Tagged: ANVIL

ANVIL @ le Rock’n’Eat Live – Lyon

Report et Photos by Ti-Rickou

Cool, les canadiens de ANVIL sont de retour à Lyon, ils passent au Rock’n’Eat et, vu les claques qu’ils m’ont toujours mis en live, il est hors de question que cette fois encore je les manque !

Donc le jour J, direction le Rock‘n’Eat avec mon copain Christian d’Adipocère et sa femme. Et pour une fois, pas de pression. Il y a trois groupes donc pas de risque de louper le début d’ANVIL. Heu… RAMAYA, le groupe italien qui les accompagne sur la tournée, n’a pas joué hier… Pas bon signe. Ca change un peu la donne. Du coup, même si on se gare assez facilement et qu’on se magne pour arriver, bah c’est loupé, les parisiens de HARSH ont déjà fini de jouer. La seule bonne nouvelle, c’est que ANVIL n’a pas commencé !

Le Rock‘n’Eat est plein comme un œuf. Cool pour les groupes ! Il y a plein de copains qui sont venus de partout, Saint-Etienne, Grenoble, Bourg en Bresse, Annecy et il y a même un peu de lyonnais !!! Tout le monde est chaud et prêt à prendre des baffes en faisant un retour dans les 80’s.

Allez, c’est parti. Le batteur et le bassiste sont sur scène et LIPS est dans le public et il parle dans sa guitare pour nous dire bonsoir. C’est mon morceau favori, l’instrumental “March of the crabes” qui ouvre les hostilités.

LIPS est toujours au centre du public. Même pas peur ! Ledit public est aux anges, le touche mais le laisse jouer !! Wouah, quelle entrée en matière ! A la fin du morceau, il rejoint ses camarades et c’est reparti en version “les freins, c’est pour les lâches”! ROB REINERE est toujours mega impressionnant derrière ses fûts. Putain, ça fait plaisir de le retrouver !!!

LIPS fait toujours le fou et danse des gigues avec le bassiste. Il fait toujours des sourires. Bref, il s’éclate à donf’. Il fait bien sûr un morceau avec un vibromasseur (dans les 80’s, c’était sa marque de fabrique) en guise de médiator.

Le Rock’n’Eat est en ébullition, surtout sur les vieux morceaux donc je ne vous explique pas la folie quand vient le tour de “Metal and metal” qui clôture le set ! C’est de la folie pure, tout le monde chante “Metal and metal”, putain c’est beau !!!

Voilà, c’est l’heure du rappel. Eh oui, on en reveut du heavy metal canadien, nous ! “ANVIL, ANVIL, ANVIL”, crie la foule ! Yeees, on a gagné, ils reviennent ! Et là, c’est mon pote Christian qui est aux anges car ils nous jouent “Forge in fire”, son morceau préféré à lui. Heu… pas qu’à lui d’ailleurs, dans le pit et jusqu’au bar c’est du délire !!

Allez, un dernier petit morceau pour la route est là c’est fini.

Le groupe profite du moment photos : photos dos au public, photos pour le public… Public qui bien sûr se rue sur leur stand merch’. Heu, c’est pas donné ! Les T-shirts à 25 euros, les sweats à 50, les photos à 10… En revanche, même s’ils vendent des photos signées, le groupe va venir faire des photos et serrer des mains. Même pas peur du Coronavirus, lol ! Ils sont heureux d’avoir joué et d’être là tout simplement. Moi aussi, je suis heureux. C’est toujours important de soutenir ce genre de groupes – rares – qui sacrifie tout pour aller jouer leur musique partout dans le monde (voir le documentaire sur le groupe).

Il est temps pour moi de dire au revoir aux copains. Et c’est parti, on the road again avec “Metal on metal” à donf’ !!!!!!!!!!!!! Un putain de merci au Rock ‘n’ Eat pour cette soirée !

Un PS pour HARSH : vraiment dégoûté de vous avoir loupés, surtout après avoir écouté votre EP. A très bientôt sur la route les mecs !!!!

anvil-1

ANVIL

Ce mois de Novembre ne fait pas exception à la tradition qui fait de ce mois un enfer pour les fans de hard-métal qui aiment aller voir les groupes en live. Les dates s’enchaînent à un rythme effréné, voire effrayant. Et malheureusement comme on ne peut pas se couper en quatre ni même en deux, il faut faire des choix. Moi perso, il était hors de question que je loupe l’unique date en France des canadiens de métal speed ANVIL.

