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METALOÏD METALFEST #3 : Live Report @ Centre Culturel de Saint-Privat (07) – 1er octobre 2022

BLACKRAIN @ METALOID METALFEST #3

Report et photos by Ti-Rickou

J’ai été mega dégouté de ne pas pouvoir faire le Rising Fest de Dijon cette année, de ne pas pouvoir aller faire la fête avec les copains mais j’ai quand même eu une compensation en pouvant voir les GIRLSCHOOL à Montpellier – grosse compensation quand on sait que malheureusement elles ont annulé au dernier moment leur participation au Rising.

Autre groupe que je voulais voir le vendredi soir : mes copains de BLACKRAIN. Et là, qu’est-ce que je découvre ? Qu’ils passent en tête d’affiche sur un metalfest, à Saint Privat en Ardèche ! Le temps de consulter Mappy et de voir que c’est à moins d’une heure de ma base, je me trouve un peu moins dépité du coup !

Allez, premier octobre. Tiens chérie, j’ai trouvé un endroit original pour notre anniversaire de mariage. Bon, je lui ai trop fait le plan, elle se doute de l’entourloupe. Mais comme elle adore BLACKRAIN, ça tombe bien. En revanche à la question, c’est quoi les autres groupes ?, vu qu’encore une fois j’ai bien bossé mon dossier, je réponds… « heu… ». De toute façon, premièrement, y’a BLACKRAIN, deuxièmement y’a BLACKRAIN, troisièmement il faut soutenir les initiatives locales et quatrièmement il n’y a pas de tribute bands, ce qui devient de plus en plus rare. Ah oui, je vous ai dit qu’il y a BLACKRAIN ?!!!

Bon, on trouve la salle sans problème et, mega surprise, elle est super bien : grande (700 personnes), cours intérieure avec un food truck (pas con, surtout si on veut manger). L’asso a fait une super déco dans la cour et la salle, tout a l’air prêt pour qu’on passe une très bonne soirée.

INKI TERRA @ METALOID METALFEST #3

Alors, en regardant l’affiche, j’en déduis que le premier groupe est RODEO Z un groupe de punk rock. On va le savoir tout de suite vu que les hostilités commencent !

Heu non, ça ne colle pas, 1) ce n’est pas du punk, 2) ce n’est pas qu’en français. Renseignements pris, c’est INKY TERRA, groupe local ardéchois, qui vient de monter sur scène. Heu, comment dire ? C’est plutôt néo metal, rock neo metal. L’avantage, c’est que ça ne beugle pas. Ce n’est pas forcement ma tasse de thé mais ce n’est pas mal fait. Ils sont jeunes et motivés. Et surtout, ils ne me donnent pas envie de me sauver en courant – ce qui n’est déjà pas mal pour un premier groupe.

J’apprécie les qualités acoustiques de la salle, les lights. Mon impression première se confirme, la soirée va être sympa.

RODEO Z @ METALOID METALFEST #3

Petit tour au food truck pour essayer les tacos avant l’arrivée du prochain groupe qui, cette fois-ci, sera bien RODEO Z ! Alors eux, je connais. Pas depuis longtemps mais les voix du rock étant  impénétrables, j’ai récupéré un de leur CD il y a une quinzaine de jours. Donc, je sais à quoi m’attendre.

Et je ne vais pas être déçu ! C’est bien du punk rock en français, pas prise de tête, tout dans la déconne et le fun. C’est un style que je n’écoute pas forcement chez moi mais que j’apprécie énormément en live car c’est festif.

La salle, qui s’est déjà bien remplie, réagit très bien à leur musique. Il faut dire que ce soir, le public est très bigarré. On a aussi bien des black ou death metalleux, des hard-rockers et des punks. Et tout ce petit monde cohabite très bien et n’a qu’une envie, c’est de s’éclater. Et ça, RODEO Z , leur en donne l’occasion.

Je pensais que je jetterai une oreille et que je partirai vite et non, je suis resté jusqu’à la fin de leur set. Comme quoi, j’aime vraiment le festif.

