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Halloween Party !!! DEATHLESS LEGACY + ELLIPSIS + ETERNAL FLIGHT : Live Report @ l’Ampérage (Isère) – Mardi 31 octobre 2023

Report by SEB 747Photos : STEVE*74

Ce soir, c’est Halloween. Et quoi de mieux qu’un concert ? Alors, plutôt que d’attendre que les petits enfants viennent sonner à ma porte pour réclamer des bonbons, je file en direction de Grenoble pour aller voir les Italiens de DEATHLESS LEGACY. C’est à l’Ampérage que ça se passe et en plus il y a deux groupes avec eux : ETERNAL FLIGHT, que j’ai déjà vu en live, et ELLIPSIS que je n’ai pas encore eu l’opportunité de voir. Ce qui me fera l’occasion de les découvrir, ainsi que les copains Italiens ! Dans ma soute à bagages, j’emmène mon copain Steve*74 ainsi que ma femme et ma fille qui ont voulu m’accompagner, parce que comme on dit : « Plus il y a de fous, plus il y a de riz » ou un truc comme ça.

Nous partons de bonne heure, histoire de ne rien rater de la future effrayante soirée d’Halloween et aussi parce qu’en plus un accident est annoncé sur la route et qu’il y a fort à parier qu’il va nous ralentir. Bon, je m’y attendais, mais de là à rouler au pas… Mais pourquoi je ne suis pas allé au BDZ pour aller voir ECCLESIA, moi ? Au moins, j’aurais été sûr d’être à l’heure ! De toute façon, on ne peut rien y faire, alors prenons patience et surtout croisons les doigts pour ne pas arriver trop tard. Ce serait ballot. Le temps sur le GPS défile à une vitesse qui fait peur. C’est normal, c’est Halloween ! Une fois arrivé, il faut encore trouver de la place. Déjà qu’on est à la bourre. Heureusement pour nous, on ne tarde pas trop à en trouver une. Ouf de soulagement !

L’Ampérage, cela fait une éternité que je n’y ai pas mis les pieds, et d’ailleurs me souvenir de où se trouve l’entrée tient de la gageure. Les concerts qui se déroulaient depuis mon dernier concert étaient souvent reliés pas très loin, à la Belle Électrique et dû coup, c’est par là que mon instinct me pousse. Évidemment, une fois que les souvenirs remontent à la surface, je retrouve l’entrée qui n’était pas si loin que ça. Mais du coup, on rate une petite partie du set de nos copains de ETERNAL FLIGHT.

Ce soir, je suis un peu nostalgique, me rappelant de vieux souvenirs de concerts passés dans cet endroit… Mais passons, et parlons musique, puisque c’est pour ça que vous êtes en train de lire ce report !  

Trop contents d’avoir été rajoutés sur l’affiche courant juillet en remplacement de LIQUID FLESH, les Annéciens mènent leur set tambour battant. GERARD FOIS, le chanteur et fondateur du groupe, est aux taquets. Accompagné des deux THIBAUD (batterie et guitare) et de CEDRIC à la basse, et fort de cinq albums – un sixième est à paraître l’année prochaine – le groupe fait dans le heavy metal de bonne facture. Je les avais vus il y a quelques années chez nos voisins helvétiques et j’avais beaucoup apprécié leur show. Je ne vous ferai pas l’affront de vous rappeler qu’il y avait eu un report à l’époque. Je pense que vous vous en souvenez, lol. Sinon, regardez sur le webzine et vous découvrirez ce que j’en avais pensé.

Commencer un concert de trois groupes n’est pas chose facile, mais ETERNAL FLIGHT s’en sort avec les honneurs avec des titres tels que « The Promise » ou encore «The Nightmare ». A noter que le guitariste, THIBAUD, porte un costume de clown d’Halloween, masque inclus et qu’il a très chaud sur scène mais ce n’est pas ça qui l’empêché de bien jouer ! GERARD, lui aussi a assuré, mais c’est plus ou moins normal pour un leader. CEDRIC sur sa basse est très concentré, pour suivre les frappes de l’autre THIBAUD et est tout aussi à fond que ses camarades.

Sérieusement, si vous êtes fan de Heavy Metal à la QUEENSRYCHE et que vous ne connaissez pas le groupe, jetez une oreille sur leur musique, vous ne serez pas déçus. 