Donc direction le Kao à Gerland. C’est pratique, je pourrais presque y aller les yeux fermés pour l’instant. Un mardi, nickel pour circuler et se garer. Et donc forcément, je suis à l’heure et même en avance. Et là une question se pose : est-ce qu’il y a une première partie ? C’est vrai, je n’avais même pas réfléchi à la question. Heu, à côté du stand de merch’ d’ANVIL, il y a un autre stand : REZET, donc oui il y a un autre groupe ! En revanche, vue la pochette du CD, ils ne doivent pas faire dans le métal prog’ ! Du coup, j’ai un peu peur car ça peut se révéler très très violent !

rezet-2

REZET

Bon, je ne vais pas tarder à être fixé car ça débute. Les musiciens ont un look très metalleux thrasheurs 80…Et musicalement ? Ouf, c’est raccord, on est dans du thrash à la METALLICA période “Kill’en’All”. Du thrash-speed totalement sortis du passé, sans rajout de voix caverneuses ou de voix à la Mickey sous hélium.

C’est bien fait et dès le premier morceau le public headbangue. C’est efficace, bien fait, bien joué… enfin pour ceux qui aiment le style bien-sûr (j’aurais pu envoyer ma femme sur ce coup-là !).

Perso, même METALLICA a ses tout débuts, je n’avais pas tenu tout le set donc là vous imaginez bien que dès qu’ils ont accéléré le tempo (si, si c’est possible) et même si c’est, comme ce soir, très bien joué, je confirme que le thrash métal n’est décidément pas ma came. Je préfère suivre la fin du show au bar.

Euh, ce soir c’est assez facile d’y accéder car la salle n’est même pas à moitié pleine. J’espère que ça va changer pour le début d’ANVIL.

Bon allez, les REZET ont fini, changement de plateau. Je me repositionne pour être devant pour le début d’ANVIL.

anvil-2

ANVIL

Bon, on attend un petit peu et puis ça commence. C’est parti pour un instrumental, marque de fabrique du groupe.

Le batteur et le bassiste sont sur scène mais je ne vois pas LIPS. Je l’entends mais je ne le vois pas. Je tourne la tête et putain, il est là à un mètre de moi dans le public ! Alors celle-là, on ne me l’avait encore jamais faite. Débuter le show dans le public, ce mec est vraiment barge ! Mais un barge comme je l’aime.

Il est là avec sa guitare et  son sourire. Sa joie de jouer, il veut la communiquer d’entrée. Il a même installé un micro dans sa guitare pour pouvoir communiquer avec nous. Pas facile de décrire l’ambiance dans le public, la tête de mes copains photographes qui cherchaient toujours LIPS alors qu’il était derrière eux ! Un début de concert qui donne le tempo, la soirée ne va pas être monotone.

Allez, LIPS rejoint ses petits copains sur scène et c’est parti pour un tour d’horizon du répertoire d’ANVIL avec bien-sûr un total show de LIPS qui va nous montrer tout ce que l’on peut faire avec une guitare.

Bien sûr, il n’a pas oublié son copain le vibromasseur pour nous montrer que l’on peut s’en servir avec une guitare (eh oui, pour ceux qui ne le savent pas, il a été le tout premier à en utiliser un pour ses solos. Mais ça, c’était il y a très très longtemps !).

Il ne va pas oublier non plus de communiquer avec nous, on ne s’ennuie pas un seul instant. Euh, à part peut-être qu’on est dans un show à l’ancienne avec son solo de batterie, son solo de basse… Mais bon perso, même si je n’ai pas trouvé ça forcément nécessaire, je n’ai pas non plus trouvé ça forcément chiant. Et puis, les solos de LIPS  à la guitare sont tellement hallucinants ! Pas forcément de technicité, mais de délire que ceci n’est qu’un détail.

L’ambiance atteint une apothéose quand ils vont nous faire “Metal on Metal”, of course ! D’un seul coup pschitt, je ne suis plus là, j’ai un fash-back dans les 80. LIPS est devant moi et je pense que ANVIL sera un énorme groupe. “Metal on metal” finit. Le morceau est toujours aussi bon mais autour de moi, on n’est décidément pas nombreux à s’en être rappelé.

Les lumières se rallument, moi comme tous ceux présents, on s’en fout. On a vécu un énorme moment avec un groupe qui joue parce c’est leur vie. Je n’aurais loupé ça pour pas grand-chose au monde.

anvil-8

ANVIL

A ceux qui pensaient qu’ils avaient déjà vus ANVIL parce qu’ils les avaient vus sur la scène du Hellfest au milieu de milliers de copains dans la poussière en plein soleil, je ne dirai qu’un truc : dommage les mecs. Ce n’est pas parce qu’un groupe ne joue pas devant des milliers de personnes que ce n’est pas un groupe à aller voir. Et peut être que, quand on vous dira dans vingt ans qu’on était à ANVIL, vous vous en mordrez les doigts… pour ne pas dire autre chose – pour être poli !

Enfin, ce n’est pas grave, moi je suis toujours dans mon monde et je remercie encore BASE PRODUCTIONS pour avoir maintenu cette date, de nous avoir permis de les voir en live et surtout de leur permettre de cette manière de pouvoir vivre de leur musique. Voilà, je suis heureux mais un peu triste à la fois.