SCIENCE OF DISORDER @ METALOID METALFEST #3

Bon là, pour le prochain groupe, le tempo va s’accélérer d’un cran. A priori SCIENCE OF DISORDER, c’est quand même un peu brutal. Les petits Suisses ne sont pas là pour manger du nougat ! En tout cas, je vais découvrir leur musique et j’aimerai bien que ça me plaise car ils sont très sympas. Je le sais vu qu’on a papoté un petit moment devant le food truck. Bon quand même, le fait que le chanteur soit chanteur d’un groupe qui a joué au Lion’s Metal Fest ne me rassure pas tellement…

Allez, de toute façon, on va être fixés de suite vu qu’ils montent sur scène. Ils commencent de dos devant la batterie. L’intro arrive. Musicalement, on est dans du stoner doom. Musclé mais du stoner doom. Le chanteur a une belle voix. Bien-sûr quand il ne fait pas sa grosse voix mais ça va, c’est supportable pour un petit Rickou.

En plus je suis vraiment surpris car musicalement ça le fait. On sent quand même qu’ils sont tirés entre du doom stoner et du « je fais du plus violent » mais bon là, moi j’apprécie. En plus, visuellement ça le fait aussi. Les musicos ont une vraie présence sur scène et ils maitrisent effectivement très bien le live.

Le public de plus en plus nombreux dans la salle rentre une nouvelle fois dans l’univers du groupe. Le son est toujours très bon, les lights assez pour faire de belles photos. Du coup le temps passe très vite.

Je suis très content. En plus, je viens d’apprendre que le prochain groupe à monter sur scène, ce n’est pas DEATHS AWAITS mais BLACKRAIN. Yes !

BLACKRAIN @ METALOID METALFEST #3

Allez, petit tour dehors. Séance hydratation, papotage. Je remarque que les T-Shirts et sweats BLACKRAIN (issus du dévalisage en règle de leur stand merch’) sont de plus en plus présents dans la salle. Le ton est déjà donné, BLACKRAIN est dans la place ! Allez, je vais me positionner car là, ça va être bien serré.

Et c’est parti pour le chant des Hauts-Savoyards. Etrange, je pensais qu’ils ne le mettaient que quand ils étaient chez eux… Mais au moins, ils montrent la couleur !

Comme des diables in the box, les BLACKRAIN attaquent directement par « Entamed ». La température de la salle a pris plusieurs degrés. D’entrée de jeu, on sait qu’on va avoir droit à un show énorme. En tout cas, on va déjà avoir droit à de nouveaux morceaux qui seront sur le futur album. Eh oui, on a de la chance, on a en exclu live plusieurs titres. Et il faut dire que ces morceaux déboitent leur mère-grand dans le Picodon !

En plus, ils se marient très bien avec les anciens morceaux qui, bien sûr, à l’instar d’un « Innocent Rosie », « Blast me up » ou un « Rock my funeral » ne sont pas oubliés. Ni d’ailleurs le cover de TWISTED SISTER « We’re not gonna take it » qui apparait désormais en milieu de set list et qui embrase comme à chaque fois la salle.

Mais c’est vrai que BLACKRAIN a pris de la bouteille, c’est maintenant une véritable machine de guerre, festive mais de guerre. Ils ont tous pris en maturité, que ce soit MATT, MAX 2, FRANCK ou SWANN. Ils sont vraiment en possession totale, que dis-je, en maîtrise totale de leur art. Le temps passe très très vite.

On ne va pas avoir droit à un faux rappel et directement après « Hellfire », ils remercient les organisateurs et nous annoncent qu’on va pouvoir tous chanter sur le dernier morceau que tout le monde connait vu qu’il s’agit de « It’s a long way » d’un petit groupe australien. Effectivement, on connait ! C’est une ambiance de dingue dans la salle, fan de BLACKRAIN ou pas, tout le monde veut chanter en chœur le refrain.

Waouh, quel finish, quel show et quelle tarte ! Putain que c’était bon. Ca faisait trop longtemps que je ne les avais pas vus en live ! Pour ma part, j’ai vraiment hâte d’écouter leur nouvel album.

Allez, on attend qu’ils arrivent au stand merch’ pour pouvoir papoter un peu avec eux.

