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SPIT RECKLESS au Village du Soir

Chouette, c’est la rentrée ! Mais non, pas des classes, banane ! Enfin si, mais ce n’est pas le propos, c’est la rentrée des concerts, évidemment ! Ce soir, je pars en compagnie de Steve*74 et de mes chères et tendres, en direction de Genève, plus exactement de Lancy. Nous allons retrouver nos copains de SPIT RECKLESS qui seront accompagnés par un tout nouveau groupe, MEMORIA. Comme ils doivent commencer tôt et que chez nos voisins helvétiques, l’heure c’est l’heure, nous partons assez prestement mais en prenant les chemins de campagne, histoire d’éviter les bouchons.

Après nous être garés à deux pas dans un parking totalement gratuit le soir – ce qui n’est pas une sinécure quand on connaît Genève – nous arrivons dans un lieu pour le moins atypique, le Village du Soir. Il se situe Route des Jeunes dans le quartier de Carouges.  C’est un lieu culturel et festif unique qui dispose de trois espaces intérieurs et de trois espaces extérieurs, chacun ayant sa propre ambiance et son propre thème. On y trouve une galerie d’art, des bars et plein d’endroits où se restaurer. C’est le rédac’ chef qui aurait été content !!!

Un vigile nous souhaite la bienvenue et nous indique que le concert doit commencer plus tard que prévu. Euh… ce n’est pas normal en Helvétie ! Vous en êtes sûr ? Bah, on verra bien. Après avoir un peu cherché l’endroit malgré l’indication : “ Au fond à droite” que nous a donné le vigile, nous croisons VG RICHARDSON, le batteur de SPIT RECKLESS, qui nous invite à entrer. Une fois notre contribution aux groupes donnée et notre poignet dûment tamponné, nous entrons dans l’antre de la soirée. C’est dans une ancienne carrosserie transformée en boîte de nuit que se situe le concert. La première chose qui me frappe, c’est un tableau noir sur lequel est mentionné : « Tout enfant laissé sans surveillance sera immédiatement vendu à un cirque ». C’est que ça ne rigole pas, ici ! En tous cas, ce sacré humour doit faire son effet sur les petits !

A peine a-t-on le temps de prendre nos marques, de voir la grosse boule à facettes et l’énorme voiture cabossée qui trônent au plafond, que le premier groupe est annoncé. Ah ben du coup, ils commencent à l’heure, alors ! C’est que j’étais inquiet, moi. Je commençais à avoir peur. La Suisse est en retard, c’est le monde qui est foutu ! Mdr. En revanche pour les lumières ce n’est pas l’éclat’. Nous sommes en boîte de nuit, pas en plein air. C’est mon copain Steve*74 qui va s’amuser à prendre des photos ! Moi, perso je m’en fous, j’ai juste un report à écrire.

Trêve de plaisanterie, voilà que MEMORIA s’installe sur scène. C’est un quintette très jeune, dont la moyenne d’âge ne doit pas dépasser la vingtaine avec, en son sein, une chanteuse. Leurs compos un peu dans le style Alternatif Rock me font penser un peu à du NIRVANA, en version Pop-Rock et en féminin. Ils nous annoncent que ce n’est que leur septième concert et, effectivement, cela se ressent. Certes, la musique est très jeune, mais ils compensent cette jeunesse avec une volonté et un capital sympathie bien encouragés par le ban et l’arrière-ban de la salle. Ils ont une motivation à toute épreuve et semblent se faire plaisir sur scène, ce qui est le plus important.

Quelques morceaux bien “rentre-dedans” et deux covers plus tard et c’est déjà le dernier morceau. La chanteuse demande au public de sauter. Evidemment, celui-ci s’exécute volontiers. L’ambiance qui règne entre les spectateurs et le groupe est telle que les fans en réclament une dernière. Euh… de mon point de vue, ce n’était peut-être pas nécessaire, mais bon.

Une bonne entame de soirée même si, pour moi, ils manquent encore d’expérience sur scène. Je retiendrais la belle voix de la chanteuse, pas toujours en place, mais c’est compréhensible, et la bonne frappe du batteur, un clone de DAVE GROHL, ex-NIRVANA et fondateur des FOO FIGHTERS.

