock des années 2000 mais bien dans le style des 70’s. GBH ou même THE EXPLOITED, voir les U.K. SUBS ne sont pas éloignés de la musique de WTF. Parfois ils me font même penser aux SEX PISTOLS sur certains morceaux. J’apprécie beaucoup, et j’en oublie presque de faire des photos.

A peine le temps de me réveiller, que c’est déjà la fin. Pas vu le temps passé, moi !!

LIPSTICK VIBRATORS @ Le Brin de Zinc

Après cette intense prestation, il est temps de se rafraîchir au bar, pendant que les LIPSTICK VIBRATORS installent leur matériel. À côté de moi, le leader du groupe, demande cinq pintes à Thomas qui gère le bar ce soir. “Mais vous n’êtes pas six ?” lui demande-t-il. “Non, le dernier est aux merch’… Quoiqu’en y réfléchissant bien, s’il y a moi et moi, on est bien six”, plaisante le chanteur DANDY PUMPKIN. Ah ben, la soirée s’annonce bien ! Lol.

Blazer noir sur une chemise blanche aux manches relevées, c’est sur le titre “Falling Down”,  que le frontman monte sur scène, non sans avoir déposé les pintes à ses camarades : TOM IDLE et ses lunettes noires, qu’il ne quittera pas de toute la soirée, à la guitare lead, COXCS TORNADO, la bassiste aux cheveux de feu, et les deux petits nouveaux : DUCHE à la guitare rythmique, casquette de marin sur la tête, et TARRO, aux bras multiples, derrière la batterie.

Dès le premier morceau, c’est une petite claque que je prends, face à un véritable frontman. Saisissant par le col son public dès le second titre, faisant tomber le blazer – la chemise tombera par la suite laissant apparaître les bras tatoués d’un chanteur ultra-motivé – DANDY envoûte le BDZ.

Le groupe suit derrière et est aussi déterminé que son leader. On en prend plein les yeux. DANDY est hyper-expressif et ses interventions, souvent humoristiques, font mouche à chaque fois. “C’est une chanson que j’ai écrite pendant le confinement. Je l’ai trouvé cool, alors je l’ai appelée : Lockdown” (Lockdown = Confinement en Anglais).

Le leader du groupe, n’est pas le seul à faire le show, TOM IDLE démontre ses talents et est le premier à descendre dans le public, allant jouer jusqu’au fond de la salle. Évidemment, au fur et à mesure du set, le public se rapproche mais laisse tout de même une marge suffisante pour que DANDY descende lui-aussi de la scène. Il est surmotivé et pour tout dire, carrément en transe. Ses morceaux coulent littéralement à travers lui.

Souvent punk, de temps en temps rock, voire parfois même hard, la musique des LIPSTICK VIBRATORS est très entrainante. Evidemment, DANDY est celui vers qui tous les regards se tournent. Il n’arrête pas de bouger (sympa pour les photos), se retrouve souvent à genoux sur scène, se tient à son pied de micro pour hurler vers le sol. En bref, il fait le spectacle à lui tout seul.

Cependant, les autres musiciens ne sont pas en reste, Coxs TORNADO, la bassiste au sourire ravageur, fait ronronner sa basse, que l’on entend particulièrement bien, derrière les multiples frappes de TARRO, et les mimiques de DUCHE, guitariste émérite. TOM IDLE qui sort des riffs puissants de sa guitare est aussi celui qui, souvent, soutient son camarade chanteur, en se mettant à genoux pour jouer, ou comme sur les derniers titres, en montant sur les retours. Il fait autant le show que son leader.

“Vous en voulez encore ?”, demande DANDY à la fin de “Kiss While I’m Drunk”, “Ca tombe bien, on avait prévu d’en faire d’autres”. Toujours autant pince sans rire ce chanteur !!