DEATH AWAITS @ METALOID METALFEST #3

Je suis tellement content de les retrouver que j’en avais presque oublié qu’il reste un groupe. Alors, vue la calligraphie du nom du groupe des DEATH AWAITS, je pense que ça va être très violent. Pas seulement un petit peu violent, très violent…  Mais bon, même pas peur, je me dirige vers la scène.

Je suis dégouté mais j’avais raison. On va dire que là on est dans du death metal qui bastonne grave. Et je ne parle même pas de la voix ! Mais, rassurez-vous, je ne vais pas faire ma vierge effarouchée, sur ce genre de fest, on sait très bien qu’il y a des groupes plus violents que d’autres et ce n’est pas parce que personnellement je n’aime pas ce courant que le public présent n’adhère pas.

Et c’est vrai que dans la salle ça bouge énormément. Moi, je suis un peu embêté car non seulement ça joue vite, ça chante fort mais en plus, la lumière n’est pas géniale pour les photos. Sur ce coup-là, je vais avoir un coup de chance car l’orga est obligée d’interrompe 30 secondes le concert pour demander à des propriétaires de voitures gênantes de les bouger. Au moins, j’ai de la lumière et ça n’hurle plus, lol.

Au bout de quatre morceaux, je décide de laisser les afficionados du style se délecter pour aller retrouver les copains de BLACKRAIN et de EVE’S BITE venus en renfort. Le temps de leur dire au revoir ainsi qu’aux orgas et il est déjà plus d’une heure du mat. Il est plus que temps de reprendre la route.

En tout cas, ce METALOID METALFEST est vraiment une très bonne découverte et en plus la confirmation que l’on peut faire se déplacer les gens même dans une petite ville si l’affiche est attirante.

Un grand merci aux organisateurs qui sont vraiment très cools et que j’ai hâte de retrouver pour de nouvelles aventures.

Long live rock‘n’roll, my friends !     

BLACKRAIN @ METALOID METALFEST #3

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BLACKRAIN @ LE BRIN DE ZINC

Report by Seb 747

En ce moment, le monde est en ébullition pour la Coupe du Monde de Foot. Et ce soir, eh bien moi je ne veux pas rester devant ma télé à regarder l’Espagne contre le Portugal. Comme ça fait un petit bout de temps que je n’ai pas posé un pied au Brin de Zinc de Barberaz, il est temps je remédie à ça… D’autant plus que ce ne sont que des copains qui jouent ce soir et que j’adore leurs styles. En effet, nos copains de la Yaute, émigrés depuis quelques temps en région parisienne, BLACKRAIN, sont descendus faire la fête à Barberaz. Dans leurs sillons, nous retrouvons leurs potes de BLACKBURST et ceux de SLEEKSTAIN dont on attend avec impatience le nouvel opus.

Comme d’habitude, je passe chercher mon compère Steve*74 pour faire la route avec moi, ce qui me permet de ne pas faire la route de retour seul, et puis il paraît qu’il faut être solidaire avec nos anciens !! Je suis trop gentiiiil moi !

Le voyage se passe comme prévu, vu que le trajet c’est « finger in the nose » pour nous. Le soleil qui se cachait derrière des nuages depuis le matin, a décidé de faire valoir ses droits et éclaire avec beaucoup de volonté notre périple. Arrivés sur place, c’est comme d’habitude : tous les copains dehors en train de siroter leurs bières, histoire de se rafraîchir avant de rentrer dans le vif du sujet, la tempête de décibels dans la torpeur du BdZ.

BLACKBURST @ LE BRIN DE ZINC

Les BLACKBURST ont la dure tâche de commencer ce concert. Et, comme il ne faut pas négliger les traditions, Savoie oblige, le groupe commence avec un quart d’heure de retard (le fameux quart d’heure savoyard), histoire sans doute que les retardataires ne ratent rien de ce concert qui s’avère de bonne augure.

Le temps que PHIL, le chanteur à la voix rocailleuse, appelle les spectateurs restés dehors à boire leurs bière, les premiers riffs de “Hell on Wheels”, la cover de FU MANCHU, font résonner le Brin de Zinc. Le groupe se la joue à la “va comme je t’pousse”, librement, sans contraintes et en enchaînant les titres qui font mal. Quelques covers sont au rendez-vous ce soir mais aussi, et surtout, des morceaux bien à eux et qui dépotent grave ! “The Chase” ou “Blackburst” pour ne citer qu’eux.