Petit interlude pendant que le groupe de la soirée se prépare. Qu’est-ce que je pourrais vous dire sur SPIT RECKLESS que je ne vous ai pas déjà dit dans un des nombreux reports que j’ai déjà écrit sur eux ? C’est un groupe d’une qualité exceptionnelle qui est rôdé à la scène.

CHRIS semble, une fois de plus, motivé comme jamais et dès le début, le public lui mange dans la main. Il faut dire qu’avec des titres taillés pour passer à la radio tels que « I Still Think About You » ou « Bad », on peut difficilement rester de marbre. VG, LUIGI, GILBERT et KEVIN sont aussi en forme que leur leader naturel.

La fin de « How many Times » voit CHRIS descendre de scène pour la première fois de la soirée. Puis c’est au tour de LUIGI de montrer tout son talent sur « Shackles ». C’est un public conquis qui s’ambiance sur les hits en puissance que sont « Bloodstain » et surtout sur l’incontournable « You Make Me Happy ». Les spectateurs semblent être de plus en plus présents ce soir et ne ratent pas une minute de la prestation de leurs compatriotes.

Les titres continuent de défiler et de séduire le public. CHRIS fait son show et, tout comme LUIGI, continue de descendre de scène et parfois s’emmêle dans les câbles de sa guitare. « Stop Foolin Me Around » et « Growin Up » font le job, c’est-à-dire qu’ils séduisent les spectateurs et se les mettent dans la poche… si besoin en était !

Ah tiens, une petite nouveauté a été ajoutée par rapport à la dernière fois où je les ai vus. Un vieux titre “Miles Away” que le groupe ne joue pas souvent. Cela faisait un petit bout de temps qu’il était absent des setlists et je suis content de le réentendre.

Personnellement, je suis toujours aussi fan. Ce doit être pas loin de la dixième ou quinzième fois que je les vois et je connais les chansons plus ou moins par cœur, cependant ce soir, je trouve que le groupe a tendance à s’aseptiser un peu. Il me manque cette énergie qui était déployée il n’y a pas si longtemps. J’ai connu des concerts de SPIT RECKLESS plus explosifs. C’est sûrement dû au fait que le public est devenu attentif, moins réceptif et qu’il semble s’être sensiblement éclairci, ce qui a tendance à plomber l’ambiance. Attention, ne vous méprenez pas, j’aime toujours autant ce groupe et les musiciens sont vraiment hyper doués et ultra professionnels. Vous ne trouverez aucune fausse note, aucun déraillement musical, tout est bien huilé. Leurs chansons pourraient facilement être diffusées en radio. Enfin, pas en Gaule, évidemment – il ne faut pas rêver – mais en Europe cela serait largement possible. En Suisse, ce serait juste une évidence. Comme je ne capte pas souvent Couleur 3, la radio nationale Suisse, je ne sais pas s’ils sont déjà passés sur leurs ondes. Il faudra que je pense à le leur demander, tiens !

Après un “Magic Pills” et un “Easy Come Easy Go” qui seraient parfait pour ce dont je parlais juste avant, le groupe finit comme d’habitude son set par l’irremplaçable “Rock ‘n’ Roll Coaster” qui voit CHRIS présenter ses musiciens et permet à chacun de faire un petit solo, histoire de montrer, une fois de plus, leur talent.

Même si ce soir, j’ai été moins bluffé que les dernières fois – je dois avoir les oreilles bouchées ou je deviens trop vieux, Mdr – la prestation a été sans faille et prouve que SPIT RECKLESS est vraiment un super groupe avec un énorme potentiel.

ROCK O MARAIS 2023, jour 2

Samedi 08 juillet 2023 à Poisy (74)

SPIT RECKLESS @ Rock’O Marais

C’est le deuxième jour de Rock’ O Marais et devinez quoi, j’y retourne une fois de plus en famille ! C’est qu’elles commencent à prendre goût aux concerts, lol ! Et en plus ce soir, il y a SPIT RECKLESS dont elles sont fans. Je l’avoue, moi aussi, mais bon…

Une fois n’est pas coutume, j’arrive à la bourre pour le premier groupe. De ce que j’ai entendu, ce n’est pas mon trip. Mais ce n’est pas grave, ce n’est pas pour eux que je suis venu. Je rencontre d’autres copains que je n’avais pas vus depuis un petit moment et discute le temps que SPIT RECKLESS s’installe.