Trois autres titres suivent et la petite claque qu’on vient de se prendre à travers le dentier, continue de grossir. Les spectateurs se lâchent un peu plus sur ces morceaux et, la prudence étant mère de sûreté, je préfère me retirer du devant de la scène. Le chanteur, descendu une fois encore de la scène, finit son set couché à même le sol, complètement éreinté. D’ailleurs, dans le genre boxon, quasiment tout le monde est descendu de la scène, instrument en main, pour le dernier titre.

LIPSTICK VIBRATORS @ Le Brin de Zinc

Sur les 18 morceaux interprétés ce soir, tous sont excellents. Contrairement à mes a priori, pas un titre ne se ressemble. J’avais quelques petites appréhensions avant ce concert, mais j’avoue avoir été agréablement surpris par les deux groupes et même par le public relativement très sage.

Conclusion, je suis content de mon concert avec deux excellents groupes, que j’irais revoir volontiers.

VISIONS OF ATLANTIS @ le CCO de Villeurbanne

Report et Photos by Ti-Rickou

Bon, après le Transbo, le Kao, le Rock ‘n’ Eat Live, c’est maintenant le tour du CCO. L’année concert sera bien lancée car à Lyon, c’est vrai, ça tourne essentiellement autour de ces quatre salles pour notre style de musique.

Donc, direction Villeurbanne. Je pars de bonne heure en espérant passer avant les bouchons, trouver une place pour me garer sans trop galérer et surtout arriver à l’heure pour ne pas rater le premier groupe de cette soirée metal symphonique à chant féminin.

Et vous n’allez pas le croire ! Quatrième concert et pas de retard pour Ti-moi !!! J’ai en plus le temps de dire bonjour aux copains présents. Na !!

MORLAS MEMORIA @ le CCO de Villeurbanne

Allez, c’est parti. Les allemands de MORLAS MEMORIA ouvrent les hostilités. Mon copain Serge aurait été aux anges : du metal symphonique avec chant lyrique féminin ! Belle voix, bien fait. Pas original mais pour le genre assez agréable. Ca joue et les morceaux se laissent écouter. Heu… la robe à paillettes de la chanteuse, ça fait un peu étrange quand même, lol !

C’est au troisième morceau que ça se corse pour moi ; le guitariste se met à faire la grosse voix beurk caca pour mes pauvres oreilles qui n’ont pas méritées un tel traitement… surtout en n’y étant pas préparées. Même si je comprends le côté contraste, j’y suis carrément réfractaire. Encore plus qu’à la flûte traversière dont la chanteuse se sert un peu sur quelques morceaux.

Allez zou, je disparais !

CHAOS MAGIC @ le CCO de Villeurbanne

Papotage à l’extérieur avec des copains venus pour la tête d’affiche. Le temps passe plus vite quand on papote !!

Allez, c’est au tour de CHAOS MAGIC, le groupe de la chanteuse chilienne CATERINA NIX de monter sur scène. D’entrée de jeu, c’est plus hard FM, hard prog’, hard symphonique. Le chant aussi est moins lyrique, plus hard. Yes, là je suis beaucoup plus client ! Les morceaux sont très bons, la voix est superbe et même la voix masculine est cool. Pas de gargouillis vocaux, un vrai chanteur de hard-rock. Le mariage est parfait.

Visuellement aussi ça la fait. Le public présent accroche bien au spectacle. Il y a un clavier guitare qui fait aussi le show. Si j’ai bien compris, il a été le clavier d’un petit chanteur de heavy metal du nom de… BRUCE DICKINSON ! En tout cas ce qui est sûr c’est qu’il a une présence scénique de quelqu’un qui a traîné ses guêtres sur pas mal de scènes !

Putain, c’est vraiment très bon ! Franchement, tu n’as pas envie d’en louper une miette ! Une mega bonne découverte pour moi. Et cette voix… trop belle !! Je suis sous le charme, moi !

Les autres zicos aussi sont excellents. En écrivant ce report, j’ai encore des morceaux qui me restent dans la tête et c’est plutôt bon signe !