BLACKBURST @ LE BRIN DE ZINC

BLACKBURST @ LE BRIN DE ZINC

Tiens, j’aime bien la nouvelle coupe de CYRIL, le bassiste, qui arbore une jolie crête à l’iroquoise. Cela me rappelle une certaine jeunesse punk. Mais ceci est une autre histoire.

L’ambiance est au beau fixe et le sentiment que nous passons une bonne soirée s’intensifie de minute en minute. Les interactions de PHIL et CYRIL avec le public bien présent ce soir, résument bien ce début de soirée. En ce qui concerne le groupe BLACKBURST, on retrouve un groupe motivé et dont la complicité sur scène se bonifie avec le temps. De quoi faire plaisir !

CYRIL prend la parole pour nous rappeler la récente disparition d’un ami musicien et le show se termine sur un “Dr Rock” de MOTORHEAD qui démonte le short de ta grand-mère. Les murs du BdZ résonnent encore des bonnes vibrations de leur musique.

SLEEKSTAIN @ LE BRIN DE ZINC

Petit tour à l’extérieur, histoire de se rafraîchir les idées, et ce sont les SLEEKSTAIN qui prennent place sur scène.

Ce soir, je reste sur mes gardes. Ayant vu le groupe un nombre incalculable de fois, je sais que le public va se déchaîner et que les amateurs de pogos vont s’en donner à cœur joie. Aussi, je prends mes précautions pour éviter les bousculades.

Telle une puce hyperactive sous caféine, CHARLIE, le chanteur (est-ce besoin de le préciser ?), arpente la scène. Il fait le show comme personne d’autre.

La température commence à monter. Comme on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre, le groupe n’hésite pas à enchaîner les titres qui frappent de suite. “My Friend Jack”, “Hard Rain”, “Dead Til U Live”, que des morceaux qui te font déchaîner une foule. Même “Dickhead”, seul nouveau morceau joué ce soir, commence à devenir un incontournable.

SLEEKSTAIN @ LE BRIN DE ZINC

Les covers (encore !) sont bien là. Cependant, en grand fan de leur musique que je suis, j’aurais préféré d’autres inédits (mais on ne peut satisfaire tout le monde). En tout cas, elles font toujours leur effet et force est de constater qu’elles remuent le public comme jamais.

VANS s’est fait pousser des bras depuis la dernière fois où je l’ai vu, sa frappe est hyper rapide et puissante. J’ai le sentiment qu’il frappe plus fort qu’avant. Ou c’est que mon ouïe s’améliore avec le temps, ou c’est que la « vieillerie » me frappe et que je deviens sénile. Lol.

Le groupe est ultra-motivé et ça se ressent. Il a bouffé de la vache enragée. Il démonte tout sur son passage, le public, comme la scène.

CHARLIE, en grand coutumier du fait, n’oublie pas sa réputation de tête brûlée et va faire joyeusement du crowdsurfing sur le public qui ne demandait que ça. Le sourire qui ne quitte pas son visage prouve, s’il en était encore besoin, qu’il prend toujours son pied en concert.

SLEEKSTAIN a joué comme à son habitude, à 200 %. Ils m’ont donné l’impression qu’un cheval fou, venant de se prendre, tout à coup, un violent coup d’éperon avait tout dévasté dans le Brin de Zinc. Certes, la prestation du groupe est souvent rock ‘n’ roll, et beaucoup plus agressive que par le passé, mais je l’avoue, moi, et à priori, une bonne partie du public, avons apprécié cette prestation !

BLACKRAIN @ LE BRIN DE ZINC

Que d’énergie dépensée ce soir ! C’est de bonne augure pour nos copains de BLACKRAIN qui vont finir ce concert. Pause hydratation, discussions entre vieux copains des dernières aventures de tel ou tel groupe et il est déjà temps pour nos amis haut-savoyards de prendre part à la scène. Depuis quelques temps, le groupe fait un retour aux sources et passe régulièrement dans la région.

Comme à leur habitude, c’est sur le chant « La Liberté » ou « Chant des Allobroges », l’hymne savoyard que nous accueille BLACKRAIN, dos au public. Fiers de leurs origines, ils n’hésitent pas à les revendiquer.