Puis, c’est le moment tant attendu. Nos copains genevois s’emparent de la scène de Poisy. Et c’est parti pour une heure d’un show intense ! Je suis trop content de les revoir, moi. Ca faisait une éternité que je ne les avais pas vus. Tiens, ils ont un nouveau membre… C’est un claviériste du nom de KEVIN. Ca rajoute un petit plus dans le Rock FM de nos copains.

“ Merci le Rock’ O Marais ! ”, commence CHRIS après le premier morceau. « On est super contents d’être là », continue t-il. Et nous donc, serais-je tenté de dire ! D’autant plus qu’ils viennent de sortir un nouvel album et qu’ils nous en présentent quelques titres. Le rock énergique et mélodique fait mouche dans le public de Poisy dès le premier morceau. Il faut dire que CHRIS et ses acolytes savent comment faire pour séduire un public qui ne les connaît pas.

Dès le troisième morceau, « Circles », il le fait chanter. Dès le suivant, il lui demande de taper des mains en cadence. Je trouve le début du set un peu mou, même s’il est toujours aussi bon. Il suffit d’écouter « I still think about you » et son refrain incontournable qu’on ne peut s’empêcher de reprendre à gorge déployée. Puis au fur et à mesure, les titres prennent de la puissance et deviennent contagieux avec des morceaux inéluctables comme « You make me happy », le tout premier titre écrit par SPIT RECKLESS qu’ils nous interprètent ce soir avec une intensité que je ne lui connaissais pas. C’est fou comme ce titre est fédérateur !!

Je remarque que de plus en plus de monde s’agglutine devant la scène et c’est vraiment cool pour le groupe qui ce soir, j’en suis sûr, récolte de nouveaux fans.

La nuit commence à tomber et le spectacle va bientôt se terminer. « Rock’ O Marais, vous êtes là ? », demande CHRIS au public de Poisy durant « Rock ‘n’ Roll coaster ». Évidemment, de plus en plus nombreux, celui-ci se manifeste bruyamment. « On va faire un petit test alors ». Et le chanteur refait chanter le public. Le refrain repris en masse par le public, fait un super effet.

Il est l’heure de présenter ses musiciens, « le petit nouveau » KEVIN, aux claviers, l’incontournable VG à la batterie, le « vétéran » GIBS à la basse et l’ancien, SERGIO, à la guitare. CHRIS remercie le staff et invite les spectateurs à vider les fûts de bière.

Et c’est la fin. Nos copains saluent le public et le programmateur commence à présenter le prochain groupe en indiquant aux spectateurs que nos copains suisses reviendront très bientôt. Oui mais voilà, le public ayant été totalement conquis en réclame une autre. Un peu dans l’embarras, SPIT RECKLESS remercie le public et commence à vouloir laisser la place. Cependant, le programmeur qui a l’habitude, cède à la demande et laisse nos copains genevois jouer un tout dernier titre. Et c’est « People Rock in a Free World » qui finit de mettre le feu au Rock’ O Marais.

C’est avec une bonne vingtaine de minutes de retard que JEWLY commence donc son set. Ce n’est pas une inconnue puisque la chanteuse et son band sont déjà venus en ces terres. Personnellement, je ne connais pas le groupe. Je me pose donc devant la scène pour voir ce que cela vaut.

Les premiers morceaux joués ne me séduisent pas vraiment. La chanteuse fait une très bonne prestation scénique, elle a un joli timbre de voix et tient bien le public mais personnellement, ce n’est pas trop mon truc. Je préfère suivre de loin en attendant la venue de SPIT RECKLESS à son stand de merch’.

L’arrivée du groupe a son stand, voit beaucoup de spectateurs dévaliser leur merchandising. Surtout le dernier excellent LP qu’ils dédicacent bien volontiers. Ils discutent avec leur nouveaux fans et prennent des photos avec eux.

Au fur et à mesure que j’écoute le set de JEWLY,  je trouve certains morceaux sympathiques, voire très bons , surtout ceux joués dans un style plus bluesy que leur rock alternatif et atmosphérique.

Le show de JEWLY sur le point de se terminer, je me rends compte que j’aurais pu suivre un peu plus parce que ce n’était pas si mal que ce que je pensais au début. J’irais donc les revoir dans une autre configuration si l’occasion se présente.

