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HEADLESS CROWN @ la Villa Tachinni – Le Petit Lancy

Report by SEB 747

L’année passée, lorsque je m’étais rendu à ce festival, nous fêtions l’armistice. Cette année, c’est le lendemain de la fête des morts. Alors, quoi de mieux que d’aller à un festival rendre hommage à nos chers disparus ? Je veux parler, évidemment, de nos rockeurs préférés, LEMMY KILLMISTER, RONNIE JAMES DIO, WARREL DANE, etc, partis trop tôt.

Comme l’an passé, le Radar Festival est gratuit. C’est ce qu’il y a de bien avec nos voisins suisses c’est que, souvent, les concerts sont gratis et avec des groupes de qualité.

Pour ce soir, il y a deux groupes que je connais. Ca facilite les choses. Et en plus, c’est deux groupes que j’aime bien, ça tombe bien ! Mon collègue de concerts Steve*74 n’a pas voulu venir « parce que c’est les mêmes groupes qui jouent tout le temps… ». Sur ce point de vue, je ne suis qu’à moitié d’accord avec lui, étant donné que ce soir, il n’y a qu’un seul groupe qui a déjà joué l’an passé. Et puis, comme je m’entends comme un larron en foire avec les HEADLESS CROWN, je ne peux pas faire l’impasse, ils m’en voudraient. Lol !

TOXIC GASOLINE @ la Villa Tachinni – Le Petit Lancy

Bon, trêve de plaisanteries, il est temps de parler musique. Le temps de tourner un peu pour trouver de la place, j’arrive légèrement à la bourre. À peine entré dans la salle que TOXIC GASOLINE a déjà attaqué.

Euh… Vous êtes sûr que nous sommes au bon endroit ? Parce que, sur scène, je ne vois que des rednecks sortis tout droit du fin fond des U.S.A. ! Oui ? Ah bon. Ben heureusement qu’on me l’a dit, je croyais m’être perdu. 

En fait, la musique jouée par ces mecs habillés comme des vrais die-hard (salopette en jean de rigueur, chapeau de cowboy  ou casquette américaine vissée sur la tête), c’est du blues-rock. Celui du Bayou qui suinte le rock‘n’roll. Il déborde de tous les côtés de la scène d’ailleurs.

C’est vachement bon ! J’adhère facilement à leur univers. J’ai l‘impression de me retrouver sur une route déserte du sud des USA. Vous voyez, la fameuse route où il n’y a pas âme qui vive à part un bar adossé à une station-service avec tout plein de rednecks à l’intérieur. C’est trop cool !

Bon, le backdrop à l’arrière de la scène, représentant une station-service dans le désert, amplifie ce sentiment. D’autant plus, que relégué sur le côté gauche des planches, trône une pancarte d’une pompe à essence. On ne peut pas faire plus roots !

TOXIC GASOLINE @ la Villa Tachinni – Le Petit Lancy

Du coup, bien que je ne les connaissais pas, j’ai vraiment apprécié leur prestation. Après m’être renseigné sur leur pedigree, j’ai su qu’ils avaient écumé les scènes genevoises et des alentours dans les années 90… Et que ce sont des ex-EARLY MORNING et RATTLESNAKE. Tout se fait en famille du coup !

PHILIPPE ABBET à la slide guitare et au chant, possède une voix rocailleuse à souhait, jouant du bottleneck sur ses cordes. L’autre PHILIPPE (MIKES), batteur dans son état, est tout et en groove. La basse de FRANCOIS BASTA relie une rythmique parfaite pour le style et l’harmonica d’ALAIN HEINZEN renforce encore plus cet aspect bluesy marécageux du Bayou.

En bref, je me suis fait intoxiquer par l’essence musicale des genevois. Trop bon !! ZZ TOP, quand tu nous tiens…

RATTLESNAKE @ la Villa Tachinni – Le Petit Lancy

Il est l’heure de la pause. J’en profite un peu pour retrouver les quelques copains et copines de l‘an passé, GERARD FOIS d’ETERNAL FLIGHT qui distribue des flyers pour son festival avec GALDERIA et Suzi la femme du guitariste de RATTLESNAKE. Pourquoi ais-je ce sentiment de déjà vu, moi ? Peut-être parce que les mêmes protagonistes étaient déjà présents l’an passé. Mdr !