Après un court interlude, c’est au tour d’ELLIPSIS d’arpenter les planches. Tiens, mais je reconnais le chanteur ! C’est FABRICE dit EMMANUELSON – accompagné du guitariste PHIL ARM’S – que j’ai déjà vus dans WHISKY OF BLOOD ! Mais il y a aussi DAVID AMORE, l’ancien batteur de NIGHTMARE et actuel batteur de KINGCROWN et d’ARCHANGE. La basse est tenue par CHRIS MARTIN que j’ai également déjà croisé dans d’autres groupes.

A peine le premier morceau entamé, je découvre le style assez éloigné des autres groupes du chanteur (RISING STEEL, WHISKY OF BLOOD). J’avoue que ça me surprend un peu, mais pas aussi désagréablement que j’aurais pu le penser. Certes, les titres vous rentrent dedans pour vous mettre des mandales dans la figure, mais il y a ce fameux timbre de voix que j’aime bien.

Évidemment, c’est plus « Metal » comme me le dira plus tard PHIL, mais j’ai bien aimé. Bourrin certes, mais avec un je ne sais quoi de mélodie qui peut rendre accro. J’ai comme l’impression que leur psycho métal me rentre directement dans le crâne pour y faire des trous et bousiller mon cerveau, mdr.

Les musiciens se sont maquillés pour Halloween : FABRICE les yeux, PHIL le bas du visage et DAVID toute la tête. CHRIS, lui, n’arbore aucun maquillage et je comprends vite pourquoi. La chaleur qui règne dans l’Ampérage fait couler le make up de FABRICE et semble bien le gêner… D’où l’absence de peinture sur le visage du bassiste. Malin.

Evidemment très heureux de jouer à domicile, et de retrouver leurs copains, les membres d’ELLIPSIS sont hyper excités et cela se ressent sur scène. Sous un maquillage effrayant pour Halloween, EMMANUELSON ne fait pas dans la dentelle et, guitare en mains, fait vibrer des fans acquis à sa cause.

On sent un groupe très en place, très pro dans l’application de sa musique et j’ai l’impression que l’arrivée de DAVID et CHRIS apporte un plus au duo PHIL / FABRICE.

ELLIPSIS, ça bastonne sévère, ça explose les tympans, ça déclenche les pogos et les crowdsurfings et ça enchante le public qui reprend en chœur les refrains du groupe. Le set se termine sur « Butterfly Process » après avoir asséné les coups avec « Perfection Rage » ou « Spectral and Terrified », voire terrorisé l’ambiance avec « The Coroner is Back ». Les musiciens ont continué à chauffer à blanc l’Ampérage avant l’attraction de la soirée, DEATHLESS LEGACY. Belle prestation.

Il est temps d’aller boire un coup avant de se retrouver devant les planches pour les Italiens de DEATHLESS LEGACY. On en profite aussi pour discuter le bout de gras cinq minutes avec nos copains grenoblois qu’on a à peine eu le temps de voir tout à l’heure.

C’est bien beau tout ça, mais il serait peut-être temps de se remettre devant la scène, qui est un peu plus encombrée que tout à l’heure. Les Italiens font leur balance et je constate que le maquillage arboré est plus élaboré que celui de nos précédents copains. Il faut aussi que je vous dise que les Toscans (ils sont originaires de Pise et Livourne en Toscane) font dans l’horror metal, caractérisé par des références à l’occultisme. Ils rappellent immédiatement les thèmes et les mouvements de DEATH SS, dont ils ont été le groupe de reprises pendant quelques années avant de commencer à enregistrer leur propres compos.

A peine installé qu’une intro démarre et qu’on voit le batteur, FRATER ORION, s’installer derrière ses fûts. Il prend un crâne entre les mains et fait une sorte de prière avec, pendant que s’installent les autres membres de la troupe. L’ambiance promet d’être sombre et inquiétante. Parfait pour une soirée Halloween.

