Live Report by Seb 747
Choix cornélien ce soir, entre le M. FEST à Marnaz, et SYMPHONY X à Lyon. D’autant plus que pour ces derniers, c’est complet !
Mais SYMPHONY X, ça fait au moins quinze ans que je ne les ai pas vu et en plus, un bon pote a réussi à nous dégoter deux places ! Donc, direction Lyon, et plus précisément Villeurbanne au Centre Culturel Œcuménique (CCO pour faire simple). Ca tombe bien, la dernière fois où j’y avais mis les pieds remonte à pas mal de temps.
Avec trois groupes à l’affiche, je pars assez tôt puisqu’il faut qu’on y soit à l’ouverture. Mais, comme par hasard, le syndrome Ti-Rickou me rattrape : pluie d’enfer, bouchons partout, problème pour trouver la salle (je vous l’ai dit, ça fait longtemps que j’y ai pas mis les pieds !), problème pour se garer…
Bon, je rate en beauté MELTED SPACE – “Ti-Tickou ! Sors de ce corps !” – mais j’arrive pile-poil à temps pour MYRATH, ouf !
Premier constat, même si le CCO a été récemment rénové, c’est toujours aussi petit, on se croirait à La Tannerie (et revoilà encore Ti-Tickou !). Mais l’adage est bien connu : « c’est dans les petits pots qu’on trouve les meilleurs onguents » ou en terme métal : « c’est dans les petites salles qu’on trouve le gros son » !
La scène est plus large que profonde, idéale pour installer le matériel de SYMPHONY X, mais à contrario laisse peu de places pour MYRATH et de surcroît MELTED SPACE.
La batterie rangée sur le côté droit de la scène, le bassiste devant, essayant de se faire une place, le clavier en plein centre, le guitariste à gauche, il reste peu de place au chanteur ZAHER ZORGATTI pour évoluer. Peu importe, les Tunisiens n’en ont cure, ils assurent ! On est pris d’entrée de jeu dans leur prog’ métal mélodique à tendance orientale.
C’est sur le titre “Jasmin” qu’ils nous mettent directement dans le sujet, puis après l’enchaînement de “Storm of lies”, ZAHER ZORGATTI nous interpelle… Et en Français, s’il vous plait ! Il nous parle de sa fierté d’ouvrir pour SYMPHONY X et remercie MELTED SPACE (oui, le groupe que j’ai raté !) d’avoir ouvert le show.
Puis après un “Freedom back” et un “Believer” de toute beauté, où l’on découvre l’étendue mélodique du coffre de ZAHER, c’est “Wide Shut” et “Nobody’s Lie” (dédicacé à un ami mourant) qui s’enchaînent pour terminer sur un “Merciless Time”. Quel set mes aïeux ! Ils se sont donnés à fond et quelle joie pour moi de les revoir ! Belle entrée en matière.
Le temps de se rapprocher un petit peu, de jouer des coudes pour se faire une place devant, malgré deux géants mastodontes qui culminent à pas moins de deux mètres, et le backdrop de SYMPHONY X se déroule. Tiens, ils sont en train d’installer deux masques sur la batterie, bizarre… C’est vrai que la pochette de “Nevermore”, leur dernier album, représente deux masques en quinconce, alors pourquoi pas ?
Pas le temps de souffler que déjà l’intro « Overture » démarre. Et contrairement à ce que je pensais, ça ne bourre pas, mais faut pas rêver, ça ne va pas tarder. JASON RULLO fait résonner sa batterie et les trois MIKE débarquent les uns après les autres. C’est sur un “Nevermore” de folie que déboule, tel un sanglier furieux, un RUSSEL ALLEN, lunettes noires vissée sur le crâne, cheveux tirés en arrière, attachés en queue de cheval.
L’ouverture du bal commence. “Underworld” enchaîne sans temps mort. On sent qu’on a affaire à des musiciens qui ont de la bouteille. Normal, ça fait un peu plus de quinze ans qu’ils jouent tous ensemble, ces ricains !
Le son et les lights sont monstrueux.
Bon début de soirée en perspective. Et on continue par “Kiss of Fire” où la voix brute et forte de RUSSEL nous impressionne mais c’est sur la ballade “Without You” qu’il nous touche le plus par sa voix claire.
« C’est la première fois nous jouons autant de concerts sold out sur une tournée» nous dit RUSSEL. On veut bien le croire vu le nombre de personnes qui ont répondu présent à l’appel ce soir !
S’ensuit “Charon” un autre titre du dernier album. Puis sur “To Hell And Back”, RUSSEL se tourne vers la batterie et se grime avec un des masques installés plus tôt. Masque noir et blanc sur le visage, il envoie du bois, comme on dit chez nous. Mélodique, mais toute en puissance maîtrisée, sa voix nous transporte.
Tiens mais que ce passe-t-il ? On nous a changé notre RUSSEL ? Non, il a juste lâché ses cheveux et mis le second masque. Rouge et noir celui-là. On passe du côté sombre de la force. Sa voix se fait plus ténébreuse. Génial ! RUSSEL est un vrai showman !
Et encore un autre titre “d’Underworld” avec “In My Darkest Hour”. Ils ont décidé de nous faire tout le dernier ?
MICHAEL LEPOND, le bassiste depuis seize ans maintenant et MICHAEL PINELLA, le clavier des débuts, nous montrent qu’ils sont aussi en voix, avec des cœurs sublimes. JASON RULLO rend coup sur coup avec ses frappes de mule. Et MICHAEL ROMEO tout sourire, hyper content d’être là, nous prouve qu’il est un excellent guitariste, jouant souvent les yeux fermés, notamment sur un “Run with the Devil”.
Petit speech de RUSSEL juste avant “Swan Song”, encore un titre du dernier album. On a même droit à un petit instrumental et à un petit clin d’œil à Star Wars.
Pour ce qui est des vieux titres, voilà que démarre “Death of Balance / Lacrymosa”, titre de “V : the New Mythology” datant de 2000. Et là on, enchaîne avec deux titres que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre : “Out of the Ashes” et “Sea Of Lies”, titres datant de 1996 issus de “The Divine Wings of Tragedy”. Trop fort les mecs ! Allez puiser aussi loin, je suis aux anges !!!
Et c’est déjà l’heure du rappel. « Symphonyx ! Symphonyx ! Symphonyx ! » chante le public. Putain, c’est que j’ai pas vu le temps passer moi !
Et boom, débarque “Set The World On Fire (The Lie Of Lies)”, excellent titre de 2007 avec plus de cinq minutes au compteur, pour finir sur “Legend” un dernier morceau de leur album éponyme datant de l’année dernière.
Sniff, c’est déjà fini. Bon en sortant de la salle, on aperçoit les gars de MYRATH qui signent autographes sur autographes. C’est bien beau tout ça mais va falloir rentrer ; d’autant que la neige est annoncée… Bah, il suffit de mettre le “Nervermore” à fond, et on ne verra pas le temps passer !
Un grand merci à Sounds Like Hell Productions qui nous a permis d’assister à ce concert, malgré le fait que ce soit complet.