La foule s’est amassée devant la scène. Il est temps d’aller voir si le Serpent à sonnettes est toujours prêt à mordre !

Je le confirme, RATTLESNAKE distribue toujours autant son venin musical. Nos copains suisses perpétuent la tradition d’un hard-rock graisseux, direct et sans fioritures.

DYLAN, derrière ses fûts, gardés par ANIMAL, le batteur du Muppet Show, est toujours autant un coupeur de bois. Ses frappes font encore résonner un Radar bien rempli.
INDY et ses riffs venus de nulle part sont inlassablement aussi piquants (normal pour un serpent) et RAPH, dont la voix semble sortir des rocailles dans lequel le crotale s’est tapi, est toujours aussi charismatique. Son timbre vocal parait plus vibrant que jamais, distillant son poison à un public acquis à sa cause.

Seul changement au tableau par rapport à l’an passé, BASTI le bassiste. Celui-ci étant souffrant, c’est un certain Mister BOURREAU qui le remplace. Nous ne perdons rien au change et l’impression d’osmose entre les musiciens opère bien.

L’avantage avec RATTLESNAKE, c’est que tu sais à quoi t’attendre. Les morceaux te font ostensiblement dodeliner de la tête et tu t’éclates sur tous les titres.

RAPH, la figure de proue du groupe, au jean noir troué et veste totalement vintage du même ton, tient le devant de la scène. Son interprétation est solide et sans compromis. Il prend son public à bras le corps et ne le lâche que de temps en temps afin qu’INDY les emmènent sur son terrain. C’est une attitude que j’aime bien. Il faut dire aussi que le groupe existe depuis pas mal d’années et qu’ils sont donc rodés à la scène. Bref, ils savent comment gérer un public !

RATTLESNAKE @ la Villa Tachinni – Le Petit Lancy

Une figurine pop de JOHNNY RAMONE trône au pied de micro d’INDY et lui donne l’inspiration qu’il se doit. Ses riffs suppurés font résonner un Radar Fest complètement hypnotisé. En plus, ils jouent le morceau que j’adore “Rattlesnake Girl”. Bon, même si, sur ce morceau, RAPH fait un petit impair en invitant les filles à se ruer devant la scène, surtout les jeunes. Ce n’était peut-être pas une bonne idée, surtout par les temps qui courent. Mais, bon, c’est rock‘n’roll tout ça !  

Passez ces petits déboires, les titres s’enchaînent. Le serpent est toujours aussi rapide pour attraper ses proies (en l’occurrence, son public) et nous passons un super moment « kick ass rock’n’roll ».

Cependant, comme il faut conclure, les RATTLESNAKE nous quittent sur “I’ve got to rock to stay alive”. Mais, comme à son habitude, le Radar ne veut pas en rester là et rappelle le groupe qui finit sur le “Paranoïd” de BLACK SABBATH.

HEADLESS CROWN @ la Villa Tachinni – Le Petit Lancy

Après une prestation aux petits oignons sans aucune faute, c’est au tour de HEADLESS CROWN de prendre d’assaut la scène du Radar Festival. C’est pour moi, l’occasion de les voir avec leur nouveau batteur CHRIS RICHARDS remplaçant de CARLOS.

Dès l’entame de “Century Of Decay”, on sent un groupe aux taquets. STEPH est, comme à son habitude, le meneur de scène et sait sans coups férir, séduire son public. Les frappes de CHRIS sont plus sèches que celles de CARLOS qui était plus en groove, ce qui sied bien à la nouvelle tournure musicale du groupe. D’ailleurs celui-ci portera l’accent sur son dernier album, inspiré de l’univers sombre de Georges Orwell, en en jouant une grosse partie.

MAC, le bassiste, prend les chœurs, ce qui est une nouveauté par rapport aux nombres de fois où je les ai vus. CED et MANU les gratteux, bougent toujours autant et en font des tonnes… mais pas de doute, ils excellent toujours autant.