« Ora Pro Nobis », morceau du dernier album en date sorti l’an dernier « Mater Larvarum »  est entamé tambour battant. Dès le premier titre, la formation annonce la couleur. Dark et effrayante, l’atmosphère se révèle accrocheuse. ELEONORA « STEVA » VAIANA, la chanteuse est explosive. NICOLA D’ALESSIO, le bassiste, est à fond et arpente la scène de long en large, Sgt BONES, le guitariste, n’est pas plus discret que son compère, mais que dire de ALEX VAN EDEN le claviériste – également membre de VISION DIVINE – qui n’est pas relégué, comme souvent, en fond de scène grâce à son clavier portable. Il volerait presque la vedette à la chanteuse, si elle n’était accompagnée par REVYLA ZIRAEL, la performeuse du groupe qui interagit avec eux à chaque morceau.

Que ce soit avec « Rituals of Black Magic », le second titre issu du quatrième album éponyme ou « Absolution » qui voit débarquer REVYLA habillée en prêtre pour donner l’absolution à STEVA. Pendant ce temps-là, ALEX se frotte au public, au plus près de la scène et NICOLE bouge sans cesse et échange souvent de place avec Sgt BONES.

« C’est un plaisir de souhaiter Halloween avec vous », nous dit la chanteuse à un moment donné. Le groupe est heureux de jouer pour nous ce soir. Les musiciens plaisantent entre eux et ont souvent le sourire. On peut sentir que, malgré le fait qu’ils doivent rester inquiétants à cause de leur musique, ils se font plaisir sur scène. REVYLA monte sur scène avec un costume différent à chaque fois pour mettre en valeur les passages saillants des différentes chansons, renforçant le côté théâtral de la prestation de nos copains Italiens.

A peine avons-nous le temps de nous remettre de « Queen of the Infernal Pantheon » que « Moonless Night » s’enchaîne et REVYLA remonte sur scène pour contrôler les gestes de la chanteuse. C’est vraiment excellent. Nous n’avons quasiment pas de moments d’accalmie.

« Headless Horseman » précède « Nightfall » un autre titre de l’album de l’an passé. Nos copains Pisans laissent beaucoup parler leur musique et interagissent avec parcimonie avec le public… comme un certain ALICE COOPER, grand maître de ce que l’on pourrait qualifier de nos jours d’Horror Metal.

Sur « Your Blood is Mine », notre amie STEVA se nourrit du sang de REVYLA. Avec « Altar of Bones », elle chante la bouche en sang et rend encore plus inquiétante sa prestation pendant que REVYLA vient danser avec des foulards. Franchement, tout est excellent ce soir ! La musique, l’interaction entre la chanteuse et la performeuse, les mélodies, la performance des musiciens…

Côté public, avec les pogos déclenchés sur certains morceaux qui débordent un peu par moments, les crowdsurfings et autres stage divings usés avec modération et respect du spectateur, le spectacle est aussi dans la fosse. D’ailleurs, ALEX va se prendre un kiff monstrueux en se faisant porter par une partie du public pour se promener dans l’Ampérage.  Il revient sur scène, content de son petit effet.

Après un petit « Litch » et un « Legion of the Night » de derrière les fagots qui précédent « The Coven » (un autre titre de leur dernier album) et ses petits relents gothiques, c’est déjà là fin du set. « C’est notre meilleur show d’Halloween ! », nous annonce STEVA à la fin du set. « Et vous êtes incroyables ! Merci ! ” redit elle en Français.

Sur le dernier morceau de la soirée « Dominus Inferni » REVYLA boit dans un calice et finit par mourir sur scène. Quelle prestation ! Tout bonnement incroyable ! Avec sept titres sur les onze interprétés ce soir, l’accent a été mis sur leur dernier album en date. Remarquez, c’est un peu logique lorsque leur tournée s’appelle le Mater Larvarum Tour.

Quelle belle soirée d’Halloween avons nous vécus ce soir ! A voir les visages des spectateurs et les conversations dithyrambiques, je pense n’être pas vraiment le seul à avoir apprécié la soirée. En plus, à peine leur show fini, les Italiens sont déjà présents à nous attendre au stand de merch’. Ils n’hésitent pas une seule seconde à signer à tout va, discuter et prendre des photos avec les fans.

Pour nous, après avoir dit au revoir à tout le monde, il est temps de rentrer, en sachant pertinemment que nous mettrons beaucoup, mais alors beaucoup moins de temps que les deux heures de l’aller. Mdr.

Un grand merci à Metallian Productions pour cette soirée et à tous les musiciens pour leurs prestations.

