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HANDSOME JACK : Live Report @ le Brin de Zinc de Barberaz (Savoie) – Dimanche 17 mars 2024

HANDSOME JACK @ LE BRIN DE ZINC

Que faire un dimanche soir avant de retourner au boulot le lendemain ? Un concert, évidemment ! Ce soir, c’est de nouveau au BDZ de Barberaz que je me rends. Une fois de plus, THOMAS, son patron, a découvert une pépite et il me faut absolument être à Barberaz ce soir. L’an dernier, le groupe était déjà venu et je n’avais pas pu m’y rendre, alors je ne suis pas mécontent d’avoir enfin l’occasion de voir HANDSOME JACK, puisque c’est de lui qu’il s’agit, enfin en live.

Venus de Lockport, Buffalo dans l’État de New York, le trio vient faire sa dernière date en France, suite à une tournée européenne entamée en début de mois et qui finira en Belgique après être allée visiter nos voisins helvétiques. Comme d’habitude, j’emmène mon copain STEVE*74 et en plus, mes moitiés ont décidé de nous accompagner. Vous connaissez l’adage, plus on est de fous…

Partis comme d’habitude (à la bourre ? Meuh non, mauvaises langues) en connaissant le chemin comme notre poche, nous arrivons à l’heure pour le concert. C’est étrange tout de même, parce qu’une bruine tenace nous a suivi tout au long de notre parcours alors que la journée avait été bien ensoleillée. Exactement la même pluie que lors de notre dernier déplacement au BDZ. A croire qu’elle nous attendait. Mdr.

HANDSOME JACK @ LE BRIN DE ZINC

Alors que la veille, la salle affichait complet, ce soir c’est presque le cas. Les passionnés se sont déplacés en masse pour voir ou revoir nos copains américains.

Il est 20h tout pile lorsque les lumières s’éteignent, cependant il nous faudra attendre encore un peu avant que JAMISON PASSUITE, le géant guitariste chanteur mette les pieds le premier sur la scène. Il est suivi par JOE VERDONSELLI, le bassiste, ainsi que par le batteur BENNIE HAYES. Les lights sur scène s’éclairent et c’est sur un gros riff de guitare bien gras que les musiciens, concentrés, entament leur premier titre. Tellement concentrés d’ailleurs que JOE oublie d’attacher correctement sa basse. Heureusement pour lui, un de mes copains monte sur les planches et l’aide à remettre sa sangle correctement. “Merci beaucoup”, nous dit JAMISON (JIMMY pour les intimes) en français dans le texte.

HANDSOME JACK @ LE BRIN DE ZINC

Dès le second titre, je me rends compte que JOE et BENNIE fournissent des chœurs stellaires qui créent de superbes harmonies avec la voix éraillée, travaillée au Bourbon, de JAMISON, et c’est tout bonnement excellent. Nous en sommes déjà au troisième et je ne m’en suis à peine rendu compte.

Sur ces morceaux, les Marshalls ne sont pas surdimensionnés, ils ne détruisent pas les murs du BDZ, mais personnellement, j’adore cette fusion de boogie soul rock ‘n’ roll qui a valu l’admiration de musiciens tels que CHRIS ROBINSON (THE BLACK CROWES) par exemple. Et en plus, j’ai l’impression que le CREEDENCE CLEARWATER REVIVAL n’est pas très loin. Surtout avec des morceaux tels que “Bad Blood” ou “Holding Out” de même que “Keep On” issus de l’album “Everything’s Gonna Be Alright” sorti en 2018. On se rend vite compte que le groupe tire ses influences du même puits que les anciens musiciens de Blues et de Soul.

HANDSOME JACK @ LE BRIN DE ZINC

Le trio continue sur l’album sorti il y a déjà 6 ans avec “Getting Stronger” où l’influence du Rock Sudiste est plus que palpable à travers ce brûlot qui fleure bon l’Amérique profonde avec quelques influences Country et “Baby Be Cool”. Leurs références appartiennent bel et bien à d’autres temps. C’est comme s’ils avaient cambriolé la médiathèque de l’université locale, et, surpris par les vigiles, n’étaient parvenus à emporter dans leur fuite que la section 1969-1971 du rayon vinyles. Ah les années soixante-dix…

Après un “Roll It” datant de 2021 bruyant et exubérant de Blues en sueur, c’est au tour du très récent album “A Good Thing” d’être enfin à l’honneur avec “Wind it Up” un titre lourd et groovy à la JOHN LEE HOOKER au refrain très accrocheur.