Le son des deux premiers morceaux est un peu trop fort et le côté « y’a plus de freins sur mon vélo alors je lâche tout », surprend une bonne partie du public. Il est vrai que c’est le groupe de la soirée qui joue le plus fort. Ca dénote un peu par rapport aux autres groupes de la soirée. Mais moi, connaissant par cœur le groupe et ses chansons je suis à donf ! D’ailleurs je ne suis pas le seul, je remarque quelques groupies qui sont également aux taquets.

La prestation de nos couronnes sans têtes, est sans faille. Et le fait que STEPH anime la scène en changeant de tenues, amène le groupe sur d’autres contrées. Le spectacle est autant visuel que musical.

HEADLESS CROWN @ la Villa Tachinni – Le Petit Lancy

 

HEADLESS CROWN @ la Villa Tachinni – Le Petit Lancy

“Listen”, qui voit l’arrivée du chanteur, vêtu de noir, masque sur le visage et lunettes sur les yeux, casquette militaire vissée sur le crâne (comme dans le clip “Century Of Decay” https://www.youtube.com/watch?v=TGMVgbLYzhc) et les musiciens qui reprennent en cœurs la litanie “Listen To the Voice !!”, fait forte impression. STEPH donne le sentiment que ce n’est plus lui qui chante, mais bien le personnage inquiétant du clip, toisant ses camarades guitaristes pendant qu’il ne chante pas. Petit bémol, le filtre du masque nous empêche de bien entendre les paroles du morceau. Mais cela n’empêche pas le chanteur de nous troubler.

Les titres s’enchaînent les uns derrière les autres, secouant le reste des spectateurs du Radar. C’est le tour de “Men Or Machine” ; malgré l’heure tardive, je prends mon pied ! Mes copains suisses sont à fond, continuant d’interpréter leur show sans prendre de gants. STEPH est monstrueux de justesse ce soir et tout le monde semble s’éclater. 

Mais, il est temps pour notre couronne sans tête de finir ce set. Le groupe brûle sa dernière cartouche en jouant le tonitruant “The Worlds Scream”. Et c’est donc sur ce dernier titre que se clôt cette première journée du Radar Festival.

HEADLESS CROWN @ la Villa Tachinni – Le Petit Lancy

 

KILLING JOKE @ l’Usine – Genève (ch)

Report by SEB 747

Il n’y a pas loin de deux ans de ça, je me trouvais au même endroit que ce soir, pour assister au show apocalyptique de KILLING JOKE. Aussi, lorsque j’ai appris qu’ils fêtaient leur quarantième anniversaire, je me suis dit qu’il fallait que j’y retourne ! D’autant plus que c’est TURBOWOLF qui les accompagne et que j’adore leur dernier album.

Je pousse mon pote de concerts Steve*74 à venir avec moi, même s’il n’est absolument pas fan de ce genre de musique. Je le convaincs en lui disant qu’il faut au moins voir KILLING JOKE une fois dans sa vie, surtout qu’ils ne sont plus très jeunes (58 ans pour JAZ COLEMAN et MARTIN “YOUTH” GLOVER, 60 ans pour KEVIN “GEORDIE” WALKER et PAUL FERGUSON). Je le charrie un peu en lui disant qu’ils sont de la même génération que lui, mdr !

Arrivés un peu en avance, nous faisons un petit tour dans le magasin de disques attenant à l’Usine. Nous apercevons un musicien qui joue de l’acoustique dans un coin. Comme ce n’est pas pour ça que nous sommes venus ce soir, nous apprécions de loin… D’autant plus qu’il a déjà fini ! C’était tout de même sympa.

Bon, ce n’est pas tout mais il va falloir rentrer maintenant. La queue, quasi inexistante tout à l’heure, a pris de l’ampleur. Je pense que ça va être bien rempli ce soir. Euh, il y a maintenant deux queues qui se sont formées et celle qui rentre en premier ce n’est évidement pas la nôtre. La loose… Si ça continue, nous allons rater la première partie.
C’est enfin à notre tour. Le temps de trouver nos noms sur la liste et nous voilà dans le ventre de l’Usine. C’est cool, le premier groupe n’a pas encore commencé. Nous avons le temps de dire bonjour aux copains. Nous sommes bien en avance et cela nous laisse le temps de nous installer tranquillement devant la scène.

