Jeudi 13 juin 2024 à Barberaz (73)
Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74
Après avoir fait ce qu’il me plaît en Mai, et quasiment un mois de disette côté concerts, il est temps pour moi d’en refaire un. Aujourd’hui je retourne, une fois de plus, au Brin de Zinc de Barberaz avec mon binôme habituel Steve*74. C’est donc en duo que nous partons pour un show de la New Wave Of Traditional Heavy Metal, soit le retour des années 80. Si vous êtes un fidèle de W.T.R, ce dont je ne doute absolument pas, vous savez que mon copain Steve*74 a déjà vu les deux groupes une fois. Personnellement, pour moi, ce sera une première et j’avoue avoir un peu hâte. Des Italiens et des Canadiens qui viennent faire bouger le Brin de Zinc, quoi de mieux, me demanderez-vous? Eh bien, ce n’est ni plus ni moins que deux groupes amenés à devenir majeur très rapidement, qui vont jouer ce soir !
En premier lieu, nous avons les Canadiens de IRON KINGDOM qui viennent au BDZ pour la seconde fois et, venus du nord de l’Italie, plus précisément de Bologne, les BASTET qui posent, eux, leurs valises en Savoie pour la troisième fois. Ils avaient déjà fait un show en Octobre 2022 dans la capitale Savoyarde et un deuxième quasiment jour pour jour au même endroit. Ce soir, changement de lieu et de salle pour nos cousins transalpins avec le Brin de Zinc de Barberaz.
Une fois arrivés devant la salle, nous papotons un peu avec un des copains du label français de BASTET avant de faire notre entrée dans l’antre de la bête. On tape la discute avec les autres copains en attendant le début. Sur la scène, sont présentes, outre une batterie, les setlist de BASTET et un joli backdrop de IRON KINGDOM. En parlant d’eux, j’aperçois les musiciens qui s’échauffent un peu. C’est bizarre, est-ce qu’ils vont jouer en premier alors que tout est en place pour les Italiens ? En plus, je n’ai encore vu aucun membre du groupe transalpin. Tout ça porte à confusion.
Le doute est vite levé lorsqu’à 21h19 ce sont bien nos copains de Bologne qui sont sur scène. NICO, la chanteuse, bras en croix, est dos à la scène, ainsi que ses musiciens. Une petite intro et c’est parti !
Dès le premier morceau « Heavy Changes », je suis saisi par l’impressionnante capacité de la chanteuse. Cette voix éraillée est vraiment cool, et le titre rentre tout de suite dans le dur. Pas de transition, on tape direct dans le second morceau « Reckless » suivi, toujours sans temps mort, par « Don’t Look Back ». « Thanks you », remercie NICO après ce troisième titre. « Let me know if you are with us ? », demande-t-elle avant de faire participer le public du BDZ. « Do you want to hear something new ? », continue-t-elle, « This is Madness ! ». C’est donc un premier titre totalement inédit que BASTET nous fait l’honneur de jouer ce soir et qui n’a qu’un seul but : secouer les chevelures des spectateurs.
Les musiciens sont à fond. Les deux guitaristes, MIKE et LORENZO shredent à tout va tout en sortant des riffs assassins. LEO, le bassiste, soutient la rythmique sous les incessantes frappes mortelles d’ALESSANDRO. Mais c’est bien NICO qui fait le show. Depuis le premier titre, elle n’arrête pas de danser, de secouer la tête de droite à gauche. S’ensuit un petit « Lights Out » et un « Angers in Your Eyes » un peu speedé. On ne tient plus NICO qui se met dos à dos avec LORENZO et se love contre MIKE. Son grain de voix fait merveille avec son caractère galeux qui me fait penser parfois à la légendaire WENDY O. WILLIAMS (R.I.P.).
« Thanks you so much ! », remercie la chanteuse, « Let’s do Fucking Heavy Metal Tonight !! », invective t-elle avant de faire le seul et unique cover de la soirée. Et quelle reprise mes aïeux ! Un petit « Painkiller » de JUDAS PRIEST. C’est vraiment bon, nous n’en perdons pas une miette, de même que la guitariste d’IRON KINGDOM qui prend même des photos des Italiens. La performance de BASTET sur cette reprise est vraiment chouette, d’autant plus que ce n’est pas le titre le plus facile de la discographie du PRIEST à reprendre.
Et on repart sur une toute nouvelle chanson avec « Breathless » qui annonce la couleur de leur futur album. « Merci beaucoup mes amis », nous dit NICO, en Français dans le texte, « This is the last song ». Et BASTET termine son set par « Beyond the Fight ».
Mon copain Steve*74 avait conclu son report comme ceci : « BASTET est un groupe à revoir pour savourer et confirmer un peu plus leur potentiel affiché ». Effectivement, pour moi, qui ne les avais pas vus à l’époque, j’avoue avoir pris une belle claque !