JAMISON nous présente son étrange et superbe guitare, une Teisco SS-4L 1960’S Sunburst, datant des années 60 d’origine Japonaise qu’il a surnommée « Little Jimmy Givenes ». “Mon nom c’est Jimmy”, nous dit-il “C’est un peu pour ça…”, rigole-t-il avant d’entamer “Tough Love” un autre titre de “A Good Thing”. JOE, qui fait ronfler sa basse, alterne le bon et le super génial tout en s’hydratant à la bière alors que JIMMY, lui, est à l’eau. Il joue avec les doigts quand il faut être agressif sur ses cordes et au plectre quand il faut être plus Soul, tout comme le leader qui change régulièrement de guitares entre chaque titre.

Après “Keep On”, Joe prend pour la première fois la parole. “Des fois nous sommes heavy, parfois groovy, ou bluesy mais en ce dimanche, nous pouvons aussi être “tasty ! “. Et c’est sur le sexy “Baby Be Cool” que les HANDSOME JACK aggravent encore leur cas. Le mélange harmonieux de Blues classique et de Rock d’antan aux refrains mémorables, tout en conservant la sensation et le ton, prouve que ces gars-là savent ce que c’est que le Rock ‘n’ roll. Ils sont rétro, mais en même temps frais. Ils rendent hommage aux groupes qui les ont influencés, mais ont encore assez de cojones pour se débrouiller seuls et faire leurs propres trucs.

“She Don’t Know How to Rock and Roll” est un Blues vintage et fanfaron, un excellent exemple de l’approche du groupe, qui met l’accent sur la composante « sensation » plutôt que sur les instrumentaux clairs. En fait, plus c’est sale, mieux c’est pour ces gars. Et les titres s’enchaînent avec toute la discographie du groupe “Hard Luck Karma” de “Everything’s Gonna Be Alright” à “Dry Spell” suivi par “Ropes & Chains” de 2014 en passant par les excellents et récents “It’s Understood” et “Good Thing” avec son petit solo de BENNIE qui démontre le talent exceptionnel de ce musicien. Et on repart avec “Let Me Know” un titre de 2021.

La soirée n’en finit plus d’être aussi bonne, mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, il est déjà l’heure du dernier morceau. “Everything’s Gonna Be Alright”, un titre très feelgood, est en train de se terminer lorsque JIMMY nous dit que nous allons faire un  “singing contest”. Il fait participer le public en le poussant à chanter plus fort que lui sur le refrain, encouragé par JOE qui fait le pitre. Et c’est sur cet échange entre le public et les musiciens que se finit le show sur-vitaminé des habitants de Lockport.

HANDSOME JACK @ LE BRIN DE ZINC

Fini ? Non, évidemment !! Nous sommes au Brin de Zinc, et régulièrement, une dernière chanson est réclamée. Ce soir, c’est une nouvelle fois le cas, sous les acclamations du public, les HANDSOME JACK n’ont même pas le temps de descendre de scène. Ils reprennent leurs instruments avec un grand sourire. “Vous en voulez encore ? Ok, on va vous en faire une dernière.”, nous dit JIMMY. “Et parce que je n’ai pas fini ma bière ! “, renchérit JOE. C’est sur un “Knock on Woods”, un titre de EDDIE FLOYD sorti en 1966 et popularisé en 1979 en pleine période Disco par AMII STEWART, sur-vitaminé en version terreux et brut de pomme qu’ils relancent la machine. C’est le coup de grâce et nos copains originaires de la partie supérieure de l’État de New York, plient le match.

Mais quelle baffe avons-nous pris ! HANDSOME JACK puise ses influences aux meilleures sources, trouvant ainsi le moyen d’abolir le fossé générationnel entre les teenagers et leurs grands-parents. C’est un vrai gang de baroudeurs qui pratique un Blues-Rock très roots avec passion et sincérité, sans se soucier des modes.