TURBOWOLF @ l’Usine – Genève (ch)

Je constate vite que les fans de KILLING JOKE sont bien présents et, dans la foulée, je  remarque même quelques T-Shirts de métalleux. Hourra, nous ne sommes pas seuls !

Les lumières se font sombres et c’est un groupe de Bristol, TURBOWOLF qui se présente à nous. Dès le début du set commencé par “Cheap Magic”, tiré du dernier album “The Free Life”, le stoner des anglais nous attrape par le col.

« Hello, Geneva ! », nous interpelle le fantastique claviériste chanteur CHRIS GEORGIADIS « We are TURBOWOLF from Bristol, UK ».

Tandis que résonnent les riffs du second titre joué tambour battant par ANDY GHOSH derrière sa guitare, BLAKE DAVIES le batteur fait vibrer l’Usine sous des coups de butoirs. La formation de Bristol ne lâche rien. Elle joue son stoner psychédélique d’une telle manière qu’il vous rentre dans le crâne pour ne plus vous lâcher.  

CHRIS, vague sosie de FRANCK ZAPPA, harangue le public et se pose en véritable leader du groupe. Ne laissant que quelques rares moments de répit à l’auditeur pour reprendre son souffle.

La machine à fog qui fonctionne à fond, renforce l’atmosphère psychédélique dans laquelle le groupe nous emmène. Pour les photos en revanche, ce n’est pas franchement génial mais nous avons l’habitude de faire avec.

Le chanteur est en interaction avec son public. Il semble s’amuser sur scène tandis que ses compères semblent plus sérieux. Il arpente le peu de scène dont il dispose comme s’il disposait de toute sa largeur. Affalé sur son clavier, il en fait des tonnes et souvent joue avec le public. Il saute dans tous les sens, c’est un fou furieux !

Ses compères ne sont pas en reste non plus. La frappe de mule avec laquelle BLAKE nous assomme permet à ANDY d’aller se frotter sur les amplis pour faire résonner les riffs de sa guitare. Lui aussi, finalement pas si calme que ça, bouge dans tous les sens et headbangue comme un damné.

Quelle première partie ! Nous en prenons plein les oreilles. Le groupe est bourré de bonnes énergies et particulièrement créatif. Nous sommes aux anges.

TURBOWOLF @ l’Usine – Genève (ch)

CHRIS relance le public en criant dans son micro : « Who are we ? » demande-t-il. « TURBOWOLF ! » répond le public. « I don’t understand ! Who are we ? ». « TURBOWOOOOOOLLLLLFFFFF !!!! », hurle encore plus fort les spectateurs. Cette litanie, il nous la fera répéter tout le long du concert, histoire que nous n’oublions pas qui ils sont. C’est certain qu’après tout ça, il faudrait faire fort pour oublier leur nom.

Après un “Rabbit Foot” qui remue une Usine – sous le charme des bristoliens – il est l’heure de clore ce show. “The Big Cut” est joué tambour battant. CHRIS s’absente 30 secondes et revient à quatre pattes de derrière la batterie, un keffieh sur la tête pour finir de chanter le morceau. On croirait voir un fantôme. Ce type est complètement barré ! Et c’est donc sur ce morceau que se termine la prestation des TURBOWOLF.

KILLING JOKE va devoir faire fort pour passer après les soixante-quinze minutes de show de ces anglais déjantés !

KILLING JOKE @ l’Usine – Genève (ch)

C’est enfin au tour de la KILLING JOKE d’entrer dans la fosse aux lions. Il y a deux ans, la foule avait su rester sage et je ne m’étais quasiment pas fait bousculer dans les premiers rangs. Aussi, c’est avec une conscience aveugle que je me tiens devant la scène. Un gentil roadie (déjà repéré en 2016) nous explique qu’il ne faut pas toucher aux deux néons qu’il vient de brancher au bord de la scène. Ceux-ci reflètent une couleur jaune orangée qui révélera les grimaces d’un JAZ COLEMAN aux taquets. Et il ne mentait pas quand il nous disait qu’ils étaient très chauds ! Je sue déjà comme un bœuf et le groupe n’a pas encore commencé ! Il faut dire que dans le public, nous sommes serrés comme des sardines.