BLACKRAIN @ LE BRIN DE ZINC

SWAN arborant un bandana rouge dans les cheveux, a toujours ce charisme envoûtant, et ce ne sont pas les copines réunies devant la scène qui me diront le contraire. Lol.

Avec ses compos solides et addictives, BLACKRAIN fait mouche à chaque fois. Le public connait les morceaux par cœur et chante avec beaucoup de ferveur les refrains.

Le groupe se la joue fine en attaquant d’entrée de concert par les titres les plus populaires de son répertoire. “Back In Town” fait un tabac dans le Brin de Zinc. Le groupe revient sur les terres qui l’ont vu naître et ça fait plaisir. Non seulement au public, nombreux ce soir, mais aussi au groupe qui, pendant plusieurs années, avait été privé de concert chez lui. Le plaisir, non feint, de SWAN, MATT et MAX qui se lit sur leurs visages en est la preuve. Ce n’est pas FRANCK qui me contredira, lui qui se régale de voir ses camarades de jeu prendre autant de plaisir.

La set list est relativement la même que celle que j’avais vu à Cluses la dernière fois, et là aussi, c’est MATT qui chante sur la cover de TWISTED SISTER, “We’re Not Gonna Take It” qui met littéralement le feu au BdZ. Il y a même une reprise des RAMONES, le fameux “Blietzkrieg Bop” et ses “Hey ho, let’s go !”.

L’ambiance est surchauffée. Tout le monde pogote ou fait du crowdsurfing. Même CHARLIE, le Sleekstainien qui ne rate pas une miette de ce show, se laisse porter par le public.

Le groupe joue sur du velours, enchaînant tous les hits qui l’ont fait connaître et enfonce le clou avec le titre “True Girls are Sixteen” que le public reprend à gorge déployée. Quel hymne instantané qui remet sur pied les culs de jattes ! « True Girls ! True Girls ! True Girls are Sixteen ! » mélodie entêtante qui ne se détache pas de ma boite crânienne. Aaargh, qu’est-ce que je m’éclate !! 

BLACKRAIN @ LE BRIN DE ZINC

Le groupe fait des étincelles. Il met des étoiles dans les yeux des spectateurs. Tout le monde s’éclate et prend son pied. Les mélodies entêtantes de ses hits de tueurs font frémir le BdZ.

Toute bonne chose ayant une fin, c’est sur le “It’s a long way to the top” de qui vous savez que se finit ce show. Seulement, voilà, on en veut encore. « Vous en voulez encore ? » demande SWAN. « Mais nous, on a fini ! ». « D’accord, mais c’est toi qui chante alors ! ». Et c’est CEDRIC, un spectateur trop content qui monte sur scène reprendre le TWISTED SISTER sous les éclats de rire des BLACKRAIN et du public. Il est vite rejoint par CHARLIE qui vient l’épauler pour reprendre les couplets.

Quelle soirée nous avons passé. Un concert d’excellente facture avec trois groupes au top !!

BLACKRAIN @ LE BRIN DE ZINC

BLACKRAIN @ MFest 2018

Bon, lorsque j’hésite à faire un truc, je fais une balance imaginaire et je mets d’un côté le négatif et de l’autre le positif. A partir de là, je vois de quel côté ça penche. Et pour aller à Marnaz, le négatif c’est les vacanciers sur la route donc risque de bouchon, c’est loin, risque  de neige. En positif, c’est facikle : j’adore le MFest, le chili maison, JC JESS, les suisses de WORRY BLAST et en plus, il y a les copains de BLACKRAIN !!! Donc évidement, direction la montagne !!!

Sauf que voilà, les vacanciers sont bien là, les bouchons aussi, le sel sur mon pare-brise aussi… de même qu’une imprévue régulation de vitesse à 70 km/h sur la plus grande partie du parcours !! En clair, ça m’amène déjà à un bon 1h30 de retard. Et ça continue avec les travaux dans Marnaz, les routes verglacées et le parking blindé ! Là, je commence à flipper grave car il y a cinq groupes à l’affiche ce soir. Je me rassure en me disant que les trois que je veux vraiment voir doivent être plutôt à la fin et qu’en plus mes deux acolytes, Steve*74 et Seb 747, devraient déjà être sur place.