HANDSOME JACK @ LE BRIN DE ZINC

Aussitôt le concert fini, nous retrouvons le trio en train de discuter et faire des selfies avec les fans, et comme d’habitude, signer à tout va. Des musiciens humbles, trop contents d’être revenus jouer au Brin de Zinc où ils ont retrouvé des fans de l’an passé, et découvert des nouveaux, dont je fais partie évidemment ! Comme le lendemain je dois retourner au travail, nous prenons rapidement congé de nos copains de Lockport. Et devinez qui nous attend dehors pour notre retour ? La pluie forcément !

STONE SENATE : Live Report @ le Brin de Zinc de Barberaz (Savoie) – 13 décembre 2023

Nous sommes à la mi-décembre et Noël approche à grands pas. Alors quoi de mieux qu’un nouveau concert au Brin de Zinc ? Ce soir, je vais voir un groupe de Southern Rock appelé STONE SENATE. C’est mon covoitureur de concert et photographe habituel Steve*74 qui m’a conseillé d’aller voir ce groupe et de l’emmener en même temps. Personnellement, je ne connais absolument pas alors, histoire de ne pas rester ignare, je jette une oreille et découvre quelque chose qui titille mes feuilles de choux. Effectivement, ça a l’air fort sympathique et je me laisse tenter. Et, comme plus on est de fous plus il y a de riz, j’emmène ma femme et ma fille avec moi. Elles aiment bien le lieu et l’ambiance ainsi que le rock sudiste, ça tombe bien, puisque c’est le style pratiqué par le groupe.

STONE SENATE, c’est donc un groupe rock sudiste venu de Nashville, Tennessee, qui fait sa toute première tournée européenne intitulée “Between The Dark and The Light European Tour 2023” depuis la mi-novembre. Lorsque l’on connaît les difficultés que rencontrent régulièrement les Américains pour venir tourner sur l’Ancien Continent, nous ne pouvons que nous réjouir de leur venue. Après avoir écumé les salles de toute la Germanie, en passant par la Hollande, la Belgique et l’Autriche, puis enchanté l’Espagne, ils s’arrêtent en France, pour deux dates, dont la première au Brin de Zinc. Vraiment trop bien !

“How you doin’ tonight ?”, demande d’entrée de set le géant guitariste chanteur CLINT WOOLSEY. “Thanks you for coming”, redit t’il en attaquant “Cemetary”. Et nous voilà plongés dans un mix de styles détonants : du rock avec des nuances country et de la soul sur des guitares Hard-Rock du 21ème siècle et un fond blues sudiste gorgé de soleil venu du fin fond du pays de l’Oncle Sam. Un mélange étonnant de LYNYRD SKYNYRD et des ALLMAN BROTHERS.

A chaque présentation de morceaux, CLINT, tout sourire, présente ses morceaux sans trop raconter d’histoires, même s’il nous dit à chaque fois “qu’il sonne comme ça (it sound like this)” avant d’entamer un gros riff de sa Gibson Bleue ornée du logo MOTORHEAD. C’est une tuerie à tous les coups. JAMES BEAU EDWARDS et BROTHER TED HENNINGTON  enflamment la scène avec leurs guitares. Ils ne restent pas statiques à gauche ou à droite des planches et viennent régulièrement au milieu. De plus, ils accompagnent au chant la voix brûlante et pleine d’âme de CLINT.

KIERAN CRONLEY, le bassiste, est lui en revanche, à l’opposé de ses camarades. Il est d’un calme et d’une sérénité incroyable. Quant à DAVID “DZ” ZETTLER, il est en feu et lui-aussi accompagne CLINT au chant. Ils viennent à peine de commencer et je me rends compte, après avoir jeté un petit coup d’œil sur la setlist, qu’il y a 23 titres ! Ça va être chaud !

Le groupe enchaîne brûlot sur brûlot. Après un “Right Side Up” remuant au possible, un “Dead and the Dying” qui commence country à la slide pour finir sur un blues des familles, nous en prenons plein les yeux et les oreilles. “Thanks you sooooo much ! ”, nous dit le géant guitariste en tirant la langue. Il fait de plus en plus chaud dans le BDZ et ça se remarque sur Clint qui sue énormément.

Les titres se font plus calmes par la suite, mais avec toujours cette impressionnante musicalité.