Allez, passons à la suite ! J’ai nommé les IRON KINGDOM, qui sont venus de Vancouver et dont la particularité est d’avoir en son sein, non pas une chanteuse mais bel et bien une guitariste. Tiens, les copains se sont déplacés à droite de la scène. Du coup, ça se bouscule un petit peu, lol. Composé de CHRIS OSTERMAN, guitariste et chanteur, LEIGHTON HOLMES à la basse et aux chœurs, MAX FRIESEN à la batterie et MEGAN MERRICK à la guitare et aux chœurs, le groupe possède le look typique années 80. Pantalon rayé noir et rouge pour CHRIS, look à la HALFORD (qui a dit BDSM ?) pour LEIGHTON, T-Shirt KING DIAMOND pour MAX et legging de STRIKER, excellent groupe de Power Metal Canadien, pour MEGAN. De quoi rappeler les bonnes vieilles années pour certaines personnes dont je fais partie.
Il est 22h25 et le groupe est dans le noir complet. Une intro démarre et c’est CHRIS, le leader naturel des Canadiens qui se retourne le premier suivi par ses coéquipiers. Et c’est tambour battant que le combo commence son set !
“Tides of désolation”, le premier titre est saisissant de puissance. La présence scénique est ultra travaillée et les musiciens sont déjà à fond. Euh… les gars… vous devriez peut-être en garder un petit peu pour la suite… Que nenni ! Ils enchaînent déjà le second morceau “Sheathe the Sword” encore plus à fond. C’est dingue, j’ai l’impression d’entendre “Y rompt mes dents”, ah non, c’est pas ça, IRON MAIDEN, ah ouais c’est mieux. Les twin guitares chères au groupe britannique sont de sortie ce soir et nos copains Canadiens s’en sortent à merveille. Ce qui me surprend le plus dans la musique d’IRON KINGDOM, c’est cette impression d’entendre un vieux groupe de Heavy Metal des années 80, même si les Canadiens revisitent à leur manière cette nouvelle vague. Mon cœur balance entre cette façon de jouer assez surprenante et tellement classique à la fois. Je ne sais qu’en penser.
« We are IRON KINGDOM from Vancouver, Canada », nous rappelle CHRIS au bout du troisième morceau. Et c’est à ce moment-là que je prends enfin conscience de la puissance de feu d’IRON KINGDOM, surtout avec l’attaque du superbe « Road Warrior ».
Que ce soit CHRIS et sa voix suraiguë qui enchaîne les poses, ou MEGAN et LEIGHTON qui changent de place toutes les trente secondes et headbanguent en cœur, les musiciens sont toujours aussi motivés sous les incessantes frappes de MAX, ne l’oublions pas.
« It’s good to be back », annonce avec un grand sourire le musculeux leader des habitants de la plus grande ville de Colombie-Britannique, avant de commencer « Queen of the Crystal Crown ». Tout le public est en communion avec le groupe. LEIGHTON se donne à 100% tout en continuant de jouer avec les doigts, même sur les morceaux hyper rapides. Il harangue le public, monte sur les retours, et pourrait presque prendre la vedette à CHRIS. D’autant plus que MEGAN aussi fait son show, monte sur les retours aussi, joue dos à dos avec le leader. Mais c’est sans compter sur le chanteur guitariste d’IRON KINGDOM qui multiplie les grimaces et va au-devant la scène pour montrer tout son talent.
« Hunter and Prey », un titre de leur dernier album en date multiple les cavalcades à la IRON MAIDEN, avec en son milieu un petit solo de batterie. La fin du morceau voit le public reprendre les « oh, oh, oh » sur le refrain. « Nous avons des nouveaux morceaux », nous dit CHRIS au moment d’attaquer « In the grip of nightmares », un excellent nouveau titre, de 2022 quand même, très influencé années 80, mais avec une petite touche canadienne qui fait son petit effet. Alors que pendant le premier groupe, c’était MEGAN qui prenait des photos, cette fois-ci j’aperçois LEO qui n’en perd pas une miette. Comme quoi, même les musiciens qui sont en première peuvent être des fans du groupe principal. Son contraire étant aussi possible.
Plus le set défile, plus j’apprécie la musique d’IRON KINGDOM qui vient se loger dans une partie du mon cortex cérébral. Et notamment avec cette superbe chanson qui suit : « White Wolf ». Cette fois-ci tout le public reprend le refrain « White Wolf, White Wolf… », c’est complètement dingue. Ce titre est totalement addictif. « One more song ? », demande une nouvelle fois CHRIS toujours aussi enthousiaste. « Voodoo Queen », un de leurs premiers titres, datant de 11 ans déjà, continue de faire bouger en cadences le Brin de Zinc. Une fois de plus, c’est LEIGHTON qui harangue le public pendant que MEGAN décoche riffs sur riffs et que CHRIS s’époumone.
« Vous voulez plus ? », demande t’il en Français. Nous avons donc droit à un dernier titre. Un cover de HELLOWEEN, j’ai nommé « Victim of Fate », un titre tiré du « Walls of Jericho ».
Une fois le cover terminé et la traditionnelle photo de fin de show prise, les musiciens retrouvent leurs fans au stand de merch’. J’en profite pour leur faire signer ma setlist et discuter un peu avec CHRIS très affable avec tout le monde. Des musiciens très sympas qui sont à l’écoute de leurs fans. En sortant nous recroisons dehors les musiciens de BASTET en pleine discussion et notre copain de Steel Shark Records qui nous parle des groupes qu’ils cherchent à signer, et notamment nos nouveaux copains d’IRON KINGDOM. L’avenir nous dira s’il a réussi !