ETERNAL FLIGHT – Live Report @ le Champmeslé de Carouges (ch) – 30 septembre 2021

Report de Hi’Twist

Retour dans un lieu avec de fameux souvenirs en tête comme la venue de JOHN CORABI (ex-MOTLEY CRUE…) mais aussi avec les américains de BURNING RAIN dont le guitariste DOUG ALDRICH, des DEAD DAISIES (ex-DIO, WHITESNAKE…). Tout ça dans une configuration acoustique.

Mais ce soir, on est là pour une soirée électrique dans le cadre de la Daily Rock party.

ETERNAL FLIGHT est installé. Démarre alors le show avec « Will we rise again », morceau entamant le dernier opus « Survive », suivi de « Hear the Call ». Ce set est là pour nous présenter leur nouvel album fraîchement sorti.

Le groupe est quelque peu statique – configuration de la scène oblige – et les retours inexistants. Le voyage continue avec « All we are », hymne du 1er album, suivi de « The Tower » (2011) et du superbe « The Journey », tiré du précédent opus « Rétrofuture » (2017).

On revient avec « Mysterious Kings » au rythme speed. Le chanteur, GERARD FOIS, croise les guitares avec THIBAUT DUCROT dans les solos et assène sa voix perchée, in Rob spirit.

Défile alors l’envoûtant «Succubus », tout comme l’inquiétant « Nightmare King 2 » avant de revenir au désormais classique « Beyond the golden Gates ». Les premières notes de « Children of the Earth », nous amènent dans des ambiances progressives, à la RUSH/DREAM THEATER.

Une bien belle fresque musicale où GERARD FOIS, nous montre toute la palette de sa voix puissante et à la fois mélodique. Essai réussi que cette exposition en live avec 4 titres de « Survive », tout en revisitant la carrière du groupe, à travers 5 albums ! Déjà presque 20 ans !!!

ETERNAL FLIGHT

Report by SEB 747

Ce soir, pas de fête, d’armistice, pas de deuil à honorer. Bah, ce n’est pas pour cette raison que je ne vais pas me faire un concert ! Manquerait plus que ça ! Alors, me voilà reparti en direction de la Suisse pour aller voir la première version de l’Eternal Metal Festival. Ce festival devait à l’origine accueillir entre autres SIDEBURN, ETERNAL FLIGHT et RISING STEEL. Malheureusement, suite à des problèmes professionnels, SIDEBURN a du déclarer forfait et c’est donc un autre groupe suisse qui a la lourde tâche de les remplacer : REBEL DUCK. C’est un peu dommage, j’aurais bien aimé revoir SIDEBURN en live moi !

Bon, comme je n’ai pas encore pu voir les REBEL DUCK et que mon ami Steve*74 ne m’en a dit que du bien, je suis content quand même. En plus, ça me fait un autre groupe suisse à découvrir ! Et comme je n’ai pas encore eu l‘occasion de voir ETERNAL FLIGHT et qu’ils se disent franco-suisse, ça me fait en fait qu’un demi-groupe de plus. Mdr !

C’est sous une pluie battante que je me rends à Thônex. Arrivé à l’heure, ce que je pressentais s’avère exact : à savoir peu de monde malheureusement. Qu’à cela ne tienne, les groupes présents sont là pour nous faire headbanguer et nous allons le découvrir tout le long de la soirée.

REBEL DUCK

Le temps de dire bonjour aux copains et à l’organisateur de ce festival et déjà, REBEL DUCK monte sur scène. Venus de Neuchâtel, les Canards Rebelles attaquent pieds au plancher. Musicalement, nous sommes dans une veine très “acédécienne” avec une voix qui a des airs de FIREBALL MINISTRY.

Le groupe suisse, bien décidé à nous faire oublier la déconvenue de SIDEBURN, fait preuve d’une volonté farouche. Agé d’une vingtaine d’années, le DUCK n’est pas pour autant un novice. Agissant dans le milieu depuis 2014, ils ont de nombreux concerts à leur actif et notamment un concert au Radar Festival l’an passé.

FLORIAN BERNHARD, le vocaliste guitariste rythmique, a une voix rocailleuse à souhait. J’aime beaucoup son timbre. De voix, pas postal ! Banane ! ALIX LEUBA à la lead, RAPHAEL DI GERLANDO à la basse et NICOLAS BAUME à la batterie sont les compagnons de jeu de FLORIAN.