Puis CLINT nous présente DZ et lui demande s’il veut se charger de “Don’t Keep Me Wondering”. “What do you think, Dave ?”, lui demande le colossal guitariste chanteur. Le batteur se retrouve seul au chant pendant que les autres musiciens l’accompagnent. Le titre est vraiment génial et l’interprétation des musiciens est absolument sans faille. Une fois terminé, c’est une énorme ovation du public que le batteur reçoit. Il a une super voix, ce qui s’entendait déjà lorsqu’il chantait avec CLINT, et se confirme sur ce titre.

“Lady”, la ballade soul country voit les trois guitaristes se faire face lors des solos. C’est un sacré mélange que ces musiciens avec KIERAN le placide, JAMES et TED qui démontent la scène, l’indéniable présence monumentale de CLINT sans parler de “DZ” qui tient le rythme sans broncher. Quel kiff ! Et voilà que d’un seul coup, mes pensées m’emmènent sur la route 66 avec pour musique de fond STONE SENATE.

“Whisky Help”, une chanson à boire fait danser le public. “Against the lights”, la balade qui n’en est pas une, a un super refrain. “Always Never Fade”, est une ballade remplie de spleen… C’est complètement dingue mais, régulièrement, j’ai l’impression d’avoir déjà entendu ces morceaux quelque part, ce qui n’est absolument pas le cas, et ça me rend dingue ! CLINT, très expressif sur scène avec sa voix éclatante et émouvante à la fois, fait pleurer sa Blue Gibson. Au propre comme au figuré, puisque des perles de sueur coulent sur l’instrument. Lol.

A peine le temps de se remettre de cette ballade que l’on redémarre sur un brûlot blues bien rock avec “Over you”. “It’s our first european tour tonight”, nous dit CLINT à la fin du morceau. “Thank you for coming, we appreciate”. Il nous présente leur nouveau single,  “Ghost”, une chanson qui enchante les spectateurs avec ses riffs de guitare mélodique, et crée une ambiance apaisante.

Je regarde la setlist et, d’un coup, on passe de la 17 à la 21 avec “Broken Pieces”. Euh, c’est moi où ils ont sauté des titres ? Remarque, cela fait déjà plus d’une heure et demie que le groupe nous réjouit de sa musique, il est peut-être l’heure d’accélérer les choses, parce que sinon, dans deux heures, nous y sommes encore ! Non pas que cela soit dérangeant, on est bien au chaud. Ah ben voilà, il suffit que je parle de chaleur pour que le groupe me prenne au mot avec “Hard to stay warm”, une nouvelle superbe ballade. C’est toujours aussi bon.

Stone Senate continue de nous honorer d’un rock bien sudiste avec “Down”, le dernier titre de la soirée qui clôt le set. Le groupe remercie le public en saluant. Et, comme par hasard, comme très souvent au Brin de Zinc, le public ne veut pas les laisser partir. Le don de soi des musiciens est indéniable, puisqu’ils reviennent avec bonheur sur scène pour nous jouer “Beer Drinkers” une autre chanson à boire.

Cette fois-ci, c’est bel et bien la fin. Après près de deux heures de show, les musiciens d’une grande noblesse scénique et au talent certain, ont ravi le public présent. Une chose est sûre, c’est au BDZ qu’il fallait être ce soir. Les musiciens, après avoir fait leurs adieux au public, se rendent directement au stand de merch’ pour discuter avec les fans, puis déambulent dans le Brin de Zinc, allant à la rencontre des spectateurs qui n’ont pas osé venir les voir. Quand vous avez un géant de plus de deux mètres (2,02 m pour être précis) qui vient vous rendre visite, cela peut impressionner. Cependant, CLINT est d’une gentillesse incroyable, et n’hésite pas à nous remercier chaleureusement d’être venu le voir.

Pour nous, il est temps de rentrer dans notre contrée, l’heure devenant de plus en plus tardive. Nous partons donc, non sans avoir remercié les musiciens pour leur incroyable prestation. Sur la route du chemin du retour, je ne peux m’empêcher d’espérer que ce ne sera pas la dernière fois que je vois le groupe.

Un grand merci à Thomas, l’incroyable patron du BDZ pour, une nouvelle fois, nous avoir fait découvrir un nouveau groupe. Et pas des moindres !