Le dernier groupe est, encore une fois, un tribute band. Cette fois-ci, c’est aux Blues Brothers que ce groupe rend hommage. Etant donné la politique du webzine qui présente exclusivement des groupes de compos, je n’en parlerai pas mais c’est très bien fait et le public apprécie.

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74

Aujourd’hui, 7 décembre, c’est la Saint-Ambroise. Et, d’après le proverbe, s’il neige, alors de dix-huit jours de froid nous sommes en danger. Heureusement pour nous, pas de neige à l’horizon. Le manteau hivernal n’est pas encore arrivé. C’est cool, cela nous permettra d’aller au concert sans problèmes sur la route.

Un concert ? Mais quel concert, vous demandez-vous ? Eh bien, cher lecteurs et lectrices, ce soir, un orchestre de vol de nuit suédois pose ses valises à Meyrin. Accompagnés par un miroir noir bruxellois et une attaque de macaques neuchâtelois. Mais qu’est-ce que c’est que ce binz ?  De quoi il nous parle ? Attendez, vous verrez bien. Et puis, comme on dit, tout vient à point à qui sait attendre.

C’est sous une pluie diluvienne en direction de nos voisins suisses, que nous partons, afin d’assister à un show qui s’avérera incroyable.

Arrivés sur place, nous faisons, une fois n’est pas coutume, la queue pour descendre dans l’antre de l’Undertown. Cependant, une fois à l’intérieur, je me pose la question de savoir où le public a bien pu aller ce soir. Certes, ce ne sont que des fans, mais tout de même, j’ai l’impression qu’il n’y a pas grand monde.

MACAKATAC @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Mais à peine le temps de tergiverser avec les copains que les neuchâtelois de MACAKATAC entament leur set. Lunettes noires pour tous les membres du groupe, barbes de hipsters au menton, les primates surprennent par leur look atypique, qui ne reflète en aucun cas leur musique.

MIRCO PARATA, bassiste chanteur venant de l’ICMP de Londres, attaque par un “Call Of The Monkeys” pas piqué des hannetons. Les guitares tenues par NICOLAS MORARD et ROMAIN LUDER font un bel effet dans l’Undertown. LAURENT GONZALEZ aux percussions et AXEL VUILLE à la batterie sont le plus souvent dans le noir mais soutiennent bien la rythmique donnée par MIRCO.

Musicalement, nous nous situons dans un style proche d’un rock blues d’influence anglaise mélangé avec une pointe de grunge. Les morceaux sont relativement courts et s’enchaînent sans traîner. MIRCO nous interpellant tout le temps en anglais, garde – tout comme ses copains guitaristes – ses lunettes noires tout le long du show.

C’est sympa à écouter, mais je reconnais que je n’ai pas trop adhéré à leur univers musical. J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans, même si certains morceaux, tel que “Green voltage” m’ont bien plus. A noter qu’une partie des revenus va à la Ligue contre le Cancer et à une association de défense des singes. C’est louable de la part de ces musiciens. Dommage qu’ils ne nous l’aient pas signalé durant le show. Peut-être voulaient-ils rester humble ? Bref, MACAKATAC est un groupe à découvrir… si le grunge et ses litanies dépressives ne vous font pas fuir !

Petit entracte pour discuter avec les copains et se rendre compte que, finalement, ce n’est pas si mal rempli que ça. Les retardataires sont arrivés en cours de route. Surprenant, quand l’on connait la précision suisse. Ou alors, ce n’était que des français. Lol !

BLACK MIRRORS @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Tiens, c’est étrange, il y a un type seul sur scène qui a l’air de continuer à faire la balance. Ah ben non, c’est le guitariste des BLACK MIRRORS. C’était une blague belge ? Arrivent en courant la rythmique, la basse, la batterie, laissant le micro seul sur scène. Euh les gars… Y’a pas quelqu’un qui manque ? D’un seul coup, venue de nulle part, une chanteuse débarque devant le micro. Habillée comme une amérindienne, maquillée comme une shaman, elle entame une litanie que n’aurait pas renié les autochtones d’Amérique du Nord.