Pour “Hard Rock City”, celui-ci pose sa guitare et prend seul le micro. Les compos sont solides et le son est au top. Ce qui, regrettablement, ne sera plus le cas ensuite. Pour les lumières, en revanche, ce n’est pas vraiment ça. D’ailleurs, un des photographes présents m’enviera d’avoir un appareil avec un flash ! 

Les neuchâtelois sont en pleine forme et font le va et vient sur la scène. Le hard-rock teinté 80’s joué par nos copains est vraiment subtil. Il vous accroche par sa mélodie et ne vous lâche plus.
« Si tu ne nous connais pas, ce soir tu vas sur Youtube et tu regardes le clip de “Bad Girl”» ! C’est sur cet ordre que FLORIAN lance le morceau suivant.

Les titres sont très accrocheurs : “Deal With The Devil” au refrain fatal, “Born in Nowhere” avec son petit air de METALLICA en version moins speed. Il n’y a rien à jeter. Tous les morceaux sont étudiés pour vous faire rocker. Ils nous feront même deux reprises : “Born To Be Wild” et “Johnny B Good”. Une bonne entame de festival, la soirée commence super bien. Vivement la suite !

RISING STEEL

Vingt petites minutes plus tard, c’est à RISING STEEL de se frotter au public suisse. Les grenoblois, que j’avais vu dans leur fief en première partie de NIGHTMARE, sont venus faire bouger la Barakson.

“Breaking” démarre sous les coups de butoir de STEEL ZARD, le batteur. FABRICE, alias EMMANUELSON le chanteur est particulièrement en voix ce soir. Cette attitude toujours rentre-dedans en mode “les freins, c’est pour les lâches” surprend le public. Moi, je suis un peu habitué.

Les morceaux vous agressent, c’est sûr, mais dans le bon sens. Les mélodies sont un peu cachées sous les guitares Dime, chères à l’ancien guitariste de PANTERA, de TONY et MIGHTY V et les bourdonnements de la basse de FLO, mais la puissance jouée par le combo décoiffe.

RISING STEEL

Et on enchaîne sans compromis avec “Rising Steel” suivi de “The Watcher”. EMMANUELSON est à fond. Il headbangue avec ses potes musiciens et harangue les spectateurs. Il est habité par ses chansons et j’adore son  jeu de scène. « Réveillez-vous la Barakason ! » hurle t’il. « Le titre suivant s’appelle “Pussy”. Non, je ne ferais pas la traduction ! C’est un morceau plus rock’n’roll mais on a voulu le faire ! ». Oui, ce titre est plus rock‘n’roll, mais lorsque FABRICE prend le chant, le côté métal reprend vite le dessus.

« Ne renoncez jamais » nous lance t’il. « Never Give Up » frappe les esprits. Pas de répit pour nous. Le son n’est malheureusement plus au rendez-vous et les lumières ne se sont toujours pas éclaircies, mais ce n’est pas ça qui va empêcher le groupe de continuer à faire le show.

RISING STEEL

Les titres joués les uns après les autres anéantissent la Barakason. “Warlord” est entamé sur une puissance qui impressionne. Le power metal de RISING STEEL ne fait pas dans la dentelle. On en prend plein les oreilles. Musicalement et vocalement, tout est ahurissant. La puissance du combo est toujours phénoménale. Perso, j’aime beaucoup et pour une fois, je ne suis pas le seul vu le nombre de personnes qui headbanguent.

« Merci à mon pote de 30 ans pour nous avoir invités ce soir et merci à vous de vous être déplacés ici ce soir !». “Hell ‘s Control”, suivi de “Devil’s Woman” vont clore ce set plein d’énergie, digne de réveiller une Barakson un peu endormie.

ETERNAL FLIGHT

Il est l’heure pour ETERNAL FLIGHT de prendre possession de la scène. Organisateurs du festival, ils sont venus faire le vernissage de leur quatrième album “Retrofuture”.

En combinaisons noires, tels des aviateurs – de l’éternel évidement – le groupe s’encourage avant de monter sur scène. L’intro de “Ante-dote”, premier titre de leur tout récent LP démarre. Le public à l’air plus nombreux que tout à l’heure. Les spectateurs qui s’étaient installés en fond de salle sont revenus devant la scène, c’est cool.