FURY : Live Report @ le Brin de Zinc (Savoie) – Jeudi 30 novembre 2023

En cette toute fin du mois de Novembre, je repars, une fois de plus, dans mon antre préféré, le Brin de Zinc de Barberaz. Et en plus, je suis content, mon copain Steve*74 va faire les photos. Cela m’arrange bien, je vais pouvoir me concentrer sur le concert. Mais qui allons-nous voir, me diriez-vous ? Eh bien, c’est écrit dans le titre. Vous ne savez pas lire ou quoi ? Lol. Alors, je veux bien l’admettre, des groupes qui s’appellent FURY, il y en a des tonnes. Des groupes de Hardcore, de Thrash, de Power Metal, d’AOR, etc venant de différents pays. Bref, vous avez le choix.  Mais ce FURY-là, il vient de chez nos voisins de la Perfide Albion et fait dans un Heavy Metal teinté de Thrash des années bénies – les années 80, bien entendu !

Il est 21h pétantes quand le groupe monte tranquillement sur scène. Et, pendant bien cinq minutes, le groupe fait patienter le public. Ils papotent en attendant le départ. Le batteur TOM FENN fait des tests avec sa grosse caisse et donne l’impression d’être impatient de jouer. Puis les musiciens sont prêts et attaquent pieds au plancher. Comme dirait le rédac’ chef, ils ne sont pas là pour enfiler des perles !

Dès “If you go to hell first“, le premier morceau du set, le guitariste chanteur JULIAN JENKINS, accompagné de la chanteuse NYAH IFILL nouvellement arrivée, font sensation. Dès le début, les musiciens headbanguent comme des damnés. “Barberaz are you ready ?”, nous dit le guitariste chanteur. Incroyable mais dès le second titre “Hell of a Night”, il fait déjà chanter le public.

Liés les uns aux autres, enchaînés entre eux, les titres sont de véritables tueries. “Chambery do you like it Loud ? Fast ?  ‘Cause it’s rock ‘n’ Roll !”, nous assène le chanteur en entamant justement “It’s Rock ‘n’ roll”. Mais quelle baffe nous prenons !! C’est vraiment très bon. Vers la fin du titre, JUSTIN nous présente la bassiste BECKY BALDWIN qui nous fait un petit solo avant qu’il ne prenne pour la première fois le devant de la scène.

Ne prenant qu’à peine la parole, le groupe, comme souvent, laisse parler la musique puis fait parler la poudre sur “When the Hammer Fall”, le quatrième titre de la soirée.

Musicalement, FURY fait du Heavy Metal des eighties teinté de Thrash Metal avec une voix très rock ‘n’ roll, ce qui est très surprenant. Personnellement, j’adore le style. Les morceaux sont puissants et mélodiques à la fois. NYAH prend la parole avant “The Prince of Darkness”. Alors qu’elle ne faisait qu’accompagner JUSTIN sur certains couplets, la voilà qui chante en solo sur ce titre. Personnellement, j’adore son timbre de voix !

JUSTIN reprend le micro et demande au public qui a déjà vu le groupe. Deux, trois spectateurs lèvent la main. Le chanteur guitariste apprécie la réponse et remercie ses fans. Puis il demande, qui ne les as jamais vus. Une grande partie du public répond – forcément – par l’affirmative. JUSTIN s’incline et annonce la bienvenue aux autres fans avant de lancer le titre “Who are you”. C’est fou, à chaque titre, ils ont une introduction qui fait mouche !

Le guitariste soliste TOM ATKINSON, arrivé début Mars, est en feu ainsi que BECKY qui headbangue en cadence. NYAH, quand elle ne chante pas, danse en imitant toutes les paroles des titres qu’elle semble connaître par cœur alors qu’elle n’est arrivée dans le groupe que début Mai. C’est tout bonnement incroyable.

Pour “Shadow and Dust”, il est temps de calmer le jeu. C’est l’heure de la ballade de la soirée. Le musicien s’excuse d’entrée de jeu pour le piano que nous allons entendre mais qui n’est pas là. Il nous explique, en rigolant, qu’il n’y a pas assez de place pour emmener un orchestre avec lui. C’est un super morceau qui a le don d’apaiser l’ambiance.

“ What time is it ? ”,  demande JUSTIN à NYAH. “ It”s time ! ”,  répond la chanteuse en regardant son poignet qui n’a pas de montre. “ Time for Sunrise ”, reprend le guitariste chanteur. Le morceau défonce tout dans le Brin de Zinc. On enchaine ensuite avec les brûlots  “ Rock lives in my Soul “ suivi de “ Embrace the Demon ” où JUSTIN refait chanter le public.