Forts de leur récent album “Look Into The Black Mirror” (publié par Napalm Records et leur premier long métrage après deux EP), les BLACK MIRRORS évoluent dans une sorte de blues dur avec des nuances de stoner teinté d’occult rock. Certains éléments psychédéliques montrent clairement leur intention première, à savoir celle de suivre les traces d’un certain BLUES PILLS plus connu.

Mais qu’est-ce que c’est que cette chanteuse ? Incroyable ! Elle est habitée par les titres qu’elle interprète. C’est totalement démentiel ! Même lorsqu’elle ne prend pas le micro, elle continue à danser sur les riffs de ses musiciens. On est en droit de se demander si elle n’est pas habitée par un quelconque esprit malin, qui prendrait du plaisir à la faire bouger dans tous les sens. Elle donne vraiment l’impression d’être une marionnette manipulée par des fils invisibles.
Pour moi, Marcella Di TROIA à un superbe timbre de voix. J’aime bien son côté psychédélique et dynamique en même temps.

Pierre LATEUR le riffeur est relativement discret, même s’il s’éclate bien sur ses riffs, tandis que Loïc VIDETTA, le bassiste, semble survolté. Et ce n’est pas les coups de marteau de Paul MOREAU qui le feront ralentir. La dynamique du groupe fait plaisir à voir, et m’impressionne. J’avoue que je ne connaissais pas le groupe, et que je deviens vite fan.
Ce côté Stoner psychédélique « flower power » à la mode Indiens d’Amérique, est vraiment très intéressant. Il m’est difficile de ne pas être captivé par la présence scénique de Marcella. C’est elle qui monopolise la scène sous les riffs et la rythmique.

BLACK MIRRORS @ l’Undertown – Meyrin (ch)

La reprise du “Kick Out The Jam” du MC5, reste intéressante, même si, pour les puristes, certaines attaques manquent cruellement. Cependant, on leur pardonne bien volontiers, tellement leur prestation est vivante. Cela change par rapport à certains groupes qui restent statiques sur scène.
Une chose semble certaine, et comme le dit si bien leur bio, si JANIS JOPLIN, JACK WHITE, ANOUK, NIRVANA et les QUEENS OF THE STONE AGE n’avaient jamais eu la chance de se reproduire, alors BLACK MIRRORS serait leur création favorite.

Bon, re-papotage avec les copains et petit tour au stand de merch’ pour discuter de la prestation de nos nouveaux copains belges. C’est moi ou il y a plus de monde devant la scène que tout à l’heure ? Le peu de spectateurs présents en début de soirée semble n’avoir été qu’une illusion !

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Ca y est, le groupe vedette de ce soir va bientôt commencer. A peine le temps de reprendre une place devant les planches que les lumières s’éteignent pour laisser la place à BJÖRN “Speed” STRID, vocaliste de THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA – et accessoirement de SOILWORK– et ses acolytes. S’appeler comme ça et jouer à deux pas d’un aéroport, il faut le faire ! Et non, ce n’est pas une blague belge… d’autant plus qu’ils sont suédois. Lol !

Trève de galéjades et reprenons notre sérieux. C’est le batteur JONAS KÄLLSBÄCK qui pose le premier le pied sur l’estrade suivi par RICHARD LARSSON qui s’installe derrière ses claviers. Les « Airline Anna », choristes du groupe depuis l’an passé, sont bien mises en évidence sur le fond de la scène, tandis que SEBASTIAN FORSLUND, le percussionniste-guitariste, se place sur la droite derrière ses congas. David ANDERSSON le guitariste (aussi membre de SOILWORK) et SHARLEE D’ANGELO à la basse (ARCH ENNEMY) entament les premières notes d’un concert mémorable. BJÖRN débarque sous les acclamations du public, dans un beau costume mauve en raccord avec celui des deux « Airline Anna (ANNA-MIA BONDE & ANNA BRYGÅRD) ».

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Le public conquis d’avance s’enflamme dès les premières notes de “Sometimes the World Ain’t Enough”. Et c’est parti pour l’embarquement dans un grand spectacle, au super son sur des chansons ultra-mélodiques martelées à tue-tête. Tout est juste comme il faut, à part peut-être BJÖRN, qui semble avoir des problèmes de voix. Mais qu’à cela ne tienne, il continue son show, donnant tout ce qu’il possède à son public qui le lui rend bien. Et puis, ce n’est pas moi qui irait faire un reproche à un chanteur de cette stature !