Les balances finies, voici REZA UHDIN, le claviériste que je n’avais pas reconnu la dernière fois qui s’installe le premier, suivi de PAUL et de YOUTH. Le roadie, qui se tient sur le côté droit de la scène (gauche quand nous lui faisons face) garde dans ses mains la guitare de GEORDIE en attendant son arrivée. Celui-ci la récupère et arpente la scène pour entamer les premières notes de “SO36”, tiré de leur premier album daté de 1980.

KILLING JOKE @ l’Usine – Genève (ch)

KILLING JOKE @ l’Usine – Genève (ch)

JAZ, lui, débarque enfermé dans son grand manteau noir (qu’il ne quittera pas du concert) et dès qu’il prend le micro, nous savons que la soirée va être au top. Le chanteur géant est toujours aussi en voix et c’est frappant à son âge.

Le son est puissant et précis à la fois. Les infrasons de la basse de YOUTH sont impressionnants de régularité et les frappes de PAUL se confirment dans une précision chirurgicale.

Le groupe est aux petits soins avec son public et le caresse dans le sens du poil en interprétant coup sur coup les titres les plus mémorables de son répertoire. Que ce soit avec des titres datant de la période récente du répertoire “European Super State” (2010), “Autonomous Zone” et “New Cold War” (2015) ou encore – datant des années 80 – le bien nommé “Eighties” (1985), “Butcher” (1982).

Habillé à la one again, YOUTH ne paie pas de mine mais il sait indéniablement mettre les petits plats dans les grands pour séduire son public, bien soutenu par GEORDIE et ses riffs cinglants. En tout cas, le flegme typiquement britannique ne le quittera pas de tout le long du concert.

JAZ COLEMAN, comme à son habitude, semble carrément hanté par ses morceaux. Ses yeux se révulsent régulièrement, sa bouche se crispe. Il a une sensibilité d’écorché vif. Sa façon d’interpréter ses morceaux, de jouer la comédie (ou pas) m’impressionne. D’ailleurs, je pense qu’il devrait demander à ALICE COOPER de lui prêter sa camisole de force. Lol !

KILLING JOKE privilégie son premier album éponyme avec pas moins de quatre autres titres interprétés ce soir : “Requiem”, “Bloodsport”, “The Wait” et “Wardance”.

KILLING JOKE @ l’Usine – Genève (ch)

Écrasé comme je le suis par une foule en délire, je me dis que je ne vais pas faire long feu et j’envie mon ami Steve*74 parti dans la mezzanine faire les photos. Mais, faisant fi de ma santé, je tiens le coup afin de continuer à œuvrer pour le webzine et ainsi vous transmettre un report qui tient la route. Qu’est-ce que je ne ferais pas pour notre rédac chef adoré. Lol !

C’est sur “Pssyche”, tiré de l’album “Ha” (1982) que nous quittent les KILLING JOKE.

Après avoir jeté un coup d’œil sur la set list se trouvant devant moi, je me dis que c’est la fin et que je vais pouvoir respirer un peu. Mais, bizarrement, les lumières ne se rallument pas. Les sifflements du public, remonté comme jamais, leurs hurlements « KILLING JOKE ! KILLING JOKE ! » font revenir le groupe sur scène. J’ai comme l’impression que je vais encore passer un sale quart d’heure, moi. Mdr !

KILLING JOKE @ l’Usine – Genève (ch)

Le groupe revient donc sur scène pour un rappel. JAZ COLEMAN, après avoir rendu hommage à PAUL RAVEN, entame le tube “Love Like Blood”. Je suis aux anges, ils jouent mon morceau préféré !! … Même si je suis toujours autant écrasé contre le devant de la scène. Trois autres titres, non présents sur la set-list “Wardance” et “Pandemonium” entre autres se succèdent, toujours joués avec autant d’énergie.