Sur “Upon the Lonesome Tide”, le guitariste chanteur pose sa guitare et chante seul le morceau accompagné par TOM FEN le batteur et, une fois encore, des samples. Ce qui semble un peu ennuyer le leader. Tous les autres musiciens sont assis sur le côté de la scène et regardent JUSTIN. Il est rejoint sur la fin du morceau par NYAH avant que les autres musiciens ne se relèvent pour finir le titre en électrique. Quel show !

Pour “ Burnout ”, c’est BECKY qui nous présente le morceau, devant les nombreux fans agglutinés face à elle, et fait vibrer les murs du BDZ. JUSTIN reprend la parole pour nous expliquer que cette dernière a été invitée, cet été, à tenir la basse au sein de MERCYFUL FATE pour une tournée. C’est donc en toute logique que nous avons droit à un cover du groupe Danois, le classique “Evil”. Cette version est vraiment très originale et interprétée de façon magistrale.

“Je vous ai présenté tout le monde il me semble. Ah non, il manque quelqu’un.”, nous dit Justin à la fin du morceau. “C’est toi ?”, demande t’il à NYAH. “Non, toi ?”, en regardant BECKY. “Ce n’est pas toi non plus !”, dit-il au guitariste.  “Ah ! Il est derrière ! C’est une bête, un animal ! Il s’appelle… TOM FEN ! ”. C’est le moment du solo de batterie avec une fois encore des samples, ce qui le rend ce coup-ci assez original. Une fois encore, le groupe nous prouve qu’ils ne sont pas là pour épater la galerie, mais bien pour jouer du rock ‘n’roll.

Après un autre titre incendiaire “Road Warrior”, JUSTIN reprend la parole : “Nous avons encore un morceau pour vous. Merci beaucoup. On espère vous revoir bientôt. Peut-être une autre fois. Vous voulez nous revoir ? Attention, je vous reconnaîtrais !”, plaisante t’il.  “Casino Soleil”, le dernier titre est une véritable tuerie, et met le Brin de Zinc à genoux.

Le groupe n’a même pas le temps de quitter les planches que le public réclame à corps et à cris un nouveau morceau. “Ok, ok ! nous dit JUSTIN, we’re gonna play one last song. FURY décide pour son dernier titre de nous emmener loin de notre Terre avec un “Lost in Space” qui finit par achever les spectateurs.

Une fois leur set terminé, nos nouveaux copains Anglais, se tiennent au stand de merch’ pour venir discuter avec les fans, prendre des photos et, évidemment, vendre leur merchandising.

JULIEN GREEN, un écrivain du XXème siècle, disait que la musique embellit les lieux où on l’entend. Ce soir, je reconnais que FURY a vraiment fait briller le Brin de Zinc. Comme d’habitude, un grand merci à Thomas pour cette fabuleuse soirée et cette accréditation de dernière minute.

RICK WARWICK : Live Report @ le Brin de Zinc (Savoie) – 16.10.2023

Report et Photos de STEVE*74

A peine le temps de respirer et de me reposer un peu que me revoilà parti sur la route de Barberaz et du BDZ. Le hasard faisant parfois les choses de façon mystérieuse, c’est un deuxième concert acoustique où je me rends en deux jours successifs !!

Je lance une idée à Thomas, le patron du lieu, pourquoi ne pas créer un bed & breakfast pour ceux qui viennent d’un peu plus loin. Cela éviterait des allers-retours et ferait gagner de l’argent et du temps à tout le monde…  Bon, plaisanterie mise à part, j’arrive tranquillement en avance ce qui permet de parler avec les connaissances ou amis de concerts.

Ce soir, RICK WARWICK attire plus de monde que JOEL HOESKTRA & BRANDON GIBBS la veille. La carrière et la discographie de RICK doivent y être pour quelque chose il me semble. Comme hier aussi, RICK a un cursus musical imposant. En revanche,  contrairement à hier, RICK est seul sur scène avec sa guitare. Ce n’est pas vraiment le style de musique qui à priori m’emballe, et d’habitude j’évite soigneusement de me déplacer pour ce genre de show, mais j’aime le risque !!