Allez, c’est fini. Sniff ! Dernière pause. J’en profite pour faire signer la set list et faire un selfie avec CATERINA. Rickou en mode groupie, quoi !

VISIONS OF ATLANTIS @ le CCO de Villeurbanne

Bon, c’est le moment de rentrer dans la salle pour le dernier groupe, VISIONS OF ATLANTIS. Ca fait un bout de temps que je ne les ai pas vus, moi. Je suis donc aux taquets pour l’arrivée sur scène de CLEMENTINE DELAUNEY et des siens.

Et c’est parti pour du metal symphonique de haut vol. Je suis fan de la voix de CLEMENTINE et des morceaux du groupe. En live, c’est carrément magique. Tous les musiciens sont parfaits, la voix masculine est ici aussi chantée et sert les morceaux sans être obligé de brailler. Les VISIONS OF ATLANTIS sont en forme.

CLEMENTINE est chez elle et veut montrer à ses copains italiens du groupe qu’à Lyon ça bouge aussi ! Si, si, c’est possible et même si, malheureusement, on n’est pas assez nombreux, on est tous aux taquets pour profiter du spectacle !

Tiens un morceau avec juste CLEMENTINE sur scène et seulement un piano en accompagnement… Whaou, quelle voix et quel superbe moment !

Et c’est reparti de plus belle. On est là, heureux.

Voilà un dimanche comme je les aime, moi. Un grand merci aux Sounds Like Hell pour cette soirée magique !!! Vivement le prochain concert !!!

Report et Photos by TI-RICKOU

Allez, on va à l’Usine ! Heu, je crois que mon père en aurait fait une crise cardiaque s’il avait lu cette phrase… Non, je ne vais pas bosser à l’usine, Je vais à l’USINE de Genève. Pour un concert. Of course. Et je suis excité comme une puce ! Et pourquoi le Ti-Rickou il est excité comme ça ? Eh bien déjà parce que c’est l’anniversaire de PTR (Post Tenebras Records) qui fête ses 35 ans, que PTR les fête sur trois jours et que ce soir, ce sont les australiens de MAMMOTH MAMMOTH qui en sont le dessert ! 

MAMMOTH MAMMOTH, j’ai craqué littéralement sur leurs deux derniers albums (lire les chroniques) mais, malheureusement, j’ai loupé leur prestation pour la Fête de la Musique à Genève cet été. Je n’ai même pas eu de report à me mettre sous la dent car Steve*74 et Seb 747 n’ont pas réussi à se garer. D’ailleurs aux dernières nouvelles, ils tournent toujours !!! Ca tombe bien, on doit se retrouver ce soir pour le concert.

Bon, là il est hors de question que j’arrive à la bourre, d’autant plus qu’il y a deux groupes avant dont SIX MONTHS OF SUN, groupe suisse de stoner doom instrumental que j’ai très envie de revoir. 

On est à l’heure, voire en avance. On a même le temps de passer chez le disquaire juste à côté. Eh oui en Suisse, les disquaires sont ouverts tard le soir quand il y a concert. Ils ont tout compris !

Bon ça y est, les portes s’ouvrent. L’Usine est en petite config’, le rideau est tiré sur le côté gauche. Ce que j’aime en Suisse, c’est que les concerts commencent à l’heure et que tu n’as pas à poireauter dix ans. 

Les SIX MONTHS OF SUNS ouvrent cette soirée d’anniversaire. Oups, j’avais oublié que, avec ce style de musique, les lights ne sont franchement pas faits pour les photographes. Avec en plus les fumigènes, ambiance Cousteau à 500 mètres de fond ! Non, ce n’est pas une excuse pour mes photos foirées, c’est la dure réalité.

Je me concentre sur le groupe. Le son est très bon – comme souvent à l’Usine – et parfait pour ce style de musique. 