Le set de KILLING JOKE a été intense et très chaud. Moi, j’ai beaucoup aimé la prestation des deux formations anglaises de ce soir, et j’en suis sorti vivant ! C’est un exploit !

En sortant de la salle, nous croisons CHRIS de TURBOWOLF qui distribue aux spectateurs dehors des autocollants au nom de son groupe. En plus du chant, il assure aussi la promo. C’est un vrai couteau suisse, cet homme !!

KILLING JOKE @ l’Usine – Genève (ch)

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ROSS THE BOSS @ L’Ilyade – Seyssinet

Bon, après consultation du trafic autoroutier et surtout de la non fermeture de l’autoroute ce soir, je pars encore une fois en direction de Seyssinet et de l’Ilyade pour une affiche qui vaut bien de payer 1,56 euro le litre d’essence ! A l’affiche ce soir, il y a un groupe que j’adore et que je n’ai – lui aussi – encore jamais vu en live : CRYSTAL VIPER. Et, ne rigolez pas, c’est ce groupe qui ouvre la soirée ! Pressiooon !

Même si après il y a BULLET que j’adore et que je veux revoir et que la tête d’affiche n’est autre que ROSS THE BOSS, si je me plante, je me les mords (si, si !).

Bon, le temps passe, le temps passe… surtout que j’ai oublié que c’est le premier jour des vacances scolaires et que je ne sais pas pourquoi ils se dirigent tous vers Grenoble !

CRYSTAL VIPER @ L’Ilyade – Seyssinet

Allez, ça va être juste mais je dois être bon, garé et… qu’est-ce que je vois ? J’ai plein de copains encore sur le parking à côté de leurs voitures ! Je leur demande s’ils n’en ont rien à faire de CRYSTAL VIPER et ils m’expliquent que ça n’ouvre que dans une demie-heure. En fin de compte, même pas en retard, même pas à l’heure mais en avance le Ti-Rickou !

J’ai même le temps de flyer pour le concert de VULCAIN à Lyon le 24 novembre et de me préparer pour l’arrivée de CRYSTAL VIPER sur scène.

Rien qu’à l’intro, je sais que ça va bien se passer. Le son est bon et ça démarre très très fort. Les musiciens déboulent à donf’. La chanteuse (euh oui, je ne vous avais pas dit, c’est une chanteuse !) a la même voix en live que sur album et leurs morceaux passent le baptême du live sans problème.

Putain c’est bon ! Comment ça, je ne suis pas objectif ? Je m’en tamponne ! Moi j’aime leur façon de faire sonner leur heavy et le mariage chant / musique fonctionne à merveille. Ils ont une vraie originalité.

Je vais être gâté par la set list ; il y a plein de morceaux que j’adore. La seule chose que je ne vais pas aimé c’est que ça va être trop court ! Il faut peut-être que je m’arrête de crier : “CRYSTAL VIPER, CRYSTAL VIPER !!” ?

Bon, le temps d’aller faire un tour dehors, que les CRYSTAL VIPER sont déjà dans la salle au stand merch’. Alors là Ti-Rickou en mode super groupie. Je fais venir Steve*74 pour qu’il me prenne en photo avec le groupe et avec la chanteuse. Je suis aux anges !!

BULLET @ L’Ilyade – Seyssinet

Même pas le temps de re-descendre de mon nuage, c’est à BULLET d’attaquer. Et les bougres, ils ne sont pas venus pour aller faire du ski mais bien pour balancer le bois. Bon, OK, BULLET aussi c’est un groupe que j’adore vraiment. En plus, je n’avais pas pu aller les voir lors de leur dernier passage à Saint-Etienne donc là, je suis en séance rattrapage.

Je vais m’en prendre non seulement plein les oreilles mais aussi plein les yeux car BULLET sur scène ça déménage sa mère-grand dans les noyers !

En plus, Nath (du Rising Fest) vient de me donner à moi et à Metalfreak (Soil Chronicles) un challenge photo : prendre le téton du guitariste en photo. Je ne sais pas pourquoi, les copines sont aux taquets. Mission pas facile car il bouge tout le temps et que son perf’ lui ne s’entrouvre pas souvent ! Sinon le chanteur est très impressionnant vocalement et… physiquement.