Ca y est, je suis enfin garé. Un peu loin mais pas grave, j’ai besoin de me dégourdir les jambes. Sauf que…. ça glisse !!! Eh oui, j’avais déjà oublié que le sol était verglacé !!!…. et je vous le dis tout net, le verglas sous la neige, c’est carrément un sport à risque !

Hourra, je suis enfin dans la salle… et ça joue. C’est le deuxième groupe qui finit. Yes, Steve 74* est là ! Perdu, il vient juste d’arriver lui-aussi et donc il n’a rien vu non plus des deux premiers groupes… et Seb 747 a déclaré forfait. Du coup, le premier truc à faire, c’est de se ruer… sur le chili bien-sûr !!

WORRY BLAST @ MFest 2018

Et de le finir avant l’arrivée de WORRY BLAST !! J’aurais eu trop les boules de les louper. Déjà que normalement j’aurai du les revoir en première partie de NASHVILLE PUSSY mais que, comme ils enregistraient leur prochain bébé, ça ne c’est pas fait.

Allez, je suis aux taquets. Yes, c’est parti ! Pour ceux qui n’ont pas la chance de les connaître, on va dire que musicalement on est dans la famille kangourou. Bref, du hard-rock à l’australienne élevé à AC/DC, AIRBOURNE, dans la famille KROKUS, SIDEBURN… en mangeant du chocolat suisse, of course. Moi, j’adore !! J’ai les cheveux qui bougent tout seuls !!

En plus, les nouveaux morceaux ramonent grave les esgourdes et niquent bien la nuque. C’est frais, jeune, moderne mais avec ce côté boogy que j adore. En plus, les musiciens sont eux aussi jeunes et ils en veulent. Ils jouent sans prise de tête mais ils n’oublient pas que le live, c’est aussi un spectacle car ils font le show.

On a droit à un lâché de faux dollars siglés WORRY BLAST pour que les gens ramènent un souvenir du concert. Wouah, ça fait du bien… et ça réchauffe la salle ! Même le bar au fond de la salle est en surchauffe, en mode pétage de plombs. Les COYOTES BOYS sont en place sur le bar, ça danse, ça bouge, bref, ça vit !

Bon c’est la pause. Je file goûter à la spécialité locale les Crozets aux pommex (miam, miam) avant d’aller faire une interview des WORRY BLAST. Je dois faire vite car je ne veux pas louper BLACKRAIN, moi !

BLACKRAIN @ MFest 2018

Et c’est gagné. Quand je sors, BLACKRAIN n’a pas encore commencé. Trop fort ! Même s’il n’y a plus, comme aux débuts du groupe, les blackrainettes au premier rang, il y a toutefois toujours pas mal de copines pour les accueillir.

Et elles ne vont pas attendre longtemps. Comme toujours lorsque BLACKRAIN joue dans leur région, c’est l’hymne haut-savoyard qui ouvre leur set. Et c’est parti ! Je m’étais déjà fait la réflexion la  dernière fois où je les avais vus en live, visuellement – à part MATT le bassiste – ils ont bien changé. FRANCK F. le batteur et MAX 2 le guitariste n’ont plus la coupe de cheveux en l’air à la glam rock. SWAN lui est de plus en plus tatoué, il a le nez percé et il arbore ce soir un bandana sur la tête, très sleaze. BLACKRAIN est en train de changer.

BLACKRAIN @ MFest 2018

Après, musicalement, ce soir c’est une set list sans surprise pour ceux qui suivent le groupe. On va avoir droit comme la dernière fois au superbe morceau de MAX 2 en acoustique, ce qui permet à ses copains de souffler un peu. On va finir par leur putain de cover de TWISTED SISTER chanté par MATT. Tiens, c’est seulement aujourd’hui que je me rends compte qu’ils ont trois chanteurs BLACKRAIN !