Pour ceux qui ne connaissent pas SIX MONTHS OF SUN, je vais essayer de vous décrire ce qu’ils font. C’est du stoner doom sans chant. Heu… dit comme ça, ça a l’air chiant mais SIX MONTHS OF SUN nous la fait de manière à ce que chaque morceau passe très vite et qu’on ait envie d’entendre le suivant. J’adore leur manière de composer et l’atmosphère qui se dégage de leurs morceaux. En plus, je découvre certains morceaux en live vu que je n’ai pas encore eu leur album et je les apprécie vraiment.

Après, par rapport à la dernière fois où j’ai vu le groupe, je trouve qu’ils ont franchi un palier et pour ma part, je pense qu’ils sont vraiment un groupe à découvrir d’urgence… pour ceux qui aiment le style. Pour ceux qui ne supportent pas l’instrumental, effectivement vous n’êtes pas concernés par cette information. Tiens, quelqu’un aurait-il vu Seb 747 ? !!!

Allez, on ne va pas attendre forcément longtemps avant le changement de plateau. Et là, vu qu’une fois de plus j’ai bien bossé mon sujet, c’est une découverte totale pour moi. Tiens, ça chante, Seb 747 est de retour !

Alors comment décrire le style des MYSTIC SONS ? La musique c’est plutôt du doom avec des grosses rythmiques. La voix, en revanche, n’est pas dans le style de ce qu’on trouve normalement dans le style, elle est un peu plus aiguë. Il y en a qui n’aime pas, moi j’apprécie justement ce contraste. En plus j’aime bien la voix. Leurs morceaux sont très intéressants et tu rentres bien dans leur univers.

Après scéniquement, c’est sûr que ça ne bouge pas des masses. Le son est toujours bon, les lights se sont améliorés. L’ingé lumière a trouvé d’autres couleurs que le rouge et il y a un peu moins de fumigène. Bref, les MYSTIC SONS sont une bonne découverte pour moi.

Allez, on ne rigole plus, l’apéro est fini, j’ai faim ! Je mangerai bien un mammouth, voire deux ! Ben oui, MAMMOTH MAMMOTH !!!

Allez, on est aux taquets devant la scène. Seb 747 et Steve *74 ne connaissent pas trop le groupe et m’ont suivi car avec tout le bien que j’en dit, ils voulaient pouvoir vérifier par eux-mêmes.

Et putain, ils ne vont pas être déçus car comment décrire ce qui va nous débouler dessus ? Une charge d’éléphant c’est un truc mais une charge de mammouth, wouah !!!! Déjà, ils arrivent sur scène vêtus comme un gang de motards (un peu comme les LORDS OF ALTAMONT) avec le nom du groupe en guise de couleur et c’est clair qu’au premier morceau ils veulent juste te démonter ta tête à toi. Putain, ça bastonne grave !

Le morceau qu’ils nous joue est une tuerie de hard rock ‘n’ roll comme seuls les australiens peuvent le faire, avec une énergie à la TATTOO, un guitariste et un bassiste fous furieux, un batteur qui cogne grave. Et que dire du chanteur ? Un putain de charisme, une putain de voix ! Wouah !!

Pas le temps de souffler, le deuxième morceau démarre dans la même veine. Tu sens les musiciens vraiment impliqués à deux cent pour cent, jouant avec leurs coeurs, leurs tripes et leurs couilles.

Le chanteur descend direct dans la foule bien présente à ce moment-là et communie avec le public. C’est hallucinant ! Il se roule par terre dans la bière, se redresse, serre les gens et continue à avoir cette putain de voix magique. Pendant ce temps, ses compères sur scène assènent des riffs de tueurs, c’est vraiment énorme !! Il remonte sur scène et bien-sûr se roule par terre. Et on n’en est qu’au deuxième morceau ! Ce mec est barge !