Sous un backdrop reprenant la pochette de “Retrofuture” et qui s’étend sur tout l’arrière de la scène, les gratteux JEROME FISCHER et THIBAUD DUCROT font leur entrée. Ils sont suivis de près par CEDRIC NGUYEN, le nouveau bassiste qui vient d’arriver début mai et THIBAUT PONTET le batteur (dans le groupe depuis l’an passé). GERARD FOIS, le chanteur, ex-DREAM CHILD, groupe qui a eu en son sein un certain DOMINIQUE LEURQUIN, entame “Angels of Violence”, dernier titre de leur dernier album et comme on dit chez nous : « ça envoie du bois ! ».

ETERNAL FLIGHT

Dans une version plus mélodique que nos copains grenoblois, ETERNAL FLIGHT démarre son show en terrain conquis. Dès le deuxième morceau, “The Tower” titre datant de 2011, le groupe montre qu’il n’est pas là pour plaisanter. La cohésion du groupe est visible et la bonne ambiance qui règne sur scène est flagrante.

GERARD est en voix. Ses aiguës atteignent des sommets. C’est un grand fan de GEOFF TATE et ça s’entend. Perso, je ne suis pas friand de ses notes très hautes mais il a la bonne idée de ne pas trop en user, ce qui fait que je peux apprécier les morceaux moins poussés, plus mainstream quoi ! Lol. Et comme sur son dernier LP c’est un peu le cas, je préfère amplement ceux-ci.

THIBAUT PONTET, casque vissé sur la tête, frappe fort, ce qui a pour conséquence de faire caisse de résonance avec le fond de la salle. Le son est fort sur scène mais dans la salle il se perd de temps en temps. Pas vraiment idéal pour le métal pratiqué par le groupe. Qu’à cela ne tienne celui-ci joue son va-tout, comme si c’était leur ultime représentation.

ETERNAL FLIGHT

“The Journey” est interprété avec force et envie. C’est un morceau que j’aime bien. Notamment le refrain qui est assez sympa. JEROME fait du tapping. Il fait preuve d’une grande virtuosité et  joue avec ses doigts sur le manche de guitare avec une vitesse impressionnante. C’est un véritable shreddeur ! Il en impose avec son style et permet à GERARD de ne pas prendre toute la lumière. Il est vraiment impressionnant dans son habileté à jouer avec les notes ! 

THIBAUD DUCROT le guitariste rythmique porteur d’une superbe Dime, guitare que DIMMEBAG DARREL adorait et la même que ses copains de RISING STEEL, est plus discret que JEROME. Il est dans une pénombre constante mais n’hésite pas à prendre les chœurs en soutient de son chanteur. CEDRIC est un bassiste discret mais d’une efficacité redoutable. La façon qu’il a de jouer avec ses doigts pour faire vibrer les sons de sa basse est vraiment cool. La colle prend bien avec THIBAUT.

ETERNAL FLIGHT

La fondation rythmique tient bien les morceaux. Elle est bien en place et cela se remarque. Cette harmonie tient l’ensemble de la formation. Les titres se suivent sans réellement se ressembler. De “Poison”, deuxième titre de leur récent album, à “All We Are” datant de 13 ans et au terrible refrain, en passant par “Retrofuture”, joué dans une version plus métal et rapide que sur l’album, on sent une certaine maturité dans l’interprétation. Le groupe a su prendre place rapidement sur scène.

La prestation scénique que nous fait ETERNAL FLIGHT permet d’oublier un peu les récurrents problèmes de son et de lumières qu’on ressent dans la salle. “Danger Calling” est quasiment le seul titre joué ce soir avec lequel j’ai eu un peu plus de mal. Même si le refrain est très entraînant et que GERARD en a profité pour nous le faire reprendre en chœurs.

Après un “Succubus” totalement délirant, GERARD nous interpelle : « Merci de vous être déplacés. Je remercie EMMANUELSON d’être venu faire la fête avec nous. C’est un copain de 30 ans. D’ailleurs, je vois plein de copains qui sont présents ce soir. Toi, je te connais, toi aussi ! Alors, pour vous, voici un morceau qui parle d’amis : “Friends !”». Ce morceau date de 2007 et vient de l’album “Under the Sign of Will”. Les spectateurs de fond de salle headbanguent en cadence et se manifestent en levant le poing.