Hier, je dois avouer que j’ai bien apprécié la prestation  du duo JOEL et BRANDON, donc maintenant que je suis présent dans la salle, allons y gaiement et écoutons attentivement ce que RICK va nous proposer ce soir.

Comme de coutume ici, après avoir traversé la salle RICK monte enfin sur les planches du BDZ. J’ai oublié de vous préciser que, contrairement à hier, aujourd’hui il n’y a pas de première partie. Côté positif, en principe, je devrais rentrer chez moi plus tôt.

Dès le premier titre, l’ambiance est mise avec « The killer instinct », extrait de l’album éponyme de BLACK STAR RIDERS sorti en 2015. Toute la set-list va s’articuler autour des différentes formations auxquelles il a participé. « Fighting love », le deuxième morceau vient,  lui, du dernier disque solo de RICK sorti en 2021. Pour continuer avec un « Southbound » tout droit issu de l’album « Bad reputation » de THIN LIZZY.

Bon vous l’avez compris, je ne vais pas vous énumérez tous les titres, mais il revisite en version acoustique les chansons qu’il a chanté et fait son succès par le passé. Le public est aux anges et chante avec lui certains des refrains que nous n’entendons plus beaucoup de nos jours, à part les nostalgiques d’une époque révolue.

Ente deux chansons, RICK prend le temps de nous expliquer une partie de sa vie. Pour vous résumer un peu ses explications, RICK est né en Irlande du Nord à Newtownards. Son père avait une ferme où il élevait des poulets. Toujours d’après lui, il y régnait une odeur nauséabonde, ce qui l’aurait empêché d’avoir des relations sexuelles avec les filles jusqu’à l’âge de 19 ans !! Il dégageait une odeur repoussante de ferme et de poulets pour la gente féminine !! Je veux bien le croire…

Il raconte toutes ces anecdotes avec humour et cela fait sourire ou rire le public. Personnellement, je suis content pour lui d’apprendre qu’il a perdu sa virginité et pu vivre sa vie d’homme mais je suis surtout venu pour l’entendre chanter !!

Progressivement, il revient sur ce sujet en nous narrant un peu l’ambiance familiale. Heureusement, pour compenser un peu les manques qu’il ressent, son père aimait bien la musique même s’il ne chantait pas ni ne jouait d’aucun instrument. La fièvre de la musique commence à germer en lui, il ne travaille pas pour son père et écrit et compose de la musique lors de ses moments libres.

Après un passage chez les NEW MODEL ARMY, un groupe new-wave, se carrière décolle vraiment avec THE ALMIGHTY. Il n’a pas oublié cette période et nous interprète plusieurs titres dont, par exemple, « Bandaged knees » sorti en 1991.

Il va vraiment alterner avec parcimonie tous les morceaux sans préférence notoire pour un groupe au dépend des autres. C’est vraiment une large revue de son répertoire auquel nous avons droit. Pour ma part, les reprises de THIN LIZZY sont celles que j’apprécie le plus. Comment ne pas réagir en entendant « Jailbreak » ou encore « The boys are back in town », je vous le demande ?! Et puis, en fermant les yeux, la voix de RICK se rapproche de celle de PHIL LYNOTT de façon assez troublante.

Sur scène, il ne se passe pas grand-chose. Debout derrière le micro, RICK ne bouge pas beaucoup. Il recule un peu lorsqu’il ne chante pas et c’est tout. Il n’y a donc rien de spécial à relater ici. C’est ce qui me dérange le plus lors de ces prestations en acoustique avec un seul participant. Bon, il reste la musique et c’est bien évidement dans ce cas précis le plus important.

La soirée se termine avec une autre reprise d’un standard que tous les metalleux connaissent et qui peut surprendre car elle ne figure pas dans le répertoire habituel de RICK : « Ace of spades » de MOTORHEAD !! Je suis, bien entendu, content d’entendre ce classique mais joué de cette façon cela me laisse, je dois le dire, dubitatif. Difficile je trouve de retranscrire la fougue et la hargne de ce titre en acoustique, mais ce n’est que mon avis et autour de moi tout le monde a l’air content. C’est le principal !!

Comme toujours ici, on retrouve RICK quelques minutes plus tard au stand merchandising pour les traditionnelles photos et dédicaces. Encore une soirée surprenante et intéressante au BDZ avec une personnalité du métal. Vivement le prochain concert !