Même moi, je ne pouvais imaginer l’énergie et la tarte qu’il est en train de atterrir in the face. Le ton est donné. Ca va être hard de chez hard ! 

Les morceaux un peu plus calmes avec une ambiance un peu psyché arriveront plus tard mais même ces morceaux-là en live, putain que c’est bon !

MAMMOTH MAMMOTH montre encore que le hard rock ‘n’ roll australien est toujours, non seulement vivant, mais qu’il a son propre son. Effectivement l’esprit d’AC/DC, de ROSE TATTOO, d’ANGEL CITY, d’AIRBOURNE est là, latent, mais MAMMOTH MAMMOTH, ce n’est pas que du hard-rock binaire et ils nous prouvent qu’ils sont bien la relève ! En tout cas, le chanteur n’a rien à envier à ANGRY ANDERSON pour l’énergie dégagée en live. Le pauvre, il est obligé de s’hydrater très souvent et comme on ne leur a pas donné de bouteilles d’eau, la bière coule à flots ! 

J’aurais préféré qu’ils se contentent de la boire d’ailleurs mais comme j’avais anticipé, c’est mon copain Steve*74. Lui qui adore être mouillé par les chanteurs même avec de l’eau se fait baptiser à l’australienne ! Je ne sais pas pourquoi, ça me fait rire.

Bon, je m’en tape, je suis à fond avec eux et quand ça s’arrête, ça fait tout vide. Et surtout ça a un putain de goût de reviens-y ! Je suis content de moi, je ne me suis encore pas gouré, MAMMOTH MAMMOTH, c’est vraiment un groupe à suivre. 

Le dernier groupe australien qui m’avait procurer cette sensation, c’était les petits jeunes d’AIRBOURNE lors de leur tout premier showcase en Europe, au Virgin Megastore de Paris. Bon, rien qu’à voir la tête de Steve, de Seb et des gagnants de notre concours, je sais que je n’ai pas vécu un rêve, ils ont pris la même tarte dans la tronche que moi. J’en connais deux qui se la mordraient d’avoir raté le show du 21 juin !!! 

Allez, c’est pas fini car en plus de nous avoir fait un show de dingue, les MAMMOTH MAMMOTH viennent nous voir, signer, faire des photos et surtout communiquer avec nous. Sincèrement, ils sont mega heureux de notre réaction, trop contents qu’on adore leur musique, bref des musiciens et des hommes heureux. Ca, c’est ce que j’appelle une soirée rock ‘n’ roll !

Ma fin d’année est décidément chargée d’émotion dans les derniers concerts. Là, il faut vraiment que je bouge car non seulement il y a des risques que je me tape la neige sur la route, mais en plus j’ai appris il y a quelques jours que demain (enfin tout à l’heure) je rejoue à Lyon avec AUDREY HORNE !!!! Il est comme un dingue le Ti-Rickou.

Merci PTR !!! Happy birthday !!! Long live rock ‘n’ roll, my friends !

 

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74

Aujourd’hui, 7 décembre, c’est la Saint-Ambroise. Et, d’après le proverbe, s’il neige, alors de dix-huit jours de froid nous sommes en danger. Heureusement pour nous, pas de neige à l’horizon. Le manteau hivernal n’est pas encore arrivé. C’est cool, cela nous permettra d’aller au concert sans problèmes sur la route.

Un concert ? Mais quel concert, vous demandez-vous ? Eh bien, cher lecteurs et lectrices, ce soir, un orchestre de vol de nuit suédois pose ses valises à Meyrin. Accompagnés par un miroir noir bruxellois et une attaque de macaques neuchâtelois. Mais qu’est-ce que c’est que ce binz ?  De quoi il nous parle ? Attendez, vous verrez bien. Et puis, comme on dit, tout vient à point à qui sait attendre.

C’est sous une pluie diluvienne en direction de nos voisins suisses, que nous partons, afin d’assister à un show qui s’avérera incroyable.