Après un “Next Ones” et un “Nightmare Kind 2” au petit côté horrifique, il est temps de conclure de show. C’est donc avec un titre datant de 2004, tiré du premier album, “Beyond The Golden Gates” que ce set un peu déstabilisant se termine. Il est vrai que le groupe était un peu en rodage mais il a assuré l’essentiel et le public le remerciera chaleureusement après le show. Pour moi, à par le son qui se faisait la malle, la prestation d’ETERNAL FLIGHT m’a impressionné par son efficacité.

ETERNAL FLIGHT

Bilan de la soirée 

REBEL DUCK, est une bonne surprise. Je le reverrai bien volontiers en concert.

RISING STEEL, fidèle à lui-même, avec un FAB en plein forme.

ETERNAL FLIGHT, une belle découverte, dommage que le son ait été aussi désolant. A revoir avec un meilleur son et un peu plus de monde, ils le méritent.

Un énorme merci à GERARD FOIS pour ce festival et cette généreuse invitation. A quand le second Eternal Metal Festival ?!!!

ETERNAL FLIGHT

Bon allez direction Mâcon pour une première à la Cave à Musique. J’aurai le temps d’admirer la salle plus tard vu que le premier groupe FIRE WIZZARD a déjà ouvert les hostilités à mon arrivée. Ca faisait longtemps que je n’avais pas failli manquer un groupe de première partie moi, mais il faut dire que ça a commencé aux taquets parce qu’il y a quatre groupes ce soir.

FIRE WIZZARD

Bon revenons à nos moutons, heu nos FIRE WIZZARD, les régionaux de l’étape menés par Matthieu (qu’on retrouvera plus tard à la guitare de NIGHTMARE) accompagné aux claviers par le chanteur de DIESEL DUST, à la basse par le bassiste de DIESEL DUST, à la batterie par Meghann, l’ex-batteur de XXL. Bref, du sérieux pour ce groupe.

Et sur scène, ça le fait vraiment. Les morceaux sont percutants, les refrains tiennent en tête – heu, il faut que j’arrête de dire les mêmes choses moi, mais il y a deux solutions : soit je recherche des synonymes dans le dictionnaire (beurk caca !) soit je trouve des groupes qui ne sont pas percutants et qui n’ont pas des refrains qui tiennent en tête (en clair du black death métal, même mélodique ! Lol !). La partie rythmique est très solide avec un Meghann qui assure derrière les fûts.

On a droit à des morceaux du 1er EP et du prochain album (qui d’ailleurs est en souscription) et putain ! les morceaux sont vraiment très bons. En plus, la voix plus claire de Matthieu passe très, très bien (la seule chose qui me dérangeait auparavant dans ce groupe c’était la voix death. Normal, tout le monde sait que je déteste ça ! lol).

ETERNAL FLIGHT

Bref, une très bonne entrée en matière de cette soirée.

Allez ! C’est au tour des savoyards d’ETERNAL FLIGHT de rentrer sur scène. Bon, on est dans du métal mélodique. Le chanteur a une putain de voix. Après on aime ou on n’aime pas. Moi perso, j’aime bien. On va avoir droit à un panachage de leurs trois albums. Une prestation bien appréciée des 150 personnes environ présentes dans la salle.

 

C’est l’heure pour les NIGHTMARE, nos grenoblois préférés, d’entrer en scène. Oh ! ça faisait longtemps qu’on les avait pas vus ! – Eh oui mon petit,  c’était en fin 2012 pour le début de leur tournée européenne. 

NIGHTMARE 1

Bon, ça démarre toujours très fort avec des musiciens super contents d’être là. Tiens, le guitariste me fait penser à quelqu’un… Oh oui, au guitariste chanteur de FIRE WIZZARD !!! (au cas où il y en a qui n’auraient pas suivi..). En tout cas, on ne dirait pas qu’il a déjà un set dans les jambes – plutôt dans les doigts d’ailleurs.

Le set va être sous le signe de la bonne humeur ambiante. Les musiciens se lâchent et délirent, ce qui n’enlève rien à la solidité des morceaux et à la putain de voix du chanteur. Le set est beaucoup plus court que la dernière fois où je les ai vus à la Tannerie. Normal puisqu’ils ne sont pas en tête d’affiche ce soir.