BULLET semble tout droit débarquer des années 80 “Heavy metal dans la peau”. Mais cela ne fait pas cliché ni déguisement, ce sont des vrais heabangueurs. Et ce n’est pas Antoine (ELECTRIC SHOCK, SILVERWIND, etc.) qui dira le contraire vu qu’il chante presque aussi fort que le chanteur !

Putain d’ambiance à l’Ilyade ! Le public est vraiment au top, comme la prestation de nos copains suédois. Heu moi encore une fois, je trouve ça trop court.

Bon allez, re-petit tour à l’extérieur. BULLET aussi va être rapidement de retour dans la salle à son stand merch’ pour faire du gribouillage sur nos disques et faire des photos avec nous.

ROSS THE BOSS @ L’Ilyade – Seyssinet

Du coup, on ne voit pas le temps passer et c’est déjà à ROSS THE BOSS de venir sur scène. Bizarrement, c’est celui qui me branchait le moins sur l’affiche. Pas que je n’aime pas ROSS THE BOSS, que j’ai d’ailleurs vu l’an dernier en live avec les DICTATORS, mais musicalement, même si sous le nom de ROSS THE BOSS, il fait du heavy metal de bonne facture, je n’étais pas enthousiasmé autant que ça. Mais bon, à suivre.

Allez, les musiciens avec qui il joue tiennent bien sur la route. Le chanteur a une superbe voix. En revanche, je me demande quand ils vont se mettre à jouer des morceaux de leurs albums à eux car là, pour l’instant c’est le répertoire de MANOWAR (pour les lapereaux de quatre jours, ROSS THE BOSS était leur guitariste et ce n’est donc pas un tribute band !). Un copain vient me dire qu’il y a quelques jours à Barcelone, ils n’ont joué que du MANOWAR.

Bon, nous on va quand même avoir deux titres de ROSS THE BOSS.  Alors bien-sûr, une bonne partie de la salle est contente car ils ont des morceaux de MANOWAR.

Moi perso, je trouve dommage qu’ayant fait plusieurs albums avec des compos, ils ne les utilisent pas plus en live… Pas que je n’aime pas MANOWAR mais pour moi, encore une fois, je ne suis pas passéiste. Si j’aime certains morceaux, en plus des compos, c’est aussi en grande partie de la manière dont ils sont joués. MANOWAR à l’époque, non seulement ils jouaient très fort mais ils avaient le look qui allait avec les morceaux. Et le line up était lui aussi totalement différent. Et donc, sans volonté de minimiser la valeur des musiciens qui jouent avec ROSS THE BOSS, je n’en vois pas l’utilité… Surtout sur autant de morceaux ! Deux ou trois, ça aurait été parfait. Mais bon, ça me permet de revoir ROSS à la guitare et ça c’est top.

ROSS THE BOSS @ L’Ilyade – Seyssinet

Le concert se termine. Les copains sont méga contents. ROSS THE BOSS va lui-aussi venir dans la salle et je vais pouvoir re-papoter un peu avec lui… et même refaire une petite photo (Steve, si tu peux prévoir des piles pour ton flash la prochaine fois, ce serait bien) !

Une fois encore Metallian Prod. nous a gâtés et nous a fait une affiche parfaite, merci !

 

LESTER GREENOWSKI @ Chicago Bar – Annecy

Report by Seb 747

Ce soir, je reçois un SMS de mon ami Steve*74 :
« Regarde ta messagerie il y a un concert ce soir au Chicago. »
« Euh, je n’ai rien, c’est quoi ? »
« Du Rock »
« Dans le genre ? »
« Regardes ton mail et tu le sauras »

Chose ordonnée, chose faite. Je regarde mes mails et lis : “Lester GREENOWSKI, punk-rocker italien. En l’espace de 10 ans – de 2002 à 2012 – il a enregistré sept albums, plusieurs EP et fait plus de six cents concerts dans toute l’Europe. Il enregistre un album avec HONEST JOHN PLAIN (légende vivante) “Honest alive”. 2014, il débute sa carrière solo, sortie de l’album “It’s Nothing Serious Just Life”. Il tourne comme bassiste des CRYBABYS (JOHN PLAIN, DARRELL BATH …) dans toute l’Europe. 2016, Lester joue en première partie de RICHIE RAMONE (RAMONES) pour toute la tournée européenne. En 2018, il enregistre quatorze titres à la basse pour le nouvel album de JOHN PLAIN “Vocal Remover Requested” ; album sorti ce 11 octobre.