Arrivés sur place, nous faisons, une fois n’est pas coutume, la queue pour descendre dans l’antre de l’Undertown. Cependant, une fois à l’intérieur, je me pose la question de savoir où le public a bien pu aller ce soir. Certes, ce ne sont que des fans, mais tout de même, j’ai l’impression qu’il n’y a pas grand monde.

MACAKATAC @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Mais à peine le temps de tergiverser avec les copains que les neuchâtelois de MACAKATAC entament leur set. Lunettes noires pour tous les membres du groupe, barbes de hipsters au menton, les primates surprennent par leur look atypique, qui ne reflète en aucun cas leur musique.

MIRCO PARATA, bassiste chanteur venant de l’ICMP de Londres, attaque par un “Call Of The Monkeys” pas piqué des hannetons. Les guitares tenues par NICOLAS MORARD et ROMAIN LUDER font un bel effet dans l’Undertown. LAURENT GONZALEZ aux percussions et AXEL VUILLE à la batterie sont le plus souvent dans le noir mais soutiennent bien la rythmique donnée par MIRCO.

Musicalement, nous nous situons dans un style proche d’un rock blues d’influence anglaise mélangé avec une pointe de grunge. Les morceaux sont relativement courts et s’enchaînent sans traîner. MIRCO nous interpellant tout le temps en anglais, garde – tout comme ses copains guitaristes – ses lunettes noires tout le long du show.

C’est sympa à écouter, mais je reconnais que je n’ai pas trop adhéré à leur univers musical. J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans, même si certains morceaux, tel que “Green voltage” m’ont bien plus. A noter qu’une partie des revenus va à la Ligue contre le Cancer et à une association de défense des singes. C’est louable de la part de ces musiciens. Dommage qu’ils ne nous l’aient pas signalé durant le show. Peut-être voulaient-ils rester humble ? Bref, MACAKATAC est un groupe à découvrir… si le grunge et ses litanies dépressives ne vous font pas fuir !

Petit entracte pour discuter avec les copains et se rendre compte que, finalement, ce n’est pas si mal rempli que ça. Les retardataires sont arrivés en cours de route. Surprenant, quand l’on connait la précision suisse. Ou alors, ce n’était que des français. Lol !

BLACK MIRRORS @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Tiens, c’est étrange, il y a un type seul sur scène qui a l’air de continuer à faire la balance. Ah ben non, c’est le guitariste des BLACK MIRRORS. C’était une blague belge ? Arrivent en courant la rythmique, la basse, la batterie, laissant le micro seul sur scène. Euh les gars… Y’a pas quelqu’un qui manque ? D’un seul coup, venue de nulle part, une chanteuse débarque devant le micro. Habillée comme une amérindienne, maquillée comme une shaman, elle entame une litanie que n’aurait pas renié les autochtones d’Amérique du Nord.

Forts de leur récent album “Look Into The Black Mirror” (publié par Napalm Records et leur premier long métrage après deux EP), les BLACK MIRRORS évoluent dans une sorte de blues dur avec des nuances de stoner teinté d’occult rock. Certains éléments psychédéliques montrent clairement leur intention première, à savoir celle de suivre les traces d’un certain BLUES PILLS plus connu.

Mais qu’est-ce que c’est que cette chanteuse ? Incroyable ! Elle est habitée par les titres qu’elle interprète. C’est totalement démentiel ! Même lorsqu’elle ne prend pas le micro, elle continue à danser sur les riffs de ses musiciens. On est en droit de se demander si elle n’est pas habitée par un quelconque esprit malin, qui prendrait du plaisir à la faire bouger dans tous les sens. Elle donne vraiment l’impression d’être une marionnette manipulée par des fils invisibles.
Pour moi, Marcella Di TROIA à un superbe timbre de voix. J’aime bien son côté psychédélique et dynamique en même temps.