NIGHTMARE 2

Allez, le Heaven and Hell de BLACK SABBATH annonce la fin du set et permet au chanteur de montrer aux sceptiques, s’il en restait, de montrer toute l’étendu de la capacité de sa voix, surtout quand il chante du DIO. C’est vraiment bluffant.

Fin d’un set court mais intense. Vraiment sympa !

CIRCLE II CIRCLE

Et voilà, l’heure a vraiment tourné et c’est au tour de SAVATA… euh CIRCLE II CIRCLE qui vient pour nous interpréter en intégralité l’album “Edge of thorns” de SAVATAGE. C’est parti et putain, on s’y croirait ! Les morceaux ont la même pêche (c’est normal, c’est le même chanteur !). Les musiciens assurent grave.

CIRCLE II CIRCLE 3Bon, les morceaux, on les connait : ils sont béton. Ca le fait grave d’entendre l’album dans l’ordre et dans son intégralité. Ca tombe bien, vu que je l’adore. Du coup, je ne suis pas impartial. En plus, les musiciens prennent visiblement du plaisir à l’interpréter et vus les sourires bananes du public, c’est bien perçu.

Allez c’est fini.. ou pas parce qu’on va avoir droit à deux morceaux de CIRCLE II CIRCLE dont un du dernier album. Il est gentil le chanteur de nous prévenir qu’on n’aura pas le temps d’aller faire pipi parce que l’un des morceaux dure 9 minutes et des brouettes !

Bon et ben voilà, ça se termine. Il est plus d’une heur du mat’ et putain, je n’ai pas vu le temps passer !

CIRCLE II CIRCLE 4

 

CIRCLE II CIRCLE II

 

CIRCLE II CIRCLE  - SET LIST

 

BILAN DE LA SOIREE

FIRE WIZZARD :  la confirmation que c’est un groupe sur qui il faut compter avec des musiciens costauds. Ils prennent, à priori, un chemin plus heavy metal que death, ce qui convient très bien à ce groupe. La bonne surprise de la soirée, c’est vraiment la voix de Matthieu en voix claire. Petit rappel pour les plus généreux ou les plus fortunés d’entre vous, leur nouvel album est en souscription (je sais je vous l’ai déjà dit, mais bon si vous voulez entendre Matthieu en lead vocal…).

ETERNAL FLIGHT : Un groupe avec des compos solides. Un lead vocal qui a une couleur à lui. Ils nous ont fait une bonne prestation ce soir. Ils m’ont rappelé qu’ils existaient encore et du coup, il faut que je pense à les rajouter à ma liste de groupes de la région. A revoir avec plaisir.

NIGHTMARE : Méga content de les avoir revus. En plus, c’était encore meilleur et plus rodé. De plus ce soir, ils étaient vraiment en grande forme. Ils ont vraiment un statut à part dans le monde du métal français. Est-ce la peine que je dise qu ils nous ont foutu une grosse baffe ce soir ? Un seul petit bémol : c’était trop court !

CIRCLE II CIRCLE : très bonne idée de reprendre l’album de SAVATAGE, surtout pour le faire de la manière dont ça a été fait. Les musicos sont vraiment béton, le chanteur a une voix magnifique, qui ressort encore plus sur les ballades. En temps normal, je ne suis pas un grand fan de CIRCLE II CIRCLE sur CD mais vue la prestation et la qualité des deux morceaux joués ce soir, j’en aurais bien pris une bonne louche de plus. Du coup, à revoir avec un show axé sur leurs albums à eux. 

CIRCLE II CIRCLE - Pose spéciale pour Ti-Rickou !!!

CIRCLE II CIRCLE – Pose spéciale pour Ti-Rickou !!!

Merci aux organisateurs du concert de KROKUS d’avoir annulé, ce qui m’a permis de venir sur la date de Mâcon ! J’ai découvert une salle sympa avec une très bonne acoustique.

Merci aux organisateurs, Wake up dead et Luciol de prendre le risque de faire ce genre de soirée et de permettre à la scène mâconnaise de s’exprimer.

Un special thanks aux groupes pour leur gentillesse en after, d’autant plus que sur ce coup, ils ont du jouer les roads eux-mêmes !!!

“La vie est dure si tu veux rocker”, comme dirait nos potes d’HEAVEN’S COLT !!