SHARLEE et DAVID font le show, même si ce dernier se la joue plus discret. Les Airlines Anna, en véritables hôtesses de l’air, contribuent, elles aussi, à nous faire passer un bon moment dans ce fauteuil d’orchestre. Le sourire aux lèvres ne quitte pas leur visage. Mais bien évidemment, tout ce spectacle ne serait rien sans son pilote. BJÖRN a beau sembler être en perte de voix, il nous embarque aisément dans le mode de NIGHT FLIGHT ORCHESTRA.

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

L’osmose entre les musiciens frôle la perfection. Les riffs sont faits sur mesure : pas trop serrés, pas trop décontractés. Tout est paramétré pour que nous passions un voyage agréable. Avec la rythmique emmenée par JONAS et SHARLEE, les guitares acérées de DAVID, les nappes de claviers de RICHARD et le son des congas et de guitare de SEBASTIAN, THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA ont cette facilité à manier les titres aiguisés comme des couperets qui tranchent dans le graillon des spectateurs présents ce soir.

Dire que ce groupe n’était à l’origine qu’une occasion de se divertir en proposant un retour aux années 70-80 !! Pourquoi mes jambes et mon torse se mettent à bouger ? Je n’arrive pas à m’arrêter ! Le boogie de NFO est contagieux ! Je suis aux taquets, n’arrêtant pas de siffloter les refrains qui trottent dans ma tête. C’est géant !

Les interventions de BJÖRN sont peu nombreuses. Place est faite à la musique, mais toujours à bon escient.

Cette énergie que possèdent les membres du groupe ne diminue pas. SHARLEE va se frotter au public avec sa basse, se faisant une place derrière BJÖRN campé sur ses bottes en croco qui toise le public du haut de son mètre 96.

Le son est au top niveau et les lumières sont bien trouvées, même si une grosse lumière blanche qui nous aveugle, nous empêche d’apprécier à sa juste valeur NFO. Cependant, il faut bien dire que, musicalement, ce sont des vacances pour nos oreilles. Ces musiciens gentlemen (ils sont presque tous en costume trois pièces) jouent un rock mélodique, accompagné de synthétiseurs, qui respire parfois l’esprit du funk et du disco. Les influences de THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA sont les grands modèles du rock américain des années soixante-dix et quatre-vingt. Cela signifie : grandes mélodies, gros riffs, gros synthés et gros chœurs aussi loin que l’oreille peut atteindre. Le groupe se sent tellement à l’aise qu’ils jouent vraiment libérés.

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Le public, très en voix ce soir, n’a de cesse d’acclamer les premières mesures de tous ces hits. Les « Airline Anna », font la différence ! En plus de leurs sourires, elles apportent un vrai plus au groupe. Et chaque titre possède un refrain que vous pouvez chanter immédiatement car les mélodies vocales sont parfaitement intégrées aux chansons et renforcées par les chœurs.

Le public reste béat d’admiration devant la prestation du groupe. Il y a quelque chose pour tout le monde ici. Des titres de “Skyline Whispers”, avec “Living for the Nightime”, de “Amber Galactic” – avec pas moins de quatre titres interprétés – et même des morceaux de leur premier album qui date de 2012. Mais, bien sûr, c’est leur dernier full length qui est mis en valeur ce soir, avec sept extraits.

La densité des hits est énorme. Non seulement par leur grande variété, mais aussi, grâce à la finesse technique d’interprétation des musiciens. C’est vraiment impressionnant !

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Ce concert, dépasse toutes mes attentes. Je suis, comme une grosse partie du public, complètement conquis. Malheureusement pour moi, le concert me semble trop court. J’en aurais bien repris une dose. Notamment avec “All The Ladies”, tiré de “Skyline Whispers”, qui a été un peu laissé de côté. Mais, ça, c’est juste parce que j’aime bien râler.

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA nous a montré ce soir un groupe qui a laissé son statut de “projet parallèle de musiciens connus”, loin derrière lui, et de manière tellement convaincante que le nom tombe à la pure formalité.

Une fois le show terminé, nous avons droit à la visite de SEBASTIAN et de RICHARD, mais malheureusement, pas des autres. Ceux-ci étant « Too lazy », d’après RICHARD.