LESTER GREENOWSKI @ Chicago Bar – Annecy

Et le voilà le Jeudi 18 octobre en concert au Chicago Bar ! Forcément, je me dis que c’est un concert à ne pas manquer. Trop content de n’avoir pas à courir aux quatre coins de l’Europe pour assister à ça !

Arrivé sur place, j’entends des riffs monstrueusement punk-rock à l’extérieur. Je me précipite donc à l’intérieur retrouver mon copain Steve*74. La petite salle attenante au Chicago est pleine à craquer. Il faut dire qu’elle ne peut contenir énormément de monde. Ce sera donc un concert intimiste. Enfin, pas si intimiste que ça car LESTER en bon rockeur qu’il est, déménage ! Adepte d’un rock’n’roll direct et accrocheur, il nous démontre son penchant pour le punk, le hard-rock et le garage. Les musiciens qui l’accompagnent en tournée sont super bons et font un barouf d’enfer. Les spectateurs s’éclatent et nous aussi.

LESTER parle en français avec un fort accent italien et nous explique tous les titres qu’il interprète. Il nous parle aussi de ces journées interminables à composer des chansons avec HONEST JOHN PLAIN.

Pas besoin d’être sorti de Saint-Cyr pour se rendre compte que son punk garage rock est excellent. Il suffit de voir toutes les personnes présentes ce soir hocher la tête de haut en bas, taper du pied, remuer des fesses, voire carrément se jeter par terre (oui, bon, il faut dire que pour ce cas-là, l’alcool avait fait pas mal de dégâts, lol !). Le son est fort et dépote grave.

LESTER est un véritable chien fou et n’hésite pas à s’avancer dans le public pour jouer ses morceaux embarquant pas mal de quidams inoffensifs. Bonnet sur la tête, il bouge dans tous les sens malgré l’étroitesse du lieu. Les deux gratteux soutiennent le chanteur de riffs magistraux et la section rythmique est imposante. Ils donnent l’impression que ça fait des années qu’ils jouent ensemble, alors qu’en fait ils ont été recrutés par LESTER en support à sa tournée française.

La bonne ambiance qui règne dans le Chicago permet de prendre une vraie claque. Tous les morceaux sont des tubes en puissance… qu’on n’entendra malheureusement jamais sur les radios grand public. Evidemment.

Les titres ayant défilés à vitesse grand V, LESTER nous dit au revoir et s’en va dans les loges. Comme pour nous il a fini, nous récupérons les set lists jonchées sur le sol, histoire d’avoir un souvenir de cette soirée. Sauf que se pose la question de savoir s’il peut continuer encore un peu. LESTER est OK et il reprend le micro pour entamer de nouveaux titres… Il nous dit qu’il n’a pas besoin des set lists vu qu’il fait du rock‘n’roll et que les morceaux, il les connait sur le bout des ongles. Nickel !

Et de nouveau, nous avons droit à une déferlante : des covers des NEW YORK DOLLS, des RAMONES aussi, et des titres de son dernier album qui sonnent l’hallali.

Dès la fin du concert, LESTER s’installe à une table et signe des autographes à tout va. Il discute même (et toujours en français, s’il vous plait !) avec ses fans pendant qu’il met en vente T-shirts et CDs. Un musicien très accessible et gentil. Nous avons été scotchés par cette interprétation hyper enrichissante. Une grosse découverte !!!

Un grand merci à Action Records et Jean Cataldo pour nous avoir organisé ce show !

LESTER GREENOWSKI @ Chicago Bar – Annecy