Pierre LATEUR le riffeur est relativement discret, même s’il s’éclate bien sur ses riffs, tandis que Loïc VIDETTA, le bassiste, semble survolté. Et ce n’est pas les coups de marteau de Paul MOREAU qui le feront ralentir. La dynamique du groupe fait plaisir à voir, et m’impressionne. J’avoue que je ne connaissais pas le groupe, et que je deviens vite fan.
Ce côté Stoner psychédélique « flower power » à la mode Indiens d’Amérique, est vraiment très intéressant. Il m’est difficile de ne pas être captivé par la présence scénique de Marcella. C’est elle qui monopolise la scène sous les riffs et la rythmique.

BLACK MIRRORS @ l’Undertown – Meyrin (ch)

La reprise du “Kick Out The Jam” du MC5, reste intéressante, même si, pour les puristes, certaines attaques manquent cruellement. Cependant, on leur pardonne bien volontiers, tellement leur prestation est vivante. Cela change par rapport à certains groupes qui restent statiques sur scène.
Une chose semble certaine, et comme le dit si bien leur bio, si JANIS JOPLIN, JACK WHITE, ANOUK, NIRVANA et les QUEENS OF THE STONE AGE n’avaient jamais eu la chance de se reproduire, alors BLACK MIRRORS serait leur création favorite.

Bon, re-papotage avec les copains et petit tour au stand de merch’ pour discuter de la prestation de nos nouveaux copains belges. C’est moi ou il y a plus de monde devant la scène que tout à l’heure ? Le peu de spectateurs présents en début de soirée semble n’avoir été qu’une illusion !

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Ca y est, le groupe vedette de ce soir va bientôt commencer. A peine le temps de reprendre une place devant les planches que les lumières s’éteignent pour laisser la place à BJÖRN “Speed” STRID, vocaliste de THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA – et accessoirement de SOILWORK– et ses acolytes. S’appeler comme ça et jouer à deux pas d’un aéroport, il faut le faire ! Et non, ce n’est pas une blague belge… d’autant plus qu’ils sont suédois. Lol !

Trève de galéjades et reprenons notre sérieux. C’est le batteur JONAS KÄLLSBÄCK qui pose le premier le pied sur l’estrade suivi par RICHARD LARSSON qui s’installe derrière ses claviers. Les « Airline Anna », choristes du groupe depuis l’an passé, sont bien mises en évidence sur le fond de la scène, tandis que SEBASTIAN FORSLUND, le percussionniste-guitariste, se place sur la droite derrière ses congas. David ANDERSSON le guitariste (aussi membre de SOILWORK) et SHARLEE D’ANGELO à la basse (ARCH ENNEMY) entament les premières notes d’un concert mémorable. BJÖRN débarque sous les acclamations du public, dans un beau costume mauve en raccord avec celui des deux « Airline Anna (ANNA-MIA BONDE & ANNA BRYGÅRD) ».

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Le public conquis d’avance s’enflamme dès les premières notes de “Sometimes the World Ain’t Enough”. Et c’est parti pour l’embarquement dans un grand spectacle, au super son sur des chansons ultra-mélodiques martelées à tue-tête. Tout est juste comme il faut, à part peut-être BJÖRN, qui semble avoir des problèmes de voix. Mais qu’à cela ne tienne, il continue son show, donnant tout ce qu’il possède à son public qui le lui rend bien. Et puis, ce n’est pas moi qui irait faire un reproche à un chanteur de cette stature !

SHARLEE et DAVID font le show, même si ce dernier se la joue plus discret. Les Airlines Anna, en véritables hôtesses de l’air, contribuent, elles aussi, à nous faire passer un bon moment dans ce fauteuil d’orchestre. Le sourire aux lèvres ne quitte pas leur visage. Mais bien évidemment, tout ce spectacle ne serait rien sans son pilote. BJÖRN a beau sembler être en perte de voix, il nous embarque aisément dans le mode de NIGHT FLIGHT ORCHESTRA.