C’est la fête. Tout le monde chante avec eux. Il faut dire qu’à Marnaz, ils jouent presque à domicile et sont très entourés par leurs copains et leurs familles. Moi, comme d’hab’, je suis très heureux de les revoir. OK, j’en conviens, je ne suis pas objectif sur ce coup car je suis un fan de longue date. Maintenant, je suis un peu frustré de ne pas avoir eu droit à de nouveaux titres car je suis sûr que ça va être à leur image plus sleaze. Et que ça va être terrible, en plus ! Je les sens prêts et impatients de les jouer et de passer à une nouvelle étape.

Bon, dernière pause. Je sors faire un tour dehors pour regarder le ciel. Ca sent la neige… pas bon !

JC JESS @ MFest 2018

Mais je n’ai pas trop le temps de me poser de questions car JC JESS  attaque pour la fin de cette première soirée du Marnaz Metal et Rock Fest. J’avais loupé la releaze party du groupe à cause du truc froid glissant et blanc qui tombe du ciel et je suis bien content de les revoir en live. En plus, ça fait longtemps que je n’ai pas vu ABEL CABRITA à la basse !!

JC est à la guitare et au chant. Il est comme toujours impérial. Bon là dessus, je ne suis pas forcément impartial, j’aime sa voix et j’apprécie son touché de guitare. En plus, il a l’habitude de jouer live, il aime ça et ça se ressent.

Eux-aussi sont du coin et ils sont mega contents d’être là, de jouer au MFest devant leurs copains !! Leur style musical est nettement plus heavy. Moi, j’aime bien. En plus, ça joue grave et les nouveaux morceaux sont très bien en live. C’est cool. 

Je suis vraiment content de les revoir live mais bon, là il est très tard – ou très tôt – et il faut vraiment que je trace avant la neige. Déjà que ça glisse bien comme il faut…

Je ne regrette pas d’être venu une nouvelle fois au MFest. C’est un festival top, avec une super équipe de bénévoles et il y a toujours une super ambiance. Petite suggestion aux orgas : en mai ou en juin, ça ne serait pas plus cool… et moins glissant surtout ?!

Allez, on the road again et long live au MFest de Marnaz !

JC JESS @ MFest 2018

BLACKRAIN

Report by STEVE 74*
Photos : TI-RICKOU

La dernière fois que j’ai vu le groupe sur scène, c’était en avril dernier à Cluses (lire le report pour plus d’infos) et avant de quitter la scène SWAN avait officialisé la date de ce soir à Ayze. Inutile de préciser que je n’avais pas oublié cette annonce !. Donc en cette fin d’après-midi, direction la vallée de l’Arve pour un concert qui s’annonce torride, dans tous les sens du terme !!

Après un trajet sans souci, le plus dur reste : trouver l’endroit où se dresse la scène. Pas que le village soit grand, mais il est étendu et aucune signalisation ne donne d’indications. Alors soit vous vous dirigez au bruit, soit vous demandez à un gentil autochtone le chemin (Vous savez, ce que nous faisions avant l’apparition des GPS !!).

Enfin, me voici arrivé au Clos Chaboud, la place où se déroule les festivités du soir. Le cadre est sympathique avec le soleil couchant sur les montagnes qui nous font face de l’autre côté de la vallée.
Quand j’arrive, aux alentours de 21h, le groupe local NAMASS PAM’ est sur scène. C’est des reprises de pop rock. Les suivants, CHUCK MAURICE font eux des reprises hard-rock. Comme nous ne parlons pas des groupes de reprises, j’attends sereinement l’arrivée des BLACKRAIN. Ce soir, ils fêtent avec un peu d’avance la fête de la musique. Alors forcément l’affiche est éclectique et j’ai sciemment raté la chorale et la partie apéro guinguette.

BLACKRAIN

Enfin, le moment tant attendu arrive enfin. L’horaire annoncé n’est pas vraiment respecté… ce qui permet au public et à notre rédac chef de se restaurer au stand frites. La buvette, elle, ne désemplit pas !

Ce soir je me sens rajeunir. En effet la dernière fois que j’ai vu BLACKRAIN jouer à une fête de la musique, c’était en 2008 à Annecy. Dans un bar dont le nom allemand donne lieu en octobre à une énorme fête de la bière. A l’époque il y avait IANN LEWIS à la batterie et MAX 2, avec sa coupe de blond peroxydé, effectuait encore un effeuillage pour les filles du public. Depuis, comme vous le savez, beaucoup beaucoup d’eau a coulé et pas que sous les ponts !