Il est temps pour nous de refranchir la frontière en s’accompagnant de “Sometimes the World Ain’t Enough”, le dernier opus de NIGHT FLIGHT ORCHESTRA.

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

TRANSPORT LEAGUE @ Rock’n’Eat Live – Lyon

Quand j’ai vu que les suédois de TRANSPORT LEAGUE, groupe de stoner doom, passaient à Lyon, j’étais déjà aux taquets Mais quand en plus, je me suis aperçu que c’était CLOUDFALLS, un groupe lyonnais que je veux découvrir, qui ouvrait, j’étais déjà parti, garé et devant la scène pour ne pas louper le début du set !

Et c’est parti pour du… heu… on va dire du metal moderne ou plutôt metal alternatif avec voix claire. Il y a plein d’influences dans leur musique, NICKELBACK entre autres, influences qu’ils ont bien mélangées. Il en ressort des compos agréables à écouter. La voix de THEO est pile poil nickel pour le style.

CLOUDFALLS @ Rock’n’Eat Live – Lyon

Je passe un petit moment à comprendre le sens des différents panneaux placés derrière chaque musicien. Ce sont des symboles stylisés et chaque musicien en a un rappel inversé (ou un truc de ce genre) sur son T-shirt. C’est très conceptuel mais c’est rigolo, ça fait un peu ambiance Power Rangers : Force Rouge ! Force Bleue !!! Lol. 

En tout cas, ils sont plutôt pas mal à l’aise sur scène et ils ont l’air de s’éclater, contents d’être là et de jouer. Le guitariste blessé est obligé de jouer assis mais le bassiste, lui, s’en donne à coeur joie. Il chante aussi sur quelques morceaux et sa voix heavy à souhait rehausse bien les compos.

C’est fun, bien fait, c’est frais. Parfait pour commencer un concert. Un petit groupe à suivre.

Bon, une petite pause sandwich au poulet du Rock’n’Eat (une tuerie !) et c’est reparti.

TRANSPORT LEAGUE @ Rock’n’Eat Live – Lyon

Là, changement d’ambiance. Les suédois montent sur scène et quelque chose change dans l’air, l’ambiance devient plus pesante, il y a comme une odeur de soufre pour célébrer l’arrivée de TRANSPORT LEAGUE et de leurs morceaux très “Satan est notre copain”.

Ils nous balancent d’entrée de jeu leur doom renforcé au stoner. Woauh ! Ca bastonne sa mère-grand dans la cave !! Ces mecs ne sont pas là pour manger des bugnes mais pour les distribuer ! Gros riffs, voix passée au Jack. Tu as les cheveux qui bougent tous seuls mais ça passe d’abord par tes pieds. Ca monte, les vibrations t’envahissent jusqu’aux oreilles. La transe peut commencer.

TRANSPORT LEAGUE @ Rock’n’Eat Live – Lyon

Les musicos sont à donf dans leur musique, leur univers… Limite de me foutre la trouille ! Et putain, je dois être maso mais j’aime ça ! Au moins, ils ne font pas semblant !

En plus, ça joue grave et comme il y a du stoner dans leur doom, ce n’est pas monotone du tout. Leur set list très variée pioche dans leurs différents albums et ça donne une variété musicale… enfin, dans le style, of course !

TRANSPORT LEAGUE @ Rock’n’Eat Live – Lyon

Bon, la grand-mère n’a pas survécu mais moi je suis aux anges, même si là on est dans le côté obscur de la force. Whaou, je vais mettre un peu de temps à redescendre dans le monde réel, moi ! Heureux de les avoir vus en live car, si en CD c’est bon, en live c’est une tuerie !

Incroyable que les fans de CLUTCH et de SAINT-VICTUS ne soient pas venus car c’était un concert à ne pas louper !

Allez, le temps de papoter des prochaines affiches avec Mike et Pedro et je quitte le Rock’n’Eat Live heureux. Bizarre, j’ai la désagréable sensation qu’on me guette… Je ne suis peut-être pas encore bien redescendu, moi ! Le doom est une drogue vachement puissante !!Heureusement, Saint-Christophe veille sur moi dans la voiture, lol !!!!

TRANSPORT LEAGUE @ Rock’n’Eat Live – Lyon