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

L’osmose entre les musiciens frôle la perfection. Les riffs sont faits sur mesure : pas trop serrés, pas trop décontractés. Tout est paramétré pour que nous passions un voyage agréable. Avec la rythmique emmenée par JONAS et SHARLEE, les guitares acérées de DAVID, les nappes de claviers de RICHARD et le son des congas et de guitare de SEBASTIAN, THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA ont cette facilité à manier les titres aiguisés comme des couperets qui tranchent dans le graillon des spectateurs présents ce soir.

Dire que ce groupe n’était à l’origine qu’une occasion de se divertir en proposant un retour aux années 70-80 !! Pourquoi mes jambes et mon torse se mettent à bouger ? Je n’arrive pas à m’arrêter ! Le boogie de NFO est contagieux ! Je suis aux taquets, n’arrêtant pas de siffloter les refrains qui trottent dans ma tête. C’est géant !

Les interventions de BJÖRN sont peu nombreuses. Place est faite à la musique, mais toujours à bon escient.

Cette énergie que possèdent les membres du groupe ne diminue pas. SHARLEE va se frotter au public avec sa basse, se faisant une place derrière BJÖRN campé sur ses bottes en croco qui toise le public du haut de son mètre 96.

Le son est au top niveau et les lumières sont bien trouvées, même si une grosse lumière blanche qui nous aveugle, nous empêche d’apprécier à sa juste valeur NFO. Cependant, il faut bien dire que, musicalement, ce sont des vacances pour nos oreilles. Ces musiciens gentlemen (ils sont presque tous en costume trois pièces) jouent un rock mélodique, accompagné de synthétiseurs, qui respire parfois l’esprit du funk et du disco. Les influences de THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA sont les grands modèles du rock américain des années soixante-dix et quatre-vingt. Cela signifie : grandes mélodies, gros riffs, gros synthés et gros chœurs aussi loin que l’oreille peut atteindre. Le groupe se sent tellement à l’aise qu’ils jouent vraiment libérés.

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Le public, très en voix ce soir, n’a de cesse d’acclamer les premières mesures de tous ces hits. Les « Airline Anna », font la différence ! En plus de leurs sourires, elles apportent un vrai plus au groupe. Et chaque titre possède un refrain que vous pouvez chanter immédiatement car les mélodies vocales sont parfaitement intégrées aux chansons et renforcées par les chœurs.

Le public reste béat d’admiration devant la prestation du groupe. Il y a quelque chose pour tout le monde ici. Des titres de “Skyline Whispers”, avec “Living for the Nightime”, de “Amber Galactic” – avec pas moins de quatre titres interprétés – et même des morceaux de leur premier album qui date de 2012. Mais, bien sûr, c’est leur dernier full length qui est mis en valeur ce soir, avec sept extraits.

La densité des hits est énorme. Non seulement par leur grande variété, mais aussi, grâce à la finesse technique d’interprétation des musiciens. C’est vraiment impressionnant !

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Ce concert, dépasse toutes mes attentes. Je suis, comme une grosse partie du public, complètement conquis. Malheureusement pour moi, le concert me semble trop court. J’en aurais bien repris une dose. Notamment avec “All The Ladies”, tiré de “Skyline Whispers”, qui a été un peu laissé de côté. Mais, ça, c’est juste parce que j’aime bien râler.

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA nous a montré ce soir un groupe qui a laissé son statut de “projet parallèle de musiciens connus”, loin derrière lui, et de manière tellement convaincante que le nom tombe à la pure formalité.

Une fois le show terminé, nous avons droit à la visite de SEBASTIAN et de RICHARD, mais malheureusement, pas des autres. Ceux-ci étant « Too lazy », d’après RICHARD.

Il est temps pour nous de refranchir la frontière en s’accompagnant de “Sometimes the World Ain’t Enough”, le dernier opus de NIGHT FLIGHT ORCHESTRA.

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)