Devant un parterre nombreux et conquis d’avance, les quatre musiciens investissent la scène pour nous délivrer un show parfait. Le travail et les nombreuses heures passées à répéter payent. Le set est parfaitement huilé et coule comme un long fleuve, pas toujours si tranquille à certains moments. Si vous avez déjà eu la chance d’assister à l’un de leurs concerts, vous savez ce que je veux dire ! Les autres, je les encourage vivement à faire le déplacement pour les voir au moins une fois. Vous ne serez pas déçu !!

Ce soir, c’est à un concert un peu spécial auquel nous assistons. En effet, MAX 2 est originaire d’Ayze et SWAN vient du village d’à côté. Ce soir, ils jouent à la maison pour leurs copains d’enfance et leurs familles. Le public habituel du groupe n’est guère présent, il manque les filles habituelles, celles qui crient… mais ce n’est pas grave pour le déroulement de la soirée. Le public présent lui n’est pas au Hellfest et a su trouver l’info malgré une pub timide.

BLACKRAIN

Le concert débute par l’hymne des Allobroges, air qui s’adresse aux savoyards, aux vrais, aux purs et durs. Les autres ne peuvent pas connaitre. Ce morceau est l’hymne de la Savoie et fait référence à l’ancien peuple celte des Allobroges, installé sur les terres de Savoie au début du IIIème siècle avant J.C. Le groupe revendique ses origines et le clame avec force. Sur le dernier T-Shirt, on voit le drapeau savoyard arboré fièrement en haut de la tête.

SWAN, heureux comme un poisson dans l’eau, prend des nouvelles des spectateurs et pendant tout le concert va nous vanter les mérites du vin blanc d’Ayze, la spécialité du coin. Il désire savoir si nous faisons marcher et développer la production locale. En regardant de plus près certains spectateurs, je comprends que la recommandation de SWAN a été suivie à la lettre par certains, lol ! Les producteurs locaux peuvent être contents.

SWAN en grande forme ironise avec le Mollywood. Vous ne connaissez pas ce nom, ne vous inquiétez pas, c’est normal. C’est un jeu de mot venant du Môle (c’est le nom de la montagne au-dessus du village) avec le célèbre quartier de Los Angeles. Ayze, c’est leur Hollywood à eux (lol).

Les morceaux défilent sans qu’on voit le temps passer. Le hard-rock mélodique passe comme une lettre à la poste.

BLACKRAIN

Et puis c’est le moment avec MAX 2 seul au micro et à la guitare (non saturée pour l’occasion) pour un morceau de sa composition. Pour vous faire une idée? Tapez https://youtu.be/c9i8m49zCrs pour le titre “One last prayer” qu’il nous interprète ce soir ou https://youtu.be/LtbTHA6MngI pour le titre “Rêves d’enfant” qu’il s’apprête à sortir sur un album solo. Vous verrez, nous sommes loin de l’univers BLACKRAIN, aux antipodes, même.

Ensuite, la machine repart de plus belle. Comment passer sous silence “Innocent Rosie”? Pour moi le classique indispensable du groupe. Morceau survitaminé qui entraîne l’auditeur vers le nirvana du sleaze. Le public chauffé au fer rouge répond comme un seul homme à cet hymne.

Les musiciens encouragés par l’accueil lâchent les chevaux, la machine s’emballe et je retrouve l’énergie un peu plus débridée du début du groupe il y a une dizaine d’année… Ce doit certainement être l’afflux de globules rouges dans le sang dû à l’altitude (lol). En tous cas, pour moi c’est magique et je suis vraiment content d’être venu les voir une énième fois.

Pour terminer en beauté et en force ce concert, ils nous assènent un sautillant et puissant “It’s a long way to the top” de qui vous savez. C’est la cerise sur le gâteau. Tout le monde chante à tue-tête le refrain, c’est vraiment la fête au village. Opération réussie pour les organisateurs !

Voilà c’est terminé, tout le monde a le sourire et parait heureux. Par les temps qui courent, c’est appréciable et pas si courant. Alors, encore une fois, merci à BLACKRAIN pour cette excellente soirée.

BLACKRAIN